LIS
rleux,
tL
des !armes auK ames fenfibles. Je
laHfe
~u.:c
Phyticíens leurs conjeaures, & aux híllofÍe\lS dn pays,
le droit .quí "ieur appartíeri! de peíndre '"nt de
d~Cá!lre~ .
fJ.!t~que
ipfa m;forrjmll vi
di,
&
quor11m pars mfi,(11P
[Nt,
éCrivoit une dame
étrangeie,
le 4 Novembre
~
daos une
lcttrc d;uée
dn
m ílicu des champs, qu'elle
~voit
choifj
pour refugc
a
cínq mllles de l'endroit oii éwit
Lhbo'!'"
Itois jours auparavant
.
Le pet·it nombre de moiCons de cette grande v!lle,
qu-1
échapperent aux diverfes Cecolllfes des
tremblemen~
de
terr.e de llannée
' 7ff
&
'7)6,
orn été dévorées par
les tlammes, o u pillécs par les brigands
Le centre · de
L i.rlionne
en particulier, a
été
rava~é
d'une manicit" inex–
primable. Tous les principaux magatins Ont été culbu–
tés ou réduirs en cendres; le feu
·y
;t
e:nnfum~
en
tl}arr
.cOanaifes, dont une grande
p-anie
appartenoit a
tu:
An–
glnis
J
pour plus de
<iu~rante
millions de creuzades. Le
dor:nrnage des 'églifes, palais
&
maif'ons, a monté au–
deli de cent cinquante m iilion; de la méme monnoie,
&
l?on ellimoít le nombre des perfonnes qui ont péri
fous les ruines de ceUc!
Capit~le,
eu daos
fon incendie,
entre
1
f
il
20000.
_ames .
Totues
l~s
pui!Tances Ont témoigné par des
lettres
a
S .
M . T.
F .
la douleur qu'dles relfentoient de ce tri–
lle événement; le roí d' Angieterre plus inrímement lié
d'amidé ,
&
par
le~
inrérc!t'
de
fon coLnmeree,
y
eovoya,
pour le fóuhgement des malheureux, des vai!Teaux
~har
gés d'or
&
de provilions, quí arriverent d_ans
le Tage
au
cot)'llnencement de ]anv .
1
7)6,
&
Ces brenfaits furent
remis au roí de Portugal. lis confHloient en trente mille
livres llerling en or, vingt mil le livres !lerllng en pieces
de huir, rix mille barils di' viande fulée, qu:¡_tre mil le
barils de beurre, milie Caes de bifcuit, douze ecos barils
"de ris, dix mi!le quintaux de farine, dix m ilie quintaux
de blé, outre une quanrité coor.dérable de chapeaux,
de bas
&
de Couliers. De
ti
pui!Tans fecours, di!lribués
:rvec aotaot d'éconon1ie que d'équité, fauvcrent la vJe
des habitans de
.f.isbomu,
reparerent leurs forces épnifées,
&
leur
i~fpirerent
le couragc de r¡:levcr
l~urs
morailles,
Jeurs matfo m
&
leurs églifes .
·
·
·
Terminons cet anide inrérelfant de
L isbomu
par díre
lln mot d' Abarbanel, de G ovea, de Lobo ,
&
fur-rout
.du Camoens, dont eette vílle ert
b
patrie .
· Le rabbiil
lj"aac
Abarbanel s'ell di!lingué dans fes
comr
méntaire's'
fur l'ancien
1\:0am~nt ,
par la flmpticité
ql.}i
y regne, par fo n attachcn¡ent judicieux au
feo<
littéral
du texre, par fa "dmtceur & fa chnrité pour les chrétiens,
dont íl avc?it <!té perfécuté .
)¡
moon¡t
ii
Venifu en H o8;
2gé de fouante-onze ans.
·
·
·
·
A ntoi>u
de' G o vea p'alfe pour le m elllenr J.urifeonfulte
du Portugal ;
Con
traité
d<
it~nj"difl
;.,,., c!l de tous
Ces
ouvrages celui qu'on eUime le plus.
11
ert more en
lfÓ).
Le
P .
'Jirome
Lobo , jéCtiire, fin't
Ces
jours
clf
1678 ,
agé
de
qu<ttre-vingr-c.inq
ans, apres en avoir
pafi~
trente
en Erhiopie. N ous In
i
devons
1~
1nejl1eure relation qu'on
:it de
1'
Abyffinie; elle
a
été tra !uire· dans n'otre langne
J>ar M. Vabbé ltt Graod,
&
imprimée
.l
P.aris
en
172~,
1H'-40·
1
•
Mais le célebre Camoens
a
fait un honnenr hnmortel
a
Ca patrie,
por
Con poconc épique de
¡,.
Lu-z.iade. On
connoit.
fa
vt~
&
[es
onalh~urs.
Né
a
Lisbonne
en
If24
ou
env1ron,
11
pnt
Je
paru des
:trmes,
& perdit un ceil
daos un combat contre les M aures.
11
palfa aux lndes
<l!n
I$)3,
déplut au vkeroi par
fe~
difcour$ & fut exjlé.
JI
parm de G oa,
&
fe rc¡fugla daos un
~oín
de rerre
déferte, fur les frontiercs de
la Cliine. C l¡::!l
l:i qulil
c o mpofa COn pocme ; le Cujet ellla découvert"e d'un non–
vean pays, dont
il
avoit été témoin lui-Ínéme. SI l'on
n'app~ouve pa~
l'érudition déplacée qnlil prodigue daos
ce poeme v¡s-a-v¡s des Sauvagds ·
fi
t•on condamne le
mé~ange
qu'il
'1
_fai~
'dos rabies
'd~
P.•ganifme, avec les
""éntés du 9hn!ltamfme, du-m oins ne peur-on s'empC–
cher d'admrrer la fécondité de Con
imagination,
la ri–
~he!Te
de Ces defcriptions, la variété
~!f."
le colqris de
f~s
tmages.
.
o.~
dit qu'il penfa perdre ce frnit de fqn génie
1'11
al–
lant a
JV1~ca'?
; 'fon
v~ilfeau
fit naufrage pendant le coprs
de la nav•gatton ; aloi-s
le Carnoens
a
J!imit;~tion
ae
Cé_far, eu t la préfence d'efprit de
co~Cerver
fOil manu–
fcr,t!, en le. tenant d'une rñain nu-de(rus. de lleau, tandis
90
ti
nageott de l'aune . De retour
a
Lisb'onne
en
I
fÓ9.
•1 Y.
palfa d•x aos malheureux,
'&:
fin it fa vie
á~ns
un
h<'>p•~al
en
I
179·
T e! a été le Con du
V
irgile des Por-
ioga•s.
(D.
']. )
·
Ll_SCf\-BIANCA, (
Glog.)
la plos petite des
iles
de Ltpan. au nord de la Sicilc . Strobon la no tnme
l!v•–
''':•.t,
Ji"ifl"'!,
paree..
que ceux qui aiJoient de Lip2ri
en
~~e~
le,
10\
la1fiotent a
la gaoche ;
il
ajoute que <je fon
LIS
,tems, eH e
~toi!
cc;>mme
abaudonoé~'
Lifca-Biá>u,.
n'a
point
~han~é
en mieux, au. contra1re ce n'eíl plus
qn•u11
rocher enu<:rement d'efert . (
D.
'J:)
,
LIS E'RE",
C.
m .
(Brodeur.)
c-'eft le travail qui
s'exécute fur· une éco1fe, en fnivant le contour
des B.eurs
&
"dn' ddfein avec un 61 ou un cordonnet d'or, d':u–
gent Gll de Coíe.
L [S
ERO
N",
convolv:tlus, C.
m . (
Hijl . nct. B ot.)
genre
91'
plante
a
"fieur mooopétale s:atnp\lniforme
dqu~
les
~erds
(Oilt ordinairemém renverfés e;J-deho rs; il Cort
dtt caJice
UQ
pi(\iJ qui e:l
attach~
COinOle
Ull
clou
i
Ja
partle inférieure de la fleur,
&
qui devlen! un fruit ar–
rondi, membraneux
&
enveloppé le plns fouvent do ca–
lice: ce fruit e!l divifé eR tr<;>is
loges dios qu-elques efpe–
ees de ee gen
re;
&
íl
n'a qn'uoe feule cayité da-ns
d'au–
tres;
it
reoferme. des fe menees ordinairement ang\tleuíes
•
Tournefort,
lnfl.. rei h<rb. Voya•
.PLASTE.
·
Ce genre de plante qu'on vient d¡: ca raélérifer,
~'ap
peHe en Bocanique
cont,olvllitd,
&
c'ell
un geurc::
de
plante .bien
ér~ndu,
puifquc toutcs les partiols du monde
s'aceo rdent
3
en
foltrnir quantité d'eCpeees. Tournt:fort
en compte
fÓ,
&
je compte ql)'il s'en f.int de bcaucoup
qu'il les ait épuifées; mais
"la
Ceule defcription du grand
liforon
eommne
a
fleurs blanches peuc Cuffire
au
plan de
c:ct
DU
vragc . C'efi le
co11volvulus maior
,
albur,
des
Bauhio~,
de Parkinfon, de Ray, de T o urneforr
1
&c.
On l'appe\le en angloís
th< gr<at whitc bind-wu'd.
S
a
racine
e(l
longpe, menue, blancl)c, garnie de libres
a
choque n"'ud, vivacc, d'un godt un peu Acre. Elle
pouflc des
ti~
es Jongues, grCies,
tortu~s,
faq:nenteufcts
1
entrelacées enfemble, cannelées, qoi
s'~levent
fort haut
en grimpant,
&
fe 1ient par lcurs vrilles autour des ::.r–
bres & arbrilfeaux voi!ins. Ses feuillcs IOtlt larges, é'·i–
dées en forme de creur, ¡>hl$ grandes, plus molles
&
plus
~ouces
au toucher que celles du
lierrc, poinrues
1
lilf~s ,
vertes, attachées :i de longues qqcues.
S
!!S
fleurs
ont la figure d'une clochc,
&
font blanche• comme noi–
ge' ag n!3bles
a
la vue, port¿es
ftu
un a
!fez
lopg
pédi–
cule qul
Cort
des ailfclles des feuilles ; elks font fome–
nues pnr un calice ovale,
djvif~
en cinq parties S\'CC
3Utant d'étamines
l
Commet
appl~ti.
Quand ces Oellr$
fonr tombées,
il
leur Cuccede des fruits preCque ronds •
~ros
commc de
petires cerifcs, m embraneu•, #envc:lop–
pés du calice. Ces fruirs contiennent deu• femences an.,.
guleuCes ou poiomes, de couleur de fllie o u d'un no!r
~írant
fur le rou'ld trc.
·
Cette plante fleurit en
~té,
&
f~
femcncc mdrit ell
automne.
Elle rend
ULl
fue
lairenx
comme
les autre$
erpef!eS
du méme genre . Sa raciue t'll
purg3tive,
ce qui
lui a
fai~
donner par H
Jffrnan,
le no:n de
fcnmmonlt!!
diAII<m,gn<,
pays oii elle ahonde; mais elle vient pref–
que par-tout, daos les haies , daos les brolf.1illes ,
d•n,.
les lieux O!es, dans les lieux hu mide$,
&
priucipalement
daos les lieux cultivés. C'erl une des
mauv~1fes
hcrbcs ,
~
des plus
f7unenes aux jardinicrs cqrieux;
car
s'acta.chaot
par fes
racities
a
toutes les plantes
qn~c:tle
rencontre' elle
les emor¡ille
1
1 ~$
mange ,
&
s'élcve p:rr-deOus. Le
meil~
leur remede pour la dérruire eft de la cauper
Couven~
por la t2tc, paree qu'elle répand alors beauooup de lait
qui la
faigne j¡lfquc;
a
la mort ' difent les jardiniers-
(D.
'J.)
.
LISERO:<-ÉPINEUX,
(B otan.) Voy<:::.
l'article de cette
plante Cous le noin bqtanique SMILAX; car
il
f~ut
évi–
ter les équivoques,
&
il feroít toUt limpie de penfer
~ue
le
liJ•ron-lpin<ux
e!l une des efpeces de
lifor•n,
att
lt~u
que c'é!l un genre de phme tout l dift.!renr.
(D.
j.)
LISEUSE,
f. ·f.
nom que l'on donne dans les fabri–
que< d'érofte, de foie,
~
la perfo nne q ui lit le< delfein;.
On appelle
lifoufo
celle qpi leve
les delfeins
&
les
tranCpe>C~
corde par corde lhr le
Ce
mole, c'eH daos cetl\:
oecafion que !Ion fe Cert des <:mbarbes.
LISIBLE, adj .
(E<rivain.)
cll u!ité daos l'écríturc,
Un
cara a cre ouvert doot les rra.its fo nt alfez ronds, l•s
lertres également écartées let; unes des
-aucres,
les mors.,
les lignes
j
en fin, un
CJiraél~re
/ijible,
e!l celui que tout
le- m o nde peul Jire
aiC~mehc.
. ••
LISIERE, f.
f.
(Gramm.
&
Ourdj!!ag<. )
c'e!l
1"
bord d'une ttnffe ou
~n
l3ine ou en
.6
le,
qui
en
ton ...
j ours d'un tiffit plus fort
&
plus (erré,
&
commun~ment dlune autre couleur que l'é'to ffc .
Voy~z
/,s
orlr–
cln
MANUFACTURE ES LAINE
&
¡¡N
SOII¡.
11
Ce dit auffi de l!eux cordons Jorges
&
plats qu'oa
auache aux corps
des
enfa ns, par dcr-riere, A la
h:J.tHcur
des épaules,
il
l'aide deCquels on les Coutiem
&
on lcur
:ipprend
a
marcher .
'
Ce dernier Ce prend auffi au fjguré,
&
l'on dit d'un
h_onpne Cubjugué par un autre,
qu'i/ "'
if1
m
mi
,¡
¡,,
lifi•r•
•
On