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8

S E N

le éroit la force des

d~crecs

du f<'nat

Il

t'l\

e ru ;n

qo'ils

n'~toicm

pJs

reg:~rdcfs

comme des lots¡ mm

il p.1roir qu'ongin>ireinent, il

avoienr

~

rendus

'dans l'objer de préparer la lot dont ils étotent com–

me le fond•

&

la bafe princapale . lh avoient une

efpece de force

&

d'autori~

pro••ifionnelle , jufqu'

ce que le peuple eOr .faat une loi felon

le• form

prefcrires

&

or<linaarcs ;

ar dans rou

les fiecl

de

la république on

o

e fir jaanais aucune loi fa os le con–

feRtemcnt

gén~ral

du pcuple.

Les

decrecs da

fln6t

rcgardoienr principalement

la parrie exécorricc du gouvernemcnt, la deflination

des province

~

lcurs magaflrats, la

quoti~

des ap–

pointemens des

générau~ .

lis porroicnt auffi fur le

nombre des

fold~cs

qu'on leur donnott

a

coanman–

der; fur roures les affuir

imprévues,

&

de lufard,

fur lefquelles on n'avoit fuit aucun réglemem,

&

qui

en rcquéroient un; de forre que l'auroriré de la ph1-

part de ces

decr~ts,

n'éroit que pa!l'agerc

&

momen–

tanéc¡ qu'ils n'avoient ni force ni vigueur,

1i

ce n'ell

dans les occaflons particulieres,

&

pour

lefquell~s

ils avoient

ére

faits. M is quoiqu'en rigueur

ils

n'cuf–

fent pojnt force de loi, il éroienr cependam

r~gar­

dés comme obliaaroires,

&

l'on

y

obéi!l'oit.

Tous les ordrcs des citoyens s'y foumetroient ,

jufqu'~

ce qu'll• eufleut été

~nnullés

pu quclqu'au–

tre Mcret, ou

renverf~

par l'établiflement de quel–

que loi.

11

ofl vrai que le refpeél qu'on avoit pour eux,

éroit

plut<~t

la fui re d'un ufage rec;u,

&

vcnoit plu

de l'eC}ime génét'llle des caroyens pour l'aurorité ele

ce coofeil fupreme, que de quelque obli¡¡.nion prife

de ht

~

rme du

gouv~ruement,

puilque daos les rems

les plus reculés , lorfqu'a l nai!l'oit quelque difficuhé

fur un decrct parriculier, nou

rrouvons que les con–

fuls auxqucls l'exécution on éroi t contiéc,

&

qui ne

vouloicnr pas leur donncr force ele loi , fe fondoient

fu r ce qu'ils éroient fairs par leurs prédece!l'eurs,

&

donnoicnr pour raifon que les decrets du

fln•t

nc doi–

voieor nvoir lieu qo'une annéc feu lement,

&

pendnnt

la durée de la maginrarure de ceux qui les avoient

rendas .

Cicéron dnns un cas pnreil, lorfqu'il plaidoit la cau–

fe d'un ele fes dicns qu'il Mfendoir fl!r le mépris qu'il

avoir marqué pour un decrer du

flnat,

cléclara que

e~ d~cr~t

n.e devoit avoir aucun dt'er, paree qu'il

n

avoat ¡amJas

~ré

porté au peuple pour lui donucr

l'aut!Jrité

el'

une loi . Oans ces deux cas, quoi.guc le

conlul

&

Cacérun ne diflem ríen qui ne

ffir afférnnt,

&

qui ne convlnr

:'i

la narure de la e1ufe, ils le difoicnt

cependaot

peut-~rre

plus par nécellité ,

&

i\

raifon de

l'inrér~t

parriculicr qu'i ls y avoienr, qu'ils ue l'au–

r oicnr fait dans d'aurres circonflances ; les confuls le

faifo ienr pour éviter l'exécurion d'un aéle qui nc leur

plaifoit pas ;

&

Cicéron pour la défenfe d'un clieot

qui fe tr uvo;t dans le plus grand danger.

MJis véritablement dans routes les occafions, le.s

magillrars prmcipaux, foit de nome, foi t du dehors,

paroi!l'enr av'>•r eu plus on moms <le refpeél pour les

decreu du

.f#n~t,

felon qu'ils étoienr plus ou moins

avanrageox

~

le

ur

inrér~r

parriculier ¡

~

leur penchnnt

ou au parti qo'

i.ls

nvoicnt embraflé dans la répubfi–

que. ÜJns les dernicrs tems, lorfque le pouvoir

fupr~me ufurpé par quclqu'un de cas chefs, cut furmonté

tous les obfbcles,

&

cut mis

l

l'écarr

ro

ores fortes

.;e courume

&

de loi¡ , dont le maintien

&

la con–

fervarion pouvoit uuire

i\

leurs vues

ambitieufe~,

nous

trouvons que les decrers du

flnat

éroient rraicés ovcc

beaucoup de mépri par eux

&

par leurs créraures

tandis qu'ils avoient

a

leur ordres une populace fu:

bordonnée. aum corrompue que prompte

~

leur ac–

corder. rour ce qu'ils cfemandoienr, jufqu'

il

la rui–

ne ennere de la !aberré publique. (

Lt chr.JtJIÍtr o

E

]

.A'DCO'DI!T .

)

SÉNA

r us-co

'SULT&

ficrtt,

(

HiH.

rom.) ftnatus–

Yonfoltum

racitum.

C'éroit une déTibérarion íecrcrce

•a

_laquelle les anciens fénareurs feu lemenr éroient d'or:

dmaare appellés dans les premiers

rem~

de la répu–

bligue .

C. <;apitolinu• nous apprend que cet ufage émanoit

de

1~

oécellité publique , lorfque dnns

qu~fques

dan–

gers pre!l'aos de b pnrr des ennemi , le fénar fe trou–

voir _forcé de prcndrc de prompc

expédiens, qu'tl

falloar_empl_o¡•er ava11

que de les dtvulguer,

&

qu'on

vouloar tentr <'ochés

~

fes mcalleurs amis. D Jns ces

forres d'occ:¡fions, le fénat formoit uo decrec racire .

Pour y porvenir, l'on eKcluoir alo•s <le

l'aiT'embl~e

les

greffiers¡

&

les fénateurs fe chJrgeoient eux-m!mes de

leur emploi , afin 9ue

rien

ne

tranfpir~t

au-dehors.

S E N

On voi dam les cenu

les

plu• recul& de

rép'J

:.

que daven

e

cmple de ces alf. anbll.!

C.

re"

,

uu

n'affitloiem.

&

ne

pouvot~nr

ltre 2dmis que 1

s

•·ieu

l~n2tt-urs.

Ces t flemblées coll\·oquées p2r les

nfuls ,

fe

~noicut

d>n

leurs propres maifons, ce donr les

trtbuns

f:

•loient de gr.aotle• plaanres .

t'oyr=

O

n¡•

d'l blic rnalfe,

l. X.

t .

JOfXIf,

l. XI.

t .

1•

&c.

( o .

J.)

tNA Tus

co'IISUL

TE

l Acto • 11. , (

Hi/loirr

ro111.)

c'érott un

fi1141us-co'!fitlte ,

pJr

l~qud

ti. érv•t ord. nné

que toure adion filt dén•éc • cclua qut prt rerotr de

l'at,cnr

l

un fils en puifbnce de pcre . Ce

flru:us-

con

11/11

n'cfl point r c;u en p ·

urumicr,

&

le

en

n de fJm ille

f~

peuvenr

V

Ja~lement

oblfl(t!r p

IIC'

r.r~c

d'argenr,

s'als

font mo¡eur ¡

· s'als lonr ínineur ,

tls peuvent rccourir au bénéñcc

de

rcllaruraom .

1

D. ]

)

St.NATUS-CO'<S

LU VsLLÍ i fi

(

Droit

""'"'"· )

c'efl par ce

.{tnlltur

to".Júltt

qu~

le

femmes ne. p. u–

vem pls s'obltger va

lablement po

ur d'autrcs; en for–

re qoe ti elle

fe font

chargées.de

qoelque obli¡,rution

contra,

efe

par une aurrc perlonne, comme ferVJIIt

de c,tution ou aurrement, elles ne peu•enr

~rrc

vniJ–

blemem pourfuivie , pour raifon de rclles oblt

tion .

Ce

fln•tur-conjiJ/t~

a été Ion -tem obfervé rfJn

rou–

te

Ta

francc; mais fo01 Henrt

IV.

par un édit du

mois d'AoQr

J6o6,

fa

dafpofirion fut abrogéc; ccpcn–

dnnr on l'n confcrvéc eo Normnudac, ou le CJUtionnc–

mem

des

femmes efl ncl de drott. ( /).

J.)

E AU.

r.

m. (

Mllrilft

o)

bnrqoe IOiltTUC' done les

Flaman~

le fcrvcnr pour

la

courlc,

&

qui ne pone

que

vin~t-cinq

homme5.

, E D, (

G#off.

mod. )

ce rerme des géu¡¡nphet

o·icnuux, Mlil{nc le poys qui cfl au-dcc,¡a de l'occi–

ctenr,

&

RU-dcl~

i\

l'orienr du llcuve Indos . Ils difcnt

que le pn

s

de

Stlrd

.1a\ l'orient cclui de Hend, qul

efl la panae

de~

l ude de

dc~il

&

de deli\ le G.1ngc .

Tls

le

borncm

~

l'occidem par fes provinces de J..crmnn,

Makcran,

&

de

egeflan .

es limites du c6tf du fep–

teomon fonr le T ouran ou Turqucflan, que

no~

g._<o.

graphes nomment

/trdo-flythill.

Enfin la mer de Perle

le borne en forme de gol phe ou madi .

E 00,

r.

m. (

Pbyfiqut

&

hijl.

nat.)

ce mnt

fignifie

firpm t

daau la langue des Abyllins ¡ ils s'

1\

fervent pour cléligner un vem impétueux qua foufle

en de ccrtains rems avcc une tellc violcnce, qu'il nr–

roche les arbrcs, renverfe

les

édatice ,

&

quelqucfois

m~

me fouleve

&

fa ir rourner en l'air les quarrterl de

ruches qu'il renconrre . O u prt'rcnd que l'oo dtllingue

a

l'ceil ce venr qui rafe la terre,

&

forme de> ouilu.

lnrion

femblablcs

~

celles d'un granel fcrpent.

E DOMIR

011

A

DOMIR,

DI! P ALATINAT ,

(

Gto_gr . mod. )

palarinat de In perite Polognc .

11

c!l:

borné au nonl par ceux de Rava, de Mnovte,

&

de

Lcneizcn, au midi

&

nu couchanr par celui de

ra–

covic,

a

l'orieut par ceux de Lublin

&

de Ruffie.

11

y a des mines d'or, d'argent, de cuívre, de plomb ,

&

de fcr. Les fruirs qu'on

y

rccucille, font e cellcns.

Ce pal3tinnt prend le nom de fJ capitalc,

&

en dtvtfé

en huir rcrriroires .

( O.

J.)

I NPOMI R

OIJ

ANDOMI ll, (

GÍOff. mod.)

ville

de

Po–

legue , caparale du pllaranar riu

m~mc

nom,

~

l'em–

bouchure do

an dans la Viflule,

&

il

vingr-huit licue,

a

o levant de Cracovic. C'efl une ville fortitiéc,

&

le

!icge du tribunal

de

In province; les

j~fuitel

y onr un

collcge.

Les

'uedois prircnt C'ettc ville en

IÓH ,

&

1~

rétluifirent prefi¡ue en cendres .

Long.

49, so.

fati

t.

so,

2..4·

(o. J.)

ÉNÉ,fina ,

f.

m. (

Hijl. lfat.

Bor )

genre de piJo–

te dom la lleur efl compofée

o~dmgiremcnt

ele cinq

p~rales

difpofés en rond . Le pifHI de cene l!eur de- ,

vi,.nt dans la fui te une filtqoe prefque piate, courbo

&

compoféc de deux membrones, entre lefquell son

rrouve des femenccs qui re!l'cmblent

~

des pcplns de

railins,

&

qui font

fépar~es

les unes des autrcs p>r

de perites cloifoos. Tourncforr,

infl. r·ti herb.

Voy •

P LANT!

.

tNt, (

Mat. mM.)

On rrouve fous ce nom dans

les boutiques de pcmes fcuille• feches afie;¡; épailfes,

fermes, poinrues eu forme

d~

lance, d'un verd jau–

nhre , qui ont une odeur legerc

&

qui n'efl point

d~fa!in'lble, d'uu goOt un peu l cre, amer

&

na•fiau–

homl.

On nous apporte deux fortes de

{tní ;

favoir cc:lui

d'Aicxandrie,

oujint

de eyde ou de la paltc, ainfl

appellé du nom d'un impOr que le

~rand-fcigneur

a

mi• fur cerre feuille

¡

&

celua qui

1

•prelle

pní

de

Tripoly . Oorre ces de111 forres de

flni ,

on rrouvc

encare le

fl,;

de Mocha,

&

le

flni

d'l111lie .

es

deux