ST<;l
<Íe me'r faJé
&
del!éohé, couleur de gris cendré, ayant
néanmoins le v_enrre un peu•blanc; fa ·)ongueur ordi–
naire etl d'un p1é ou deux.
La
morue feche·ou parée,
que l'ooa
elle aurremen.r
merlu
011
merl11cbe ,
etl: une
efpe.cede
flockfirh . Sawzry.
(
D .
J .}
STOGRHElM, 1
G'éog. mqd. )
nom
de
dcux perites
villes d'AIIemagne . La prem1ere etl: dans l'éveché de
Liege, ·fur
la "'Jeufe,
ií
1"
lieues au-detlous de Ma–
firichr. La feconde, aurremenr nemmée
Stockak,
etl:
dañs la Suaba, au landgraviar
dé
Nellenbourg , fur une
perite rivicre de ce nom,
a
dcUX JieLleS du )ae,
&
a
-lix
a
u nord de la ville de Confl-ance .
Long.
da
ce~re
derniere,
~6.
[2..
Jatü.
47·
s6.
( D.
J.
J
STOC[{l:-10 M,
(
Géog. mod. )
ville de Sucde ,
1
dans l'Upland, la Cllpiralt: du uoyaume,
&
la réfiden–
ce des rois ,
a
71"
lieues de Copenhague,
¡¡--z.6o
de
Viennc,
&
il
eoviron
310
de 1>aprs.
Ccrre ville efl barie
i\
l'embouchure du lac Méler
dans
1~
mer
~alriqu~ ;
rour y eíl fur piloris, dans •plu–
fieurs des voJiines les unes des aurr
es; iln'y
~
que
deux fuuxbuorgs qui foienr en torre fer.ml!.
Stocl:bolm
etl: grande, fort peuplée,
& fair un com–
merce COJ1fjdérable. La piOparr de
(as
mai{ons fon;
alluellemenr baríes en brique, ou-lieu que,
p~écédem.;
me1lt elles étoilmr pref9ue roures de bois. On
y
re–
marque
entrlau~res
béau.x édifices le pal1tis du chauoe.–
lien, celtii de
la
noble/le,
&
le- chaté'uu, qui eft nn
barimenr fpacieux, ou non-feulemenr la couc la!Je,
nnís ou
'aflemble autli lo plOparr. des 'eours rupéneu–
r es du royaume: Ge chare3u e!l limé de
fn~on
•qúe
dlun co,é
Ji
a vue fur le porr,
&,
de
!'aurre fur
J~
vi ll
ou il "fair face
a
one.grande place
décor.ée dés
plu. helles mai[bns . Le palais de la noble!fe ell: le
liou ou el)e rienr fes féances. ,
8rbekh'oi11J
n'oubl iera jamáis la
f~re
funefle de ce mil–
me palais , dam laquelle Ghrifliern rérabli roi ,
&
fon
primar T q lll ·, iinent- ég01·g<m e
n. t~ilile fénar enriar,
&
tar)r
d'nonner~
citoyens . .L<¡-
ryr.andevenu par-1our
exácrabfe, •(ua enfin dépofé,1&r
fi·ni~
fes
jours en pri–
ion
.¡
-.rrotl .mnl!nnr¡¡les •armes
lt
la main; dignes l'un
&,
l' autre>d
1,un6
.fin plqs tragiquel!
,
Qn , divjfe .ocdinairemont
StaclthohiJ
<en quarre par–
tios;~ fav.oio,
SudTMltlm ,
&
Nóu-Malin, qui fonn les
deux·. fbuxbóungs, 10U milien defquel s la ville eft fi.!
tuée ,
&
daos un
lile. La quacrieme ,paorie efl Gar–
celand,
&
le ro\Jr campo
le
one dós.gcandes 'villes de
V~ro~.
r'
'
.. L'ile dans•laquejle la plus gnande parrie. de
Stoclo–
holm (e
trouve cnfermée, eflrenuironnée de deu• bras
~e
ri•;ore, c¡ui forrenr
irnpé~ueofemenr
du lae Me–
lor,
&
fur .chdéuo de ces bras,
il
y:a ;un ponr de bois ;
enfuir!' il
fe.~ for~ne
_eqcore
quelcjues na~cres
lles qui
n'en !pnfi fdpanées que par un peu dleaa . D'un cOté
on a la víle fui!' le lae,
&
de l'aurre fur .la nter, la–
quclle
form~
ÚÍJ
goJfe c¡ui s'étend
aotnJYCfS
pJufieurs
rochers ,, enf.aue. qu'on
~e
pr.endnoír pour un auere
. he .
L
1
e¡ru en eil> fi peu falée; qu'.nll en pourroir boí–
re devane
Stocl:holm,
a
ca ufe de 111 quantité d'eau dou–
ce q11 i y rqmbe
g\1
lac Me!er.
1 ·
On,
~appOJ1te
id.
fondation ,de la ville
a
Birg-er ' qui
fm gGuverneur .dé·Suede apres la mort du rol Erric,
furnommé le
Beg-11~ ,
&
.on préreod· qu'elle
re~ur
le
nom de
Stookholm
o'
une grande qu3milé- ele poucres
qu'on
y
apporro des lieux circonvo1fins
Jlok
fignifie
en (uédois une
po11tre,
&
f>olm.
une
tle,
&
m~me
nn
tic11
tfr{e>·PJ Quoiqu'rl en foit, ourre dn · fouée de fa
fi–
tuaruon ,.• elle eil encare défendue par uhe ciradelle
rom~
bordéo de canons .
Prefque rour le coinmerce de Suede fe fair
il
S¡od•–
bolm;
il confitl:e.
en
fer , fil-de-fer, cuivre, poix, ré–
fine' mars'
&
(apins. d'ou on les tranfporre ailleurs'
La plílparr des marcha.ndifes
&
denrées1qu'on
ue~oic
des pays étrangers viennenr dans oe • pon , dont le
havre
ell
capable de conrcnir un millier de ·navires'
il
y
a encare un quai qúi a un. quart de licue de
long,
olt
peuv,enr, aborder les plus gr-ands vaitleaux;
mais fo11
inc{)mmodité confitl:e en ce qu'il eft
a
dix
mil!es de la mer,
&
que fon enrréc eíl: dañgereu[e
a.
.:aufe des banes de fable .
On oompre dans cerre ville neuf églifes Mries de
brique,
&
couvertes de cuivrc , indépendarrlmeor
de celles des fa uxbourgs. L:t noblefl e
&
les grands du
1·oyaume
~éfidenr
a
Sto.-kbotm,
ou llon a établi , en
Ií l5
¡
une académie ,des S<;iences,
&
de Belles-Lor-..
-tres.
,
Le goLLvernemenr de la ville efl entre les mains d,u •
lladtholder, qui efl auffi conléiller du confeil privé _, 1
Apnes lui
fo~t
les b.ourg-mefl:res, al!_ nombre eje qua-,
Tome
XV.
-
STO
4l3
~re,
f'on pour la jollice, l'aurre pour le commerce,
1~
rrmfie me pour la police ,
&
le quarrieme pour
l'mfpeéhon fue rous les b1timens poblics
&
parricu–
liers ..
L~s
mburs gei s' impofenr fur les habi rans pour
le mamuen du gouvernemenr de la vill e les b&timcns
rpublics ,
1~
paie
d'un~
garde de trois
c~ns
hommes ,
&o.
les
mbut~ ,
<ils-¡e , que les bourg.eois doi venc
payer pour cene dépenfe, feroienr r egardés comme
un pefanr far,deau ,•mc!me dans le• pay; les plus opu–
lens ; autli rache-econ de dédommager
les oiroyens;
furr 1 lefquels nombenr oes charges, par les privilecres
qu'on leur accorde, foit pour
l e~
douancs ,
{oi~ p~ur
-le
com~erce
do pays qUJ patle nécellairemenr par
lenrs malll.S •
Long.
•de
Stockbolm,
ru¡vanr 1-larris,
3\"·
r.
t ). /tft.
ss.
"){).Long.
farvanr Catlw1,
36.
)6.
30. /at _
)9·
20 .
·L •t célebre r.elne Clrrifiine naquir
a
Stoc~-bo/1/J
'
Cll
1626.
de Gutl:3ve Adolphe, roi de Suede,
&
de Ma–
r-ie-Eléonore de Brandebomg . Elle avoit b.eaucoup
de"f'\(l"acité dans l:e.fprir' 1
1
-'lir male' les rraits gra nds ,
la ra•llt: un peu irrégúli-ere' Elle éroir
aff~ ble,
géntl–
rea.fe,
·&
·s'illú!lra par, fun . amour póur lic•s fcience•,
& l{{l!l •affedion pour
les
gens de
lentes :
Elle file
é–
da au,. érats de fan pete en
r6n ,
1
&
abdiqua la
couronne on 16;4, e11
fdveur de Charles Gu!lave,
ÚllC
des DcuN-<floms, de la br-aoahe de Buvicre pala-·
tine ,
(on
cuufin germuin, fils de la !mur du grantl
Gll!l<!ve .
.
·
r P,ou de .rams apres cerre abdicarion, Chriftine vint
en.
Fran~e
',
&
les fages admirerenr e-u.elle une jeune
liCIOU
qut,
a
27
arrs, -
3VOIC
renoncé
i¡
la fouveraineté
dbnr
cl~e
éepi r digne , pour
vi~rec
li!;,re
&
rranqu ille _
Sr·l'on
lh~llt
connoirre Je génie unique de cett'e reine
on n'a qu' a Jire·
(~s
lerrnes, comme M . .de Volrair;
l'a remarqué .
Elle dit dans celle qu'elle écrivir
a
Chanur, aurre–
fois
.amb~fladeur
de. Franae aupros d'elle: ,; j'a i pof–
J,
fe dé !ans fafle, ¡e q01rte avec facilité . Aprlls cela
, ne cra_ignez pas pourcmoi , moo bien n'efl:
fl 3S
au
, pouvo1r de la fonu ne ., '. Elle écrivir au prince de
Condé. ,
]e
me riens auran.r
hono~<?e
par vorre efli–
" me que par la couronne que j'ai porrée . Si, apres
,
t·avoir quhrée, vous m'en jugez moins digoe ,
j':l–
" ,vouer
ai que le ¡•epos que j'ai ranr foLlhairé , me
,
coute
ch.er;nHtis
je ne me repenrirai point' pour._
rar1r de l'avoir atheré
3\1
prix d'une couronnc,
&
je ne noircirai
jamais pnr un lkhe•ropentil' une
attion, qui m'a femblé fi belle; s'il anrive que vous
Gondamniez
~erre
aétion ,Jjc vnus dir:ü pour
rou~e
exou(e, queJe n'aurois. pas
quirt~
les bicns que la
fonu ne m'a
onnés, fi
¡e
les euflc cru néceflaires
,
ii
ma félici¡é,
&
que j'aurois pr<'¡l!ndu
,¡
l' cmpire
du monde,
fi
j'euflc éré autli aWurée-d:y 1:éutlir
qm~
,; [e feroir le g•·and Condé.
Te
U
e
ét~>ir
l'ao1e de cerr
e perfonne¡¡,
fingul iere;
tcl éroir fon flyle dans norre langue.qu'elle· avoit parlé
raremenr. Elle Cavoir huir bogues ; die avbit éré diJCi–
ple
&
:rmie de Defcartes qui mourur
a
'Stoc#holm
dans
fon palais, apres n'avoir pu obren ir feulemenr
un~<
penfion en France , ou fes ouvrages furenr , meme
prolcnts pour les feules bonnes chofes qui y fuffenr–
EIIe avoir attiré en Suede ruus ceux qui pouvoient
l'éclairer . Le chagrín de n'en rrouver Jucun parmi
fes !"ujers, l'avoit dégoCtrée de regner fur un peuple
qui n'étoir que faldar. Elle crur qu' il .valoir mieux
vivre avec des hommes qui peufent,
qllel
de
c<>mm~n
der
a
des hommes fans leerres ou fans
g~nie.
Elle
avoit
cultivé rous les ares dans un climar ou ils éroienr alors
inconnos. Son dellein éroir d'aller fe rerircr au mi–
lien d'eux en lralie .
IWe
ne vinr en France que pour
y
pa!fer, paree 9ue ces
art~
n.e commen'ioi.enr qu'a
·
y
n01rre.
Son gour la fixoir
a
Rome. Dans cerre
' e elle
avoir quirré b
rcligion lurhérienne pour la carholi–
que; indifférente pouu [\une
&
puur l'aurre, elle ne fit
poinr {orupule de íe conformer en apparencc aux fen–
rimens du peuple chez lequel elle vouloir pafler fa
vie. Elle :woir quirré fon royaume , en I6)4,
&
fair
publiquemen~
a·
Infpruclc la
cérémoni~
de fon abju–
rarion. Elle plur aflez peu
ii
la €our de France, paree
qu'il ne
s'y
rrouva p_as une femme
don~
le génie pOr
arreiodre au Gen . Le roi la v-1t,
&
lui fir de grands
honn-eurs, rnais
i!
lui parla
a
pei
ne.La pluparr des femmes
&
d·es
cou.rrifa.ns¡¡¡'obíer–
verenr aurre chofe daos eerre reine philofo'phe, lino11
qu'elle n'étoin p11s coeffée
a
la
nran~oife
·r&
q.u'elfe
danfoir mal . Les fages oe condamnereor en elle
qu~
le meurrre de
Movijilel&l;i
fon écuyer, qu'elle .fir a[.
.1\
kk
2,
(a(U..
·
,1