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.

.

SUB

t rois lirrnes draites

&

erais angles, au par quatre

li·

~11cs d~aites

&

quatre an3ie1, au par,

&c.

il

doit

<tire fimplement que c'e[t une furface pl• ue,

born~e

par ,fes l1gnes dr•Jite ,

&

qni a aurant d'angles que

d

clltés. Cette notion eil générale, paree qu'elle fo1t

a bilr~a·,on

de

cout

nom bre dérermiué de cllrés

&

rl'a n·<le ,

&

q u'elle pcut

~dmerrre

enfuite tomes les

déte~minations

qui cara1éri fero nt les efpeces: les

triangles , quand on fuppo fera

cr01s cótés & rra1s

angles ; les quadrilateres, quand on en fuppofera qua–

tre

&c.

V eut-on néanmoir!s que ce foit

dé~nir

le, nom,

que de dire que ce Iom des mots qu1 fervent a nom–

mer ou a quali!ier les

~treS1

Ceux qm fervent

a

nom–

tner les @rres fu nt done les

fob.fla'ltifs:

ar je le ele–

mande, que!le lumiere

neu~ fo~rir

<!'une pareille

dé–

finition ? Les n ms

fl¡bf!antifs

loor ceux qu1 fervent

¡,

nommer les erres, c'eft dire, ce me femble, que

les noms

fl1b,'l antifs

fonr ceux qui font des noms:

d~!ini cion

admirabl e! Que peut-elle nous apprendre,

fi

elle ne nous concluir

a

conolure, que les noms ad–

jeaifs font ceu.x qui ne lonr pas des oorr¡s

1

C'eíl: er¡

elfer ce que j'enrreprends de prouver ici ,

J 'ai déja

appré~ié

ailleurs (

voyez

GEN, E) , l

es ra.i_

fons allé ,uées par l'abbé Froma nr,

Suppl. atiX

cb.IJ

.

iij.

&

iv. de

1!1

/1.

p,¡rt. de la Gram gén.

en

faveur

de la víeille

diitin~1ion

des noms en

Ji¡6jlantift

&

ad–

jeétifs ;

&

je doi<

ajourer

ic1, que dans une lerrre

q u'il écrivir a mon collegue &

it

fi)Oi le

11.

Novem–

bre

17)9,

il eut le courage de nous dire du bien de

c erre erit;que _ ,

L~

critiqiJe, dir-il, que vous avez

,

fa ite au

mot

GEN

RE,

d' ul) endroir de mon fup–

" plément , eíl: philofaphique & judicieufe , . Cerre

Joul n" e fi fb rteufe n'eft corrigée

e~fui te

ni par

ji

ni

par

' 11~ais;

ell e eft di ée par

la

candeur, &

elle eíl

:

d'aura,:r plus tlrg ne d'élogcs, qu'elle eft un '

ex.em

ple malhem eufemenr rrop rare dans la rép

ublique

d es leerres . J e reprends done le raironncmenr, que

je n'ai pour a'nfi-d i1·e qu'indiqué au

mot

GENRE ,

p our en

montr~r i~i

le d¿veloppemenr & les con fé.

quences,

La nécellité de diftinguer entre les

fobjllll:ti[.·

&

les adjeélifs .pour érablir les

regles qui concerneor

I'u f.1ge des gen¡-es, eft la feule raifon que j'aye em–

ploy~e

di r_eéleooenr,

&

m~me

(ans _rrop' l'approfon–

dir: ¡e l'a> exam!llée plus parnculreremenr en par–

lanr du

mot,

·

article

/ .

&

les

~ fages

de routes les

lan–

gues '

a

¡•¿uar<l des nombres

&

de~

!'.as' n'onr fa ir

q ue forri!ier

&

~cendre

le

m~rne

pnn c1pe: L'analyfe

la plus rigou reu(e m'a éond4i r invariabl emenr

il

par–

ta<Ter

l e~

ooors M clinables en deui claOes générales;

Ia"prc~tiere

póur les n0ms

&

lespronoms,

&

la fe–

conde pour les adjetlifs & les verbe : ' les mots de la

pren¡iere

ci~Oe

onr pour nature commune, de pré–

fenter

a

l'efprir des érres déterminés ; ceux de la fe–

conde claffe' de ne préfenrer

il

l'efrrit que des en·es

inMrerminés". Les ad¡eélifs fonr done aulli éloignés

q oe les

ver~es

de

~e

.fai re avec les noms qu' une feu-

le &

m~me

cír.ecc .

·

Ce qui a pu induire la.-deffus en erreur les G ra m–

mairiens, c'eft que les ad)CéllfS resoJvent, daos ¡>ref.

que tÓu res les

la~gues '

les memes variarious que les

noms, .des rerminaifons pour )es genres, pour les

¡jr, nJbres, & des cas meme pour les id jomes qui le

comportenc : la déclinaif'on eíl:

la ineme pour les uns

&

pou r

le~

aurres par-.rour ou on les déciille , en

g rec, en I.Hio , en allemand,

&c.

1\joutez

a

cela la

conconhnr.;~

de l'arljeélif avec le nom, & de p lus !'u–

niré

d~

l'ob¡rt

défi~>té

da!' ! la phrafe par l' uqion des

deux moti: . que de

'~' l?ns

d'errer pou r ceux qui

n'approf.>nd11fenr

pa~

a

Ocz

,

&

pour ceux qoi

fe

croient grJm ·nai rjens p<

!r.ee

qu' ds en Onr appris la

p arrie polirive

&

les fa1

ts,

quoiqu'ils n'en aienr ja:

n\ais pénérré les prlncipes!

·

Les n•>ms , ' que l'on. appelle commonément

fub.f:

tantifs,

&

') llC

je n'appt'l le que

1101/IS ,

fon r des ffiOtS

qui 'f'réCe nrenr

~

t•cfprit des erres dérerm inés par

l'idée précil-e de leur •nacure:

&

les adjeél1fs fonr des

mots qui prélentenr a<i'elp nir des erres indérerminés ;

détiJnés ieul<"<nrnt par une idée · précife qui peur

s'ada'>rer

it

plufieurs narures.

Voyn

M oT ,

articie

t .

&

t

1

o ·.t . C'cíl: J>Jrce que l'¡dée udivrduetle de l'ad–

jell!f. peur

érr~ .commu~e

a

plufieurs narures' & que

le luJet en eft

JOdétermm~ ,

que l'udje6!Jf resoit pref–

ljue ·partbur les memes accidens que·

les

noms &

d'apres les

m ~me

-regles , ufin que' la concordance

des accidens puiffe ferviT

ir

conflarer le fu jet parri–

~ulier

auquel on applique l'adjeélif'

&

a

la

natur~

SUB

duque!. on adapte l'idée p1rricu!iere qui en coníl:irue

la fiJ ndicanon propre . MJis fa manieré meme dont

Ce

r¡!gle par-tour la <·oncordance, loin de fal re croi–

re que le

m

&

l'adjeél1f font une rneme forre de

mots, prouve au conrraire qu'ils fonr néceOaircment

d' efpeces différenres, puifqu'il n'y

a

que les rermi–

naifons

d~

l' ad¡eét1f qui fo1en r aOujerties

i\

la con–

cordance, & que ce!les des noms fe décidenr

d'n–

pres les vOes

dilf~renres

de l'efprir

&

les befoius de

l'énonciacio11 .

Je.

era is don

av'?ir eu raifoo de réíerver la qnali–

ficatJon de

Ji•lfla11tifs

pour les feuls nnms qui <J&fi_

gnenr de; écres qu1 onr, o u qui peuveor avoir une

exiftenae propre & indépendanre de rout fu jet, ce que

les Philofonbes apneflenr des

fobflan.;es :

rels

íont

les noms

étre, fl¡b/fat!&e, eforit ,

~oi·ps,

animal,

hom~

I/IC!

Cl<·eron

,

plall&e , qrbre, pwzmier, pomme , m·-

1/IOtre'

,&c.

La branche de nDilll oppofés

a

ceux-ci' '

ell ce!le des abftraél ;fs .

1/oyez

N

a

M .

H.

Verb(_ (i¡bft.antif.

Le

ver

be eft un mot qui pré–

fenre

a

l'el prir 011

~tre

indérerminé, défig né feule–

menr par l'idée précife de l'exifience fous un amibur.

f/oyez

VERBE. lh

verbe c¡ui énonce l'exiíl:ence lous

un arrnbm quelconque & mdéterminé, qui doir

~ere

~níui re

ex rimé

a

J>Jrt, eft celui <que les Grammai–

riel;ls anpellenr

verbe fl¡bjlllntif:

c'eil en

fran~ois

le

verbe

l&re,

quau.l 011

l'emploie comme daos certe

phrafe;

·

efljt~/fe,

ou

11

n'e<prime que l' exiftence

il)tel leél

, ritos aucune détermi naria11 d'arrri.bur ,

pui lque 1'

diroir de

mi!

me

f}ieu-,fl fote, Dim efl

tout-pnijJimt, Dim

ejl

llttentif

a

11ol be.foms,

&c.

V~y.

VER

bE '

l a_

diflinélion des noms en

fobjlantifs

& adjeélifs,

me

femble avoir éré la íeule caul!! qo1 air occafionné

une di!linélion de

me

me norn enrre les verbes ; & cette

dénomina rion n'efl pas mieux foncjée d'un cóté que

de l'aurre. J e crois qu'il

y

auroir plus de jullefle &

de

v~ri té

;\

~ppeller

pbjlrait,

le verbe que l'on no

me

fl¡b.flantif,

paree qu'eu elfer il fair abíl:raélioo de

roure ma111ere cl'érre dérerrnjnée;

&

alors ceux que

1'011 nomrne

atljeélifs

devroie11t s'appeller

co11crets,

paree qn'ils ¡:xprin¡enr rour-a-la-fois l'exi!lence

&

la

mod,~carial1 dér~rminée

qui conOirue l'attribur,

~o

m–

me

a/rner, partir,

&e

·

SUBSTANr!VEMENT,

adv.

c'eft-a-dire

a

la

111a-

11iere des Ji•b.flmJ&i(s.

011 dir en Grammaire qu'un ad–

¡eébf eíl: pns

jlilljiantzvement,

pour dire qu'i l eft em–

ployé dans la phrale

it

la maniere des fubfta nrifs, ou

plucllr

a

la maniere des noms : ,. C e qui ne peur ar–

rivér, dir M. du Marfais (

Trop. part.

J/1.

tlrt. j . ),

~.

que paree qu'.l y a al o rs quelgue :turre nom

fo uf–

, . ente11du qui ell da11s

l'efpri r , par exe.n le,

le

,~1

vR..At pe1;{ilade,

c'ell-?l-di re

ce qtti 4/1

vrai,

r;lrt

,.,

vrai ,

ou

la v éritt; lt

rovT·PVISS..ANT

vrng tra lt.r

,

FOIBbES

L}t¡'on opprime

,

c'etl-a Jire ,

Die11

qui

.¡1

,

tq11t·p11ijfi111t ve11gera' les bommes fóibles

, .

Si ~

quand un adJeO:hf ell empluyé reul daos une

phra fe , on le rapporre

a

quelque norn foufemendu

qu'on " dans l'efprir, il ef¡ évidem qu'alors

il

eíl: em–

pln-yl', comme rous les autres adjeétifs, qu'il exprime

1111

erre; dérerminé

~ccidenrellemenr

par l'arplicari<'n

aéluetle

a

ce nom foufente ndu, en un mQr qu'il n'eíl:

.pas pris

.fi1bjla11tivemmt,

pour

pa~ler

eneore le lan–

ga~e

nrd111aJre. ñinti. quand o n dit,

Dieu vmgera

Ur

FOIBLES ,

!'ad)e~Jf

foibles

derneure un pu r

&

vérira–

ble adJeélJf)

&

1!

n'~!l

at¡ piune! ·&

a11

mJfculin , que

par concordance avec le pom foufenrendu

lts

bom–

mes,

que l'on a daos l'eíprir.

· 11

y a cependanr des cas oil les a.djeélifs deviennent

vérirablemenr noms: c'e!l lorfque l'on s'en ferr com–

me des mots propres

il

marquer d'une maniere dé–

reí-rr¡inée la n3ture des ;

~eres

donr on veur parler,

& que !'o'!

.n'envifa~e.que relarivem~nr

a

cerre idéet -

en quoi confifte elfeéhvemenr la nor>on des noms.

·

<tue je riife , par e>emple ,

ce di{cor11·s efl

vR.<C,

une

IVR.A!E

dé.finition

a/l

le germe de toutes

'IÚ

cotmoif–

jimces

p~(/ibles

j11r l'objet déji11i;

l'ad)e~1if

v.ra.i

.Jemeu–

·re _odjeél

~·,paree

qu'li

~nonce

une idée qu e l'on n'en–

vilage dans

ces

exemples que comme devane

faire

p artie de la n·¡rure rorále de ce qu'on

y

appelle

di¡:.

cours

&

d¿finition,

& qu'il demeure appl rcable

a

rouce

3lltre chofe feion l'occurence,

a

Une

IIOttVe/le,

a

UQ

rfcit ,

it

un

.f¡jleme, &c.

Aulli

vr11i,

dans le premier

exemple, s'accorde-r-d en geore & en nombre avéc

le nom

diflours;

&

vraie,

dans le fecond exemrle,

a vec le nom

d¿ji,zitioll,

en

vertu <in orincipe d'iclen–

tiré .

Voyez

CoNC!ORDANCE, IDENTI r É.

Mais quand on d1r ,

le

V

/I.AI

per(iwlt,

le mor

vra..i

.

ea