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;oo

S

V

B

en pr,:fcrivant J'obfervarion

d~s ancien~

arréts

6f;

ré–

glemens, ordonna qu!!

fuivan~ ic~ux, rou~

procu.reurs

re~us

en

J·~

cour, qui n'qnt

pa~ r¡o~mé

des

j11bJ!.1tut.r ,

feront unus dans p-ois ¡ours de merrre au

gr~ffe

des

préfcnrarior¡s, les aéles ·c

onte

nant r¡on¡ina¡iol) de cha–

cun deux

fobjlitlltf ,

pot¡r

l.es

repréfer¡t~r ~

recevqir

les íig nificacior¡s

a

u Palais

en

ca~

d'abfence ou

~e

ma–

ladie,

¡¡

peinl! conr·r.e les

conc.reven~ns

de M hy. Pa–

riíi$ d'amende

1

~ d>~tre

rayé <je la

ma~.ri.cule,

lj!_ur

fair défenfes de i¡gr¡er pour autres prqcuret¡rs que leuq

{llbjli;uf<. '

a

peine de faux

&

de parejlle

amen~

e .

v~y.

lt recue1.f des r;gln¡wu concemant les follf!JOIJS dtf

procureur.r, p.

91.

(A )

SUBSTITUER,

v .

·

aél. (

Gram.)

rerpplacer une.

chore p3r une autre: vous effa'cez ce

rqorcc~u, mai~

qofJifbJlitun:-vo~s

1

qui

Ji•.bfJifuez-vop~ ~

la place de

cet t\omme?

(t~bflttuez l'~mltlé

il

['an¡our,

&

vous

y

gaunerez,

SUBSTITUTION,

f.

f.

tlf

Algebrc,

con!ifle

a

met–

tre

a

la place d

1

Une quaotité

<¡UÍ

efl 'dans !lne 'équatÍOn,

quelqu'aurre quanti¡:é qui l!!i efl

ég~le

1

quoiqqe expri–

n¡ée

o'

un~

rnaqiere di!férel)te. Suppoí,qns par exem–

ple , que l'on ait ces deux équarions

a x

=yy

&

:r

=b

;+- e;

l'on

aur~

par.(ilbjfÍtllfÍDII, p'b+

tl f' =YYi

en

mettar¡t dans la premr.ere équarion' en la place

d~

x (a

valeur

b ±c. {/oyrz

EquATION .

(E)

·

. SunSTITUTI_ON ' (

JuriJilriJd.)

efl '

l' inflr~u.tion

d'UJ!

feconJ, rroiheme, ou aurre héririer, pour

recueil~

lit

a

u défaur _d't¡n. aurre

h~riti!'r

1

qq'

apres luí_.

·.

Cerre défimrion annor¡ce que le pom

dejiJbjltttltiOII

~fl

corn'!lun

~

deux forres de· clifpqíirions:

'

L 'u!'e efl celle par laquelle

PI}

reflareur ayanr inf

7

tiruee un l¡éritier,

&

craignaor qu'iJ ne ·puí{fe ou ne

veui!l!: ' l'etre , eq QOrnrne un aurre pqur recúeillir

l'hqiríe

~u ~éf~llt

du _premier; c'efl'¡:c que l'qn appel"

le

jt1bjlttutton

vulgatr~ .

'

• E'aiure 'forre de 'di(poíirion

&

Jitbf!itutioll

efl cellc

qui

fai~

parJ'er les biens

a

un lecond héritier ' apres le

premier qui

le~

a recueillis: cette efpece

de'(ubjlitu–

~Í~'!; q~'on

appelle

fid~i-~omm_ijfoir~!

efl pJus connoe

en qrorr fqus

lt: nom de

fi.t!t~-toiJ;mJs

fimplement .

' l'¡éaqmoin! dans .

DQfte

pfage on

fe

ferr

~galemenr

flu rerme

d~

J!•bfhtutto•¡,

pour dé{ig

0

er les

fidei-com–

mi.r,

les

fob(li flltÍolu Vlli!;'f!ÍI'O< :

on

le~

dillingu!;

fe'ulemem l'un de l'autre , en appellant les fidei-corn–

m is,

'Ji¡bflitllfion.r fidei-commijfoirn .

· Les regles' de' la

(ubflituti~n

vulgaire, font expli–

quées ci-apres'

a

farticle

SusSTIT UT!O~

VULGAI!l.E .

Celle-cí efl ' be1ucoup plus 'limple 'qu'e l'aurre.

' Les lois romaines conriennenr une inijnité de dif–

poíirions, au tujer.des

fob[litutioll.r

fidei-coinn]irJ'a ires,

&

' la jnrifr.ruqeqce des ditféreris parlemens , qui n'é:

roir

Rq·s

ur¡iforn¡e fur ceff·e rnariere, a 'éré (ixée par

l'ordonnance

el

u mois d'Aoilt

1741.

Co!Jlrne cene loi

ne laine

pas

d'~rre '

fort érendue ; nous ne ferons ici

l'anal yfe que de fes princi\ldles di(politiQns .

T oures perfonnes capables de difpofer de leurs

biebs , peuvepr faire

<!,esfobflitutioll.s

fidei-~ornmi rJ'ai

7

res , dans les pays ou ·elles fonr en ufagc .

' Les 'biens immeubles

~e

leur

na

cure , pe¡Jyenr erre

chitrgés' de

fob.flituti~ll,

eljcOre qu'ils fuO ent réputés

meubles

a

cerraios

~gards

1

par la loi de la íituarion .

Les

offic~s

peuvenr 'aúf'lJ

~rre

chargés de

ji¡bjlitu:

tion,

ainf'i que 'les reqres

c6nfliru~es,

!oir que la loi

qui les régir, le repute meubl es ou immeuqles .

'

Les effers mobiliers fonr cen(es com.P,ris daos la

ji¡bjlitutÍOII,

i<lrfqu'ellc efl nppofée ;\ une' difpofiti011

univerfelle, ou faite p4r forme de c¡uoriré,

~

moins

qÜ'il n'en air 'éré 'a'utremeor ordonoé; dans le premier

cas

il en ' faur ' faire _emploi;

IT1ai~

ils ' ne peuye_nf

~rre

ehargés d'une

(i¡b.flztfltJOn

particuliere, que l'3uteur

de la

'(zibftitutÍQII

n'air ex'preOémenr ordonné qu'il en

(éra

'fait emploi :

·

·

Mais les befliaux

&

uflenfiles fervant

a

faire valoir

les ren·es' fonf rouj<)urs 'cenfés compris dans la

.fob.–

(!itution

des rerres , 'fans qu'on ' fqir tenu de vendre

ces etfe'rs ;· ni d'en faire emploi ; il (uffir de les faire

eflimei'; afin que 'i'on en 'tende d'une' égale valeur

lors 'de ' la

'refliru~ion

du fidei-commis.

·

Les meubles · meublans "d'un 'chateau ou mai(on,

peuv~nt

·auf'li

~ere · compri~

dans la

jilbjlitutioll,

me~

me avec claufe de les con[erver en ' natilre; ' mais on

ne pcur fubfliruer avec cene claufe aucuns :Jutres

ef~

fer~

'rnob.ilíers,

que ' le~

meubles 'done il vient 'd'étre

parlé ;

&

les befl iaux

& ·

uflenciles · dont on

a

parlé

dans'l'arricle' précédent.

·

·

Les

J!lbjJ.i~lltion.r,.

'appo(ées aux donarions entrevifs,

~·dn:' ~·effet"pou~

les ·

e~ers

·

~obiliers,

qu'en

ca~;

Sll:S

_qu•qn

en ai

r ~

nne~~

a

t~

rni¡¡ute de

1~

,donaríon ,

un

état J,igné

<J.es

parries,

~OI)tenaot

,une ,e.t}ii)Jation, le

rour

a

pein

e d

e uullité de la

/Ubflitutio11

pour les meu–

ples ;·

f/oy,ez

a~

1'

arti_cle

)f;f/.

q~

·

l'ordonnar¡ce des

donar

ions.

t,.e

doQatai.re

de .meubles- avec

ji1bjl,itutio11 ,

doit en

faire

emploi .

~s

fi¡bf!itltfÍofJt

f.1

'i.re

~

par

~ontrac

dt .mari.age, ou

'par

~or¡~nOI)

entre :

vrfs

, .é1;.1nt

ac~ep¡ées

1

l)e p.euvent

plus ltre

révqql)~es

ni

augm~nrées , ~imio¡Jées

oú e

han·

gées;

m~me

du cor¡fe.ntemenr du donataire,

&

s'il

renonce'

a

la .dol)atjon, la

_fobjlitutit;n

(~ra

9UYerte ;,JU

profir qes 3pp,e)lés ,

·

· u·

en efl

.de

¡:n~m~

par rap

port a

ux inflitt¡tions

t>l

jubflitlltio•¡.r

CQI)traquell~s

.qui

fo.nt

.ég~l!!menr

irr¡!yo.

~a

bies

1

foic

~nfrr; I)Obl~s

o

u r

on¡ri.e

rs .

j:..es biens 4onnés par

contr~r

de m_ar,iage, ou par

,don~pon

entre-vifs, fans cha.rge .de

Jifb(lftutiol¡,

ne peu–

yent en

~rr.e

.s:ha_rg!!s P.3r une cji[po¡¡rion poflérieure,

encqr~

que ce fíit upe dOA8fÍOn dt¡

p~r!!

a

(es

enf3l)S

1

RUe

la

fobflift1fio~t

comprJr

e~prelfémen~

les biens

den11é~,

§¡

qu'~lle

fílt

f~ite

en

faveu

r

d;~

¡:nfans O!l

defcend~l]~

qu

donareur oq du

don.at~

ire .

·

Lor(qu~ 1~ 4o1Jatio~

ou j'ip

flirurio

n

~onrr~éluelle

a été

f~ite ~

la charge <je

r~me~rre

Jes

pi~ns

dor¡pés

~

i:elqi

qu¡;

l.e

~ooa1eur

ou

1~ ~onat~ir~

vopdra choipr,

celui qui !era élu ne pourra , fous prérexre

ele

i'éle.:–

tion

f~it~ ~1!

fa

f~veur, ~tri!

¡:hargé sl'auc¡rne

Ji•bfli-

tutioll.

·

·

· Quand

le

!=Ontra~ el~ mariag~,

lllJ

la d.onatÍQil, con–

rienilroir une referve par

le donareqr, qe d'¡arger

daos la fui re de

ji1bjlitution,

le! .biens par luí don–

¡¡~~;

cene

ref~rv¡;

efl de nul effer depuis J:!Jrdon–

nance.

' Ji

f~ut

pqurrant

exeepte

r le

J.l~S p~

le donateur te.

roir !lile nouvell!;!

lipéra.li~

é.

avec

¡:harg~

de

ji1bjlitu–

ti<11¡,

qu~oel

¡:as

le donat

~rre acc~ptan,t

Ja nouvelle

libér~lité,

ne pourroir ,plus d11tifer Jes deul( difpoíi–

tiol)s,_ pi ren'!ncer

~ 1~ fecunde ~

pour

s'~n

tenir

ala

premrer~.

Le

~nfan~

qui pe fqnt pas fXprell'ément appellés

~

1:¡

f;bflitutioll,

mais

feulem~nt

mis dans la condi–

rio_n ' (ans e'úe chargés

~

de

refli~u~r

a

d'aurres, ne

font en

~UCUIJ C~S f!!gqrdé~

!=Qrr¡me

~t~nt

daos Ja dif–

pOQtÍOil, encore

1

qu'il~ foi~n~

cJans la condirion en

guali'ré de

m~l~s

1

que la

COJ!!li~ion

foir redoul>lée,

que les grevés (oienr oblig<fs de porcer

le~

IJQ/11

&

~rmes

de l'aureur de la

fobjlitlltÍOII,

&

qu'il air dé–

fendu de djllrai_re la

qu~rte tr~bellillnique

1

ou qu'il fe

rrouve de! con¡eélures rir!!es cJ'aurres circonflances,

[elle~

'que _la nobferre

&

!a coqtume de' la· farijille,

ou la qua!rré

&

1~

va!e11r des

bi~ns

fubflirués, o u au–

tres préfomptions

au~quelles

on n'a aucun égard.

· Les appellés

~

une

fo.bjlifutioll,

don~

le droir n'a

pas éré ouverr avanr leur déces, n'en rranrmenent

pqfnt

J'~ÍP.~rance.

a

Jeurs enfan! O(!

defc~ricl~ns,

en–

~Ore qu~

la

fttbfll{ti(Ípll

foir

f~ite

en ligne direél> par

<!es afcendans,

&

qu'il y ait d'aurres fubflirués ap–

pellés

~

la rnéme

Ji•b.flitution

apres 'ceux

~u(

feront

décédés·,

&

leurs enfans ·ou 'dc(cen'dans .'

·. La

rep_r~(e'1iation .

n'a point lieu dan's

!e~

ji1bjlitu–

t1om:,

fott en direéle ou en collarérale,

~

'foor que

les app.ellés le fqjent

~olleélivement,

ou déíignés en

parriculier, fuivanr

l'orqre·~e

leur ' paren¡é avec l'au–

reur de la

fubjlitlltÍoll,

~

rn_oins

~u'.¡J

n'ait

exprell~rnent ordonné que la reprélentatron auroir lieu , ou

que la

ji1bjlitutioll (eroit

déférée fuivaot l'ordre des

fuccef'!ibns lé_grtim'es.

Dans les

jtíbjlitutiou.r

ou les filies fonr app.ellées

a

¡:léfaut de

m~les,

elles viennent daos

l'ordr~

reglé par

!a

,(i1bfl

iw(ÍDI!,

~

íj

cer

q~qre n

'y

~Ir

¡:>a_s reglé ; les

plus proches du dernrer

poO.en

~ur d~s

brens, les re–

~ueillent,

quelque degr

é de p

arenté qu'elles foient

de l'au'teur· de la

Ji1bjlitutioll,

~

encore qu' il y eíit

d'a\)tre~

tilles qu\ en fu{fe nr plus prochcs , oq d'une

branche ainée :

· Dans les

ftfbflitfltÍQIU

faices

~u

cas que le grevé dé–

ced_e fan s eófans,

ce

'cas

fer~t

cenfé

~rrivé,

lor(que

au ¡our du déces du

gr~v~

i1

n'y aura aucuns enfans

Jégrrimes

&

capabl~s

des effers civils, fans gu'on ait

égarq

a

l'exiflence des enfans narurels ,

m~me

légiti–

rnés'

fi

ce

n~efl '

par 'mariage fubféqueni:' ni

a

l'exif–

tence des enfans mores civilemenr pour quelque cau–

fe que ce

lo

ir. ·

· La

(i•bflitutio11

efl ouverte par la more civile du

grevé :

La

condition de fe marier [era cen(ée avoir man–

qué;

&

celle de oe fe point marier (dans le cas oii

elle