S T
Q .
&
recueillie promptemenr . l..,a feconde efpece en un,
fue qui coule plus abondamruent des plus grandes
incilions,
&
qui ne
s'~paiffit
qu'apres beaucoup de
tems; de forre que le conraél de l'air chaud la rend
roulfe ou noire avant
qu'¡:ll~
feche .
On choifit les lar
me~
du
flora}(,
ou les morceaux
qui fnnt purs, brillans, odorans, fans
~tre
mí!lés d'au–
cune fciure de bois
1
ou <!'autre faleté. On nous ap-
f
orce le
Jlo•·ax
de la Syrie,
&
des autres pays des
ntles onenules par la H ollande, ou par Marfeille.
Enlin on vend chez les drqguines une cercJine fciu–
re de bois
1
que l'on
~ppelle
forrilt.s dtt florax;
elle
en inutile pour la .médecioe'
&
on dQit la rejetcer .
Q uelques aureurs arabes;
&
fur-tout Sérapion ,
confondent le
flora}(
liquide, qu'ils appellent
miba,
done nous avons déja parlé, avec le
flo•·ax
(oJi<le, ou le
florax
des Grccs; cependapt Av1cenne les a dinin–
gué en parlant,du..florax liquide, fous le nom de
mi–
bll;
&
du
florax
léc, ou des Grecs, tant8t fous
le
nom
d'aflora•·,
t;mt6t fous celui de
/~bni .
P. Egonecce, NicoiH Myrepfe,
&
quelc¡ues Grecs,
font mention d'un cerrain
florax flqéle,
que plnfieurs
perfonn~s
regardent comme Ulte réline
p~rriculiere
&
bien tlifférenre <!u
florax;
d'aurres au-cuntraire,
croient que ce n•cn aucre cllofe que la ré(ine liquide
du
flora)(,
que l'on
a
rlm~lfée -~
recueillie avant
qu'elle fQt
f~che;
Diofcoride en a fait mention; peut–
etre auffi que le1 Grecs ont donné ce 11om au
florax
liquide, ou
a
u
miba
des Arabes . ll en ditficile de dé–
cider ce
probl~m.:,
qui el}
d'aill~urs
de peu de con-
féquence.
·
L'arbr!! d'ou découle le
florax,
s'appelleflyrax
~Jio,11a{i
~otoná;
tlans C.
B.
P.
4S2..
&
daos les
1.
R .
H .
s9S. JI
ell de la grandeur d'un olivoer,
&
fe erou–
ve dans les
for~ts
de la Proveo
e~,
autour de la char–
treule de M rJnrieu
a
Baugencier,
3
Soliers,
&
entre
la
ainre-Baume
&
Toulon .
11 reiTemble
a
u eoignaffier par fon tronc, fon écor–
ce,
&
f~s
feuilles, lefquell es nailfent alreroativement,
font arroodics,
&
rermioées en poiote;
elles
lont
Jongues d'un pouce
&
demi ,
&
un pe
u
moins
large~,
vertes
&
luifantes eo-dellus , blanches
&
velues en-
delfous .
~
Ses
fleurs viennent fur
les nouvelles branche•,
quatrl' , cinq,
o
u
li<
eofemble;
ell~s
font blanches,
odorances, femblables
aux
fleurs de l'oranger, mais
d'une feule pieae
fqrm~nt
un cuyall court par le bas,
&
découpé en mani ere. d'écoile par le haut, en cinq
ou fix quartiers, d' un demi-pouce de longueur.
Leur ca!ice ell creux, en forme
de
perite cloche,
long de de
u~
lignes; leur pinil en arrondi, attaché
a
la parcie pollerieure de la fleur, en maniere
de
clou,
& devienr un frui t de la gro!feur & de la figure d'u–
ne ooifette;
<;e
fruit en blancl-oilcre, charnu,
dou~atre
dans le comme11cement, eo[uire un peu amer ; il con–
tiene un
Q\1
deux noyaux
crcs-r1t:~rs,
lolfes , luifans , d'u n
rouge brun, renfermant une amande hlanche, gralfe,
huileufe, d'une odcur qui approche bcaucqup (le cel–
le de
~~
réfine de
florax,
&
d'un
~out
acre
<!.(
défa–
gréable.
Ces arbres ne <lonnenr que tres-pcu , ou poinr dq
tour de réline, en Provence: mais on en retire belu–
cou¡> de oeux qui viennent daos les pays plus chaucls .
AuiTI le
florax
dcmc Oll fe fert daos les boutiques' en
tiré eles arbres c¡ui nailfent en Syrie
&
en Cilioie,
l l en
l]ll
peu plus pénétrant que le beo¡om ' paree
qu'il contitmt plus d'huile tres-fubtile; cependant il
en moins Mcerlif, paree qu' il conrient moins de fél
elfentiel
¡
aiolfi le benjain lui ell préférable pour diffi–
per l'engorg.:ment des poumons daos l'anhme humo–
ral,
&
fá
coux opiniacre qui vient de la
m~me
caufe;
mais le
jlorax
peut récréer les efprits, par fa douce
odeur,
&
o;:almer
le mouvement déréglé des
n~rfs :
on l'emploie interieurement dans
l'enrouemt'nt'
a
caufe de fes parties huileufes: on
le donne depuis
demi-dr~chme· jufqu'~ d~ux
drachmes: on l'applique
fur les parties qui rendenr' fa ure de chaleur,
a
d.:ve–
nir pari\Jyric¡ues : on l'emploio: frl!quemmen.t avec le
b enjoin, po4r faire des parfums
<!.(
des fumigattOns:
<>n J1répare
av~c
le
florax ,
une huile o,doraore trcs–
fuave , en le macéranr dans fuffifaore quantité d'eau
commune , pen<;lant
~rois
jours; o_n dif\ille d'abord
l'eau,
&
enfuite il
vi~n~
une hui le
¡aun~;
cene huile
e~
recommandée dans l.:s ulceres internes
d~
la poi–
trone,
.a
la dofe d' une douz.áine de gourtes . On
fai~
une teJoture de
florllx
par le
~_oyen
de l'efprit-de–
vin, de la
m~me
maniere que la t-einture de benjoin,
&
qui
a
des propriécés femblables •.
On
pourroit auffi
STO
faire des fleurs de
florax,
comme on en fai t de ben–
joio. Le
/lorax
folide entre
cia.n~
la thérla¡¡ue, le mi–
chritlat, fe diafcordium, plufi eurs onguens, emplatres
&
Jlanolles .
(D.
J.
)
STORE,
f.
m.
trrme de Sdlier
1
&c.
e'
en uoe
force de rideau que l'ory mee aux partieres des voicu–
res ou des croifi'es des appartemens;
il
fe roule de
Jui-m~me
fur une rring le mife en mouvement par un
r!!IIOrt; c¡uand on veut s'en fervir, pour fe garantir
du [oleil, on le tire,
&
on l'allujectir
3
une a¡rafle
qui en au-has de la partiere' o u de la croilée' il fe
releve de
lui-m~me
des qu'on 1'6ce dt: l'agraffe. Les
flores,
quoique d'une grande commodoct,
&
d'une
pt:tite dépenfe , fonc
d' un~
invencion couce nouvelle;
on fe fervojc auparavanc de rideaux qui n'ont poinc les
m~me<
avantages
(D.
?·)
STOREA, (
Lit#rat.
nom que donnoient les Ro–
ma ins
a
une: elj:>ecc de pecft panoer rifl"u de narres,
de pa ille ou de ¡·onc; c'éroi t daos
ces
lorces ·de pa–
niers qu'ils cuei l oient les
fleqr~
&
les fruits de leurs
jardins. (
D.
J. )
STORMA,u e,
(Géog. mod. )
pays d'AIIemagne ,
a
u duché de H >llleon .
Il
en borné au nord par le
Holnein propre;
a
l'orieCJt
p~r 1~
Wagrie,
&
le du–
ché de Saxe-La'Venbo4 rg ; au
mi
di
&
ii
l'ocddent,
par l'Elbe , qui le
fép~re
des duchés de Lunebourg
&
IJr~me .
On peut auffi dire que ce pays eft renfermé
entre cinq rivieres, I'Elbe, le Stoer, la Trave, la
IJille,
&
le Schonbeck; il
a
tiere de princi paucé; fa
longucur en de dix milies germaniques'
&
fa largeur
de fept
a
huir milies. La ville de Hambourg en eft re–
garqée comme la
capit~~le,
Q.uelques auteurs ont écrit
que la
Stormarie
avoit eu anc•ennnement des feigneurs
particulier ; mais il en certJin que depuis plufieurs
fiecles, elle n'en
a
poinr eu d'autres que les ducs de
H olftein .
(D .
J.)
S'TOURE
LA ,
(Géog. mod. )
il
y
a qllatre rivieres
de ce nom
en
Angleterre,
&
qu'ol faut bien difUn-
guer.
.
La pren1iere qui en la principale ,
&
qu'on nomme
\lO
~nglois
Stower,
for t de l'extrémicé oriencale du
comté de Suffollc, palie entre cetce province
&
celle
d'Eifex,
&
va
le
Jetter daos I'Océan par une large
embouchure, pres de Harw;ch.
La fecoode, qu'on nomme
la
pe
ti
u
Stotlu,
en an–
glois
Stort ,
fépare la prqvince
d'Efiú ,
du comré de
Harrford,
&
fe per<l claus le Ley.
La troilieme l'orr du comté de Wilr, traverfe la
for~c
de Glllingham,
&
coul
~u
fud jufqu'a Scour–
minner, o
u
on la palfe fur un pone de pierre ; en–
Cuite elle couroc au fud-ell,
&
fe perd dans la baie
de Pool .
La quatrieme, en latín
Soams,
prend fa fource
daos la province de Leicener, coule
a
u nord, enere
enfuo¡e daos le corneé de
ottir]gham, ou apres avoir
baigné Stanford, elle va fe perdre dans
la Trenr.
( D. } .
J
ST OW-MARKET, (
Géog, rnod. )
ville d' Angle–
terre, dans la prov ince de Suffolk, avec droit de
marché , fur I'Oiwel ; c•en \lne villc riche par fes
m~nufaélu rcs
d'érolfcs.
( D ..
1.
J
S fOW-OU-THE WOUI..,O,
(Géog. mod. )
bourg
d' Angleterre, tlans Gloceller-shore , aux conlins du
corneé de Wanvick , entre les rivieres d'E;venlode,
&
de W indrush . <.;e boqrg, bici fur une éminence ,
&
expo(é
~
la fureur des ven ts, en remarquable par fa
ficuation fur l'andenne vuie romaine, pavée de grof–
[es pierres,
&
connue fous le; nom vulgaire de
Fof–
fi-way
.
1
D
J .
J
S r OWER
L A'
(
Giog. mod.
)
riviere d' A.ngleterre.
au comté de Kenc; ellt: y prend fa
fourc~,
&
coulant
a
u nord ,
fe
parcage en deux bras pour entrer rlans
la mer; elle forme de cecee maniere une lle célebre•
nommt'e
Tlu,n~! -
VoJtZ
THA~ ET ,
(
Q .
J : )
STOZI
QW, (
Geog. mod. )
petite vi lle tl'Al jema–
gne en
~i lélie ,
fur la Villule, entre Uf\ronie
&
Rud–
zica; elle a fes
feign~;u rs
parricu liers.
( D.
J. )
STRABISME ,
f.
m.
ttmu
de
CIJir11r-!i~ ,
mauvaife
conformation des yeux, qui conlillc dans une d•rec–
tion dépravée du globe de l'reil , qui rend louche.
qui fa ir regarqer de-cravers, foo t ef\-l,aut, foir en–
has , foi t fur les cócés. L'oo'
convi~tnt
al\ez générale–
oncnt q
ue cct~eiodifpofirion dépend de la contrac–
tion de
quelqu.esmufcles de l'reol,
&
do reHkhemenc
de Jeurs anragonif\es,
&
que
les
m,ufcles conrraélés
rirent le globe de leur cócé, pendaot que les mufcles
relichés cedent
ii
leu r aéloon. On donne pour preu.
ve
de ce fentiment, quj! les enfans fonc [ojees
a
.de-
ven•r
1.