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S

E N

SEst<AR,

(Gío¡r. mod.)

villc d'Afrique, eapiule

du roya

u

me de me!me nom,

Úlr

une haoreur, au cou–

chant

&

pres do Ni!. Ses maifrms n'ont qu'un

~r:age

(le

tone m3l baties; ccllcs des fauxboorgs ne font que

de méchanccs cabanes faires de cannes: mais la fitua–

tion rle la volle en

crc~-favorable'

&

tous les vivres y

font

grand marché .

Long.

so.

2-4.

l11tit.

feptemrio–

n31e, fuivant les obfervacooos duP. Brcvedent,

IJ .

-4·

(D.

J.)

SE NE, (

PtciJf.) Voyfz

S~:

os E

&

SeoNET TI! .

LNNI!

LA, (

G;og. mod. )

riviere des

Pays-b~s.

El–

le prend fa fource daos le H1inaut, entre le Roeulx

&

oigues, coule

a

Soígues,

¡¡

Halle,

a

llruxelles,

a

Volvorden,

~

H clfdn,

&

de-la elle va fe perdre dans

la

D yle ,

~

une grande licue au-dell'us de Mllines.

(D.

7.

l

SENONES,

{

G;og. 11nc. )

1 11 •

Peuples de la Gaule

Celnque ou Lyonnoofe, vers l'embouchure de I'Yon–

ne. Pcolomée,

lib.

/1.

c. viij.

nomme leur

ca

pitale

Agtdimh•

ou

Agmdicum,

au¡ourd'hui

Provins

.

:z.

0 •

Peuples d'ltalie daos la Gaule Cifpadane, fur le

bord de la mer Adriacique. Ces peuples gaulois d'o–

r ígine, ne s'écoienc p ine avifés de palfer les Alpes,

aux quacre premieres migrations de; Gauloi

fous

BellovHe. lis n'y penfercnt qu'cnviron

:z.~

ans apres,

a

la follicitacion d' Aruns qui vouloit fe venger de

Lucomon . Celui-ci parmi tous

les

peuples de la Gaule

Ce!tique, choifit les

Sínonois,

peuc-~cre

paree que leur

pays étoic moins épuifé d'homrnes; puifque les

s;–

tiOnoi.r

n'avoient point fui vi Bellovefe .

11

leur vanea

l'abondancc done ils

jouiroient en lt:1lie,

&

leur fic

goOrer du vin qu'il en avoie rapporté. Les

SÍIIfiiOÍr

fe

oéterminerent

a

le fuivre'

&

leur armée

fue cres–

nombreufe.

Apres avoir palfé les Alpes, ils

n'acraquer~nt

poinc

les .Ccltes, ona is allerenc fe jerrer fur I'Umbne , qui

n'avoic encore éré que peu enumée. lis s'y étahli.

'rene, fclon Polybe

&

Tice. Live, depois I'Uceus juf–

qu'a 1'

l'Efis,

&

depuis la mer Adriatique jufque vers

I'Apennon.

[1;

mirene environ fix ans

a

cet énblilfe–

menc. Au bouc de ce cems,

&

de l'année <le Rome

36:z.,

Aruns les conduifit devane Clufium, pour aflié–

ger cecre place, ou la femme

&

fon

ravi(feur s'é–

coienc

cnferm~s .

Les Romains inquicts du voilin-we

de ces pcuples, offrirenc de cerminer le dif!'érenct

a

l'amiable par leur médiation; cecee médiacion fue re–

;crcée.

Les ambalfadeurs romni"', de pacilicaeeurs étant

alors devenus enncmis, les

Shto11oir

qui

s'en

apperc;u–

renc, en cnvoyerenc demander jullice

a

la républ ique;

&

comme

el!~

refufa de

l~ur

donner la fatisfaétion

qu'ils c'igeooent, ils marcherent droit

a

R ome . lis

défirenc, chemin faifant, l'armée romaine

&

encrereqt

quelques jours

apr~s

dans Roml!, qu'ils pillerent

&

r eduifrrem en cendres'

a

l'exeeption du capirote qu'ils

rentcrenc inucilcmenc d'emporter;

&

dont la rétit\an–

ce facilica aux

Rom~ins

le moyen de challer

a

11

fin

Jcurs ennemis .

Envimn

100

ans apres certe grande expédirinn, les

s;IIOIJOÍf

fureolt, fel on Strabon,

lib.

V.

exterminés

par les Rnnl3ins ; mais Polybe,

lib.

1/.

plus. exa(l daos

cet endroit qu" Strabon, dit q u'il furenc chalfés du

(>J

ys qu'ils occupoicnt, par M. Curius D enratus, con–

fui avcc

P.

Cornelius Rufinus , l'an de Rome

-4ÓJ.

Ce

ne fue que

7

ans apres,

~

ce que nous appren–

nent t.'olvbc, D enis d'Halicarnalle

&

Florus, que les

Séllollois

'furent excermint!s par le conful Dolabella .

lis fu rene alors tellemenc anéancis, qu'a peine rella–

t-il dans l'lc:olie quelqoes vefliges

de

cerce nation que

la

prife de Rome avoit

ti

forc dillingut!e. Des le con–

fu lae de M. Curius Dencacus, ils avoienr perdu la

plus grande partie de leur pays, depuis

1'

.!Eiis juf–

qu'au Rubicon,

&

les Romains ;lVOienc cnvoyé une

colonie

a

Setur gallic11 ,

aujourd'hui

Sinigag/ia.

lis oc–

cupoient le rene rlu pays depuis le Rubocon jufqo'a

I'Uceus, Jorfque

P.

Cornelius D olabella les dt'fit IOr

les 1-ords du lae de Vacfimon en Ecrurie.

{D.

J.

)

SÉ. '0

OIS

u: , (

Glogr. mod.)

pays de France le

long de la riviere d'Yonne, f•ifant partie du grand

gouvcrnemenc de Champag ne.

fl

ell crcs-difficile d'en

d écerminer les borqes ; ccux qui tont les plus échi–

rés fur cecee maciere, par la connoillance qu'ils ont

do pays dans lequel ils demeurenc, ne donnant rien

fur quoi on puille tatisfaire la curiofité du teaeur. Ce

fue en partiQ la demcure des ancicns

Shtonts,

peu-

. pies puilfJns de la Guule Celtique, done Céfar daos

fe

commenc•ircs, fair un grand éloge en difant:

ú–

vitas imprimiJ firma,

&

n111gn.e inter Gallos- 11uflorita-

S E N

tis.

11 f•ut remarquer que

civitas,

dans Cé'far, fe

pre~d

tres-fouvenc pour

le peuple dépendanc d'un pays .

Ainú les

s;nonu

au jugemenc de Célar, avoieoc une

valeur qui les accrédieoit beaucoup parmi les Gau–

Jois.

Les

Shto,oís

étoient néanmoins

in jidf ./Eiuorum

,

ce qu'il faut encendre d'une efpece de ligue offenfive

&

défenúve qui écoic enrre ces penples . Mais l'an–

cienne érendue efl impénétrable; il fau t fe contemer

de celle de nos jours, qui ne va pas d'un rOté ju[–

qu'a Joigny•

&

de l'autre va beaucoup au-dela .

Pour évicer le fabul eux , il en bon de ne pas pouf–

fer plus loin les bornes de ce pays. Les Séquaniens

&

les

Sé11o11oir

étoienc dt:ux peuples dillin"ués;

&

pour peu qu'on life Florus avec arrencion, on verrll

qu'il ne confond poinc ces deux penples .

c~c

hino–

rien die d'unR maniere forr

el

aire, que les

Sénonoi:r

étoienc des peuples de la Gaule, qui étoienc venus

s'établir entre les Alpes

&

le PO . Ainfi une colonie

des

Sénonois'

ou le

s;nonois

domiciliés. doivenc

cn–

cnre l!tre dillingués. Voici comme s'cxolique Florus,

/.

/ .c. xiij. Hi, id

~fl

Smones g111/i, quondarn ab lllti–

nlif

~~rrar11m ~rir,

&

cfngelltt

o~nni•

Oceano ,

in.renti

llgTJune proftflt, qwtm ¡arn medta Vll(laJPnt

,

pojitis–

inter Alpes

&

P11ium ftdibtu, ne bis q11idem contm–

ti ptr l tali11m varab4ntllr.

Florus

d~ns

un aurre cn–

droic aflure que cene colonie fue cncieremenc dé–

cruice par la valeur des Romains.

(D.

J. )

SEl S,

!:

m. (

Grlfmm. )

ce moc ell fouvent fyno–

nyone de

ji¡;11ijication

&

d acception ;

&

qu~nd

on n':t

qu'a indiqucr d'une maniere vague

&

indélinie la re–

¡>réfentation done les mors fonc

charg~s ,

on peut fe

fervir indifféremment de l'un ou de l'aucre de ces

troos termes. Mais il y

a

bien des circonllances ou

le choix n'en .ell pas indiffércnc, paree qu' ols

font

dillingués l'un de 1' autre par des

idées accelloires

qu'il ne faut pas confondre,

li

l'on veuc donner

a

u

langage ¡rammacical le mérite de

la

julleffe, done

on ne fauroit fa ire aflez de cas .

11

efl done impor–

canc d'eX3miner les diff¿rences de ces fi•non¡•mes; je

commencerai par les deux mors

.tfgnification

&

ac–

u,tio/1,

&

je pallerai enfnire au dc!Cdll des différcns

ftns

que le grammairien peuc envifager dans

les

mou ou dans les phrafes.

Chaque mot a d'abord une

.fignification

primirive

&

fond•1mentale, qui luí viene de la décifion conJ:.

cante de l' ufage,

&

qui doit

~ere

le principal objec

a

déterminer dans un diaionnaire' ainfi que dans la

craduaion littérale d'une langue en une aucre; mais

quelqnefois le mot cll pris avec abllroélion de l'ob-

!

.et qu'il repréfcnte, pour n'<!cre confidéré 'que daos

es élémens matérids done il peu t

~ere

compofé,

mt

pour erre rappoi'Cé

a

la clalfe de mocs

a

laquelle

j)

appartien~:

fi

l'on die, par exemple, qu'un

rudiment

ell un livrc qui contiene les élémens de la lang ue la–

cine , choifis avec fagelfe, difpofés avec incelligence,

~n~ncés

ay;,c. clareé, e'en fa ire connoicre la

jignif!–

catto11

prom:covc

&

fondamenrale du mot; mais ti

1

on

<jot que

r11dimmt

en un mat de trois fi,llabes, ou un

nom du genre mafeulin, c'ell prendre alors le moc

dVec abllrafrion de touíe

ji~,¡ification

décerminée

quoiqu'on ne puille le conliuérer

'omme mot

fan~

tu i en fuppofer une . Ces deux diverfes manieres d'en–

v ifager la

jiguificntiofl

primirive d'un ll)Ot, en font

des

ilfctptionr

doff!renrcs, pgrce que le mot etl pris ,

11ccipit11r,

ou pou r

loi-m~me

ou pour ce done il cfl:

le

fi~nc.

Si la

jigllijiCIItion

primirive du mor y en

direélement

&

decermonémcnr cnvifagée ,

le

mot en

pris dans une

ncaptio1¡ formdle;

tcll<l ell

l'11cception

du moc

rudimmt

daos te premier exemple :

ti

b

fi–

.{llificlltion

primicive du mot

n'y

en point envifagée

aéterminément, qu'elle n'y foit

qu~

l'i.1ppofée,

<JU<t

l'on en falle abflraaion,

&

que

l'ancn~ion

foic lixée

immédiacemenc que for le rnat

ériel d

u moc,

il

ell:

pris alors daos une

.ACCEPTto.v

ma.tb'

ielle;

te!le efl

l'acetption

du rnot

rudimt>lt

:Io n

< le !'e

co od ex()mplc.

En m'exoliquanc,

articlf

Mor,

fur ce qoi

conc~r­

ne la

fign ijicatioll

orim¡c,ve rles mors

j'y ai dillin–

gué la

JignificafÍOII

objeaive,

&

la

:f,fniji.c11~ion

fo r–

melle; ce que ¡e rappelle, afin de i'a'íre oblerver la

d)fféronce qu'il y a

e~cre

l.a

.fignifiuttion

&

l'acufJ–

tiOI!

formclle . La

jigmfict~tton

,f>¡e-1

ve ,

e•

en l'idt!e

fon mencale qui efl

l'obj~c

ind>viduel de la

jlgni/i–

(l!tioll

du mot,

&

qui peur

~tr~

re réfcncée par

<Íes

mocs

de

différences efpeces ; la

.fign~/ica.tion

f<

rmel–

le, e•en la maniere parciculoerc .hnr le onoc

pr~ren­

te

a

l'efprit l'objec donr il en le

fi·~nc '

laquelle

~ll

commune

ii

cous les mots de la

m~me

efpece,

~

ne

peut