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quable pa1· fes eaux minéral es , bien P.l'!s que pour

avoir donné la naifl'ance

il

N1colas

Drabrctlls,

tameux

enthoulinlt<' du xvij. fiecle, qui par fes vilions

&

(es

prophécies,

tic

beau~oup

de peine

a

la maifon .d'

A~cri che. Ses révélanons extravagantes furent lmpn–

mées fous le riere de

lux in tenebris;

mais la cour de

Vieone ayanc

(u

qu'il en écoic l'auceur, chercha les

moyens de le punir; en forre qu' il fue

oblig~

pour

évirer fa perce. de re fau

ver

en

Turqu.le

ou 11

m<~U­

rur . J e ne erais pas que Ragocski ait a¡out.é

1~

mOl o–

dre

(oi

aux prophéties de D rabicius; ma1s 1l a pu

croire que c'éroic une pui!fance machine pour ame–

ner de "'randes révolutioos fur la (cene, que d'y pré–

parer l;s peuples par eles vifions publiées avec en–

thouliafme.

(D .

J .)

S

TRATA,

tla/1$

/'

Hi(loire

natt~rel/e,

font plufieurs

líes ou couches de diff'érences macieres done le corps

de la cerre eft compofé.

Voyez

TERRIL

Les

ftrata

comprennent rouces les couches •de ter–

res, mllléraux, méraux, pierres ,

&c.

qui fonc fous

la derniere couverrure ou lit qu'on appelle

ttrr•.

V~yez

FoSSILE , MJNÉRAJ:. , MÉTAL,

&f.

<:.:•eft fans dome elans le cems de la créatioo, que

ces

ditférens lits ont été arrangés; il-moiijs qu'on ne

fuppofe avec quelques s-rand¡ naturAliftes, comme

Srenon, le doéteur Wooctward,

&c.

que le globe de

la rerre a éré di!fous

p~r

jes eaux du déluge .

f/oyez

Dhuoe .

En quelque tems que ce foic , die M. Derham, que

le globe rerreftre air éré daos l'écac du cahos,

&

ctue

les parricules rerreftres fe foient atfaifl'ées, ces ditfé–

rens lit> onc éré arrangé>alors daos cet ordre commo–

de elans lequel nous les vqyons ;

d?

ils l'ont été. a

ce

qu'on dir, fuivant les lois de la pefanteur '·

c'eft-~-di­

r e, de maniere que les plus bas fonr rou¡ours plus

petanr que ceux qui fonr au-de!fus.

Mais le doéteur Leigh, parlant des mines de char–

bon , daos fo n hiftoire narurelle de Lancaftre, ni

e

que les

fl.ratq

foient

pl~<:és

fuiyanr les regles de la

pefanteur

¡

&

il obferve que dans ce pays-la les coa–

ches fon r arrangées ainli ; d'abord un lit de marne,

enCuite rrois lirs de pierre,

~nrbice

LJn lit de mine de

fer, enfu1re un de charbon

1

enfuite quelques

autre~

líes , en(uire un auere tic ele charbon,

&t.

Cela décermina M. D erham

a

faire une recherche

plus exaéle f4r cene m:trie,re : en effet, en

1712

il fit

fouiller la

~erre

en ditférens endrpis, meccanc

a

part

les clifférens Jies,

&

enf4ice il décerQ1ina bien exaéte–

menc lear pefanreur fpécifique .

J.e

rMulcar fue qu' en

un end roir les lics éroienc pdr degrés fpéFi(¡qu ement

de plus pefa ns en plus pefans. a mefqre qu'ils alloient

en-avant; mais daos un aurre eodroir, · il ne puc pa1

appercevoir de ditférence elans les

pefal)teur~

fpécifi–

qu es .

En ayant donné avis

a

la fociécé royale,

1\f.

Hauk–

sbée qui en etl l'opérareur

1

re\;Ut ordre d1epminer

les 'lirs d' une mine de charbon, qui écoit creufée

il

la

pro~

ucjeur de ¡o lics.

Il

a donné dans les Tran fa–

étions philgfophiques ·une

c~bl e

de l'épaifl'eur

&

de

1~

pefa nc~ur

fpéci fjque de chacun de ces lirs:

&

la con–

féquence qui en 'réfulre, efl qu'il paroic évidemmenr

que les J ifférens lics nP.· fonc pqint rangés par ordre

de pefanceur, mais puremenc

a

u hafard comme ils fe

fonr rrouvés mél és .

V~yez

VerNES,

~HARBON.

' STRATA,

(Géog. anc.)

'conrrée de la Syrie; ce

pays, 'dir Procope Perfi cor, /. //.

cap.

j.

'eft proche

de la vil le eje Palmyre;

&

il eft tellemenr brOté du fo–

leil qu'i l ne prnduic ni bl é, ni arbres.

(D.

J. )

ST RATAGEME ,

t'.

m.

(Al'

t. tnilit.')

'rufe ·de guer–

re, oa artífice pour fUrpre'ndre

&

cromper l'ennemi.

Ce mor ·viene du g1·ec

r•1s••~·~ ,

je commande u11e ar–

móe ;

les aqcic11s <:mp loynienr bcaucuup les

j/ratag~ meJ;

mais

l e~

a¡oderncs fqnc la guerre plus ouver–

remenc; Polyen

'&

Froncin onr fait une colleétion des

aociens

ftratagemu'

de ·g uerre .

Voyez

Rusl!s

MJLJ–

TAJR

ES.

Chambers .

STRATilRYHMÉTR1E,

f.

f. (

Tafliq. mili

t . )

c'eft

l'art <je ranger en

ba'raill ~

un barail lon lur une figure

géomé,rrique donqée,

~ de

rrquyer le IIO!lJbre 'd'liom–

mes que

cqncicn~

ce baca ilion, fqit qu'on

le~

voie de

pres, o u qu' on les voie

ele

loin.

(D.

J.)

STRATARlTI-1!\olOJylÉTRIE;

rugtterre ,

eft l'art

de l.'lrer le plan d'une arinée

enci~'re;

ou de· parrie

d'u11e armée fqus qudque fig ure

~éomérrique

,

&

d'exprimer le nombre des foldats qq'elle ·cqntient,

fur la fig ure, de meme qu'il efl fnr le terrein, ou

proche les

!JO~

des

a

utres, OU

a

9uelque diflance don–

pée.

Harru.

S T R

Ce

mot eft formé da grec

·~'""", arm~e, •'''~'",

11ombre,

& ,.,.,., ,

mefi•re . CIJambers.

Ce mor n'eft

poinc d'ufage, au-moins en France .

(!)

J

ST RATEGE, f. m. (

Antiq. grecq

(?

Médaillu.

J

,.,.n¡.lr;

c'eft daos Démofthene le nom du général

el'armée chez les Achéniens. Tous les anS' fur la fin

de l'année, les Athéniens en élifoienc dix pour corn–

mander lenrs armées;

&

cette éleél:ion fe fai!Dic daos

le pnyee, en

m~me

ccms que celle des magiftra rs .

Le mor de

·~,.,.,,_¡,,

vint infenliblement

a

déligner

tour chef, tour fupériear;

il

arriva

m

eme qu'on elopna

ce nom

a

des hommes qui exer5oienr des ch&rges pa–

rement civiles ou lacrées. On crouve daos les aétes

des ap6cres,

ch. xvj. v.

10

ce

mor cmnlnyé pour

fig-nifier les magHlracs

d'unc

V·ille,

••l

.,,,.«.,.,,"'"

cl•-r•:j•

T;r,

·~,_.,,,,.,

c'eft-a-dire,

&

les amenant tlevllltt

In

magijfrats .

·

,

Hemarquez auiTi que le mor

•~1••lr,

d'ou eft dé–

rivé

,.,••

,,_¡,,

·ne fign ifie pas roujours une

armée ,

&

qa'il qéligne quelquefois plufieurs gens a!fembl és ,

&

des fpeétaceurs, comme daos l'Eleétre de SJ phocle,

ver1

7)0.

Enfin

1

daos lés fiecles fuivans, lorfqu'on voulut dé–

figner un général d'armée, on ne fe fervoit plus du mot

,~,·~•,.Ir ,

feul, dont la figniñcation écoit devenne

trop

vague ; mais on fe vit C<,ncraint

d'ajourer i•l

-rir

··>.••,

poar la dérerminer

&

la reftreindre. Cecee pranque

parut d'aurant plus nécefl'aire, qu'au généralat

ele'

l'an–

mée, on joignir plufieurs aueres charges qui n'écoient

nullemenr

milit~ires

1

~elles

qu'éroienr l'édiliré

&

l'in-

renclance des grains .

'

Oa

voic par ce dérail que le mot

•~,.~-,.

..

a

rec,¡a

deux

úgnific~cions,

l'une milicaire,

&

l'aucre cJvile;

c'efi dans cene

d~rni~re

fignificacion, qu'il efl em–

ployé fur les médailles des villes grecques, pour dé–

figner un maf.aiftrat donr la charge répoodoir

a

celle

de

prét~ur .

e nom de cene magiflracure pafia de la

Grece en Jonie, ou il fe communiqua

a

plufieurs vil–

les d'Aiie; les unes, dir Vaillanc, onc eu des archon–

res pour magif\rats ,

&

les autres des

jfrategn.

L'ex–

preflion ele €e favant antiqaaire ne paroir pas exa&e

daos la généralité, íuivanr la remarque de M. l'abbé

du Belley;

pare~

que quelques villes onr eu l' une

&

l'aucre magiftrature, l'archontat

&

le

jfrflt~gat.

M.

Spanheim cite pour

exempl~s,

les vil!es d' Apollonis

'en J..,ydie,

&

celle de Milec ,

11

Jeur faut ajouter la

vill~

des Sardes, comme

il

paroit par u

o

médaitlon

de Caracalla,

&

par une

m~elaille

d'Oracilia .

Le.ftr•–

¡égat

écoit

an¡¡u~l,

,\( comme

il

y

avoic dans une vdle

plulieurs

ard¡o~ces ,

il y avoit autTi plufieurs

ftrategn,

ou préceurs. (

Q.

J.)

STRATÉGIEN, !'!OIS, (

Calmdri(r.)

le

moisftra–

[égim

éroic 'le neuvieme des Birhyniens;

il

répondoic,

felon quelques chronologiffes, au mois de Mai du

cáleodrier 1ulien

&

grégonen .

(D.

J. ).

ST~A

TEGUES,,

urme

rfe

¡}1f!rÍne ancienne,

c'é–

~oienc

des

olfici~rs

chargés de

non1m~r

les triérar–

gues.

f/~yez

T,l,lJÉRARGues .

STRA'

fE

LATE,

T.

m.'

(Empire

grec .

J

nom d'u11

plficier de

~u

erre du cems de

l'emp~re

grec. Zozime

&

j orma1ides J!n parlenc,

&

il paroic que c'éroir le

commandant des

~rqupes

'd'un ¡:ancon daos une pro–

vince .

( D.

J . )

STR;\TFO~Opu ST~ETFORD,

C9tog. mod. )

bourg a

mar~hé

1

d'Angle~e!'re,

dans

W~rvick-shire,

fur I'Avor, qa'on

y

pafle l!Jr un fort

~eau

pone de

pierre de caille de quarorze arches, conftruic aux dé–

peos de Hug ues Clop¡on, maire de Londres, qui

voalur laifl'er

~

fa

patri~

ce mqoument de Ion atfec–

¡ion.

11

n'y

a

pas lpng-Fems qu'nn mon¡roi¡ encere

daos ce bourg, la maitoq

o~ Shf!lt~(peqre

(Guillaume)

éroit mort

~o

1616¡ qn la regárdoic mt!me comme ,

une

curiolir~

du pays, done

le~ habitan~

regrertoient

la deftruétion; canr ils font ¡alqux de la gloire de· la

naifla1~ce

de

ce

génie f!'blim;,, !e pl\!s grand qu'on

conno1fl'e rlans la p6éfie dran¡ar1nne

·

JI vif

1~

jour

~

Strat(ord

en 1)64,

fon

pere qui écoit

un gros !lJarchand de la

in~, ~yant

dix !!nfaps , done

Shakefpear~

érqic l'a!né, ne puc tui d

0

n11¿r d'autre

~duca rio11,

que de le mercre pendQnt quelque cems

daos !JO\! école

publiqu~;

P.our qu'i l. fuivjc enfuire fon

commerce . 11 le n¡aria a l'"ge de d1x-fepr ans avee la

fiiJe d'ql] riche

p~yfan,

qui f.1ifoit V31Qir lOO bien

daos le voilinage de

Stratfl.rd

.

Shakefpeare jeune,

&

abandqnné a

lui-m~me .

vie des liberrins . vinr

a

Londres,

&

fic coonoiffance avec des comédiens.

11

entra dans la troupe,

&

s'y eliftingua par Ion génie

tourné oarurellement

a~

théitre, finan comme graod

'

~aeur!