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INS

~vec

un odorar reí que Ic' n6 cre nous ne pouvons . tteio–

dro

a

1:. diverulé des rapportS

&

des

id~es

que donne

&n loup

&

au chien, leur

"<1.

fublil

&

toujours exerC': .

Jls doivent

iI

la fillel1c de co fen,

la

connoiCfance de

quelques propriétés

de

p!ufieurs cMps,

&

des iJ6es de

relation entre cos

propri¿t~s

&

l'étal . a ucl de leur

ma·

chine. Ces idées

&

ces

rappom échappent

a

la Ilupidi–

té "e nos organes, Pom'!!'oi donc les

b~tes

ne [e per–

feaionnent-e\les poiO!? Poorquoi ne remorquons 'nous

pos un progres (en lible dans les e(peoes ? Si Dieu n'a

¡las donné au. intelligences cóleiles de (onder IOute la

profondour de

la

nature de I'homme, fi elles n'embraf·

1cllt

pas d'un c"up·d'rnil CCI aCfe",blage hi.arre d'ip,no–

rance

&

de talens, d'orgueil

&

de baCfdlc, elles peu–

vco! dire .ufli: Pourquoi done cene e[pece humainc,

avec tant de moyens de perfeétibilité, en-elle u peu avan·

eée dans les connoi(fanccs les plus

eCfentiell~?

Pourquoi

plus de la mO;li" des hommes cll-elle abrutie par les fn–

pernltio"s? Pourquoi ceux meme

a

qui

I'~tre

fuprc!me '

s'en manifellé par la voix de Con fils, [ont-ils occupÓ

.

a

fe déchirer emrtellx, au Iíeu de s'aider Plln l'autre

a

jouir eu poi

x

des fruilS de la terre

&

de la rofée du

cit!?

'

11 eft

cert.in

que les

b~tes

penvenl faire des progres :

mais mille obllac\es particuliers s'y oppoCem,

&

d'ail–

leurs

iI

en apparemment un terme qu'elles ne franchi·

ront Jamais,

L. mérnoire ne conCerve les traces des Cen(atioílS

&

,je¡ jugemens qui en Cont la Cuite, qu'aut.m que cel·

les-ci om "U le dégré de force qui produit I'auemion

vive . Or les betes vEtues par la nature, ne Cont gue–

res excilées

a

l'auention que par les bcCoins de l'appétit

&

de l'amour , Elles n'ont p.s de .:es beCoins de con·

venliotl qui n.iCfent de I'oífi veté

&

de l'ennu;' La né–

ee{Jjté d'etre émus fe fait femir

a

nous dans l'élat or–

dinaire de vcille,

&

elle produit cette curioliré inquiet,

te qui en

h

mere des connoiCfances , Les betes ne I'é–

prouvent point , Si quelques eCpeces (ont plus fujettes

a

I'enoui que l.s aLltres. la fouine, par exe!l)ple, que la

foupleCfe

&

l'a~i¡;té caraa~riCent,

ce ne peut pas etre

pour elles une {¡maticn ordina;re, paree que la nécdli–

té de chercher

i\

vi\'fe tient pre[que toujours leur in·

qniétuJe en exercice, J-.orCque la cha/Je en heureu[e ,

&

que leur

f.im

en

.(fouvi~

de be,"ne heme, elles fe li–

Vrent par le be[oin d'etre émues,

a

une grande profu·

flon de

m~urtres

ínutiles;

m.is

la m. niere d'etre la plus

familiere A IOUS ces etres Centaos, en un demi- (iHnmeil

pendant lequel l'exercice fpontánée de l'imagínation 'nc

préCente que des tableaux vagues .qui ne laitrent pas de

traces profonde. dans la mémoire ,

Parmi nous, ces hommei gro{Jjers q\li font oocupés

pendant tout le jour

a

pourvoir a\lx be[oins de premiere

néceffilé, ne reIlem,i1s pas dans un état de Ilupidité

preCque égal

a

c<lui des béles? 11 en ell tel qui n'o ja–

ma;s eu nn nombre d'idée. pareil

a

celui qui forme le

fyll~me

des conuoiCfances d'nn renard ,

11 faut que le Inilir, la [ociété

&

le I.ngage, [ervent

la perfeaibilité , fans quo; cette diCpolition re(le Ilérile,

Or, premierement le loilir manque. aux

b~tes,

comme

nous vous 1', voIIs dit , O eeupées fans ce(fe

i

pourvoir

i

leurs beCo!ns,

&

a

Ce défendre contre d'autres

ani~

maux ou

cont~e

l'homme, elles oe peuvent

conCerver

d'idée~

acqu:res que relat;vement

a

ces oblets, Secon–

dement l.

pl~part

vivem if.¡lées

&

n'ont qu'une [ocié–

té parTagerc fondée Cur l'amoor

&.

í",

l'éducation de

la f.mille, Celles qui [om attroupées d'une m;niere plus

durable

rOn!

ralTemblées uniquement pai le [eníiment de

la crai nte: 11 o'y a que les eCpeees timides qui Coient

d. ns ce

~as,

&

la crainte qui approehe ces individus les

uns des autres par,,!,

~tre

le leul Cemiment qui les oc–

Cupe. Tel eH l'e[pece du

eeir

dalis laquelle les biches

neo

~'ilolem

g·ue es que puur mettre báS,

&

les cerfs pour

fC'raIre Jems

tttes.

D ,ms les .[peces miem armées

&

plus courageu[es ,

comme Com les [anglieri , les (c!T)elles , comlOe pIu, foi–

bies, reltent attroupées avee les

Jeu~cs

male" Mais des

que ccux -ci on., aneiO!

I'a~e

de trois :ins,

&

qu'ils Com

pourvus d. détenfes qui les ra{furent,

ils

qU:ltent

la

trou–

pe; la ,récur:té I<s mene A

l~

[olirude; il o' y a donc pos

de fOClété proprement d;te t ntre les bEtes Le [cmi·

mem leul de !a cr.ainte,

&

I'intér~,

de la défenCe 'relci–

proque ne peo vcm pas porter fort loin leurs

eonnoilf.ln

ces, EI1<s oe

filO'

pas org.niCées de maoiere ! muftiplier

k s m ¡yeo;, ni

a

rien ajouter

it

ces armes toujour"

pr~tes

q~'ellc~

doivem

iI

la nature . f':t pent on Catoir juC–

qu'''~ I'u l&~e

des mains porteroiem les linges s'ils !voient

le

1~lfir

comme la facu lté d'invenret ,

&

u 13 frayeur

eonunuelle que les hommes leur ¡n!\>irenl ne les rete–

nuit dans l'abrutiJfement ?

INS

A

I'égard du langage,

iI

paro!t que ecloi des

~te.

ell fOtt borné, Cela doi, etre, vll leur maniere de vi–

vre., puifqu'Í1

y

a des fauvages qui on! des arcs

&

du

fl oches,

&

donr cependant la langue o'a

p~s

trois ccns

m'm ,

Mais quelque bomé que Coit le langage des

b~ICS,

11 exiOe : on pent alTurer Oleme qu'f1 eft beaucoup plus

étendu qu'on ne le [uppoCe communément daDS des etre5

ql1i

b Jl[

un ml1Cean alloogé ou un bec,

Le langage (uppo(e une Cuite d'idées

&

la faculté d'ar–

IÍculer, Qnoique parmi les hommes qlli artiClllent des

mots , la plupart n'ayem poin! eelte Cuile

d'iJé~s,

iI

faul

qu'elle , it e, iClé dans l'entendement des premiers qui

om joiot ces mots enCemblc, N ous avons vO que les

b~tes

001,

en fait d'idées (uivies, tout ce qui el!

néce(~

faire pour

3rran~er

des ,mots , Cell.s de leurs h2bilUdcs

qui no'1S paroiCfenr le plus naturelles , ne peuvfnt

s'~tre

formées, comme nous l'avons prouvé, que par des in–

duélions lié.. enCcmble par la réBexion,

&

qui [oppo–

Cell! toutes les opéulÍons

<le

l'intellij¡ence; mais nOU$

ne remarquons point d'arlÍculation leolible dans leUrs

cri, , Ceue apparente uoiformité nous fait croire que

ré.lt

lement elles n'.rtieulent point,

11, di

certain eependant

que les

b~tes

de chaque

eCpece

dillin):uent tres-bien enlf'

elles ces [ons qui nous paroiCfent confus ,

11

ne leur ar–

rive pas de s'y méprendre, ni de confondre le cri de la

fray eu r 3\'eC le gémilTement de I'amour , 11 n'eU pas [eu·

lemen! néee{faire qu'elles

e~priment

ces uruations tran–

ché« ,

iI

fam encore Qu'elles en caraéléri(ent les diífé–

rcntes nuaoces, Le parler d'"ne mere qui annonce

á

la

famille qu'il faut (e cacher,

Ce

dérnber a la vOe de I'err–

oemi, ne pellt pas

~tre

le

m~me

que celui qni iodiq ue

qu'il fam précipiter la fuile . Les cireonllances délertni–

nent la néceffilé d'une .aion différente : il faut que la

d;fférenee [oit exprimée dans le langage qui eommaode

I'a&;on , Les expreffions féveres,

&

ceFeod.ot

ftauell Cco

de I'amour, qui [oumenent le male

a

la réferve Cans lllt

610r l'tCpéranee, ne Cont pas les

m~mes

que eelles qui

lui annoncent qu'i1 peut lout permeme

i

[cs delirs,

&

ql1e le moment de Jouir eel arr;vé.

11 en vrai que le

langa~e

d'aaion eel

tr~5-familier

aux

b~les;

il eel meme [uffifant pOllr qu'elles fe commun;–

quem réciproquemeot la plllpart de leurs émotio"s: el–

les oe font donc p3S un grand ulilAe de leur langile;

leur éducotion s'oceomplit ainG

<1\11.

ls

nOtre en grande

partie par l'imitatioo, Tous les femimens iColés ql1i af·

feaent les uns, pellvent

~tre

reeonuos par les "utres aú,x

mouvelT)ens extérieurs qui les caracléri[em; mais quoi–

que ce langage d'aaion [erve

i

exprimer beaueoup,

iI

nc

peut pas Cuflire

a

tout. Des que l'in(lruaion en un pe"

compliquée, l'uCage des mots devient oéce(faire pour 13

trau[menre. Or

iI

el! certain que les jeunes renards, ea

[ortant du terrier,

[ 0 0[

plus précaulionllés dans 1« paya

011 I'on teod des

pié~es,

que ne le [ont les

vieu~

dans

ceux 011 l'on ne eherehe poi!lt

~

les décruire : cene Cclen–

ce de;

pr~eau1ions

qui Cuppofe tiot de vOes 6nes

&

d'in–

d,uélions éloigrtée¡, ne pel!1 pas

~tre acquiC~

dans le ter–

rrer par le langage d'aaion;

&

faos les mots l'éduca.–

,tioll d'un renud ne peill pas fe conComm.r : par quel

méehaoiCme des aoimaux qui ch.(fem en[<mble s'.ceor–

deO[-ils po", s'alrendre, [e retrouver, s'aider? Ce; opé–

rations ne [e feroiem pas Cans des conventions donr le

détail nc peut s'exécurer qu'au moyen d'une

lan~ue

ar–

ticulée, La monotomie nous trompe, faute d'habilUde

&:

de'réHexion ,

L~r(qne

nous enteudons des hommci

parler enCemble une lang"e qui

nou~

en étrangere, nous

ne [ommes point frappés d't¡ne

artic~lation f~o(jble,

nOU$

eroyons entendre la répétition contiouelle des mémes

Cons. Le

Ian~.ge

des

b~res,

'quelque varié qu'tl puirIc

elre, doie 110U5 paro!tre eneore mille fois plus moooto–

De, parce qu'il nous eel i06niment plus

étr~nger;

mals

quel que foit ce

laq~age

des bEles,

iI

ne

p~ut

pas aidee

beaueoup la perfeéliblliré dom elles

Con!

douées. La tr3-–

ditio)1 'ne [ert pre(que point aUI progres aes cqnoo;Cfan–

ces, Saos l'éerilure, qui appartient ;\ l'homme Ceul, chao,

que indivjdu concemré dans

f~

prqpre

elpéri~ne~,

feroir

forcé de reeommencer la carriere que ron qeyancier au–

mit pareourue,

&

l'hinoire des connoirfallces d'un hom.

me Ceroit preCque celle de la [cienee de l'humani,é,

00

peut done préCumer que les

b~les

ne forom ja–

m.is

de grands progres, quoique relativemtnt

a

certnltlS

am elles puilleO[ en .avoir fait. L'arehiteaure

de~

ca–

Ilors pourroit

~[re

embellie; la ' forme des ¡lids d'hiroll–

delles pourroit avoir acquis de l'éléganee faos que nous

nous en

apper~l1ffioos

i

mais en gé!1éral les obllac\es qui

s'oppoCent OUI

piq,~res

des e[peces Cont fort dlffi cilcs

il

vaincre,

&

Ces itidividus

n'emprun,~n!

poio! noo plus de

la force d'un. paffion dominante cecte aaivilé [ouleoue

qui fait qu'un homme s'éleve par le génie fort

au-de[-~

[u~