Table of Contents Table of Contents
Previous Page  458 / 824 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 458 / 824 Next Page
Page Background

STO

qui s'évanouir

a

nos yeux ; tout retourne

a

la four(e

prerniere des cho[es, pour en érnaner rlerechef; les

chofes cellcnt; mais ne

s'an_~antilfenr

pas.

.

L1 matiere n'eil: p3s inhme; le mor¡de a [es 1!7

mires.

.

ll

n'y a rien

a

quoi elle ne pui{fe

~tre

reduite

~

nen

qu<elle ne puilf<! fouffrir, qui n'en puilfe

~tre

fsrt ; ce

qui feroir

imr>otTible li elle étoit irnmuahle: elle en

divifible

a

l'infini; orce qui en divifible ne peut erre

lnfini ; elle en contenue.

C'~n

par la rnatiere, par les chn(es qni font de

l~

matiere,

&

par la raifo n gén6rale ¡:¡ui ell préfente

a

tour. qui en en le germe. qui le pénetre. que le

monde en. que l'univers en, que

~ien

elle; on eotend

quelquefnis le ciel par ce mor,

!Jw•.

Le mon<le exill:e

f~p~ré

dq vuide qui l'environne ,

comme un rouf, la terre en a

u

centre;

il

y

a cene

différencc entre le monde

&

l' univeps, que l'Lmivers

€:11:

infini ;

il

comprcnd les chofes qui (ont,

&

le vui–

de qui les comprend; le _monde en fini, le monde_en

compris dans le vUJde qlll n'entre pas daos

l'acc~ptron

de ce mot .

Au

comm~ncement

il

n'y avoit que Dieu

&

la

matiere; Dieu, ellenlle des chafes, nature ignée

1

~ere

prol ifique, done une porcion aombinée avec la

matiere,

a produ

it l'air, puis l'eau; il ell

au mon

de

cornrne le

ger.me

:\ la ;>13nte ; il a propofé le

ger.me

du

monde dan

s l'eau

, pour en fadliter le dével

oppeme

nt;

une parcie de lui-mt!me

a

condenfé la terre, une au7

tre s'ell: exhalée : de-la le feu .

Le monde elle un grand animal, qui a fens, efprit,

& raifon; il

y

a, ainfi que daos l'homme, corps &

ame dans ce g-rand animal; l'ame

y

ell préfente

a

toutes les partles du corps.

11

y

a daos le monde, outre de la matiere nue de

toute qua!iré ,

qu~tre

élémens , le feu, l'aiv, l'cau,

&

la terre; le fe

u

ell chaud, l'.tir fro id, la cerrc fe–

che,

&

l'eau moite; le feu teond en haut , c•en

(on

íéjour; cet élément , ou

(a

portioo connue fous le

nom

J.'~th(r,

a été le rudiment des all:t·es

&

de leurs

fpheres; l'air ell au-delfoqs du feu ; l'eau coule fous

l'air

&

(ur la

t~rre; l~

rerre en la bafe du tour, elle

ell

a

u

centre.

Entre les 'élémens deux font légers, le feu

&

l'air;

deux pelaos., l'eau

l~

terrj!; ils cendent au Ct'ntre

qui o'elle ni pefanr ni léger.

ll

y

a une converfion réciproque des élémens en–

tre eux ; rout ce qui

celle

de l'un, paíle dans un au–

tre; l'air dégénere en feu, le fe u en air; l'air en ea

u,

l'eau en air; la terre en ea u, l'eau en cerre; mai$ au–

éun élément n'eíl fans aucun des autres: tbus font en

chacun.

L~

feu elle le premier des élémens, il a

Con

féjour

vers le ciel,

&

le ci!!l .elJ-, comrne nous l'avons dit,

la limite

dernier~

du monde,

o~

ce qui ell divina fa

place.

Il

y a deux fcux; l'artificiel qui fert

a

nos ufages.

le naturel qui fert aux opérations de la nature;

il

augmenrc

&

coníer ve le$ cho(es , les plantes,

le~

~nrmaux ;

e!

en la

ch~ leur

univer(elle

(a

os laqucll e rout

1

périt.

Ce feu rres-h,tut,

r~pandu

en tour, enveloppe der–

l)iere du monde. en

l'rether. efl autTi le Oieu tQUt·

puilfant .

· Le foleil ell un fe u tres

0

pur., il en plus grand que

la terre , e' elle un or be rond comme le monde ; c'ell

).111

feu ; car

il

en _a ro,us les

~tfers ;

il

e~

plus grand

c¡ue la

~erre

1

pur(qu rl

l'éclatre

&

le ctel en theme

tems.

.

Le

foleil en dpoc a julle titre, le premier de¡

dieux.

· C'ell: une portion tres-pure de l':ether, de D ieu

ou du feu, qui a connitué les aflres; ils íont ardens,

ils font

brillan~.

!ls

font animés. ils fentent, ils con–

soivent. ils ne !unt compofés que de feu . ils n'ont

Ti

en d'étrar¡ger au feu ; mais

il

ll!Y a point de fe u qui

n 'ait be!oin d'dlin¡enr;

ce

lo~t

les vapeurs des eaux,

de la mer,

<$1

de

la

terre, qui noqrrilfent le feu des

.all:res .

Puifqu~

Jes

~ !lr~~

font des porcions du feu natu–

rel

&

divir¡ ,

~u'i ls

fentenr

&

qu'ils

con~oivent

,

.pourqu_qi

n'~nnonceroi,ent- ils

pas l'av.enin ce ne foQt

pas

de~ erre~

qu !'on puiílc lire les cho(es particulie–

res

&

indiyHiuelles :

m~is

hien la fuite générale des

dell:inées; elle

y

en 6crite en caraéleres tres-évidens .

On app,ell e du non1

~'(ljlur

le foleil

&

la lune; il

y

a

cene diffécence el)¡re un anre

&

uue étoile, que

J.'é,tc_>ile el}

UJl

aiJ:r,c¡? 11)3iS que

l'~fir~ J'!'~fl

pas

\lq~

~~o¡Je .

STO

Voici l'ordre des aílres erfans; facurn e, jupiccr,

mars, mercure, vénus, Je (oleíl, la !une ; la princi–

pale enrre les cinq premieres, c' efl vénus , l'allre le

plus

voilin

du leleil .

La !une occupc le lien le plus bas de l'recher, c'efl

un aftre inteltigent, fage, d'une natore ignée; mais

non fans quel<Jue méhnge de terrenre.

· La (pheFe de l'air en

&

commence au-dello us de la

!une , elle en moyenne entre le ciel

&

les eaux, fa

figure efl ronde,

e•

en Junoo .

La rég ion de l'air fe divife en haute , moyenne,

&

baiFe

¡

la région

hau~e

en tres-feche

&

tre,-chaude;

la proximité des feux célenes la rend rrl:s-rare

&

rres-tenue; fa région halle , voi!ine de la terre ,

eft

denfe

&

ténébreufe; e'

elle

le réceptade deo exhalai–

fons; la région moyenne plus temperée

~ue

celle

qui la domine.

&

que celle qu'elle pre{fe . en feche

3

fa

partie fupérieure. humide

a

fa partie infé–

rieure .

Le vene eíl un courant d'air .

La ploie, un changement de nue en cau ; ce chan–

gement a lieu toutes les fois que la chaleur ne peur

ilivifer les vapeurs que le roleil

a

élevés de la terre

&

des mers.

La terre, la portion du monde la plus den(e,

(ert

de bafe au tout, comme les os daos les animaux ; elle

efl

e(')

uverte d'eaux qui

(e

tiennent du ni veau

a

(a

(ur–

face ; elle ell au centre; elle en une, ronde , finie,

ainfi que l'exige la nature de tour Cl!ntre; l'eau

a

la

mémc

figure qn'elle, paree que fon centre en le

m~me que aclui de la terre.

La mer parcourt l'intérieur de la

terre, par des

romes fecrottes; ·elle fort de (es ballins, elle di(pa–

roit, elle

(e

condenf~,

elle

(e

filtre, ell e

(e

purifie,

elle perd fon amerrume,

&

offre, ·apres avoir fa lt

bcaucnup de rhemin, une eau pure aux animaux

&

aur hommes.

La terre ell immobile.

11

n'y a qu'un feul monde.

Il

eíl éternel , e•en D ieu

&

la nature; ce rout n'a

point commencé,

&

ne finira poinr; ' !on afpeQ

pallera .

Comme

l'~nnée

a un hyver

&

un été , le monde

anrs une inoodation

&

une détlagrarion;

¡r

inonda–

tion couvrira

tquc~

la furface de la rerrc,

&

tout pé–

rira.

Apres cecee premiere révolution

p.tr

l'eau, le mon–

de

(era

embrafé par le feu, répan

du d

ans routes fes

parti

es,

il

con(umera l'humidité,

&

s' aflimilera les

erreS; ils prendront peu-3.-!JeU fa nature, alors tOU[

fe réfoudra en )upi ter,

&

le premicr cahos renaltra.

Ce cahos fe débrouillera aomme le premier, llu–

nivers fe reformera comme

il

efl,

&

•l'efpece húmai–

ne

(era

reproduite.

Le terns en

a

la derniere place entre les

e

tres .

A>1thropologi( du Stoi"&imr .

L'homme en une

ima~

ge du moude, le monde ell en lui, il a une ame

&

un corp$ comme le grand tour .

Les principes de l'efpece humaine étoienr daos l'u–

nivers

n~i llant;

les

p~emi~rs

hommes font nés par

l'entremrfe du feu d1vm, ou par la providence de

D ieu .

·

Dans l'aéle de la génération, le germe de l'hom–

me s'uait

il

la portion hu mide

de

l'ame.

La liqueur

(perm~tique

ne produit c¡ue le corps,

elle comr.enr en

p~trt

tous les corps humains qui fe

fJ~ccédP,ront.

L'ame oe fe forme poi

ue

daos

la matrice, elle

viene du

deho~$,

elle s'unit au corps· avant qu'il ait

vie .

Si vous remOQtez

a

la premiere origine de l'ame.

vous la ferez dí!!cendre du feu primitif

dont

elle

eft

une étincelle; elle n'a rien de peíant ni de terreílre;

elle ell de la

m~me

nature que la fubnance qui forme

les anres ,

&

qui les f.1it briller .

.

L'ame de l'homme ell une particule de Dieu, une

perite porripn de !'ame univerfelle qui' en a été, pour

ain!i dire, détachée: car. l'ame du monde en la tour·

ce féconde de toutes les ames .

IJ elle difficile d!expliquer la nature ; elle en ignée,:

drdente, intelligeme,

&

raifonnable .

U

y

a

des

ames mortelles ,

&

il

y

en a d'immor–

telles .

Apres la détlagration générale ,

&

le

renouvelle~

menr des chofes , les ames rerourneront daos' les

corps qu'elles ont animés avant cet événemenr.

L'ame en un corps,

~ar

elle ell,

&

elle

agi~

· mais

¡;f!

¡;qrps

eíl d'qne ténUJté

&

d'une fubtilité

extr~mes.

·

··

On