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1

S E

r

,. e-

fr

~

&

1<

•"ttJI

(: rufa;r. L

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,. 1m

.!

'!tren d'a or

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1'

-

,. l'l't det

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n

ur~

.: l'arn11ur fur 1'

e d'une

,. d·•

o

e~

pHrocuherco·

Prorn~

"Ola le fcu .!u cJc-1:

.,

U

,

ifwcntJ le bl', B1ccbus le •·io ,

&t.

Les re–

, eh

rcl¡cs e J

f.1

t:li¡>

p,'niblet,

&

ne fonr

pu

,. a la por

.:

d~

u

le m ncle

Q

J

1

qu'JI en fn1

,.

ü

uls•ir•

foprr,lllu~..-.

d.c le

P

anJdon,

pcíjiu

,.

tf

Hor

r.

1

p.

1

fot

/1

' "P'

dn

.,;¡;.

iru

qui

,. m\'eoccrenc

oc~

ns ables.

,. 0Jns la

fu

ice, qu

lJIJ

le Plyens commen«renc

,. a

fe pohccr

·

.1

fJtre

de>

rrfie ions fur

~

h1flotres

,. fabulcufe;, il fe crou••a pJrmi euz des myfl1ques ,

,. qui en envetopperenc les abfurdtc6 fou

le voile det

,. allé¡¡orics

&

des

fl!u

ti

•ur6, auzquels les premien

,. auceur de ces fJble n'avoienc j1mais penfé .

., ll

a

des piece all

oriquet en profc

&

en vers:

.,

les

auccur de ces ouvnges ont précendu qu'on leur

, donnlc un

fnu

a

tic

orique; mais dans les hitloire5,

, &

daos les aurres ouvr1ges daos lefqueh

ti

ne pa–

" roic pas que I'Juteur aic

(on

é

i\

l'allégorie, il efl

,

inucile d'y en chcrcher.

11

fauc que les hifloires done

.. on cire enfutte lesallégories , are-oc été compofées

, dans la vue de l'allégorie ; aurremenc les elplica–

,. cions

alll~oriquc

qu'on leur donne nc prouvcoc

,

rien ,

&

ue tone que de< cxplicaciont arbrirrairrs

, done il en libre

a

ch:lcun de s'amufer commc illui

,. plair, pourvu qu'on o'en tire pu des confc!qucnces

,. dnn •ercufes.

,. Quelques aoreurs,

/llllicu/111

/Jifl•rico-cbroiiOio~i"

cu1, Íll fobri tbtfiuro,

ont trouvé une image des

,

révolurions

arnv~es ~

la

lan~ue

lacine, dsns la

lb–

" cue que

1

abuchodonofor v1c

en

fongc

D1111.

ij.

3

c.

ils crouvenc dans ce fonge une allegorie de ce qui

dcvoir arr'ver

a

la langue luine .

., Ccttt

~

.tcue étoit cxcra<ndinairement

g~ande;

la

,

ldngue latine n'éroic-elle pas

r~pandue

prefque par–

"

tOUC?

, La clce de «cce Oacue lftÓit d'or, c'eflle liecle

,. d'or de la langue latine; c'ell le cems de Térence,

, de Cétilr, d.: Cicéron, de Virgile : en un ¡noc, c'eíl

,. le tieele d'AuguOe .

., La

poicrine

&

les bras de

la

llacue écoienr d'ar–

" genr

¡

e'etl le tiecle d'argent de la langue latine ;

, c'etl depuis la more d' Augufle jufqu'a la more de

,

l'empcrcur Trajan , c'etl-3-dire jufqu'environ cene

, ans

Jpre~

u¡¡ufle .

,. Le venere

&

les cuifrcs de la llacue t'coient d'ai–

" rain; c'cfl le liccle d'airnin de la langue latine , qui

, comprcncl depuis la more de Trajan, jufqu'a la pri–

" fe de Romc par fes Gochs, en

-410.

, Les jambcs de la

flarue écoient de fer ,

&

les

,. piés parcie de fer

.&

partie de terre; c'efl le liede

de fer de la langue lacine, peodant lequelles dif–

fércnces incurtions des barbares

plon~erent

les hom–

,,

mes daos une extreme ignorance; a-peine la lan–

" gue

lacio~

fe conferva-c-elle d4ns le langage

d~

,. I'Eglife.

,, Eutin

une pierre abacrit la flacue; c'eflla Jangue

,

latine qui cert'a

d'~cre

une langue vivanre.

, C'cfl

3 ••

fi

qu'on rapporte tour aux idéea donr

,. on cfl préoccupé .

, Les

jtlll

all~{oriques

onc été aucrefois forc

a

la

mode,

&

ils le fonc encore en orient; on en rrouvoic

,, par-couc jufque dans les nombres. Métrodore de

Lampfaque, au rapport de Tacien, avoic

tourn~

Homere couc encier en allégories. On aime mieux

a.ujourd'hui la réalité du

./t~~r. ~ittéral :

Les explica–

tlons myllrques de I'Ecmure-lamre qut ne fonc point

fi~ées

par les aplmes, ni écablies clairement par

la

rev~lacion.

fonc fujccccs

a

des illulions qui me-

" nent au f3narifme.

floyfz

Huec ,

Origt11innor. lib.

, //.

9u~jl.

lJ-

Pll$.·

1

1.

&

le livre

incic~lé,

1'rair;

,.

du

kns

littual

&

dtt

fens

myftÍIJUf, filoll la du(–

"

rrint

t!u

ptru .

l ·

S6NS -1111$ogiqut

. ,

Le

jt111

anagogique n'rfl

,. guerc en

ulJ~e

que lorfqu'il s'agir de différcnsfinr

,, Cle I'Ecricnrc-faince .

Ce

moc

lll!tz{lllÍqut

viene du

grec •••}•}1, qui veuc dire

hivnttO/I:

•·•,

do

m

la

compoliuon des

mot~,

fi

•nifie fouvcoc

au

dt.!Jiu,

e11 hnut,

•}•}1

ve

ue

dire

ro11Juitt;

de ·;}• ,

je ton–

J¡¡iJ:

ainli le

fi11r

anagogique de I'Ecricure.faince

efl un

flt~r

myllique qui éleve l'efpric nux objers cé-

" lefles

&

d1vins de la vrc étcrnellc done les faincs

, ¡oui!lcnc daos le ciel.

,

, Le

fe111

lircéral efl le fondemenc des aucres

fnrr

,. de l'tcricurc-faince .

i les explic3tions qu'on en

1 ,

dorme ont n pporc aUJ: mceun, c'eflle

fiu

moral.

S E N

..

p~lft~

d

l'•n

't'!l

1'

:t-

" mc-n

re;uJ n

l'E!hle

&

1 m, k r

de n

e

,. r 1•!•

o pu a

1 ..,e ou rerli

m

lan

,

e'

l le

J~

.. all •

nque .

atnli

le(:

ti

.le

1'

~ne"

r¡ri:Jr ,

1

., fer¡>

te

J•

JI

m

~

e\·é

dJn le d "

¡,

1e

r

auunt

, de ti •ur

s

Ju

famli

de

1

crot

, En'lin lortque

e

e

licarions

re~

rJ,•nc

1'

re

., trJ

'11ph1nrr

&

11

,;e

J

br nhc-ureu

dJrl 1

i;

1,

, c'etl

J,

fnu

a

~ ~1que;

'ell

mti

que

le

i:.hb¡c

,. des j uih

tl r arJé

m•nc- l'im

! ...

d

1

r

rcr–

" m:l

J,

btcnheureu . Ce d1tféren·

fi•1

qu1 nc

i

te

, poinc le

fnu

hr rll , ni lcfiu m)ra(, ,.

clknt

, auJli en

~énénl

SENS tr.p.l• ig11r,

c'cll ·

.J~r,•J•

,.

fi.,I•rl .

.

\l11S,

m

me 1e

1'

1

~o!Jl

rem rqu<' , il r".aut

,. fui

re

dan

le

fi/IS

lll~

riqu<

&

d

n

1

ji111

n¡–

" gogiquc:

t'C

que

IJ

~~.!tui

n n

us

en

lpl'r

n

t,

&:

,, s'appliquer lur. ur

l'1ntelh

nt'e du

fi• 1

lt1t

., ni, qut el! 1

re~le

infJilltble

de

ce

qu~

n

UJ

.le–

" vons

cro~rc

&

prs ·qut'r pour

lcre

faun ...

VIII.

SENS lldfjtí .

C'dl c:n or

M

du

.\1

r1~1s

qut

n

nou• inllru1re,

lb.

11rt.

x .

'J

Quelquefois on

fe fi:rc

Jc:s 1

1r0le~

de: I'Et'rirure–

" taince ou de qur:lqu

4un~ur

.·ofane, pour cm ú ire

, une applicarion pnricuhen qoi conn nt

¡11

fu,er

, clonr on veuc plrler, mli qut n'ell pas

1

¡;liS

na–

" rurcl

&

ll:c~ral

de

1'

urenr done on

1

~mprunr

;

,•efi

ce

qu'on app lle

finfus 11c otJII/1

tl

ritt~<s,

fins

,, adapté.

OJoS les

pan~¡Tiqucs

des faincs

&

J¡n les orsi –

?ons funebres, le tc:\!e du d1fcours

cll

pn. ordnlll–

rcment dJns

le.fetu

done nous p3rlo11s.

M

f léch¡er,

.. dans ron OrlifÓn foncbre de

l.

de

Tur~noe.

ap–

.. plique

a

Ion héros ce qui etl d1c dlnf

I'Ecrttdr~

, l'occJtion de Judas

J\tbch3b~c

qui fue cué dJns une

,. bat2ille.

,, Le: pere le Jeunc de l'oncoire , famc:ux miffion–

" naire, s'appc:ll01c

3un;

il c!co1t devcnu av ugfe: ti

, fut nommé pour prfcher le

culme

brfcille au

,. Acoules

¡

voic:i le rene de fon prcmicr fermon :

,

Fuit bomo mi/fur

Deo, wi nomm "at Joa/IJIU ;

,.

non er11t illt lux,

fU

u/

ttjl

Ítmmium ptrbibertt tfe

..

lumiM.

joJn.

j.

6.

On VOl[ qu'il fai[Oit allution

a

,

fon nom , .

l

fon aveuglemcllc .

,

11

y

a

quelquc pafrages des auceurs profanes qui

, font comme pafré en proverbes,

&

a

u quds on

,. donne communément un

fnrr

Mcourné, qui n'eft

, pas prc!cil'émenr le mC!me

{nr1

que ··elu1 qu'il onc

, dans l'auccur d'ou ils font tirés;

rn

voici

des

e~cm-

1,

pies;

J. "

Quand on vc:ut ar)imer un ¡'cune homme

a

,

faire parade de ce qu'il fa1c, ou b lmer un filvanc

, de ce qu'1l fe tiene dans l'obfcuricé, on lui dir

ce

,, yers de Perfe •.

f.t.

j .

~7·

Sriu

tu11m nihil ejl, ttiji

,

t1

ftirt bo' fli•t lllttr .

Touie

vocrc

fcience n't•ft

, rien, li les aueres

nc

tavcnr pas combien vous

~ces

,, favaot .

La

penfée de l'erfe etl pourranc de bll mcr

,, «ux qui n'étudient que pour fau¡ enfuice parade

, de ce qu'ils fnent,

1!•

p11/ltr,

f.n~illmf.lll:

mortr ' u/fue 11tfnmt

&irt t11um nihil

tjf ,

wifi

tt

jtirt

~Ót

ji:i11t 11lttr,

, 11

y

a

une interrogarían

&

une forpri fe darlS le cex–

" ce

&

l'on cite le vers dans un fcns abfolu.

1.

,.

On die d'un homme qui parle avec emphafe,

,, d'un flyle ampoulé

&

recherché, que

Projitit tunpllilllr

&

fifi¡uiptdflill VtrbiJ:

1 ,

il jettc, il faic forrir de f3 bouchc de1 paroles en-

1,

flées

&

des mocs d'un

pi~

&

demi . Ccpendanc ce

., vers

a

un

finr

couc coucraire dans Horace,

Art.

,,

poi'

t. 97·

L1

cragédie, d1t

e~

poite, nc s'cxpnme pJ

, roo¡ours d'un flylc pompcux

&

élrv~:

Télephe

&

,.

Pél~e,

mus

deu~

pauvres , toas deux chalrés de

,. leurs pays, ne doivenc

pas rec

ourir

~

des terme

,

~nfll!s

1

ni fe fervir de

grlOI.Is

motJ: il fJuc qu'ils

,

fa frene parler leur douleur d'un flylc limpie

&

na-

1'

curel , s'ols wulenc nous touc:her,

&

que nou1 n<>us

,.

inr~reffions

il leur mauv•ife forrune; arntí

projicit,

11

daos Horace , veue dire

rtjtttt.

Et tr•lic111

plm~tniJIII

Mln

f~t

ptM{Iri

1tüP.bur

&

Ptltur ,

~~~~~~

p1111ptr

&

lXIII uttrt¡W

ProJicir llmp1111111

&

flfi¡Miptúlill wrb11,

Si cur11t tor./Pflilllltir Utitiffi

IJIItrtl~

, M. Boileau,

Art peÍIÍf.

tb.

J/1.

nous donne le

1 ,

mlmc précepce:

!,bit