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1 5 0

S

O I

qu'1l Jefiro1t; la liicufe IJ1Roic en (ol)

cette corde

p~i.1te,

aiin que n'iunr

p~s

r•'e,

elle

formtc une

d ét-oupure, qu1 3rr_c

li t

ou

!'"ll

13

dorore. On J

{U:\

i le

m~mc

ordr

e, qu

3nt a la fac;on de pem.Jre

le deiT<?m ;

m,¡,

JU

l.eu

de lailfer en fo

nd la cor

de

dell :oée

a

lier la .J rure , 11

a

fullu a

u

contra.re

en

faire un la

e

pdrriculier ,

&

la faire lire comme

1

aurres couleurs.

.

Lorfqu'll en qoefiion de fabriquer l't<cotfe, on fm

tirer

le lac qui conrienr le d1[ére

nce c

ordes .delll–

nées

a

lier la dorure; ce lac éranr r.ré, rouvner

.1~1

moyen d'une marche p•rriculiere , pott<e e pres,. fa1r

bailfer un.- des quarre lilfes du rabar de la cha1ne,

laquelle faifanr ba1lfer de

m~me

un des quarre fiiJ

doubles de la m1ille , il paRe une perire baguerre de

fer ronde

&

b1en pohe dJns

13

féparacion de

fils_.

q ue chaque m1ille rirée

a

fa ir lever, de fsc;on qu'1l

fe rrouve un lil <loable de chaque maille delfous la

ba ueere de fer . Cecee

op~rarion

faire. il poulfe la

ba"uerre de fer du c4 ré du perane ,

&

immédiace–

m..:'o

~prC:s,

il fai c rirer le lae de la dorure qui doir

~ere

lrée par la corde, en laillanr aller le

la

e

des cor–

tles mtme, fous lefquelles la ba.

u

erre a écé p.11fée,

Ce lae éc!nr mé, les cordes qui doivcnc lier rj!neor

en fond comme

a

l'ordinaire

¡

mais la baguecce qui

eA: couycrce des rroi quarrs ile

fi ls de chaque m.1il.

le , éranr kvée p.1r

les aueres parries de

.foie,

fous

Jefquelles la dl'lrure doic

~ere

ptOée; elle

leve

PF

confcquenr les rr

is

quarcs d¿¡ fils

de

chaque mail le

done elle efi couvcrre

1

'

ne lailfc

d~ns

le fond que

le

feo! fil double qui a éré bai(j'.S, lortqu'on

a

riré le

lae du l1age qui fcrr leal :\ lier

la

dorure, au lieu des

q uarre

'!ui la lioienc précedemmcnr , apres quoi l'ou–

v rier la nre pour palier les auere¡ dorures

&

les cou–

leurs done l

1

écolfe en con¡pofée.

Cecee baguecce en nn peu plus grolfe que celle qui

forme da

m

le velours cizelt', c:elui qoi n'en p

as cou

pé'

6>

qui vulgairen¡enc en nommé

pt/ortrf

fri.ff

;

e lle a la mell)e rongueur

&

palie crJn(ver(alemenr fu r

l'éco lfe.

c~ne fa~on

de licr la dqrure • .,n fans conrredi r

uqe des plus bclles

invenriorys qui air écé

rroovée

daos la

f.lbrique, eu é&ard

a

l'écac aquel o

u

elle

f~

rrouve.

Q uelq 4es f.1briquans pour fe dini nguer onr voulu

f.1 ire des é c .fíes

li~e

de

n1~me ,

fa

m

fe fervir de la

bJ!{UeCCe de fer

l

qui

Q

fa

C

donncr

a

l'écolf'e le I)Om

d

1

éroffe

a

la

bro~he .

paree que

daos

le parois de

~yon,

on appclle ordir¡arremenr

brodJe ,

uoe perice

baguerre de bois' de fcr o u de lairon; ils

r

011[

réuili .

en (Jifa

m

nurdir un p il de

ro ponées, compofanr

8oo fils; mais pour fai re cene

op~ra rion

, il falloir

8oo mailles de plus , pour conrcl) ir les 8oo

lils de

p

0

il

1

cory féquemmenc

400

cord<•s de rame ,

&

400

a

chaque temple de plus , ce qui, avec le fil de lac

d 'augmenrarion , faifqir un objec de rrois

i\

quacr

cens

livres <te déptnfe pour l'ouvrier

1

indépenda n¡–

¡nenc ·de !'embarra de cen e quancicé de cordages

1

qui rerarde mujou1·s la f.1b ricacion: au li eu que da os

l'écoffe

~

la

broch~ ,

il n'y

a

ríen

it

changer

a

u mé,

~ier ,

ni

a

u cravai1

1

ce n'etl le cems de la palfer ,

qui n' ell ríen pour ain fi dire , ce qui

~

fa ir donoer la

préfércnce

a

la premiere invenrion .

Etoffes ridJeJ' q,.¡

11•

fitJIVmt

fi

faire qrtt

/'

tmlruiF

p•J!iu':

!,

1

Ru Tie

&

quclques provr nces

du

Nord, ci–

rehc de la fdbrique de Lyon, des gros-de-rours fa ns

nuance>, qui

to nr cr s-riches .

J..,

es écra ngers veul enr des écoffes pour l'hiver, qui

~ienr

beaucou¡¡

d'a pparenc~ ,

&

qui ne foienr pas

cheres, de

fa~

n qu'elles ne fonr brochées qu'avec

de la lall)e d'or ou d

1

argenc , qui efi l'efpece de do–

rore qui a le plus de brillant, ce qui conviene par–

faicemenr

~ !'un

&

a

l'a urre fexe qui ne s'habille. pour

ainfJ <Jire, que la nuir , les jou rs

y

~ranr

¡mp courcs

~~~

hiver ; il etl vrai gu'on y

envoye

auffi

d~s

mar–

~handifes rr~s-ric~es

, dans le goOt ordinaire ; mais

~Om'!le

la

lumier~

favoril'e plus que lfs aurres cell es

qui fon c (aires feqlemenr avec de la ·lame,

celles-ci~

onr la pr.¿férence .

·

La raifoq qui fair c¡ue les érofl es fabriquées avec

!le

1~

lame feulen¡enc, exigenr que l'endr.OIC foi r

de[~

fus, ne

pouvan ~

erre· fai res au(Ji belles

&

auffi bon

prix

1

fu ivanc la mérhode ordinaire, demandent une

exphcacion déraillée

¡

_il fa u

e

la 'don'ner , ·

·

Les

décqupure~

qu• fo11r nécelfaires

po~r

don ner

aux fleurs , fe ui ll es

&

ciges , l'agrémenr qui

l~ur con~

viene , pour qu'elles foienr parfaires 1 retleroient en

foq~ g~

~oul~ur d~

lí! <;hªlqe,

~~s ~u'il

n'y

aurqi~

OI

qu'on lac broche.'

&

app un1ro: or l'é

le ltngJg-e orJmJ.r , pnc-e que 1

J

upur

.!

ur

ou plu gr1nd

ou plus N •rr •

IUI\'Jilt

que

1~

feu:l–

les

00

les lleurs l'e i"ent puur leur

¡>ert('J IOD ,

Jlml–

nuero: ot leur

brilb~c ,

JrrenJu l'op

IÍnon qur

ie

rrooverol[ enrre 1

.foit

qui p1ro!rrorr

rerne .

en

m-·

p.u:ufon de la lame, , -cecee mt!me !¡me done l'<'cltr

fero_1r diminuc'¡

•1

e1l ''raí que l'on p urroir f11r

lire

un feCQod !Jc qui ne courienJroir que ce J,

upures ,

&

le brocher en frrfé de la

m.~

ne

.J,>rure ,fe

1~ l~me ,

c'ell·J-J1re or, li la lame

~¡o1r

or ,

&

Jr;¡enc ,

fi

1

la–

me éroir J<"

m~me;

pour lors

1~

décoopurc t'C'Jnr bro–

chée , . cou,•erre

p~r

un frr tt< , la Reur,

13

feuille o u

la

ri11e fero1enr égalen¡enr ri he ,

&

l'éNtfe

ne

fero1r

poinr arr.auvrie .

ll

n'ell pa

po11ible de croo ver une

auere m<chode pour une écoffe, done l'endroir

11

del:_

fous . 0 1n ce ca , un lae de plus au"menreroir !J

fa–

S

n de l'ouvrage,

&

le frito!

la manere, par

conf~quenr le prix de l'écoffe.

Les fabric¡oans de la vil le de J-¡•on,

ingénic;_u~

ñ

fai–

re de éroffes, done le bon marché )eur procure la

préfércnce,

&

farisfa (Jenr Jes perfonnc

.c¡ui veulcnt

briller

a

peu de ff'JÍS ,

0 !)[

eroové le

m

oyen de fo rre

l'éc

ff'e

auffi helle, avec un lac fcul ,

· tilo )' ajourer

de (rifé, en bailfanr l'endroir de{fus .

lis fonr pour cer effec deffin er le dellei n

a

l'ordi–

naire ,

&

ne fonr peinMe que la corde qui

fJ1t le

conrou r des fl eurs, fe¡¡illes, fruics

&

riges, de

m~

me

que les décou pures g rª ndes

&

perite¡ , qui fe rrouveoc

daos rous ces fujers, c'ell le cermq ils fonr tire les

parries peinces qui lonr d'une feu l

coul~ur ,

le vuide

qui le rrouve enrre ces parcies t>einrcs, forme le def–

Fein, pour lor

la brodure des ileurs , feu11le<,

frui~s

&:

riges, de

m~

me que les découpures éranc cin'es pour

brqcher la lame, l'ouvrier fa

ir bai

ner rro1s li(Jes dura–

bar du gros-de-rours , au n¡or.en d'une marche pofée

ex r<:s pour ceere opérarion, les

~rois

lrlfe

rabacranr

les rrois quarrs de la chalne; le qunrr qu1demeure le–

vé, ayanr du

vui~e

par la f'épn racion des rroi quares

qui bai ncnr, forme un liage

(erré,

fou lcqu 1 lo lame

étanr pa

lf~e

, elle fa ir un efpece de frifé, qui parolr

fi

peu ditférenc de la lame ordinaire , qu'il n'cij per–

fonn e qni oc s' y méprenne ;

&

comme la

lame

n'dl:

liée que par la

cord~ ,

le liagc

J1C

fe trouvanr que d'u n

feu l ti! • au licu de quarre , il produje Jc mcme eff',:t

que daos les écolfes

:l

la broche. Obtervcz que le lla–

ge en abfolumenc peine

&

lié avec le décoo pure

&

fes cordes qui formen

e

le cunrour des fl eurs,

f~11il les

1

fruics

&

riges , don e le deijein en compoli! .

Ceere invencion ,

a

la broche pres ,

n'eil

pas une des

moindres de la fabrique

1

on peor di re

m~

me qu'clle

n

eu des adm irareurs ,

·

11

fe fabrique des écotfes, auxquelles on

a

do

00

é le

no

m de

p;rllvit'!nts,

qui fonc fa1res au booron , qui

fonr légeres , jolies

&

a

bnn marché,

Ell es fonr compofées d'une chaine de

so

a

6o

porp

cl!e , ourdie en deu¡¡ couleurs

ditférenc~s ;

ahnque eou–

lcur de la chaine a un corps parriculier

¡

les

Jeu~

corps

dqnnenr lieu

~

deux

lacs

ditférens

1

lefquel

fe ¡ircnr

tucce(Jiven¡~nr

!'un apres l'aucre ; oo pa (Je un ¡:oup

de la

m~n¡e

na verre fou s chac¡¡n des

deu~

laes cirés ,

la couleur de la crome qui el} dans la nave¡ce

~n

di f–

fércnce de cell e des deux chaines , de fagon

qu~

l'érof–

fe moncre rrois couleurs diffé!rences , ce qui oompofc

un

e éro

ffe auffi

bell~

que le delfcin peor

Y

!=OI1trlbuer,

&

9.ui

ne reviene pas chere ,

Ce

cee é¡otfe n'a poinc de lill'es pour le coup de fonds,

les fils qui le formen

e

fonr palfés dans les mailles ; on

a foi n de fai re lire le fonds avec la fig ure, de f" son

¡:¡u'au moyen de la {ire, l'un

#

l'aurre le

f~ic

enfen¡-

ble.

·

,

·

En fuppofant la chaioe d'une é¡offe

lembl~blc

de

6o

por1t'es , elle coqrient ,.sao lils, Choque lit doit

avoir fa maille de corps afio

qu~

le fonds puille fe

fair~

rel c¡u'il en

~a9s

un raffecas; liwoir un pris

&

pn lailfé: 1! faudrqir done par conféquenc ,¡Sao n¡ailles

de corps

&

auranr d'aiguilles de plomb pour faire baif–

fer la maille quand on lailfe aller le lac riré: or dans

cecee érotfe

12.0

ou

r6o

aiguilles fulli fent poor cetce

opération ,

~

voici de que!Te

fa~on

on s'y prend .

Comme les delfeins de la pé'ruvienne fonr petirs,

ceux qui porreo

e

30

la

es

d'ha4reur onr

6o

JiRe~,

fa–

voir

30

pour chaque coulcur de la chaine, plus ou

moins

a

proporrion de la

h~ureur

du delfein ; les lilles

fonr faices de fac;on qu'il s'en trouve

roujours une

plus haure que ba(Je de deux pouces au moins quoi–

que les mailles foi enr de haureur égale. Cerre pré–

caurion en néceifaire, alin que 6o ou io lilles oc

.

.

~~

/