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S

T 1

&

5.1

Paul, dans fon épirre aux G• lates, dit qu'il por–

te

les

jligmlltu

de

J.

C. fur fon corps en

P.arb.nt

des

coups de fouet

qo'•l

a re'.jUS pour la pré

dJc-.won

de

l'évangile .

·

·

Philon le juif ,

dt monarch. l.

/.

dit qu'il

Y

a des

hommes qui pour s'attacher au culte des idoles d'une

maniere plus folemnelle

&

plus Mclarée , fe

f~nr

fur

Id chair avec des fers chduds, des cardtleres qm prou–

veot leur

~ngagemenr

• leur

íer~irude

. Proc.ope,

;,

Jjji'.

x ln.>.

remarque l'ancien ulage des

chr<![le~s .

qui íe failoient fur le poigner

&

fu r les bras des

fltg –

matu ,

qui repréfentoient la croix ou l_e mo,nogram·

me de J. C. ufage qui fu b!ifle encore au¡ourd. hu1

po~mi les chrériens d'Orient

&

pd rmi ceux qu• onr faJt

le voyage de Jérufalem. Í>rudeoce,

bymn.

x .

.

dé.crit

en

ces

termes la maniere dont les payens fe fatfo1ent

des

JI

igmotu

en l'honneur de leurs clieux.

J)uid cum {acrflndus accipit JP.hragitidQst

A&ur minutar 1ngtr11nt

fornaclbiJI,

.

.

.

His munbt·a pergunt

uren;

11tqtu rgnn.urmt

!2f.f11171CIIf?lqUt parttJJI

COrf.OrU firtJtnS

.not/1

Strgmavrt, bgnc

ji

e

conjteratarn pr.rdtcant .

Calmet,

diflionn.

dt

IQ

Bibl.

SnGMATES, (

77J;tog.)

terme que les Francifcains

ont

inrroduir pour ex primer les marques ou ernprein–

tes des pldies de norre Seigneur, qu'il imprima 1ui–

m~me

fur le corps de

. franc;ois d'AfTife.

Vpici ce qu'en dit

M.

l'stibé Fleury, dans fon

hiftoire eccléhallique ,

tom.

X VI.

l.

LXXIX.

n•.

, .

d'apres Vading

&

S. llonavemure . ., En

121.4,

fai nt

., Franc;ois fe retira fur le mont Alverne pour

y

pll:

., fer Ión carEme de fainr Michel, c'ell-a-dire, les

quaranre jours qu'i l avoit couru me de jeuner, de–

puis l'alfotnl>rion de

N

rre Dame, jufqu.'a

1~

fin

de Seprembre ... Un marin, vers la flte de l'<'xal–

tation de la fdlnte Croix, qui ell le

14

Seprem –

bre, comme il prioir au c6ré de la monragne , il

vie un féraphin, ayant

fi ~

alles ardem es

&

lumi–

neufes, qui defcendoir du haut du ciel d'un vol

tres-rapide. Q uand il fur

pro~he ,

faint Frang<>is

vit entre fes ailes la figure d'un homme, aya

ue

ks

mains

&

les piés érendus

&

arrachés a une croix.

., D

ux alles s'élevoiem au-dellus de fa

tete, deux

<!roient étendues pour voler,

&

deux couvroient

rour fon corps . . .. La vifion difparoi!fa nt , le faint

,

apper~Ut

a fes mains

&

a

fes piés 'les marques

" des clous comme il les avoit vus

a

l'image du cru–

" cifix. Ses mains

&

fes piés

paroi!foi~nt

percé; de

, clous, daos le milieu, les

r~res

eles clous fe vo–

" yoient au-dedans des mains

&

au-de!fus des piés,

, &

les poinres repliées de l'aurre cllré,

&

enfon–

" cees Jans la chair . A fon cllré droir paroilloit une

,

cicdtrice rouge , comme

fi

elle venoit d'un coup

,

de lance ,'

&

fouveut elle jetroir du fang, dont la

"

tunique

&

res ·fémoraux écoient arrofés ...

L'imprellion de

ccsfligmatu

fut confirmée par plu–

fieurs mirades que rapporte le

m~me

aureur, qui

continue ainfi : , Q uelque foin que prit Franc¡ois de

,. cache'r fes

.fligmatu ,

il ne pur

emp~cher

que l'on

;-, ne vlr ceux des mains

&

des piés, quoique depu is

ce rems-111

il marchar chaullé ,

&

rint prefque rou–

jours fes mains couverres . Les

jligmatu

furenr

¡,

vus par plufieurs de fes confreres, qbi bien que

tres dignes de foi par 'leur fai nteté, l'allurerent

depuis par fermenr, pour llrer tour prérexre d'en

dourer . Q uelques cardinaux les virenr par la fami -

,. liariré qu' ds avoient avec le fai nt homme ; ils ont

relevé les

flirnagtes ,

dit fai nt Bonaventl!re, dans

les proles, les hymnes

&

les antiennes qu'ils onr

.. con!pofées en ron honncur.

~

ont rendu rémoigna–

.. ge a cene vénté de v1ve vo1x ,

&

par écr1t'. Enfin

,, le pape Alexandre IV. prechant au peuple,

en

., préfence de plufieurs freres

&

de

moi-m~me

(

ce

,

fo<> t les propres paroles de faih t Bonavemure ), af-

fura que pendarír

l:t

vie du faint il avoit vu ces fa–

crés

¡tig rnates

de res propres yeux. 11 ajoure qu'a

,

la mort de lainr Francois plus de cinquanre freres

., les virent,

&

laJ>ieule·vierge Claire avec fes fceurs,

,. &

une multicu e innombrable de féculiers, done

,

plulieurs k s baiferenr

&

les roucherenr de leurs

., mains pour plus

~rande

cereitude.

.. Quant a la piaJe du cllté.

il

la cach:t

ti

bien '

, que de fon vi vam perfonlie ne pur la voir qu'a la

, clérobée , mais apres fa more elle parur évidem–

'' mene comme les autres , .

S

TI

O n a

ih!Hto~

en mémoire de ce mir:tcl<.' une

f~re

appellée la

fltt

dn (ligmaJn

tk

Jirint FranfOÚ,

:t vec

une .me!fe

&

un offi e p:twculier , mais qu1 n'ell obli–

gatotre que pour les Francifcain .

11

y eut aurli a la

m~me

occafioo

~ne ~rchi-.confrérie

érigée en

1

·94,

p~r

Franc;o•s P1t1 , chrrurgren de 13 ville de Rome .

STIGMITES ,

f.

f.

(

Hifl .

11at.

Lithol. )

nom d,mné

par quelques n:trur:tlilles sux pierres remphes

d~

ra–

ches

o

u de ¡>erits point<.

S f!G , !TE ,

t:

f.

C

Hifl . r:at. Lithol. )

nom d

nhé

par P line a un porphyre' rDU.{i!

3VCC

de

taches noi–

r~s,

c'dl le

m~me

qu'il appelle

/jmitu

&

pyrropo( –

··rlon

.

Sfi.L

D&

GRA IN,

(Ptint. )

pihe jaune faite :tvec

une elpece de cra1e ou marne blanche, qu'on reine

pa.r une déco

ion de gr.ame> d'Avignon dans l'eau,

¡omte

a

de l'a lun ordina1re . De ce

m~langc,

on en

forme .cette pilte fecbe

&

rorrillée qu• s'appello:

flil

d~

grtttn ;

e'

en en Hollande qu'on le fdbrique ; il taue

le choilir rendre, friable, ó'uo beau jaune doré . On

l'emploie pour peindre en huile

&

en miniarure .

Le

fl il dt g rain

fe com¡>ofe ordrnairemcnc avec du

blanc de Troie

&

de la graine d'Avifi"non ; mais l'ef–

pece en ell mauvaife,

&

il chano-e .

1

vaur mieux le

fai re avec du blanc de plomb ou "de cérufe; broyer ce

blanc. bien fin, en le dérrempant fur le porphyre,

d'ou 11 fJut le lever avec une fparule de bois,

&

le

lai!fer fécher

a

l'ombre: enfuite prenez de la

~nine

d•Avignon; mertez-la en poudre d.tns un morner de

bois,

&

fa ites-ln bouillir avec de l'cau dans un por

de ter

re

plombé , jufqu'a ce qu'elle foir confomniée

cnviron un ri.:rs ou plus: pallez cette dé.:oéiion dans

un linge ,

&

jettez-y la grolleur de deux ou rrois

a

i–

fettes a•alun pour

l'emp~cher ~e

changer de cou leur;

quand il fera fundo, dérrempez le blanc de

ce

ere

M–

coélion,

&

le reduilez en forme de bouillie alJez

épaiffe , que vous pérrirez bien enrre les main ,

&

vous en formerez des rrochifques, que vous ferez fe–

cher dans une

e

hambre bien nérée; quand le tour

(era fl!c;, vous le détremperez de

m~me

jufqu'a rrois

ou quatre fois avec ladire décotlion, feloo que

vous

voudrez que

lc fl il de g rair1

loit c:lair ou brun ;

&

vous

le laíflerez bien fécher achaque fois . Remarquez qu'il

ell bon que ce fue foit chaucl, quand on en détrempe

ll pl te,

&

qu'íl faut en faire dlaurres, lorfque le

premier en

giré ·.

.

Gene cou.leur ¡aune que donne le

fl il dt grain

eil

forr fufcepnble par le mélange

dr~

qu:tlités des aurres

couleurs. Quand on mi!le le

flil dt grai11

avec du brun

rouge , qo en fait une couleur des plus rerrellres ;

mais fi on la joint avec du blancou du bleu, on en

tire une couleur des plus fuyanres .

( D.

J.)

STILAGE

011

STELAGE,

f.

f.

(

Cornm.

J

droir qui

fe perc_¡oir fur les grains en quelques endroits de F ran–

ce . C'ell un droit (eig_neurial, qu'on nomme ailleurs

minag t , hall•g•

&

mtjúragt .

11

confine ord inairement

en une écuellée de grain par chaque fao qui fe vcnd

d:ms une halle ou marché .

11

y a des lieux ou

lejltlagt

fe leve auffi fur le fel,

comme dans la fouveraineté de Bouilloo .

Dillion.

tft

Cornmtrre.

STJLE,

et1

~ota11iqtu ,

en la partie qui ell

él ev~e

au milreu d'une tleur ,

&

qúi pofe par la partie iufé•

rieure fur le rucliment du fru it ou de la graine .

C'ell ce qu'on

appell~

plus ordinairemenr

pi(lil .

Ce–

pe~?anr llra~le.Y

les dilling ue : il

l'app~llefli/t,

quand

JI

n eil que ¡mnt OU COIItJgu

a

la grarne

OU

au fruir

¡

&

pijlil,

lorlqu'il conrienr au-deqans de lui la femence

ou 'le fruit , colt)me l'ovaire contiene les ceufs .

Voy.

PISTIL .

·

STJLI!, (

Critiq.focr;t

)

innrumrnr de.fer, d'acier

ou d'aurre 'mariere, pointu d'un cllté pour former le; ,

lerrres fur une rablerrc enduire de cire ,

&

appla rie

de l:aurre pour les etfacer.

Vo"JtZ.

T ADLETTl DECIRE.

Cet ufage des. anciens ell tres-bien ' dt'crit dans ce

pallage du 4 des Rois,

xxj.

13. j'elfacerai j érufale111

comme. on elfa.:e l'écrieure des rabierres ,

&

je

palle–

r:ti mon

flile

de!fus plufieurs fois. Dieu vouloit fa ire ·

en

ten~re p

ar cerre métap)lore, .qu' il ne lailleroit pas

h

momd.re

trace

d~

la. VJe cnmmelle qu'on y menoir,,

ma

JS qu'1l

la dérru1ro•r, comme on etface l'écriture

fur une tabletee de cire, en

rou r.~ant

leflilt

&

le paf- ·

fam par-dellus . Jérém•e,

tft.

xvrJ.

1.

•lir que le crime

oe la tribu de Jude ell écrit avec

un flilt

de fer

&

une

polnte de didmant,

&

qu'il ell g rnvé fur leur ca:ur

comm.e fur. des ra!>l.erres . Mais ces. mocs d'Jfú'e ,

viij.

s_. flrrbtjlrlo

~ommu , é~r1vez

enjlrü

d'h~m,me,

tigni–

fien! uóe ·mamere d't'cnre limpie, naeurelle , inrelli-

.

gible,