STE
fe~ions
mertenr eneore un obíhcle ínvíncible
a
la
connoiíl'ance de la caufe
&
du remede .
'
Nous allons cependa1t donr¡er quelques points
<!~
voe généraux .
·
·
Daos la cenfion
&
la féchereíl'e cro¡1 grande$,
OJI
doit relacher par les remedes émolliens
1
humeéhns
&
a4ouciílans, par un régime délaya(1t, tempérant
&
rafratchiíl'ant : cecee indication générale
~
lieq da¡¡s
les deux fexes .
Les eaux légerement aoidules, les limonades
~~~
greletces, les cordiaux acides
&
doux ,
les visndes
ile jeunes animaux, leurs bouillons, fonc done ici
fpécialemenc indiqués: les émulfions, les bains
d'ea~
froide ou légeremem tiéde, les friél:ions douces fur
les parcies
a~cG
les huiles, les
infufion$ ou décoc–
tions émolliemes, les dcmi-bains, les embrqcatioqs
iont tces-bien indiqués dans ce c:ts.
D~ns
la foupleíle ' l'ht¡midicé
&
le
rel~chement
des parries, on doir employer les
remed~s
allrin–
gens
&
toniques: cels fonr les injeél:ior¡s,
les pe{j'ai–
res, les
bain~¡ l~;s
de¡ni-bains, les fomentacions,
&
autres remedes compoíés ou préparés de
médic~mens aflringens,
forciflans
&
¡oniques .
Voyez
As–
U.INGENS
&
TOW!Q.YES.
Les fomencacions avec les infu fions de plantes aro–
ma tiques, telles que l'armoiíe, la marricaire,
1~
rnil–
lefeuille, la canneíie, la íauge,
la ca¡aire, les men–
tes, les. marrubes, les abfyoches ,
&
autres de flldm\!
vercu, tone forr recommandées.
Les opbts faics de planres aphroditiaques, de leur
fue, des gommes aro111atiques, les reinrures de myr.–
rhe, d'aloes, de caftoréum, lds ditfér.ens élixirs. la
teincure d'ambr.,, de mufc, employés en fomenta–
rion, en injeéhon; ces lubflances meme employées
en !inimens,
O
lit quelquefois
r~ulli;
qn doic cof11-
mencer par leur ulage
in~érieur
.
Les emménagQgues font les remedes indiqués dans
le cas de fuppreílioo de regles; mais
il
faur, avanr
toure chofe, bien c<>nfidérer les caufes,
f"ans quoi
011 ne feroir qu'irriter le !Jlal . En général, ces re–
medes doivent 6rre donnés
long-cems
&
par. jqter,
valle.
1/oyer.
EMMÉNAGoaues.
S- ERLl
G ,
l.
m.
(
Mom;. dt compte
d"
Angl. )
nom
de la mo[\noie idéale
&
de compre d'Anglcrerre;
quelques-uns croyent que ce mor viene de la ville
Seer.ling
\)n Eooífe, otl ils précendenr qu'on batcoir
ancicnucmenr de la monnoie rres-pure, avec fort
peu d'alliagc. D 'aurres dit"enc avec biet1 plus d'appa–
rence, que ce nom dérive du mor faxon
JUrt,
qui
lignifie
re$1•;
ainG, fe lo11 oe
íblltimen~,
une mon .
noie
flerlm!{,
n'efl aucre chofe qu'une mon11oie faite
fclon la regle prefcrico.
Enfin, Camden eflime que le mor
flerling
efl mo–
der-oe,
&
qu'il a été vrai íl emblablemenr prrs de cer–
rains ouvl"iers llamands, qui fous le regne de Jean·
S:utterrc, fure nr
acrir~s
dans la grandc-llr<ltagne pour
y
rafin~r l'arg~n r ;
a
quoi ils réulliíloient bien mieux
~u
e les Anglois.
Comme
on appelloir
commun~ment
les gens de ce pays-li\
Eflerlings,
a
ca ufe de leur
íiruarion
a
l'eft de
1'
An~leterr<~,
11 efl arrivé que
1¡¡
monnoie qu'ils firenr, rur nommée
efltrling,
&
par
abr-éviarion
flcrling,
c'efl-~-dire,
faite par
lt:s
E./ler–
lings
ou Flamanils,
&
par coníequenr plus pure que
celle qu'on a,voit barrue juíqu'alors,
Quol qu'il en íoir, les négocians anglois
tiennen~
leurs compres · par
liv~es
fterling ,
sh! llings,
&
f:•r–
thmgs, en menanr la llvre
•déalc fttrlmg
pour vingr
shJIIings, le shilling pour douze lols ,
&
le fol pour
quarre farrhiog-s.
(D.
:r)
·
SnUJNG '
(
a;~·f:
1JJod.)
prov ine~
d'Ecoíl'e' dans.
la tecondc prefqu;ile rle ce royaumc,
au
midi du
T ay. CecEe p1·ovince ell bornée
a
l'orient par
1'
A–
von, qu i la li"pare de la Lochiaue,
&
par le Forch,
qui la
li"p~re
de
la fife. Au nord elle a la provinoe
de Menreith
¡
a
l'occident , celle de
L~nox,
&
au
m idi celle de Gluydesdalc. Elle s'écend en longueur
du nord-ouell au fud-eíl, l'efpace
dd
ving·r mil les,
&
fa
larganr n'eft que de douze milles . Mais
fi
corre
province eíl pecice, elle eíl ·l'uoe des plus ferciles de
I'Ecotíe; on y compre envi ron vingt pa•'oiíles
~ ' les
rivieres qui l'arro{enc fonrc le Carron, le Kelwin, le
Coucyr, le llannok,
&
le
Fo~ch .
·
En paíl'ant de la Lorhiane daos cecee provinc:>e, on
voir les refte¡ de la muraille des Romains, qui s'é–
cendoi.r a-travers les provinc:>es de
Ste,li11g
&
de Lé–
nox, ¡ulqu'il Kilparrick, fur
fa
Cluyd, dans un ef–
pace de trence
a
rrente-.:inq milies. Les vallées de la
province de
Steding
faqr enrrecoupées de prair-ies;
fome
){V.
S T E
4H
)es
ll)f¡nta~nes d~
midi
&
de l'oueíl, entretiennent
-de gros troupeault de b!ces
a
c:ornes; les habirans
br91enr du bois, du charbon de ,pierre, ou une
el~
pece de tourbe·, íuivant les lieux,
( D •
.7. )
STEllLING, (
Géog. mor/. )
ville de t'Eeoíl'e méri–
dionale, capitále de la province de
m~me
no
m,
fur
la pe[)te d'un rqcher, done le Fonh mouille le pié,
6c
qu'on pa íle fur un pone de pierre,
~
n.
licues au
nord-oue~
d'Edimbourg . Elle
a
été la demeure de
plufieurs rois d'Ecolre. On
y
voic un beau
&
forc
chit~au. ~011.1{·
q .
SS:
lat.
)6.
s!
.
.
Les anc•en·s appello1enc cene V11le
Bmoba~a;
ma1s
Pcolom~e
l'appelle
1/indovar.a .
C'<'tolt une des bor–
nes de l'efTJpire romain dans
la Grantle-llreragne,
cornme il paroft par une infcriprion qu'on crouve
vers le pone au bas du chareau ,
&
qui marque qu'
une des ailes
de
l'armée romaine fail(¡ic garde drtns
cet@e place. Du rems de la rdigion cacholique, il
y
avoic pres de cerre ville une abbaye magnifique qui
portoir le nom de
(Jambtukemuth
. ·
· A deux milles
a
u nord de
Sterling,
eft une rerre
nommée
Artbt•ey
ou
Airehrey,
dans laq Ltelle on ero
u–
ve
une
mine de cuivre au coté mérid ional d'une
monra~ne· .
ta mariere qu'on cir<.> de la mine eft cou–
verce (!•une crouce mérallique,
&
le refte ell
bigarr~
de couleurs vives, de verd, de violet,
&
de bleu .
Un quintal de ceHe mariere rend trence livres de
ouivr~;
uno
fom~ine
fort de la meme monragne;
&
comme elle paífe a-rravers une cerre minér-dre, elle
en prend une légere reincure,
&
qn la oroit bonne
pour guérir quelques maux exrernes .
· Quoiqu'il eh ioir, la vil le de
Sterli1¡g
eíl la patrie
de Marie Lambrun, femme quj mérite d'occuper fa
place t1a11s l'hilloire du xvj. tiecle , Elle avoit
épouf~
un frangois nom111é
J.ambnm ,
qui tui donna le no
m
fous l<.>quel ell" eft connue; roua les deux entrerenc
forr jeunes au furvice .de Marie Sruarc qu'ils ado–
Poient. L'épou¡¡ de mademoifelle Lambrun fue íi cou –
ché de la fin rragique de cene princeíle, IJU'il en
mourur de douleur
a
u bour de quelques mois,
&
fa
femme defefpérée réfolur aulli-roc de venger l'un
&
l'aurre par un terrible crime. Elle s'habille en hom–
me, prend le nam d'
Atttoint Sparcb,
&
fe rend
it
'-'ondres, porcanr tur elle deux piflolers chargés , l'un
pour ruer la reine Elilabern,
&
l'aurre pour fe ruer
tour de fui
te,
afin d'é"irer l'éohafaur.
En per<:¡anc la foule aveo vivacicé pour s'appro–
oher de la reine qui- fu promenoir dans fes jardín$,
elle laiíl'e romber un de !es piflolecs; les gardes ac–
courenr,, la faiíiílenr,
&
ne longenr qu'a la rrainer
en prifon
1
mais Eliíabech voulam l"ur le champ l'in–
rerroger
elle-m~me,
lui <jemanda fon nom, fa patrie,
&
ía quali el! .
Mademoifelle Lambrun répondir d'un ton ferme;
Madame, je íuis écoíloii"e
&
fe mme, quoique je
porte cer oablr: je m' appelle
Marg11erite LtJtn–
brms.
]'ai vécu pluGeurs années aupre• de la rei-
1,
ne Marie,
~u
e vous
a
vez injuílemenc fa ir périr;
&
par ta morr, vous avez éré .:aui"e de celle de mon
mari, qui n'a pu
furvivre au rrépas d'une reine:
innocente,
a
laquelle il éroir dévoué. De mon c6-
,, té, aimanr l'·un
&
l'aurre aveo pallion, j'avois
r~
folu
a
u péril de ma vi e, de veng-er leur more par
,. la vócre. Tous les effbrcs que ¡'ai faics pour a–
bandonner ce de{jein, n'Qnt abouti qu'ii m'appren•
dre qu'H n'y
a
ríen qui foit capable d'empecher
., uce fernme irricée de fe venger, loríqu'un dou.
,. ble amour enllamme fa
hain~
&
fon reílentimenc,.
Quoique la reine Elifabech eílr grand fujec
d'~n·e
émue d'un reL difcours, elle, ne laiíl'a pas de l'écou–
rer de fens
froid ,
&
de repartir rranquillemenr'
,. Vous avez done cru faire vorre devoir,
&
reo.–
,. dre
a
l'amour que vous avez pour vorre
maitref~
.,
J"e
&
pour votre
m~ri ,
oe qu'il exigeoic : !flais quel
., pen[ez-vous que doir
~n·e
maimenant mon devoir
i\
vorre égard ,.
?
Cecee femme r<!pondir
a
h
reine
~vec
grandeur :
J e tlirai franche monr
il
votre mnjeflé mon avis,
pou(vu qu'il lui
plai{~
de me dire premie••enwlf,
,
íi elle me fait cene queilion en qu>licé de reine,
, au en qualité de
ju~c, .
Elifabech lui declara qué
c'écoic en qualité de
re~ne .
,. Vorre majellé doit m'ac–
•• corder grace,, repartir Marguerice Lambrun .
, Mais quelle aílu••ance me donnerez- vous , ré'–
pliqua la reine, que vous
o
len abuferez pas ,
& que
, vous n'encreprendrez pas , une feconde fois un ar–
renrac íemblable
1 ,
A
quoi la Lambrun reparr1c
encore: , Madame , la grace que l'on veur accol'-
Iii
z,
,,
de~
1