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SUB
~rantl foulagem~nt
a
In C3Valerie;
&
un général peut
rell:er beaucoup plus long-rems ddns
(on
camp . Quand
Ja
CdValerÍ~
el
remplic a'uue quantité de jeunes ChC–
V dUX,
on mee, lile [ervice le permet, cecee cavalc–
r ie
(ur des ruifteaux,
&
dans des prairies voiúncs
el
u lieu ot'l l'on veue aftembler l'armée, mais
a
cou–
verr eles infu lees de l'cnncmi . On
y
mee rous les che–
VJUX
ii
l'herbe plus ou moins long-tcms,
a
fin de
le~r
faire pcrdre la mauvai(c nourriture qu'ils peuvenr avotr
pm
pendane l'hiver . C'ell: le moyen de les rafraichir,
&
de les di(pófer
a
13
nourriture du verd, avant que
de les fatiguer . Cene phurc conferve beauaoup les
chevaux pendane la campagne .
ll
y
a une aurrc efpece de pacure qu'on donne
áux chevaux, quand on ell: en corps d'armée ; elle
Jerr
a
les rafralchir de la nourrirure des grains, qui
les échautfe trap ,
&
érargne les fourrages . On prend
ces
p~tures
le long des ruifteauY proche de l'armée,
&
m~
me dans les plaines fouragées , o?t
il
reviene de
perices
he~bes;
c'ell: toujours avec des gardes géné–
r ales de rour le camp ,
&
particulieres de chaque
corps, qu'on couvre ces phurcs, añn que les petits
partís des ennemis,
&
m~me
le gros , ne imi!fent
pas venir enlever les
chev~ux
lor(qu'ils pai!fent.
Le pain
1!11:
une
ji1b/f/la11,·~
indi(penfable dans une
am¡ée. La fourn iture s'en fa ir au pare des vivres;
&
elle ell: faite d'avance au-n10ins pour quarre jours ,
lorfqu'on le peur avec c001modité . Car (ouvent l'é–
Joignement des lieux, d'ot'l l'on cire le pain, ou la
marche d'une armée d'uo pays
~
l'aurre force le gé–
néral :\ en faire difiribuer pour lix jours,
&
meme
pour hlrir,
lor(qu'il prévoit qu'on en pourra coo–
fommer une partie dans le camp,
&
qu'on ell: obligé
d'envoyer
les caiftoos en avant pour rejoindre l'ar–
mée daos un no
u
veau camp .
Ma i~
on ne fait jamais
cette difiribation fans une néceffiré indi(penfable'
a
caufe que les (oldnts vendenr leur pain. On le cuit
da01 les villes les plus prochcs , paree que les fours
y
Ione en plus grande quanriré .
11
fe cuir aufti
a
l'ar–
mée ou on conll:ruit des fours, (urtout lor(que les
convais fnnc crop dilliciles; paree qu'une charrene
porte en flrine le triple de ce qu' un cai!fon porte
en vain .
On fournir auffi quelqucfois du bi(cuit au lieu de
p ain frais. L'ufage en ell
rr~~-urile ,
&
furrour dans
les
lon~ues
marcl1es au-rravers d'un pays ennemi . La
r arion a
2f
onces, felon quelques-tws, n'ell: pas af–
fez forre au commencemenr Je
la campngne .
La
t erre n'a encor.e produit aucuns légumes ;
&
le1 deux
premiers mois la ration dev roit peler deux
l ivre~.
Le
io ldnt en fouciendroit mieux
13
fatigue;
&
l'expé–
r iencc apprend que les jeunes toldaes meurent louvent
d' inar¡ition.
C'ell:
a
l'ineendant de l'armée
a
avqir une atten–
rion particuliere li1r le décail, la dill:riburion,
&
la
quancité de la viande.
11
s'y parte une infinité de fri–
poneries, done le malheur combe roujou rs fur le fol–
dar , -qui par-la fe trouve privé d'une
(ub/i.(la11u
né–
c e!faire. On donne pour ration de viande aux folda ts
u ne demi-livre. Ourre les vi:111des que les encrepre–
neurs fourni!fenc
d~ns
les armées , il
y
a encare une
g rande quanciré de boueheries parriculieres. On veil–
le
a
la fu reté des m1rch:tnds de l'armée'
&
de plus
a
leur garde , foic daos les marches , loit pour la pi–
tare uc leur befiinu ··.
O
o
pourvoit auffi
i1
b
ro
reté rles marchnnds de vio,
d'eau-de-vie ' de bicrrc'
&
d'autres
fi11!flfla11(6f'
a
caufc de la qu• nrin! des menus befoins donr ils foa–
lagenr les triJupes. On les oblige
a
fe joindre aux
convais , afin qvc lcur enlcvement par les parcis ¿o.
nemis n'apporrc
p:ts
la cherté dans l'armée.
(D.
J. )
SuBSlSTANCE
D~S
VIECES re
dit
dllllf
r
Artillerie
cl'unc cerraine fomme que le roí paye pour chaque
piece de canon
&
de mortier , que l'oo met en bat–
ceric dJns les fu:gcs.
11
y
a un prix fixé pour mettre
chnque piecc
~n
b:ttrerie,
&
un aurre pour
fajübji.f–
tance
chaquc ¡our .
Le roi paye orJinairement
300
livres pour chaque
p iece de canon mi le en batreric. Au liege de Phillf–
bourg en
17H ,
il
y
eur
8+
pieces de canon
de
'-4
en
h atrerie,
97
de
16, 2
de
u ,
& -t
de
S.
f1
a éré payé
300
livces pour ch,tque picce de
~
&
de
t6,
ii
l'eY–
ception de
1.¡
mi(es en batcerie dans l'ouvrage
i\
carne, qui onc été payées
liv.
&
10
liv.
pour
la
fobfijlnnu
pendant vingc-qoarre heures de cha–
cun~
de ces pieces.
11
a été
pa~•é
pour chaque piecc
de douze
&
de huir mifes en ba crerie
200
llv.
-
16
liv.
pour leur
fobftjlanu
auffi pendanr vingr-quarre
baures ,
SUB
Aprcs que les fui' néccftaires pour les batceries
[onr acquitré , le grand-mattre fJtC une réparcirion
du reveaant-bon, aux officiers
&
au · ouvroers qui
ont fervi aux batceries .
Voyez
les
mhnoiru
de S.
Remi.
(Q)
SUB TANCE, (
Pbilof.
Log. Miraph. )
c'ell: l'af–
fembllge de plulieurs qunlirés, done les unes fublif–
cene roujours entr'elles,
&
les autres peuvcnr
(e
1\!.–
plrer pour faire place
il
de nouvelles.
S
us ce point
de víle, ríen n'ell: ti limpie que l'idée de la
fubjlanu
done on a tlnt di(puré,
&
done oo dtfpucera encare ,
faos pouvoir rien dire de plus clair (ur fa ndture .
L'on veur donner un nom
il
cet a!l'emblage de
qualités; pour cela l'on néglige celles qui varient d'un
moment :\ l'aurre ; l'oo ne porte Ion attenrion que
fur les plus durables . Elles deviennent pour le com–
mun des hommes eftemielles
i\
l'~tre,
ou
plutt~t
3
l'aft emblage déligné lous le nom
g~néral
de
./ilbjllltl–
u,
&
l'on les appelle clles·mémes louven t ma l-:\-pro–
pos les
fobjlancu,
&
mieux les
Rttrihutr
~f!mtielr,
tandis qu.e les amres
qualir~s
qui varicnr, qu t peuvent
~ere
ou n'!tre pas dans cer affembla"e , ne font re–
gardées que comme des manieres d'lrrc que l'on ap–
pelle
modu .
Voyez
f11rtide
M o
o
ES •
Mais
les
Philofophes , ou ceux qui cherchenr
ii
tlonner un
fcns plus re!ferré aux mots , ayant remarqué que
parmi ces qUJiités durables de la
.fubjla11ce
il
y
en
a
de li effenrielles, qu'elles ne (e tépareor jamais,
&
qu'elles tone
m~me
li inhérentes que l'on oe peor en
concevoir la
l~p:tration,
fans compreodre que
l'~trc
en Ceroit oon-feulemeot ehaogé, mais entierement
détruir; ils onr ré(ervé le nom de
fobjla11c~ ,
il
déli·
gner l'
nffimblage
d.: ces qual irés premieres , effemiel–
femem inlt<parables;
&
quant aux aurres qui font
durables , rnais qui cepeodant peuve t !ere retran–
chées fans que les premieres loient aoé4nries, ils les
ont nommées
jiJbjla11cu modijUu .
Un exemple qui
indiqueroit roure
ld
gradarían dts qualités
d'unefi,b.f–
tatlc~,
lerviroic autTi
1
expliquer ce que l'on peur dire
de plus limpie fur ce fujec . Jettons les yeux
(ur
un
fleuve; nous verrons une Vdfie étendue d' eau qui
réli!\c, mais foiblernent, au toueher, qui ell: pu(an–
te , liquide, tran (parente , fans couleur, fans goOt,
fans odeur,
&
en mouvemenr . Si
tout-~-coup
ce corps
venoic
a
perdre fa tranfparence,
&
~
fe colorar d'un
gris (ale, ou d'un gris noir; pour un li léger charo–
gement , nous ne tui donnerioos pas un nouveau
norn, naos dirions feulemeQt que le fleuve fe trou–
ble, qu'il charie;
lar~ m~me
qu'il acquéreroit quel–
que gour, quelque odeur, ce feroit roujours un Heu–
ve .
Mais s' il venoit
a
perdre fon mouvement, :\
rell:er pour toujours en repos, ce changement nous
parolrroit plus coutidérable, paree qu'alors ce fleu–
ve devieodroit femblable
a
ces amas
a'e3~.
que l'on
nomme
lau
ou
ha11gs;
ce ne feroit plus uo fleuve,
mais feulement de l'eau, un lac . Si eo(uire la rlgueur
du ft·oid agi!foi t, nous ne lavons trop commenc, fur
cer amas d'eau,
&
luí faifoit perdre
(a
liquid•r~ ,
il
perdroic aulfL fon nom
d'~llu
&
deviendroir
flnce.
L'éré luivanr, expofée aux ardcurs du loleil, cecee
eau qu irteroic, pour
a
inri dire, fa pef.1nteur, elle s'é–
leveroit dans l'air en vapeur ; on ne la nommeroit
plus
ea11,
mais
vap~ur
,
brouillard ,
nuag~ .
Cepen Jnt
d3ns rous ces changemens elle a confervé fon
éten–
due,
cecee rélill:ance que le• Phylic•eos appclleot
im–
p;nétrabilitf;
~uffi
a-c·clle COUJOUrs été corps. Mais
ti
elle venoit
a
perdre cette érendue, cerre impéné–
trabilité, que lut refieroit-ill Rien du tour; car nous
ne cooeevons ni la pefanreur, ni
la 8u1diré, ni le
rnoovcment fans érendue
impénétrable. Aulli cette
dellru. inn de l'érendue
&
de l'impénécrabilité n'ar–
rive point; ces qualirés font tour autrcrnem durables
qu~
les aurres,
11
n'ell: aucune force dans la narure
qui pm!fe les produire ou les décruire,
e'
ell: p0ur–
quoi leur afte rnblage prcnd le nom propre de la
fob.f–
tance.
Le corps, c'ell:-a-dire l'écendne impénétrable
ell: une
fob//Jmce ;
mais la va eur, la _glace , l'eau,
le
fleuve rQnt ici des
ji1bjlanur moJifieer .
Remarquons dans cer exemJ'Ie que la gradatioo des
qualicés d'une
jubflanu;
q'!i fa ir que nous les regar–
dons cornme plus ou rnoms eftenuelles , ell:
roure
fon ée fur leur dépendance muruelle.
leí
un
fleuva
c'cll: de l'eau couranre; le cours de l'eau ne peur fe
concevoir que l'eau
elle-m~rne
n' exifie,
l'eau
cll
done comme la
fobflmu~
du fleu ve done le mouve–
meot ell: le mode. L'eau ell: un corps liquide, pefanr.
La liquidité,
la pefanreur ne peuvenr exitler fans
l'éceodue impénétrable . C'eil pourquoi le corp1 ell
ré~