SUF
cipe, le
d~veloppa ,
&
fu e le premier qui
l'~oonsa
di –
fiin emenr
&
qui l'mrrodmrir daos les fciences.
L~
príncipe de la
raifon
foffi{imt~
en eocore le fonde–
mcnc de; regles
&
des coutumes, qui oe tone fondées
que (ur ce qu'on appelle
&Qil'1Jtn41JU ;
Cdr
les memes
hommes peuvenc fuivre des courumes dilrérenres, ils
peuvenr décerminer leurs aaJOns en pi.Jfieurs maJ¡ie–
r e;,
&
lorfqu'on cho•fir préférahlemenr
a
d'aorres .
celles ou
il
y
a le plus de raifon, !'a ion devienebnn–
m·
&
••e tauroic @ere btamée; mais on la nomme
d!–
T4i.fon11abl~,
des qu'il
y
a
des r11.i.fo11r (uffiantu
pour
ne la pomc
comm~rrre ;
&
c•en lur
ces
m~mes
pnn–
cipe' que l'on peur prononcer qu'une courume en
meilleure que l'aucre , c'eíl-a-dire, quand elle a plus
de raifon de fon célré .
Ce príncipe bannic de
1~
philofophie cous
le~
rai–
foonemens
a
la fcholanique; car
les S :holaíl•ques
admercoient bien qu'il ne fe fai c ríen fans caufe; mais
ils alléguoienr pour caufes des nawres plaíliques,
d es ames végérauves,
&
d'aucre~
mocs vuides de
fens ; mais quand on a une fo is érabli qu'une caufe
n•en bonne qu'auranc 'lu•elle farisfait au princi11e .de
r~<i.fon
fof/ifontt,
c' eíl-a-dire, qu'auranc qu'elle con–
t iene que.l<¡ue chofe par ou un puifle faire voir com–
menr,
&
pourquoi un effet peuc arriver; alors on ne
{'euc plus fe payer de ces grands mues qu'ol) merroic
a la place <les idées .'
Q uaod no exolique, par e1emple, pourquoi les
planees nailjenr
croiflenr
&
le
conferv~nr,
&
que
l'on donQe pour caqfe da ces
elr~t~
une ame végéca–
rive qui
fe
erouve Jaqs roures les !!lances, on allegue
bien une ¡:aufe de ces elrers, m3is une caufe 'qu• n'eíl
p oinr recevable
1 '
paree qu'elle ne coorienr ríen par
ou je puine com¡>rendre comment la végécarion s'o–
p~r~ ;
car cene ame végérarive
~ranc
pofée , je n'en–
tends
oinc
qe-1~
pourquoi la plante quej e co?fidere
a
plu~(¡t
une relle nruéture que rouce aurre, m com–
menr cecfe ame peur former une machine celle que
celle
d~
¡:e
efe planee.
~u
'rene ,
qn
'peur faire une efpece d'ar(!'umenc
ad
poi/JÍIIti/J
cr¡nrre le . rincipe
~e
la
raifon
fl¡(Jifante ;
en
d·e'inándanr
ii
Meffieurs Leibnirs
&
W Jlf cumment
il~
peuveqc l'accorder avec la conringence de l'um:
ver~ : ~a
conringence en elrer fuppof'e une dilrérence
d'équihbre. Or, quoi de plu; or>pufé
ii
recre indiffé.
rence que le princiP.e de la
raifim
Ji¡(fi{imte~
ll fauc
d~ÍJS:
dir¡: que le mo'nde _ex•
!le',
non conringemmenc,
mai~
en vercu d'une
•·aij011
.ft~(fijitnte,
&
cer aveu
po'urroi~
mener jufqu' dU> bord, du fpino¡ifme. 11 efl
vrai que ces
philofophe~
cachen e de fe rirer d'<lraire,
en .expliquanc la conringepce par uoe chofe done le
cootraire n•en poinr impoflible. Mais il efl rou,iours
. yr.i'•
~u~
la
rai.fonfoffi{nntt
ne laiffe poinc la'c<1ntin–
gence 'en fon en cier . 'Plus un plan a de raifons qui
foll ici cenr Ion exinence, · moins
les aueres devien–
nenc poflibles, c'efl-a-dire, peu venc prérendre
ii
1'~-
xinence . ·
'
'
· Néanmoins le príncipe de la
raijon .fil{fifonte
ea
d'un cres-grand ufa¡{C. La giQpart des faux raifonne–
m~ns IJ'O~t
d'aurre fourc¡: que l'oubli de cerre ma–
:xime·. ' C'en le fcul fil qui po i(fe nous conduire
dan~
ces' labynpches d'erreur; que l'efprir humain s'eíl batí
p our avoir le plaifir de f¡!'garer .
ll
ne faur done rien
adinercre' .de ce qui \ iole cene maxime · fqndamen:
tale, qui
(ere
de bride aux éca.r¡s fans nombre que
fa1t l:imaginarion, !ies qu'on ne l'aflujetrir pas aux
regles d'un raifonnemenc févere .
·
·
SUFFITIO , (
Littérat.
~
e(
pece de purificarion
-praciquée par ccllx qui avo1enr afliné
ii
des funéraii–
Jes; éet¡e purifica¡ion confinoic fimplemenc
¡¡
palfer
j>rdmprement fur du fe u,
&
:1
une légere aiperlio11
d'eau luilrale .
( D.
J.
)
· SUFFOC AT ION;
(.
f. (
Phyjiulog. )
perce de la
refpir.1cion, loic en tour, fo1r en pare•e .
· La
fi¡ffucation
proc~de
de difleremes caufes; mais
nous n'oxpliquerons ici que la
foffocatiull
qui réfulce,
1°.
qe la (ubmerfioo;
2o.
de •la· privari6n d'ajr daos
la
mad¡ine du yuide; 3°.
lorfqu'on monte fur des
lieux fort
élevé~;
4°. quand 'on refpire
110
~ir
trop
chaud , condenfé , ou rempli ·de
vapeur~
nu ifi bles aux
poumons : Les
fi'./fociltÍonr
qui proviennem de mdla–
dies, dépendenc de ces maladies qui fonr forc va-
riées.
·
·
'
D aos la fubmerfion par l'eau, les noyés meurenr
corrime ceux qui fonr écranglés. Daos les uns
&
daos
les autres, ' le palfage dt· l'air eíl 'bouché . Ce n'eíl
point l'eau qui
fulroque en emranc daos les pou–
IJIOns, car
1/ouve~tu¡e,
c'efi-i,-djr,e •· la glocte, o'ell
1.
•
•
•
.
•
1.
..
•
•
SUF
qo'one feote tres-pecire : or !'eau qui couvre cette
feote, ne permer point 3 l'air d'en
(o
reir, plr con–
féquenr elle ne t3uroir s'y infinuer; ccpendnnt lorr–
que le CJd1Yres VJCnnent
a
fl octer, l'enu n'y trouve
pa
roujours les mémes
obJbcl~
; car dJns cercioes
.liroarions, elle ne peuc couvnr qu' une Jes e\trémL–
rés de la glocre , cand•s que l'aucre répond
il
l'atr ;
ainli dans ce
ficuacions, qui ne fon c pJs rarcs daos
un corps qui floree ,
&
qui oe garde jamai
la
m~me
poficion. il en cerrain que l'cau pourra s'incroduire
daos les poumons, mai
¡:ela n'arrive que loog-cems
apres la morr; c•en pourquoi on ne rrouve PJ
rou–
jours de l'eau daos les poumons ni dan
l'ellomac
des gens noyés, ma is fenlemenr quelquefois.
/.Jefpece de
foffocation
amfic•elle, celle des ani–
maux qui
meur~nt
dJm
la machine du vuine, n'eíl
pas embarraflance :\ COJICevoir; cependant !)OUr la
comprendre, •1 fau r fe rappeller que le rameaux des
bronches forcenr
i\.
angles aigus les um de aucre ,
qu'éranr
élaniq~es
,
ils réfillenr quan¡l on les écar–
cera; or on ne lauroir gonfler les poumons lans écar–
~er
¡es
brancl¡es des ruyaux bronchique>; md•
les
rameJux qui pefenr le
uns tür les aurres, rélillenr
il
la force qui fa ir elre>rc pour les éloi"ner. Ajourez la
~onrratbb•l.i ré
du rilfu pulpH¡naire qui ' cend roujours
a raccourc1r
~oures
les libre , comraél
bllic~
qui n'eíl
pas
m~
me
per~ue
daos les caJavres . Cela pol'é , mer–
~ez
u11 ani01al cjans la machine du vuide, pompez–
en l'air, que doir-il arriver flUand
l'air ·
f~ra
mo•ns
denfe?
11
ell cenair¡ qu'1l ne pourra poinr loolever
les bronches , par
conl~quenr
elles fe rspprocheronc;
&
d'un aurre córé, l'air qu• en daos le nflu iqr<'rieur
des
poumon~
fe' dilacera:
il
y
aura done une dilata–
rion
&
une con¡raé\ion da11s les poumons de< an•–
•!Jau¡¡ qui feron c dans la machín
e
du vuide, lorfquc
l'air en aura
ér~ pomp~.
"ll
eíl fvidenr que
le
mouvemenc proareflif du
fang fera dirljclle daos
ce~
poumon , car d'abord l'a•r
n'a•~r.~ p~s
a'flez de force
pp~r
élever les rameaux
brol)cfl•que~;
de plus les pf.lun¡ons
ferom tt'llt'menr
d•f1endus par l'air du nlfu
inc~rieur,
fJU' il f:wdra de
coure nécellicé que les va •fleaux ft•Jenr cira:llt's, pref–
íés, crevés; ainri les animaux qui feronc dan
la ma–
chine du vuirle; lcronr tl• ns des angodfe
exrraor–
dinaires, mecrront en jeu le diaphr1gme
&
leurs muf–
cles incercqnaux; .
m~i~
llaé}ioo
me
me de ces n¡uícles
leur fera P.ernicieHfe,
car
¡¡u~nJ
les cllces agrandi–
ropr
l'efpac~
que
renf~rme
le chorax. le poumon fe
gonflera
d~vanrage,
&
les vai(l'eaux lcronc plus écar–
cés les uns des aurres. Pour avo•r une jdée de
ce
qui
~rrive
alors, qu'on fe fouv•enne
'qu~
les véfirules des
poiffons crevenr fo uvenr dans
1~
nuchine du vuide ,
/S{
q u~
les _grenoui lles fe bou rfon fflenr; IJ méme cho–
fe do•r arnver aux poumons J e> an1mau x qui meu -
renr dans le vuide .
·
·
'' Uqe rroi!ieme efpece
de.Ji¡ffouJtÍotJ,
efi cellc qu'on
éprouve quand on monee fur tle;
l•~u•
éleyés. 11
faut
regarder les lieux forc élevés comme des elpeces de
machines dq
y~•de ,
car l'air
y
efi rres-rarélié; a1nfi il
ne peor plus conrrebalancer l'air qui efl daos le nflu
inrérieur des poumons .
U
fauc regarder les poumnns
COll)me une veflie d'air qu'on porte fur le fomme t
des
monra~nes ;
or tour le monde fa ir que cene vcflie
fe gon Ae a-proporrion q'u'elle en dans un lieu pl us
élevé: il eri en 'de
m~one· des
poumons; allJfi le
voHa
éxpofés
a
un 'gonije,nenr femblablc
a
celui qui fur,
yienr daos la machine du vuide·. i\inÍt on y remar–
quera les
m~n¡cs
phéoomenes, c•en-a-dire que les
pqumon~
pourronr laifler éehapper les Ruicles qu'lls
renfermenc,
&
qu'ils cauferonr par !a dilaca tion une
oppreiJion
con~dé_rable, .
Qn ne fem plus furpris
:l–
préfenc , de
e~
qtll en rapporré par Acofia, lequel en
paflanr par les moncagnes du Péron fut expofé
a
des
accidens re•·ribles;
l~eílomac
fe bou leverfa;
les
vo–
m•flemens furenr
'énJrme~
daos
leur~
elr'lrts, qu• lui
lirenr rendre jufqu'au fang;
&
¡¡ ·crur en fin qu'il al–
{oi r mourir .
p·aurr~s v~yageurs
onr obfervé que
l~s
corps fonr alors comme des cdbles, l'eau en dt'coule
de rous céltés, comme s'ils éroienr dans une fueur des
plus abo•iJances: la preflion de l'a ir qui dimmue
:1-
proporcion qu'il en éloigné de la
ce~
re . doic prQduJre
cous ces fympromes. ·
·
' Une quarneme' efpece
~e
Ji((focatiun
arrive lorf–
qu' un anJOlll en renfermé dan> un 11eu refferré, qui
n'a pas commerce avec l'air excérieur; e•en gu'alors
l'air qu'on refpire n'écanr poinc renouvcllé, fe chJr–
ge d'exhalaifons groflieres
&
pernicicufes
a
la relpi–
ration . Le faic fuivant jufiifie cecee
exphc~c•on, ~
.
~~