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S

E N

pla(me• réfolutifs

&

maturatifs; mais il potrede la

verru réfolurive dan• un degré allez foible .

(

b )

SENÉE, adj.

I Gr11m.

&

Littfr. )

rimefin.ée

,

ter–

me de l'ancienne poéfie fran!<oife ;

e'

ell une forre

d'acrolliche, ou wus les mors commencent p:rr une

'm~me

letrre,

ardeur, 11mour, adorable, a11gelique .

Diflion. de 1i·h;oux.

SENEF

ou

SENEFFE,

(

Géog. mod.)

village des

Pays-bas dans le Brabant,

l

deux perites tienes de

Nivelle ven le midi. Ce vi!lag-e efi célebre par la

bntaille qui s' y donna le

u

Aoílt

1674,

entre M . le

prince de Condé

&

le prince d'Orange , depuis roi

a'

Ang leterre. Cecee bacníllc fue afFreufc, ou plur6t

ce

fue

l'allemblage de plulieur-s grands coml>ats . On

rapporre go'il y cut enviren

27000

corps d'enterrés

dans un efpace de deux licues . Les liran!<ois fe van–

rerent de la vifroire, paree que

1.:

champ de bataille

tcur rel!a; mais les alliés prirent dans cecee campa–

gne depnis le jour de

la

baraille, Dinan, Grave

&

Hoy .

(p .

.J. )

SE

'EGAL ,

Lit

ROYAOME

DE,

(Géog. moti. }

ou

toyaume de

Stné~fl;

royanme d'Afriq uc dans la haute

Guinée, le long du lleuve

Sénégal,

ou il s'étcnd l'ef–

pace d'environ .¡o licue-s . Son roí triburaire d'un au–

tre,

~·appelle

brac ,

mor qui veut dire ,

roi der rois;

mais ce fouverain n'e{l qu'un miférable, qui le plus

fouvent n'a pas de mil a manger.

&

qui pille les

villages de fon domaine, elcorté par une cenraine de

coquins qui font fes gardes. Ses fujers ne valent pas

mieux; ils fe volent réciproquement,

&

dchenr de

fe vendre les uns les aucres aux Europt<ens qui fonr

commerce d'efclaves fur leurs cotes. Leurs maifons,

comme eelle de leur roi, fonc de paille

&

d'entreb–

cemens de palmier , fans portes , ni

fen~tres,

&

n'ayaot

·-·qu'un cm

u

pour ouverrure. Le bas de

ce

chaumie–

res efl nn plancher de fable, ou l'on eofouce

a

mi–

jambe. Leurs lits fout fa its de quantité de petits

M–

tons joints enfemble par deux cordes. a-peu-pres

comme une claie . Qua

m

aux produél.ions de ce pays

&

aux autres Mcails qui le rel!ardent, je renvoie le

lelleur

a

l'biftoire 11alllrelle du Sé11égal, par

M.

Ada n–

s on ; elle ef! impnmée

ii

París,

in-4<~.

2.

vql.

avecfig.

(D.

J . )

StN~GAL

,!le ,

(

Giog. mod. )

autrement

!le de Saint-

'

Louú

par les Franc,;o!S; perite !le d'Afrique,

a

l'em–

bouchure de la riviere de

Sfnég·al,

a

deux licues au–

dellous de la grande 11e

1e

[jifeche.

&

enviren

a

trois quarts de lieue au-delfus de

1'

lslet aux Anglois.

Les Franc,;ois y Mtirent un fort dans le dernier fie–

cle,

&

c't!roit-lit le principal comproir de la compa.

gnie dite du

.Sénégal .

Cette petice lle qui n'a pas une

{ieue de circuir,

ef1:

a

1)d• )7•

de fatitude fep tcntrio–

nale, au milicu de la riviere de

Sénégal . .(D.

J.)

SÉNÉGAL ,

rivierc de , ( Géog. mod. )

riviere d'Afri–

c¡ue, Elle prend fa fource dans le milieu de la Nigri–

tie, coule vers le couchant, forme

ii

fou embouchure

Ja perite ile de

.SétJégal,

&

viene fe reudre dans

l'Océan, npres un cours de trois

a

quarre ccns licues .

Cette grande riviere féparc les Maures ou bazaoés

d'avec les Negres; de fa!<On que d'uu coté du Jlenve

ce font des maures jaunarres,

&

de l'aucre, des hom–

mes parfaitemenr noirs ; les premiers font errans

&

libres ; les Negres fonr fédentaires,

&

ont des rois

qui les fonr elclaves. Les Maures font petirs, mai–

gres, d'un efprit fin

&

délié: les Neg1·es font grands,

gras, fans génie. (D.

].

)

'

S!NtGAL,

.tomme du,

(

Hifl.

du droguu exot. )

gomme entiercment femblable

a

la gommc arabique.

On l'appellegomme

dtt

Sé11¿~al,

paree qu'on l'apporte

de la province des Negres, firuée fur le bnrd du !leu–

ve

s;ne¡'

11t.

On en trouve préfentemenr une grande

quantit daos les boutiques,

&

en plus grands mor–

ccaux que la gomme arabique; mais on ne fai t pas de

que! arbre elle découle, a moins que ce ne foit de

quelque cfpece d'acacia . On en vend fouvent des

morceaux blancs

&

rranfparens, pour la véritable

gomme arabique¡ on ne peut les en dillinguer en au–

cune maniere;

&

ces gommes ne paroitrent point dif–

férentes pour les verrus

&

les qualicés. Les Negres

fe nourrillenr fouvent de cccce gomme dilfoure

&

bouillie avec du ldit .

Geoffroy .

(D.

J.)

SENÉKA,

LE, (

Bota11." exot. )

on l'appelle en an–

glois

the 1"/lttle-(nllke-root

'

racine de ferpent

a

fon–

nettes; c'ell la racine de polygala de Virginie, dont

on doit la connoillance

a

M . Teinnint, mérlécin é-

, cotrois .

Au oommencement de 1738, l'académie de Scien–

ccs efe París rc<_¡ut une lettrc de ce médecin, par

Tome :XV.

S E N

II

laquelle il tui fa ifoit plrt de res obfervations

a

la

c6ce de V irginie fur l'ufage de la racine d'une plante

nommée

f énékll,

ou

firoka

dans le pays ,

&

c¡u'il

avoir, ditoic-il, employée avec beaucoup de Cueces

pour la vuérifon des maladies inllammatoires de la

poirrine.

'M.

Teinninr joignit

a

fa lettre le deflein de

la plante,

&

envire n une demi-once de cecce racine

qu'il avoir fi heureufemenr mis en ufage, ranr6r en

fubf!3nce a la dofe de crente- cinq graim (ce qu'il ré.

pétoit plufieurs jours de fuite ). can tor en ia fuf!On

a

la

dofe de erais onces bouill ies <hns deox pintes d'eau.

dont il donnoit au malade rroís cueillerées par jour _

G ~o~ovius

&__

Miller

~''m!l'ent

la . P!anre ,

polyg•l•

virgmrana, .folus a/ttrnu,

IHt~gtrr/lna,

racemo ttr-

111inatrice ereflo,

Gron. flor.

V

Ir" .

palygala virg inia-

1111,

foliif oblongis, /loribtu i11

tbyr.fo

canditlis,

radie~

alcxipbarrnac4,

M1fler . Sa racine ell vivace, longue

d'un demi-empan ou d'un empan, de

13

grotreur envi–

ron du petit do1gc, plus ou moius, felon que la plante

ell plus ou rnoins avancée, rorrueufe, parragée en plu–

fieurs branches garnies de fibrcs lacéralcs,

&

d'un

c~cé faillanres, qui s'écendent daos couce fa long ueur ; el–

le ell jauniltre en-dehors, bianche en-dedans, d'un

goQr acre,

tiA

peu amer

1

&

le germe e(! aromatique.

Les ciges qui en parrent, fonc nombreufes; les unes

droires,

&

les aurres couchées fur terre, menues,

j1nnhres, fimples, íans branches, cylíndriques, lifles.

foibles,

&

d'environ un pié de longueur. Ces riget

fonr chargé'es de feuill es ovales , poinrues, alternes.

longues d'environ un pouce, lilles, enrieres; elles de–

viennent plus grandes

a

mcfu¡·e qu'ellc.>

approchent

du fommet,

&

paroitrenc n'avoir poinr de queue_ Let

me!'lles riges font

cerrniné~s

par un petit épi cle lleurs,

cla1r-femées , femb-tables a celles du polygala ordinai–

re, m!is plus perites,

:~lrernes,

&

fans pédicules. On

dilling ue la racinc du

.fé,Jéka

par une clltc memhra–

neufe, f<tillante, qui regoe d"un feu l coté dans rouce

fit lnngucur .

M. Teioninr dans fon etrai

on the plmrejj,

artribue

a

cette racin<• non-felllement les <¡ualités diap·horéti–

ques, mais encore la verru de réfoudre le fang vif–

queux, ténace

&

infbmmaroire, celle de purger,

&

d'excirer quelquefois le vomitlement; il ajoure que les

Indiens la regardent comme un puillant remede con–

ere le venin ilu ferpenr

a

fonnettes.

M. Orry, conrr61eur général , ayant fai r venir en

France une quantiré confiMrablc de cetre racine, la

fir dillribucr

it

quelques médecins de París, qui en–

chantés de la nouveaucé, en rendirenr un compte

fi

favorable, que. l'hiílorien de l'académie des Seicoces

appuyé de leur rémoignage , mit le

fltJtkfl

au rang

des fpécitiques du nouveau monde; mai.s cetce gloire

qu'on lui attribuoit d'opérer des merveilles daos l'hy.

dropifie

&

les maladies intlammacoires de la poicrine.

s'ell évanouie. Tous les exemples rapporcés par M.

Bouvard, un des granrls parcifans de ce remede, an–

non~enc

d'aurant moins

re-s

verros daos les maladies

chroniques, qu'il avoue

lui-m~me

que de cinq hydro–

P.iques auxquels il a donné le

polygalll de f/irgi11ie

11

n'y

en a pas un fcul qui ait été guéri radicalemenc:

Elle n'a pas éré plus el!icace dans les maladies ínf1am–

macoires de la poitrine . Le médecin écotrois parle du

potygala

de Virgi111e comme purgeant légerement;

&

le médecin

fran~ois

prérend qu'il purge tres-abondarn.

menr.

Dans cerre contrariéré d'avis,

il

faut que les expé.

riences de l'un ou de l'aucre médecin mal faires nou'

aient également écé données pour. des vérirés . E11fin

ce nouveau remede a de ,_grands inconvéniens; il ne

pcut erre employé a caule de fon allivicé, qu'avec

beaucoup de circonfpetlion, fans quoi, il ne manque.

roit pas de caufer plufieurs défordres daos la machine,

de l'avcu d,e fes prnteél:eurs; la chaleur brO.fante qu'il

fait fenm a la rég10n de l'ellomac, lorfqu'on s'en fert

en bol , prouve qu'il pollede une acreté corrofive,

&

par conrequent dangereufe. meme dans les premieres

voies; c'en ell a(fez pour fencir la faull eté des louan–

ges prt<marurées prodiguées en 1744

a

cecee racine de

I'Amérique.

( D.

J.)

SENEMBf ,

C.

m. (

Hift.

nat. )

nom d'un lézard de

1' AmérÍI]UC, long d'environ quatre piés,

&

large d'un

demi-pié ; il

el1:

écaillé, d'un beau verJ, marqueré de

taches blanches

&

noirarres; il a la r@ce longue d'en–

viron deux doigcs, les ycnx grands, vifs, noirs, le

mufeau

&

la langue gros; les denrs perites

&

noires¡

on rrouve daos fa tete de perites pierres,

&

fur-rout

une gro

(le

dans fon ellomac; il a le cou gros

&

long;

il a tant de vie qu'il remue apres o¡u'on l'a dépouiflé

B

2.

de