STO
On y difiingue huir faculcés; les cinq fens, la fa–
culeé d'engendrer, celle de .Parler une parcic princi–
pale.
Apres la more, elle rellJOnte aux cieux; elle habi–
te les anres, elle converle avec les dieux, elle con–
temple,
&
cee écac dureua
jufqu'~
ce que le monde
confumé, elle
&
cous les dieux !e confondenc,
&
ne
forment plus qu'un feql c!trJ:, 'Jupicer.
L' ame du fage,
apr~s
la dilrolucion du corps ,
s'occupe du cours du
fol~il,
de la lune,
&
des 3utres
anres,
&
vérifie les connoiflancc¡s qu'elle a acquifes
fur la cerre.
Pri11CÍpq df /4
pbilofopbi~ mor4/~
t/es Sfoi'cimr ,
D aos la vie, c•en fur couc la fin qu'il fa ue regarder ;'
la fin en
l'~tre
par qui COljt fe fait,
p~ur
qui [OUt en,
a
qui Wljt fe qpporte.
La fin peuc fe conGdérer fous erais afpeéls, l'ob–
jec, les moyens,
&
le rerme.
La
fin de l'homme doir erre de conformer fa COI)–
doire aux lois de la natqre.
La r¡arure n•en aucre chofe que la raifon univer–
felle qui
ordon~e
tone; conformer fa conduite
t
cel–
le de 1 nacure, c•en t'e voir comme une parcie du
grand
tou~ .
&
CO'lfpirer
a
Con harmonie.
Dieu en la porrino principale de la narure; l'ame
de l'homme en ur¡e parcicule de Uieu; la loi de id
nacure, ou de Dieu , e·en la re[le' gén.!rale par qui
tour en coordonné. mu.
&
yivifié;
vivre
conformé–
mene
a
la nacure . imicer la divinic.!. fu.ivre l'qrdre
général, c•en la meme chqle fous des expre!lions dif–
férences.
La 11acure en tour ce q!l'il y a de bon
&
beau ,
La vercu a ces deux qualicés comme
b
natt¡re.
Le bonheur en en une fllite.
Bien vivre, aimer le beau, praciquer le bien,
&
~ere
he11reux, c•en une
m~me
chofe .
La
ver
tu a fon germe dans l'ame hu maine,
e•
en une
conféquence
d~
ton origine; parcicule é¡nanée de la
divinicé, elle cend
d'elle-m~me
a
l'imicacion du prin–
cipe de fon émar¡atioq; ce príncipe la mcuc, la pouf,
fe
&
l'inl'pire.
Cecee parcicule décachée de la gr.ande ame,
&
fpécifiée par fon union
a
t~l
ou rel corps. en le dé–
mon de cec homme, ce démon le porte au beau,
~u
bon ,
&
~
la félicité .
La louveraine félicicé Confine
a
1' écou cer: alors
qn
choifit ce qui COI)Vient
a
la nature g-énéraJc OU a
Dieu,
&
l'on rejecce ce qui contredic
Ton
harmonie
&
fa loi.
Chaque homme ayanc fon démon,
il
porte en lui
le príncipe de fon bonheur, Dieu lui en préle"c. C'cn
un poncife faeré qui préfide
a
fo n aucel.
Dieu lui en préfenr; e'en Dieu-meme arcaché a
un corps de figure humaine.
La
nacure du bonheur de l'homme en la méme que
la nature du bonheur de Oieu . !='en la vercu .
La vercu en le grand innrumenc de
1~
felicité.
Le bonheur fouverain n•en pas dans les chafes clu
corps, mais dans celles de l'amc .
ll
u'y
a
de bien que ae qui en
honn~te
'honn~-
te n•en relacif
qu'lt
l'ame . Riel] de ce
ell hors
de l'homme ne peut dqr¡c ajoucer folide.mem
a
fon
bonh~~r .
·
J,.e corps, les jouilrances, la 'gloire, les dignités
fom
d~s
chofes hors de n
0
ns
&
de nocre puiflance;
elles ne peuvent done
qu~
nuire
a
noere bonheur.
fj
nous nqus y accachor¡s .
Le dernier degré de la fagelre confine a bien dif–
tinguer le bon du mauvais.
Entre les ehofes ,
il
y en a qui font bonnes; il y en
' a
qui Iom mauvaifes,
&
d'aucres qu'on peut regar–
der comme indifférentes.
une chofe en bonne relacivemenc
a
la nacure d'un
erre: une créacqre
r~ifonnable
ne peuc
~ere
heureuf..
que par les objets analogues
a
13 raifon .
Ce qui en urile
~
honpéte en bon . La boncé nc fe
con~oit
point féparée de l't¡cilicé
&
d~ l'honn~teté.
L urile confine
a
fe cqnformer
a
la fin du tour
done on etl pqrcle;
a
fuivrc la loi du principc ql\Í
commande .
La vercu
en
le vrai bien ;
la
chofe vraiment urile.
C'en-la que la riacure
parf~ite
nous iqvicc.
.
·
· Ce n•en poinc par des comparaifons de la vercu
avec d'autres objecs, par
de~ ~ifcours,
par des
juge~
mens que nous découvrons que la vercu en le bien.
Nous le fencons. C'!!n un elfer éñergique de fa pro–
pre nature .qui fe
d~vcloppe
e_n
.no~s,
malgré
nou~.
La férémté, le ,plaifir
&
la JOte tone
le~ at;~elro¡-
fCi
du bien .
Tome
xr.
STO
449
Tour ce qui en oppofé au bien en mal . Le mal
en un écarc de la raifon générale du couc .
~es
accefloircs du mal font les chagrins, la do
u~
leur, le crouble .
La
ver~u
&
fes accefloires confticuent la félicicé.
11 y a des biens préfens ;
il
y en a de futurs . Ue&
biens connahs, des biens
inrermircens, de durables
&
de pafla<Ters; des biens d'objecs , de mpyen>, de
fin,
cl'ucilic~.
d' incé¡ieurs, d'excérieurs, d'abt'olus, de
relarifS,
&c.
·
Le beau
e•
en la perfcaion du bien.
Tous les biens f'ohc égaux,
ll
faut les delirer cous.
Il
n'en fauc
néglig~r
aucún .
.
Il
y
a entre le bien ou l'honnete ; .entre le mal
011
le hoo¡:eux, des chofes
iocermédiaires ¡:¡ui ne peu–
venc ni concribuer au bonhe_ur, ni y nuirt . Pn peut
ou
les négliger, ou
les
rechercher
fans con[é–
quence .
/...e fage en févere; i) fui e les dinraaions;
il
3
l'ef–
pric fa in; il ne fouffre pas; c•en un homme dieu; c'elr
le feul vrai poncife; il en prophpte;
il
n'opine poiot;
c•en le Cynjque
p~r ~xcelleoce;
il efl:
libre¡
il
ell:
roi ; il peut ,gouvern!!r un peuple; il n'erre pas; il
en iunocenc; il n'a picié de rico;
il
n'e(j: pas indul–
genc, il n•en poinc faic pour
h~bicer
u.n
def~rc ;
c'ell:
un véricable ami; il fait bien tour ce qu'il
fai~;
il
n'en point
~nnemi
de la volupré; la vi
e
lui
cll:
indif–
féreocc; il e!l grand en roue; c•en
UCJ
é<'onome intel–
ligc~c;
il
~la
¡¡oblefle réelle; pm·fonne n'entend mieux
la médecme; on
ne
le trompe jamais; il nc trom–
pe poinc; e•en lui qui fai c jouir de fa femme, de fes
enfa ns, de la
vi
e; il n.: calor¡¡nie pas; on
n~
fauroit
l'exiler,
&c.
Les
Stoicimr
a
ces caraéleres en ajoacoient une in–
fioicé d'autres qui fembloienc en
~ere
les concradiaoi–
res . Apres les avoir regardés comn¡e les meilleurt>
des hommes, on les eilt pris pour les piu• méchans.
(:'ecoic une
luir~
de leur apachie, de lenr imitarían
nriae de la divinicé ..
&
des acceprions parciculiere5
des Q'lOts qu'ils employoient . La définiciou du no·i–
cien étoic
e~
ce Cemblable
a
cellc que
V
~ni
ni don–
qoic de Dieu .
L'ame , lcmblable
l
un globe parfaicement rond.
el]: uniforme; elle n•en capable ni de comprellion •
ni d'cxpan!ion.
Elle en libre; elle fait
ce
qu'clle veut; elle a
fa
P.ropre éoergie. Ríen d'excérieur ne la rouche,
ni
ne peuc la cuntraindre .
Si on la confiderc 'relaci vemene au tour, elle elt:
fujecce au denin ; elle ne P\!Ut agir autrement qu'ello
a$it; elle fui e le lien univerfel
&
fa eré qui unir l'u–
ntvcrs
&
fes parcies.
D tcu en foumis au denin, pourquoi l'ame humai–
ne . qui n'en en qu'une parcicule. en feroit-elle af–
franchie?
·
'AuiTi-ca~
que l'image du bien l'a frappé, elle le
qetire ,
Le príncipe qui fe développe
1~ pre~1ier
qans un
~ere
animé, en celui de fa propre confervacion .
S'il atceint ce qui en conforme
a
la nature' fOil
bonheur commcnce.
L~s
defirs fuivcnc la connojlrance ou !'opinion dei
choles .
C'en de la connoilrance de ('prdre univerfel , que
dépend celle du vrai bien.
Si l'on pr.!fence
3
l'homme uu bien convenable
a
fa nacure,
&
qu'il s'y porte avec modéracion, il ell:
fage
&
non pallionné; s'il en jouic paif¡blement, il
en ferein
&
coqcenc; s'il ne craiot point de le per–
drc . il en tranguille.
&c.
S'il fe trompe f'ur
fa
nacure de l'objec; s'ille pour–
fuic avec crop d'ardeur; s'il en craint la privacion ;
s'il en jquic avec •rattfporc; s'il fe trompe fur fa va–
leur; s'il en el]: féduit; s'il s'y
arcacil~ ;
s'il aime la
yie. il en pervers.
Les delirs fondés fur l'opinion ,
font des fources
de trouble. L'intempéranc.c en 11ne des laurees. les
plus fécondes du crouble .
•
Le vice s'incroduic par l'ignorance des chafes qui
fonc
13
vercu .
ll
y a des vercus de chéo.rie.
Il
y
en a de prati–
qu.e.
ll
y en a de premicres .
ll
y,
en a de fccon–
datres .
La prudence qui nous innruit de nos devoirs; la
cempérance qui r<;$1e nos
appéci~s ;
le courage qui
nous apprend
a
tupporcer; la
junoce qui nous ap–
prend
a
dinribuer . fonc des
v~rcus
du
premie~
ordre.
11
y a entre les verrus
Uf\
hcn qut les cncha111e;
c;:e-,
Lll
1~
,