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S O I

&

l'obligation d'obh!rver le préfent

r~glement,

ne

voulant pas S. M . qu'aucune perfonne ,

foi~

pª r l?ri–

vileue , immunité ou exemption quelconque, pUl(fe

fe cli[penfe r de l'obfervarion d'icelui, ni

qu'~u.cun

des fufdirs maitrcs puille

~rre

admis

a

u_n re!

exevct~e,

q u'au préalable il ne pollede pour le monrant

d~

cm–

quanre doubles , ou qu'il donne une cauriop fuffi–

fa nte de pJTeille fo mme devant le confutar .

Q uand la

flic

e!l: moulinée,

il

s'~¡¡'i~ apr~s

cela

~e

l'employer.

.

De la jabricatio11 des hoffe¡ 111 f?ie.

Ge trayatl

a

pl ufieurs opérarions préliminaires, done nous donne–

r ons quelques-unes ici

1

rer¡voyant po¡:tr

l~s

aurres

~

d ifférens articl es de cet Ouvrage. ·

.

Of>érations prNimiiiaires .

Premiere , il faut avotr

les

Joiú

reinfes.

1/oy ez l'article de la

f ABiliC.\T!Ol!

des

éto{fes , &TEINTURE.

D euideme, il faut ourdir les cha1nes , ce que nous

allons expliquer ,

·

Troi!ieme, i!

fau~

avoir le delfein de l'é¡offe qu'

on veut fabriquer .

Voyez l'11rtic/e

V~:LOUJ!.S ~ ~A~D!N .

f/oyez

aqtli

fartide

D t:sssrN.

Q ua m eme ,

il

faur monrer le mérier d'apres le

de(fein.

f/pyá,

¿¡

l'a.·ticle

YI!LOU~S,

!4

manier~

de

monrer un métler, avec fa deti:rtption,

Cinquieme, le métier monté

1

¡t

fauf tire 'e

,:lef~

fein , ce que nous allons expliquer ,

Sixieme, il iaut fabriq uer .

Voyez;

.l

f¡¡p·ticlt

V~LOUI\5

un )'!xemple de fabricarion d'Úne

étoff~

tres–

ditficile,

&

aux di /rérens

articlu

de cec Ouvrage pour

les Ju¡res étoffes .

·

•·

Cel~

fait , nous terminerons cer arcicle p3r diffé–

ren¡es obfervarions u!i¡ées fur

quelque~

goQts parti–

cul i$!rS d'écoffcs.

D~

f'ourdijfage des ch4lnes . Otll'dir ,

c'ell. di!l:ribuer

la quantité

d~

li!s qui doi vent compof¡:r

1~ c~aine

ft¡r

l'ourdiffoir.

On pr e11d les

¡10

fjls qui compqfenc la cantre

1

&

apres les avoir fait pqffer chacun

d~ns

une boucl(:

de

v~rr~,

acrachée au-detTus de chaque

cro,·he~

fur

Jeque! la

fo!~

e!l: devidée;

<¡A

noue cous les fils en–

fell)bl.:,

ent ui~e

on les met fur une premiere chevil–

le pofée fur une

era

verfe au haut de 1' ourdi(foir ,

apre· quoi'on les enve'rgi par l'irÍfer¡ior¡.

<j~s

doigts:

Voyet;

€NVKI\GE!l.

On les mee biet¡ epvergés, fur

deux autres chevilles

a

quelque di!l:ance de la pre7

miere . Qn patTe

enfui¡~

tous les

fils ' enfemble fous

une tringle de

f~r

bien polie

1

la moirié di! ces mé–

mes

fil~ ~cant

féparee par une aucre · rringle égaleo

rnent 'p lie , les deux crit¡gles de fer

~tan~ ~tta.;h~es

au pJot de l'ourdi!foir, qui au mq:yen d'une mortaife

quarrée ,

&

de la

gr~ndeur

d'un des quaere montans

<J 4i'

fcint

arr~tés

en-haut

6¡.

en-bas des 'deux croi fées

1

dqnt celle d'en-bas ayanr une

cr~pat¡di~Je

de cuivre

dans le milieu , dans laquelle er¡tre le courillon de

r~rbre

de l'ourdiffoir , lui ' fournit' la liberté de tour–

ner, a la liberté de moncer

&

de defcendre ; dans

Ja croilee d'en,haut e!l: 'paflée

\)Oé

broche de fer fur

laguellt! s'enroule ou fe déroule une ,eorde de boyau

patTee élans une pquJie du plot,

&

arr~tée

i\

un tour–

niq'uet pofé

perp~nqis;ul ai rement

a

1~

poutie de ce

piar .

· Quand l'ouvriere met l'ourdiffoir en mouvemenc ,

la carde qui fe dérqu le laifle dclcendre le plor' i\ me:

fu re

o

Ce )>lot conduic tous lt'S fils qu'il cient

art~tés entre deux po¡.¡lies, de méme 11ue par la tringle

fupérieure, · fur l'qurdiffoir en fQ'rm e de''lig ne fpira,

le,

julqu'i\ ce q<Je

le nornbre ae rours qui indique

la quantité

d'~unes

qu'qn veut ourdir ·foic

cornplet~

Ayanr le nombre de' tours de!iré, on prend la demi"

portée avec la main drqite,

&

la 'palfan¡ fur ui¡e che–

ville; on la fai t

pa!fe~

peífous une

fe~qr¡de ~

la ra"

mena_n~

par le

den~s

1

on la pa(fe !!nfui¡e .deffous la

premtere, de

fa~on

que cette maniere de palier al

0

rcrnativemetit la ·demi-porcée ou la bralfée deffus ou

delfous les deux

chevillé~·.

forme 'u'ne efpece d'en–

vergtJore p,our les portées feulemen t', ce

~ui

donne

1~

facíHté de Jes compter. Quand cette o pératiori e!l:

achevée , 'on fait 'rou'rnt=r ('ourdilloir daos un 'autre

feos, de fd<,¡on que !a corde du plór' s'eriroule

il

me"

fu re ,

&

le fa it monter jufqu

a

1' eodroic ou 1' on a

eommencé; pour lors on enverge de qouveau ijl par

fil ,

'&

o~

roe¡: le$ fils envergés fur · les' chevilles ou

ont été 'pofés les. premierf,

&

faifanc ' p,aller

1~ Qr~f­

fée fur' la

prem1~re,

on

enver~e

de f10uveau .

&

on

dcfcend éomme 1;¡ premiere fo1s,

&

o,)· remonte de

m~me',

en concinuanr jufqu'a ce que la quanrlté de

~~rtée~

qu¡

~qiv~nc ~qq¡pqf~~ !~ ~ha!ne

foient C_?ur-

l'aes !

·

S O I

La piece étanc ourdíe, on pijlfe des envergurt!s en

bas

4

en l)at¡t ; celles d'en-bas fervent :\ feparer les

port~es

pqur le• mettre dans un rateau, quand on

plie la piece fur l'enfllp)e de derriere

¡

l'envergure

d'en-l)aut fere

~

prendre les fils de fui te;

&

de la m@.

me fason qn'ils onr été ourdis pour rordre la piece,

o u pqur la remettre.

~es

envergures paffées

&

ar–

(ltées, on cir¡: les cl¡evilles d'en-bas, on leve la piece

en ehalnecre,

&

pour lors OJI

lui donn(' le no

de

fhD/f!e .

V~yez

CIJAfNE .

D~

la leflure du ¡le(frin

.

J-ire le

dell ~in ,

c'e!l: in–

corpqrer le tlelfein daos les cardes du

rr¡~tier .

Pour

tire un detTein

da~s

la

regle, on enverge le femple,

ob(erv~u¡

de cqn¡rr¡encer l'envergure par

cor~e

t:JUi

tire

1~

derniere arcade

&

la derniere maille de corps.

Quan<j

le ferr¡ple e!l: envergé, on palfe <jeux baguet–

cés un peu forres dans les

~

env

ergures,

&

OQ

les

at.t~~J¡e

ferme fur un chaflis

.fa.it

avec des marches,

qui

eft

tourn~

de c6té, afin

que

la place ordinaire

du ferr¡ple foic jibre, pour avoir

J~

¡iberté de

f~ir~

les lncs pendanc qli'Qn

lir~

je deijeir¡_.

01)

range

~nfl¡ice

les dixaines daos les coches

d~

l' efcalette, par l)uit cardes .

f/oy~z

E sCALI!TTI!.

91J

place je delfein lur les dixaines de l'efcalette, dont

les grands carreaux <ju papier

1

au noll)bre de so,

contiennenc chacun huit li¡¡;nes

_p~rper¡diculaires,

qui

font autant de cordes. Si le delfein contiene !ix cou–

leurs, l'étolfe fera dé fix lacs. Poqr commencer

~

Jire,

h

lifeufe choi!it auranc

d'embar~es

qu'elle ran–

ge daos fes doigts, qu'il y a de

lac~

ou de couleurs;

cl)aqlJ~

embarbe e!l: deiHnée pour la

m~me ~oul~ur

pen,bnr tou r le lifage du delle in,

&

on doic

roujqur~

commcl!cer par la mc!me, fuivre

&

/jnir

é~~lement ,

Le papier réglé ayaut aurant de ligncs

tranfverl~·

le~

OIJ

horifanr~l~s,

qu'il

y

en a de perpendiculaires,

la lifeufe fuit la premiere ligoe,

~

chaque coul¡:ur

qui fe trouve fur !=ette ligr¡e, e!l: prife par l'embar–

be .c¡ui

lui e!l: de!l:ir¡ée;

c'e!l:-~-<!ire

que fi une couleur

occupe fur la !igne

tiar¡fv~rjale

7, S,

10

cordes

per~

pendicul~ires,

la lifet¡f'e doic retenir aurant de cardes

du ferr¡ple ,' obfervanc eje bien prel)dre fur jes m!mes

dixaines,

&

les m@n¡es cordes pendanr la cra.yerfée

¡!u lifage. Q uand elle a fini une ligne, elle en

re~

comll)ei)CC une

~utre

eje

t¡l~me;

&

quaa¡d

~11!!

e!l: ar–

rivée 11

la fin du premier carreau qui porte Jo ,

II

ou

a

lignes traufverfales, elle noue enfemble toures

les embarbes auxquelles elle donne le nom

d~ dix•i~

.n~ ,

&

en recoll)<J1ence un• aurre

juf~ue

a

eelque

1~

dclfcin foi t

ti~i .

U

fa ut obt'crver qu.: !JUOiqu'il

y

~ir

plu!ieurs lac,

fur une meme !ig ne , [OllS les lacs et¡fet¡lble

I)C fOnl•

pofent qu'un coup ; de fa<,¡on que

fi

le deijein con–

~ient

tix lacs chaque ligne,

&

que le carr'eau aic

u.

!igl)es

trar¡fverf~les ,

il

fe rrouve

7~

lacs, quj

néar¡~

ll)Oins ne compofent que

a

cqups.

Des

deffiim rfpétfs .

Tqus

1~

de(feins qui fe cra–

nillenr aujourd'hui, foir

d~ns

!'é¡offe riche. foít Jlans

celle qui

n'c~

brochée que

fiu,

ne

por¡~nc

que

40

a

)O

di>faineS; Ce qui les rend treS·COUrts

<jáos

Ja té–

puétion de l'éro!fe; les

fabriqua11s

l)~t¡mqins,

ont

trouvé le moyen de faire

p~ro!tre

le deflein plus

long en faifam tire le cjeflem deux fois ,

&

faifant

porcer

a

drqite ce qui e!l:'

~

gauche. ou

a'

gauche

ce qui efi

a

droire ; la

fa~on

efe fai re le deffein pour

des écnffes de ce genre, de

ti)~

me que pour le lire,

e!l:

diff~rente

des autq!s; dans .:es dernieres, íl fauf

que le deflinateur

s'~ttal!he

feqlerqenr

~

faire en for–

re que fón · deffein fin iffe comme il a coinmencé, pour

qu'il foit fui vi pendant le

cour~

de !'éroffe; au lieu

que dans la nouvelle, il faut que le cjefj'ei11 pour le

lire foit renverfé apres qu'il a été tu

a

l'qrdintire,

pour que la figure qui étoit d>un c6té foit portée de

l'autre ; or , comme er¡

renverf~nc

le

cjeij~ir¡

il

arri–

veroit que les

~eurs, ri~es,

&

autres figures qui, com–

pofenc l'étoffe, ft¡ppqfé qu'elles euOef!C été lues en

montanr, ne pourroient erre lues gu'en

cjefc~pdant.

&

que dans l'étolfe la moitié du deijein monreroit

infa illiblell)ent,

&

que l'autre moitié

defc~ndroir;

il

fauc pour

par~r

ii

cer inconvénient, que le dellein

qui ordinairement fe lit en

comm~i1~anc

du bas en

haut, lqrfqq'o11 le ' lit une feconde ÍQ1s, foi¡ lu du

haut er¡ has ,

c'e~-a~cjire

en

r~mor¡tant; ~e fa~on

que

par ce moyen le premier lac qui e!l: ll¡ a la feconde

r'eprife, 'fe trouvc prédfemenc le mlme 'qui a été lu

lorfqu'qn a COil)mer¡cé

-~

tire

~

la premiere;

&

par

ce moyen le delfein fuit, comme ti arriveroir fi on

ne le tifoic qu'une fois; avec la différence que tour

~e

qui

~toi~

d'un cóté

1

f~

truove de l'aucre

pendan~

o

'

~~