STO
plu(jeurs compofitions -officinales , paree que dans
ces compolitions on entaíTe tout. On trouve dans les
pharn1acopées un lirop limpie,
&
un lirop compofé
dejla:chtzr.
Le premier n'ell point ulité,
&
n'ell pref–
que bon
a
ríen.
(j
on le prépare felon la méthode
commune, en faifant long-tems bouillir avec le fu.
ere une ínfufion ou une decotlion de cecee
~lance.
Le lirop compofé auquel
Jefta:<·has
donne (on nom,
contiene cauces les particules de plulieurs fubílances
végétales tres arornatiques,
&
doit
~ere
regardé com–
me une préparation bien encendue,
&
comme un bon
remede tres-propre
a
etre
m~lé
dans les juleps. les
décotlions, les infulions, les potions fortifiantes, cor–
diales, ílumachiques, céphaliques , diaphorétiques
hyílériques
&
emménagogues . Ce lirop cíl abfolu;
mene analogue
a
un autre lirop compofé, cres-connu
dans les bnutiques fous le nom de
firop
t('
armoij~,
ti
m~me
le llrop de
fla:chas
ne vaut mieux que ce
dernier . En voíci la defcriptíon d'apres la pharmaco–
pée
d~
París .
Sirop
_d~
fla:chas
comfofl .
Prenez épis fecs de
Ha:–
cluu
tro11 onces; fornm1tés t!euries
&
feches de '-CIÍim
de. calamene, d'origan, de chacun une o
0
ce
&
de~
m1e;_de fauge, de bécoine, de romarin, de chacun
dem1-~nce;
femences de rue
1
de pivbine
m~le,
de
fenollll, de ch_acun trois gros¡ canelle, gingembre,
rofeau aromattque
1
de chacu11 deux gros: que cauces
~es
drogues hachées
&
pilées macerent pef!dant deux
JOUrs dans un alembic d'éuio ou de verre
1
avec huit
livres d'eau tiéde; alors rerlrez; par la diílillation au
bain-marie huit onces de liq)leur aromaciq
1u: 1 ¡foot
vous ferez un
~irop
en y faifant fo11dre au
baio.ma–
rie le double de (011 poíds,
c'eíl.~-dire
un
e Uvre debeau fuere. D'autre part; prenez le marc de la dif–
tillation svec la liqucur
r~fit/u~¡
paaez
&
ewrimez
fortement; ajourez; quatre hvre$ de fuere
il
la cola–
ture; clarifiez;
&
cuifez en confiílence de lirop, au–
quel, lorfqu'il fera
~
demi
r~froidi
1
vou~
m@
Jerez; le
précédent .
(
b
¡
1
ST.IEN!ENS, f,
m.
pi. {
Hijl. ,ncimu6 ,
J
peuples
de l'ancienne Gaule, qu( du
tem~ de~
R.omalns
habi~
toient au pié des A,lpes maritimes.
STOER
u;¡
qu
L~
STQR,, (
G;o,r. moti. }
riviere
d'
Allemagne, daos la
ba!l~.Saxe,
au duché de Hol–
fiein . Elle fe forme de di vers
pecit~
rui(leaux, aux
confins de 1'1-lolface
&
de la Stormarie, baigne la
ville de Krempe,
&
va fe jener dans l'Eibe, un peu
au-dellous de Gl uckllad . (
D .
J.)
STO[C!EN, StoiQ_IJE,
(S_1'1o'l)lrfl. )
Jlui'cim,
ligni–
fie
ordinairement un hon1me qui fuit la philofophie
de Zénon;
&ftolt¡ul!<,
un
11omm~
ferme quino: s'émeut
de rien, qui en infenlible :\, tout, qlloiqu'il ne loit
point inQruir de la philofophie du panique.
Stoi'cim:
va propre!Jlent
~
l'efprit
&
a
la dotlrine
~ Hoiq"~
au
caraétere
&
~
la <;onduite . Suivant cetre d1Qintlioa,
il
faudroit dire, les
S.tarci~¡¡.t
font de ce fentiment;.
&
d' une perfonne 911e les facheux
év~nemens
ne
peu~
vent ébranler, c'eíl un
vraijloiqu~,
une
amejloft¡u~ ,
En
fin.
floi'fim.
ne le dit guere que
dan~
le rropre.
quand il s'agic etfetllvement de Zéno11
&,
de fes
dif~
ciple ; la phiiQfopl\ie
fio'icien'lt:<;
la
f~e
ftoicimne
..
Stoiqr4e
fe <tit au contraire prefque coujours au
figu~
ré; voila une aa. ion
fioljtle ;
cependanr l'on peut di–
re,
voil~
1':\aion d'un
j(oicim,
il a r,e!jU cette trille
nouvelle en
floicim&
il
a
fini fes ¡ours en
ftoici~tt,
en
grand homme . (
D.
J , )
STOICISM:E ,
ou
!:>ECTE STQi'C:IENNE,,
011
ZÉNONIS~
NE, (
Hijl.
d~
la,
Phito.fophie.}
le
jloi'cijme
fortit de
l'école cynique; Zénon c¡ui avoir
étudi~
la Morale
fous Crates
1
en fue le fondateur. A.uffi ' difoic-on que
d'un íloi'cien
a un C:(nique .. il n'y 31/0it que l'habit
de différence.
C.ep~ndanr
Z,énon
rendí~
fa pl1ilofophie
plus écendue
&
plus intéré(hnte que celle de Dio–
gene; il ne sien tint pas
~
traiter de$
devnir~
de la
vie ; il cornpofa un lyíleme de ph,iiQfophie unil¡erfel–
le d'apres les ma1cres qu'il avoit
ent~nd11s, ~
il don–
na aux exert'ices de l'école une face nouvo:lle,
, Zénon naquit
a
Cittillm, ville
mari~ime
de l'ile
de Chypre; Cittium avoir été b3ti par une calonie
phénicienne; ce qui lui accira quelquc(bi$ le r¡;pro,
che qu'il n'étoit qu'un étranger ignoble , 1\ll.néliu$ fon
pere faifoit le comrnerce; l'éducation d!l fon fil$ n'en
fue pas plus négligée; les affaire' du bon-11<lrnme
l'appelloient fouvent
.a
Athenes,
&
il n'en revenoic
point fans rapporcer· au jeurte Zenon quelques
liv~~$
de S >erate. A l'lge
de
trente
a
trente deux ans • íl
vint lui-m@me dans
1~
ville (all).eufe pour y vendre
de la pourpre,
&
pou{' encendre: les hommes .dont il
STO
avoit lu les oavrages. Tout en débarquanc,
¡¡
de–
mand.a o
u
ils dt:meuro_ient; oo Jui !llontra( Crates qui
paR01t,
&
on lu1 confe111a de le fu1vre . Zénon fuivit
Crates
&
dev~nt
fon difciple . Il ne pouvoit alrez ad–
mirer l'élévatlon que fon maitre montroit dans fa
conduice
&
dans fes difcours ¡ mais
il
ne fe faifoit
point au mépris de la décence qu'on atfetloit dani
fon école; il fe livra tout emier
a
la méditation,
&
biem6t il parut de lui un ouvrage intitulé
Je 1• Rf.
publiqur,
qu'il avoitl!crit, difoit-on, alrcz plaifammenr.
tous la queue du chien . Les Cyniques ae s' occu–
poient que de la Morale, ils ne failoient aucun cas
des autres f
ciences. Zén01¡ ne l_es approuvoit pas en
ce point;
~ntrai.nl!par le deh_r
d'ét~ndre
fes con–
noiRances,
JI quma Crates, qu1 ne d1géra pas faas
peiae cette
~éfercion .
Il
fré9uema
le~ autr~·
écoles;
il
écouta Stllpon pendant d1x ans; 11 cultiva Zéno–
crate¡ il vit Diodore Cronus;
il
interrogea Polémon:
enrichi des dépouilles de ces hommes, il ouvrit bou–
tique
1
il s'établit fous le portique; cet endroit éroit
particulierernent décoré des tableaux de Polygnote
~
des plus grands maitres, on l' appelloit le
jloa,
d'ou la felte de Zénon prit le nom de
floicienne;
il ne
manqua pas d'auditeurs, fa morale étoit févere; maiJ
il favoit tempérer par le charme de l'éloquence l'au–
ílérité de fes le!jons; ce fut ainli qu'il arr!ta une jeu–
neli'e libertine que fes préceptes nuds
&
fecs au–
roienc
elf~rauchée;
on !'admira; oo s'attacha
a
lui;
on lo: chérit; fa réputation s'étendit,
&
il
obtint la
bienveillance
m~me
des rois . Antigonus Gonaces de
Macédoine
0
qui n'avoit pas dédaigné de le vHiter
fous le porcique,
l'~ppella
dans fes états; Zénon
n'r.
alla point, mais
lui envoya Pert'ée Ion difciple; 1l
n'obtint pas feul<:ment des Atl1é11iens le nom de gra,nd
P.hilofophe, mais enco1·e celui
d'e~cellent
citoyen;
ds dépaferenc chez l11i les ciW des chateaux de leur
ville,
&
l'honorerent de fon vivanc d'une ílatue d'ai–
rain;
il
étoit d'une foible fanté, mais il étoit fobre;
il
vivoir communément de pain, d'.eau, de tigues,
&
de miel; fa phY.fionomie écoit dure, mais fon ac–
cueil prévenanq
,¡
a,voit confervé l'ironie de Dio–
gene, mais t•mpérée , Sa vie fut un peu troublée
par l'envie; elle fouleva co1me tui A.rcélilaüs
&
Car–
néadl)s , fondateurs de l'a<:>adémie moyenne
&
nou–
velle; Epicure mc!me n'en fut
P'\S
tout-~-fait
exempt¡
il
foulfrit avec quelque peine qu'on donnac particu–
lieremcmt
a11~
tloiciens le nom de
fogu.
Cet homme
qu! avoit rec.¡u
d~ns
fes jardins les graces
&
la volup–
té,
done le príncipe favori étoit <le troroper par les
plailirs les peines de la vie,
&
qui s'étoit fait une ma–
niere de philafapher douce
&
molle
1
traitoit le
jloi'–
ci(tlle-
d'hypocrifie. Zénon de fon c6té ne ménagea.
pas la doltrine de fon adveríaire,
&
le peignit com–
me un préceptéur de corruptiOili s'il e!l
vrai queZénon prétenc1ir qu'il étoir aulli honnete,
natur.AmmatriJ' fticau,
~u•m
tlalmtem oli'a_m
corporis
parttnl{ricandq
juvar~;
&
que dans un bcfoin prelrant, un
jeune gar!jon
écoir ~uffi.
commade qu'une jeune tille;
Epicure avoit
be.tujeu paur tui
~épondre.
Mais il
n'eíl pas a cr
oire qu'un philofopb.e done la conti–
nence avoit palré en
prove~be.
e¡¡feignat des fenti–
mc:n~
auíTi, mQnílrueux .
11
eíl plus "rai(femblable que
la haine
tiroi~ ce~
conféquences odie11fes d
1
un prín–
cipe re!ju dans l'école de ZéAon,
&.
cres-vrai, c'ell:
qu'il n'y
a riea de honteux dans lel chafes naturel–
les. Le
livre.dela républ(llue ne fut
pa~
le !eul qu'íl
publia;
íl écrivit un corunwnca)re fur Héllode • ou
il
renverfa (Outes les notions rec.tUe$ de
théoJogie,
&
ou Juph:c:I", Junon, Vena •
&
le refi.e des dieux.
écoient
rédui~s
il.
de~
mots vuides. de fen$ • Zénon
jouit d'une langue vie¡ agé de quatre-vingt dix-huit
ans, il n'avoit plu1 qu'urt mament a attendre pour
mourir naturellement\ il n'en eut pas. la, patience;
s'é(ant
1
1aillé
t~mber
au fnnir du portique,
il
crut
que la narure l'appelloit' me voila. lui dit-il , en
touchan~
la terre du doigt qu'it s"étoit callé dans fa
chute , je fuis pret;
&
de recour dans. fa maifon, il
fe !aiRa mQurir de faim. Antigone le regretta •
&
les A.thén,iens lu( éleverent,....un combeau dans la Gé–
ramique .
Sa dnél:rine écoit un choixo de ce qu'it
3
puifé dans
les écales des acaMmiciens, de1
Er~triarques
ou Eri–
íliques,
&
de~
cyniques . Fondateur de fetle, il fal–
loit ou invc¡nrer des. chafes, ou déguifer les ancien–
nes fous de no11veau"' noms; le plus facile étoit le
premier. Zénon difoit de la dialetlique de Diodore
que cet h,omme avoit imaginé des balances tres-juf–
tes
1
mais qu'il ne pefoít jalnais
que
de
la
paille ...Les
fio¡,
'\