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S

O I

eaution ell contre l'intérlr elu propriérai–

r c , ce qui fair qu'il n'en ell pas un qui

ue fa fie une diminurion de

3,

-4,

~,

6

li–

vres,

m~mc

jufq u'a

7 ;

on la réduir ici

~

trois livres

&

demie , cane pour les uns

que pour les

aurre~,

<;e qui .faie quaere-

vingr-fcpr llvres d1x {ols, CJ • . . . S7 l. Jo

f.

Toral,

393

l.

Io

f.

L e ballor ct'organlin reine ne rend au plus que foi–

xanre-quinzc livres, ce qui fair que laflit reiore re–

v iene

a

S liv. S C plus chere aux Fran3ois qu'aux Tta–

liens, arrcnctu qu'ils fonr obligés de payer les droirs

clu quarr de la

{oi~ .

qui s'en va en fumée dans les

opérarions de la remcure,

&

que les droirs qui fe pcr–

c;oivenr en France n'équivalcnr pas fur les éroffes

érrangeres aux frais

qu~

les fabriquans fran3ois fone

obligés de fuppnrrer, ce qui fuit que l'étranger peuc

donner fa marchandifc

:1.

meilleur prix que le fabri-

quanr franc;o!s.

.

.

Si les fabn'luans franc¡oJs achetotent eUtc-m@mea en

P)émonr les

joiu

qulils emploient, ils gagneroiene

&

fes fra is de commillion

&

les diminucions qui fe rrou–

venr fur les ballors; en les faifanr conditionner, la

loi étanr rclle que le négocianr piémonrois ne fauroir

le refufer;

&

que dans l'arricle qui ell contenu dans

cette Joi, il ell précifémene fiipulé que dans le cas ou

l'achetcur

&

le vendeur feroient convenus que la

(oi~

a e palferoit pas

a

la condition publique, dans le CaS

de concefiation pour l'humidité ou autre défeéluoliré,

le confular de Turin n'en prendroit aucune connoif–

fan ce, ce qui n'eil pas de

m~me

quand la

¡o¡,

y a

pafié .

.

ll faudroit des fonrls

t~op

confidérables pour. ache–

ter comptant les

(oies

qu'ils emploient, vendre leurs

marchandifes pour ter

me,

payer les

fa~ons,

&o.

les

joiu

fe vendanr ordinairement

a

Lyon pour drx-huit

mois de

rerm~,

d'aill eurs les marchancts de

joie

de

Lyon fonr obligés de faire des grofies avances

a

oeux

do Fiémonr dans le tems du cirage

desfoie¡,

tant pour

l'achat des cocons dans les campagnes qui ne fe fait

que comptant, que pour le

pa~ emenc

des femmes qui

tirene la

foie ,

&

autres frais. Les Anglois

&

Hallan–

dais fournilrent des fonds quelquefois deux

ann~cs

d'a–

vance , paree <¡U' ils en tirene plus que nous, attendu

qu' ils n'en cuetllenc poínc .

Des ho!fes richu m

Sao. L es écoffes qui fe font

depu iS peu en Sao , .fom aOez ringu liereo pour qu'el–

les mértt,ent de terur pllce dans Tes mémoircs de la

fabrique d'étoffes ele

foi~,

or

&

arg enc .

Les étoffes en Sao ordinaires n'onr point de répé–

titión , paree que li elles en avoíent, il faudroit né–

celfairement Sao cardes de rame, Sao arcades

&

Sao

cardes de femple, ue qui donneroit

1600

mailles.

Or commc on a démoncré dans cous les mémoires,

que la réduélion ordínaire de l'étoffe riche ell de

Sao

mailles de corps, il s'enfuit que cous les Sao qui fe

font faits jufqu'a

ce

jour, font' fans

rép~mion

&

mon–

tés en Sao cardes de rame

&

aucam de femplc ,

&

un~ ~emi-arcade

feulem;A , ce qui fupprime

1~ r~pérttton .

Suivanc la nouvelle ll)éthode, or•

fai~

une éroffe en

Sao, c'efi-a-dire fans répétition dans la largeur avec

400 cardes

r~ulement

&

400 arcades. ll paro!e fur–

prenanc qu'avec 4ao arcadcs il n'y ait pas de répéti–

rion , attendu qu'il n'ell pns difficile de fnire une étof–

fe qui dans fa

lar~eur

n'aura point de répétition, en

anachanc une demr-arcade a chaquc carde de rame

&

ne laíffimr que 400 mailles de corps, mais il

paro!~

impoflible de la faire avec une arcade enriere qui leve

Sao maill es .

Pour faire une écoffe dans ce goüt; il fa ue faire

deux dclreins de meme hauceur pour 400 cardes de

fcrnpl e , foit 8 en ro , foit 8 er>

11,

foit S en

12.,

fui–

vanc que le fabriquanr delire que l'écoffe foic réduire,

la lifeufe mee lea deux delfeins l' un fur l'autrt';

&

qoand elle a lu un lac ou couccs les couleurs différen–

res qu i fonc fur la ligne horifonrale du premier delrein,

elle en lit une nutre fur le [econd,

&

conrinue de me–

me jufqu'a la fin de) deux delfeins en enrier.

11

faur

nene quatrc

~

c¡nq échevcaux chacun ; on les paRe d•ns des

ñcelles, lefquelles fonr fufpendues daos le milieu;

&

le hal–

lot ayant été pefé

AVant

que

á'y

etre porté , on lailfe

la{ 1Í1

"Yingt-quatre heure.s; aprh quot on

la

repcfe : fi le

ba~ot

a

4iminué de deua ljvres

~

demic, il en reporté ljne feconde

SOl

bien faire sttention que fous la dénominacion d'un

lit

en fair de lif.1ge de dcfiein, on comprend routes les

dorures

&

fui

u

qui fe brochent d'un ou deux coup'

de naverces aux deux aucres , fuivanr la difpo!ition de

l'étoffe, mais ordioairement

i1

n'y en a qu' ur1, acrendu

que la trame ne doir fJire aucune fig ure dans ce gcnre

d'étotfe, mais feulement le corps de cerce mlm.: étof–

fe, de fac¡on que quoiqu' il fe trouve s,

6, 7,

m~me

8 lacs

&

plus

a

brocher dans l'inrervalle d'un coup de

naverte

:1.

l'aucre, rous ces laes enfemble né.rnmoin5

n'en compofent qu'un , fuivant le

lilfa~e.

On voit ac–

cuellemenc

a

L yon des étofles qui ont

JU[qu'~

12.

me–

me 13 laes brochés

&

un pa(ll!, ce qui fait 1-4 laes; mais

elles fonc rares, atteudu les frais de maio-d'ccuvre,

&

qu'il n'ell pas pollible d'en faire plus d'un demi–

quarr par jour. Tous ces lacs brochés cependanc

&

le loe ,palfé n'en compofent qu'un fuivan t le lif–

fage.

Le dclrein Ju

&

le mérier monté, l'ouvrier fait ti–

rer les pretniers laesqui doivent

~ere

brochés,

&

ne

palfe ou ne ilroche fur l'étoffe qu'un cOté des Jacs

qui ont été tirés

&

qui fe rapporrenr au pren11cr def–

fcin Ju ;

il

fdit tirer cnfuice les laes du tecond defl ein,

&

les broche dans la plaae qu'il a Jailré vuide, ou

qu'il n'a pas broché dans l'écoffc de fason qu' il ne

broche gu'une répétition de chaque de(iein ' foit

a

droire' foie

a

gauche; de cerre maniere.

¡¡

fe trouve

qu'encore que le métier ne foir monté .¡ue de 400

cardes

a

l'ordinaire, les deux delfeins Jus, comme

il

a étá dr:!montrt', conrenanc -400 cardes chacun, for–

mem un Sao1Jarfait .

Suivant cerce fac¡on de travailler, il fe rrouve qu'

une écoffe de

6

lacs hrochés chaque dell'ein en con–

tiene

12,

ce qui augmente oonlidérablement les frais

de main-d'reuvre; on a cependant crouvé le moyen

de parer

a

cet inconvénienr, mais

il

n'efl pas aifé.

C omme il n'y a encare que trois ou quatre métiers

dans Lyon montés dans ce genre, il ne s'efl trouvé

qu'une lifeufe

~ni

ait pu mettre

~n

ufage la méthode

qui cornmence a fe

meter~

en pratique pour diminuer

la quantité de laes brochés .

11

faur , pour cecee opé–

ration, que la Jifeufe obferve le vuide ou le fond

qui fe crouve dans chaoun des deux defieins,

&

qu'

elle ait foi n de porter les parties qui fe crouveoc gar-

. nies dans le premier delfein dans le lac de la partie

vuide du fecond,

&

de méme celles qui fe crouvenr

garnies dans le fecood delfein dans la partie ;vuide

au premier; ce qui fait qu'au-lieu de

12

lacs brochés,

il arrive qu'il oe s'en crouvc quelquefois que

6, 7

~

8, plus ou moins; il fau r en mlme cems que l'ou–

vrier ait un grand foin de ne pas brocher

~

droice

ce

qu'i l a broché

il

ga uche fur le drap ou étoffe, ce

qui n'ell pas aifé ou facile pour l'ouvrier

&

encare

plus mal-aifé pour fa lifeufe, qui ell obligé'e de choilir

fes lacs, pour ainli dire, &es yeux ; infenfiblemenr les

lifeufes

&

les ouvriers s'accoucnmeronr

il

rravailler

dans ce goOt, paree qu'il n'ell rien done les fabri–

quans ne vicnnent

a

bout lorfqu'ils veulent s'appli-

quer férieufement.

.

Quoique cecee fac¡on delire le defiein foit détaillt!e

aucaot qu'clle peut l'ecre, de mé!me que ccllc de cra–

vailler l'étoffe, elle oe parole pas aifée

a

compren–

dre,

fi

on ne connolt pas

il

fond, pour ainfi dire, le

mécier; ainli l'on pourroit objeéler que , fans fe don–

ner tarlt de peine, il ne feroic pas difficilc de muo–

ter un mécier

&

fai re une éroffe fans répécicion, en

faifa m Jire un delrein de 400 cardes

a

l'ordinaire'

&

au-lieu de 8oo mailles de corps n'en metrre que 400.

L'on répondra a cecee objeélion qu'il cll cres·aifé

de faire une écoffe fa ns répétition fur un .¡oo ordi–

nairc; mais on obfervera en

m~me

cems que fi le corps

ne concenoit que 4ao mailles, la rédu&ion feroic

(j

grolliere, qt¡'au-lieu de ...

¡¡

s .bouts done un gros-de–

rours ou fatin ell compoi'é pour la trame qui fait le

corps de l'éroffe,

il

en faudroit plus de dix; en voici

la railon .

Le papier reg lé fur le9uel le dellinateur peine fon

de(fein, porte la largeur JU!le de l'étoffe . Ce d,•lfein

étant

r~pété

deux fois dans cette mlme éroffe, doit

fe crouver récfuic

a

la moitié julle daos la hauteur,

c:omme

il

eít forcé de

!'~ere

daos la largeur. Pour

par-

fois'

llc

enfin

fi

a

la troifieme

la

diminution fe trouve encore

de

m~me,

pour lors

il

dt confifqué . Comme perfonne n'efl

forcé de portcr la ¡.;,

a

la condttion publique' les proprié–

taires de celles qui fonr envoyées

a

Lyon n·ont garde

d~

f•ire

palfer les leun }lar qne éprcuyf de cene force.