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1

1

STO

.rriner

a

Fonrainebleau daos un lecond voyage . De

quelque faute qu'il fOt coupable envers elle , ayant

renoncé a la royauté, elle devoit demander juílice,

&

non fe la faire. Ce n'étoit pas une reine qui pu–

nilloit un fujet, c'étoit une femme

qui

rerminoir _une

galanrerie

11•r

un meurtre; c'étoit un italien qur en

faifoit afraffiner un aurre par l'ordre d'une fuédoi!e,

dans un palais d'un roi de France . Nul ne doir

~ere

mis

a

mort que par les lois . Chrinine en Suede n'au–

roit eíl le droit de fair.e afraffiner perfonne;

&

c~rres

ce qui eílt été un crime a

Stockbolm,

n'étoit pas per–

mis

a

Foarainebleau.

Qrre honre

&

cette cruauté rernillent prodigieu.

fement la philofophie de Chrinine _qui lui avoit fait

quirter ·un trone. Elle eílt été punre en Anglererre;

mais la France ferma les yeux

a

cet attentat conrre

l'aurorit6 du roi, contre le droit des narions,

&

con–

tre !'humanicé.

Chrinine fe rendir

a

Rome, ou elle mourut en

.:J689.

a

l'~ge

de 63 ans .

Ejfoi

for

fbijl.

IJnÍVtrflllt.

(

Lt Chtvalitr

DE

J.AvcovRT-)

ST OECHADES, iu:s, (

Gtog. anc. )

iles de lamer

Méditerranée, fur la dlte de la

G~ule

narl¡onnoife ,

a

u voi6nage de la ville de Marfeille . Pline

~nfre

les

anciens, en celui qui parolt les avoir le mieux con–

nues .

ll

eo donne non-feulement le nombre

~

le nom

général; il en marq_u_e encore les noms particuliers

&

la firuation. Les Marfeillois, dit-il, donnerent des

noms particuliers

a

ces trois ?les

Stotchadu,

felon

leur liruarion, c'etl-a.dire,

a

l'égard de Marfeille . La

premiere, ou la plus proche de la ville, fut nommée

d'un nom grec

Prott,

ce qui vcur dire

prtmitrt:

la

fecond~

fut nommée

Mtfl,

c'efi-;1-dire, celle du mi–

iieu, ou

m(dian•,

comme ol) l'appella apres l'aboli–

tion de la

la

n~ue gr

eque dans ce

p~ys-la:

la rroifieme

fut nommée

Hup.ea,

inférieure, c•en-a-dire, celle qui

en au-defrou

s des d

euJ¡ autres

1

~

la plus é)oignée de

Marf~:ille,

A cerre defcriptioo il n'efi pas difficile de recon,

noitre les trois iles, que l'on trouve dans la mer voi–

fine de l4 ville d'Hieres,

&

qui prennent aujourd'hui

leur nom de eerre vil!e, quoique chacune <les

tr01s

ait auffi

l~

fien en parriculier. La premiere lle s'ap,

pelle

Tulgair~ment

Porqueyrp/u

ou

Porr¡uerolu,

a

caufe qu'rl y viern beaucoup de fangliers, qui y

pal~

fent a la nage de la terre ferme. pour manger le gland

des ch,nes verds qui s'y rrouvent en

abond~nce.

l.,a

fecol)de ?le a le nom de

Porturoz ,

d\1 qom du pon,

ou

il y a un perir forr . La rroHieme fe nomme l'ile

du

Titan

ou du

Ltvant,

a

caufe qu'elle

~ft

a

l'orien;

des deux autres;

&

l'on voit par les anciens

re~iflres

de

Provence,

que; cett!= froif¡eme 1le

~·appeJ[Qlt

¡¡u–

trefois

C4b1rot ,

Ces !les fl)ren{ premierement habitées par les Mar.

feillois, q\li les nommerenf

Stouadu,

peur-~tre ~

c:aufe de

1~ pl~nte

noecl)as qui y ahonde. Les troís

l!!cueils ou rochers voif¡ns de Marfeille

1

nommés

Jf,

Ratonntllll

~ Pom~gue,

ne íont point, comme ql)el,

ques-uns

l'ont

ímagiiJé, les

Stoecbadu

des anciens,

paree que

ce~ ro~hers

lont

f}éril~s, ~

ne

pwduifenr

ni la plante floechas, ni

¡>r~tfql)'auc\jne

auere . Les

trois !les d'Hi<;!res font auffi nommées les

1/u

tl'or,

par corruptioa du mor larin

Ara;,

qui en l'ancien

nom de la vi! le d'Hi!!res; ainfi le nom

d'in.fot.e Ana–

rtlm,

etl celui

d~s

li!!S

!l'Jiier~s

0\1 des

~totcbatlt[

d-;

l'anriquité.

(D.

J.)

STCECfiAS

1

f.

m, (

Hijl.

1111t. [Jot. )

genrfl! de plante,

i

tieur monopétale, labiée, done la fevre fQpérieure

ell

relevée

&

fendue en de

u~

'parties,

&

l'irférieure

en trois, de fasqn qulau

premi~r afp~él

cecee

tieur

paroit divifée en ¡;inq parries. Le pinil fort du ca–

lice ;

il

eft attacl:¡é comme un clou

~

la parrie pofié–

rieure e

1~

fleur,

&

<;l)fQIJr~

de quatre embryons

qui devrenQent dans

1~

fuitl! autal)t de femences

a(–

roodies

&

r~nfermées

da!Js une capfule qui a fervi

de calice

~

la flepr . Ajoufez aux caraéleres de ce

genre

1

que les fleurs fOIJt

~ifpofées

par rdngs fur des

t~tes

écailleufes, du haut defquelles

il

fort quelques

perites fepilles. Touq¡efort,

jn(l.

rti htrbar, Poyt;

PLANTE.

La premiere des cinq efpeces de

jhzchas

de Tour–

nefort fera celle que nous décrirons ; c'ell la lb:chas

PJ.rPIIrf4,

arabÍfll '!llllgo difla, irzfl. rei btrb.

:tor.

J.

B. 3·

277.

C.

B.

P. 216. Raii

bijl.

fta;chas

bre–

'llioribiiJ 1ig11/is,

Gluf,

llift.

3#· G'llfl

u¡¡ fqu$-arbrif–

feau ,

h~ut

d'une ou de deux

cou44~s: f~s ti~s

font

f

neufes, quadraqgulaires: fes feu.illes naijfent deux

chaque na:ud,

ile la

figure de celles de

la lavan,

S

T

~

de , longues de plus d'uo pouce, larges de deux Ii–

g~es, bf~nchltres, ~eres,

odoranres

&

aromatiques.

L excrémrté de la t1ge

eft

terminée par une perite

rec~ longu~

d'un

pouc~,

épaí!re, formée de plufieurs

petltes femlles arrondres, poinrues

blanchlrres

&

fort ferrées.

O'

entre ces feuilles

fo~rent

fur quarre

faces, des fleurs d'une feote píece, en gueule, de

couleur de pourpre foncé: la

levre fupé

rieure eft

droite,

&

divifée en deux :

&

l' inférieure

partag.ée

en rrois; mais cepeodant elles font rellem

enr décou–

pées toutes les deux, que cette fleur paro!t du pre–

mier coup-d'reil parragée en crnq quartiers . Leur

calice etl d'une feule piece,

oval

aire, courc, lége–

rement dentelé, permanent ,

&

porté fur une

écail~

le. Le piftil qui elf attaché

a

la partie ponérieure

de la fleur,

~n

maniere ele

el

ou, eft envirGnné de

quarre embryons qui fe changent en autant de grai–

nes arrondies,

&

renfermées dans le fond du cal ice:

la perite rece en couronnée de qul!lques peíites feuil–

les d'un pourpre violet .

Cecee plante aime les lieux chauds

&

fecs, auffi

croit-elle abondammenr en Languedoc, en Proveo–

ce

&

fur-rout aux fles d'Hieres appellées par les an–

ciens

tlu /Ucbader .

Ses fommités fleuries, ou peri–

tes

e~

res cfe!réchées, fonr nommées

•~•~.t•

par Diof·

coride,

n¡l~••

ar Galien,

&

dan• les ordonnances

des mé!lecins

flrzchas, flrzchas arabica

ou

jloru

Prr–

fhados.

Ces fommités lleuries, oa fes perites

t~res

foot

oblongues, écailleufes, purpurines, d' un goQr un

peu

le

re, amer,

&

d' une odeur pén6tranre, qui

n•en pas defagréable. Ceux qui les cueillent,

&

qui

font un ,peu éclairés, conferveot leur couleur

&

leur odeur, en les faifanr fecher enveloppées dans

du papier gris,

&

on les met enCuite dans · une:

~olee,

Or¡ mul¡iplie les

jlrzch11s

de graines qu'on feme

au prinrems dans une rerre feclie

&

legere. Quand

elles fe font élevées

a

la hJuteur de trois pouces'

on les tranfplante ailleur•

a

fix pouces de diCiance

i

or¡ les arrofe, on les abrie, jufqu'a ce qu'elles aient

pris racine; on les oettoie de mauvaifes herbes; on

l~s

couvre pendant l'hiver,

&

l'année fui van

te

on

les met

~illeurs ~ ~el)leure;

oo d0it choifir celles qui

[ont nouvelles, odorantes,

&

en mc!me

t~ms

un peu

ameres. On re¡ire l'huile effentielle de ces reces fleu–

ries de la

m~me

maniere que des fommirés de la

lavanele; elle a les mer¡¡es venus, mais on en fait

peu d'ufage

~n

médecine.

· On a áans les boutiques une aurre olante nommée

jltzcbas citri11,

tlrechas

citrina anguflifolia,

C.

B,

P.

z64. mais elle n'a ni la figure , ni le• venus du vrai

jlrzcbas,

c'efi une efpece

d'e/yflil'ifo"' .

(D.

J . )

ST~~HAS

ou

Sr~cHM AaABJ~uE,

1

Mat.

t11M. )

cette plante

.:ro

u:.

abondarnment en Provence

&

en

Langue~o.:;

c'etl des ilesd'Híeres

&

des environs de

Montpellier <¡u'on la

~ire, princip~lemc:nt

pour l'u- .

farze de la Médecine.

~C'eflla

·!lla.nte entiere lleurie

~ {~chée

ou fes

épi~

fleuris

&

fechés qu'or¡ emploie;

elle

en .,ele la clafre

des labiées de

Touro~fort . ~lle

ell

tres.aromatique;

on en

retir~

par

conf~q~cnt

par la slillillatton, une

eau

ditlrllé~

l>ien parfumée

~

cres-analogue en ver–

tus

~

celles que fo\)rnificnc la plupart des autres plan–

res

uft¡ell~s

de la Jlleme clalfe; rellet qua la lavande,

)a fauge,

l~

thim

1

{}le,

on en retire aufli par la ditlil–

lation une bonne

qual)ti~é

d'huile efientielle qui ell

peu d'ufage en Mede¡:ine ,

~

qui a les memes ver–

~us

que l'huile e!ren¡iciJe de lavande,

&~.

Le

P~•-hlfs

efl mis au rang des re1pedes céphaliques

&

antífpafmodiques; ng l'emploie quelquefois en in–

fuGo~ ~ans

la pªraJylie , les rremblemens, des mem–

bres, le

ver~ige ~ ~o

utes les maladies appellées

ntr–

peu{tr

&

fpafmodiques; mais le

jltZfhlfS

en beaucoup

moi~s

uljté

&

nloir¡s erl}cat;e

<!a

os tous ces cas, que

beaucoup d' aurres plantes de fa claife ,

&

notam–

ment que la fauge qui

p~rolt

lui devoir

~ere

roujours

préfér~e.

P9Ytz

S~uGfl ,

· {..es

~utr~s

venus ª¡rrjbuées a cette plante, com–

!Jle

~~e~ci¡er

les regles

~

les urines,

~ m~

me de pur–

ger dou9ement

ll!

pi¡uite

&

la bile noire,

ne

font

p~$

aQez

ré~lles.

ou ne lui appartiennent poinr

a

un

~~gré

a!rez conf¡clérable pour l'avoir rendue ufuelle

~

ces titres • Ainfi, quoique cerre plante ne foit pas

fans vertus , mais feulement paree que l'on ne man–

que poinr de remedes

¡~bfolument

analogues

&

plus

efficaces, oo n'en fair que rarement ufagc dans les

prefcription.s

magiftralcs: elle entre (ependant

daos

.

~~