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INS

..JIl)yeux ou' le' phin«

&

le, bois ne lailJCnt pos manqner:..

de pIOle, il

fU:1

les lieux habité, . 11 nc s'avl'rochc de la

demeure des hommes que '1uand

iI

dI

prea é par le be–

foill, mais alors

la

cooooi(['allcc du da"ger lui fail duu–

bler fes précaulions o rdillaires . A la fa veur de

il

\luil

il

fe

g!i(['e

le

lonll des naies

&

des buiírolls. S'il fait que

les p.oules fonl bonoes, il le rappellc en méme lems que

les Plég.s.

&

les chlcns

Cont

dallgerell'. Ces deux

fo~velurS gllldent Ca marche,

&

la fuCpcndenr ou l'.eeélc–

reut .Cclon le degré de vivacilé que dOllnent

:l

l'uo d'euI

les

clrcennancc¡¡;

qui furvicnnent . Lorfquc la noir com–

menee,

&

que Ca 10llgueur offre des reírourecs:l la pré–

Yoyancc du renard, le j.ppem. nl éloigoé d'un chiell arré–

tera fur le champ Ca courCe. 1 0 us le, dangers qu'il a

COurus en différens lems fe repréfelllelll • lui; mals

i

I'approche du jnur «!le frayeur <Xlleme cede

:l

la vi–

vacilé de l'appélil : l'allimal aloes devie"r cour.geux par

néceffité.

11

fe

h~te

méme de s'expoler, paree qu'il fait

qu.'un danger plus grond le menace au relour de la lu–

mlcre.

On voit que les aaions le. plus ordinair« des

b~tes,

lenrs dém.rchc:s de touS les joms furpofeut la mémoi–

re, la réfiexion fur ee qui s'ell paflé, la comparaiCon

en~re

un objet prérenl qui les áuire

&

des

~érils indiqu~s

qlll.

le, tloignent, la dillinaioo entre des cireonfi.nces

qUI

Ce

reflcmblent

i

quelques

~gards ,

&

qul différent

a

d'autres, le jugemenr

&

le ehoix entre tous ces rap–

pu r!s . (.¿n'ell·se

d;>l1':

que

l'infrinll?

Des elfcts,

fi

mul–

ttpltés da!"

les

anlmaux, de la reeherehe ' du plailir

&

de

I~ era\l~te

de la douJeur; les

eon[~quenees

&.

les in–

duéltons Ilrées p3r. eu, des faits qui fe fonr pIar'"

á.ns

Ieur mén:'0ire; les .crions qui en réCultenc; ce fyllcme

de eonnolírances ao.quelles l'expérieoce ojoule, & que

ehaque Jour la réOexion rend habituelles, tom cela ne

p~ut p~s

f.o rapporter

a

I'i"flinll,

ou bien ce mot de–

Vlent 'rnonyme :lvec

celui

d'int~lIig~n(~.

.

. Ce lont les befoins _ifs qui, comme nous J'avons

dlt, gravenr dans la mtmoire des

b~les

des fenfations

fott«

&

iutéreflantes donc la chatne forme l'enfemble

de.leurs eonnoilTances . C'efi par eeUe raifon que les

amn~aul.

carnarr ...rs

fO~lt

beaucoup plus induilrieux que

les

trllglvores, quanc

a

la recherche de la nourricure'

rnais chafic't fouvent ces mémes

frugjvor~s,

vous

le;

Verre. ae'luérir, relat_emenc" leur défenfe, l. eonnoif–

fanee d'un nombre de faÍls,

&

l'habitude d'une foule

d'induétiolls.

q~i

les élfalem aux c3r,

?alfie.rs

. D: tous les

anunam qUI vlvent d herbes, eellll qUI paro

n

le plus

flupidc en peut-etre le liévle. La nature lui

a

donné

des yeu. roibles

I!I.

un odorat Qbrus;

fi

ce n'ell I'ouie

qu'il

a

excellente, il paro!!

n'~tre

pourvll d'aueun in–

Urument d'indullri•. D'ailleurs il n'a que la fU'le pour

moyco de défen{e:

m.is

auC!i femble-t-il épuifer 10ur

ce 'lue la ¡uito pellt comporter d'intentions

&

de

vari~té,. Je De parle pas d'un liévre que des lévriers foreen!

par l'avamagc d'une vite(fc Cupédellre, mais de ce!ui qoi

en auaqué par des

ehiens couranJ.

Un

vicL1x

h~\'Te

aio"

c:hallé eommence par proportionner fa ruite

3

la vileíre

de la pour!"ite .

11

f~ait,

par

exp~rie\lce,

qu'une fuile

rapide

"O

le mLttroit pus hors de dangor, que la chaíre

peut

~tre

longue,

&

que fes forces méu.gées le fervi–

roO! plus long-tems .

11

a remarqué Que la po urf"ite de.

chiens ell plus ardellte,

&

moins iOlerrompue dans les

bois fouré, oa le COntaa de tour fon eorps leur donne

.l'\l (cntlment plus "if de Con . palTag¡:, que fur la terre

"bu res p,iés \le (ont que pofer; ainli il évile les bois,

&

fuit prc1quc touJours les ehemios ; (ce méme liévre lorf–

qu'" etl pourlillvi

a

vue par un lévrier, s'y

d~robe

en

ehercha", le, bois).

11

ne peut pas douler qu'il ne foit

Cuivi par le,

chi~JlJ

(ouranl

Caos étre

vu:

ir

~ntcnd

di–

Ili"aement que la pourfuite

s'~tlache

avec fcrupole a

mu–

tes les traces de fes pas? Que fait-il? apres avotr par–

eouru 'un long efpace en ligne droite, il revicm e..ae–

mellt fur le. memos voies. Apres eetle ruC., il fe jelte

de cOlé, fait plulieurs 13l1tS cooféeutifs,

&

par-13 dé–

robe, au

luoius

pour un

lems, aUI

chiens le rcndment

de la roure qu'il a pri t". Souvent

il

va faire partir dn

gtle

UII

autre

liévr~

dont il prcnd la .place.

[1

déroute

alllli les cha(Ieurs

&

les chicns par milie moyens qu'¡¡

leroit Irop 10llg de détalller. Ces moyens lui font eom–

muns: avec d'autrcs

~Ilimaux,

qui, plus habiles que lui

d'ailleurs, u'ont pas plus

d'elpétÍence

a

cee é gard. Les

jcuncs animau,<

Vil!

beaucoup moins de ces rules. C'efi

i

la fcience des faies que les vieux doivent les induétions

jun«

&

promples qui amenent ces aaes mnltipliés .

Les

rotes,

l'mvendon, l'induOrie,

~tant

une fuite de

la

cOlluoillaoce des faits gravés par le beCoin dans la

olémoilc, les animaux

douéi de

vigueur, ou pourvus

de

détcnfe, dotvent

~<re

moiDs induficieux que les autrcs.

'r,...,

VLJf.

1 N S

6)7

Auffi voyons-nous que le loup qui en nn des plus robD–

nes animaux de nos climat¡ , ell

00

des moins , urés

10rfqu'iI ell ehaíré. SOI1 nez qoi le guide toujours , ue

le rend préeaulionné que

COIltre

les furpri(cs. M ais d',iI–

I~urs

iI

ne fonge qu"

~'éloigner

..

&

3

fe dérober au pé–

nI par l'avanl3ge de fa force & de fon haleine. Sa fui–

te

n'.en

point compliqoée comme eeHe des animaul:

ti ...

mides . 11 n'a

poil1(

recours 3 ces fcimes

&

ices

rl.![OurS

qui fonr une r."ource ntedf.1irc p'Jur la foiblcíre

I!I.

la

laffitude . Le fanglier <¡ui en armé de défenfes, o'a poiO!

non plus recours

:l

l'iudullric. S'il fe fellt prelTé d.n. fa

fu¡te ,....,il

s'arr~rc

pour combattre. 11 s'indigne

1

&

fe fait

redouler des ehaírcnrs

&

des chicns qn'il meDace

c\(

ch,,:'ge avec furem . Ponr fe procurer une détenfc plus

faclle,

&

une vengc.nee plus alrurée, il cherche les buir–

fons épais

&

les h,tliers.

11

s'y place de maniere

a

ne

pouvoir

~tre

abordé qu'en faee . 1\1015 1'00;1 farouche

&

:es foies hériírées,

iI

intimide les hommes

&

les chicns

les bleíre

&

s'ouvre Ull pa".ge pour uoe reer.ite oou:

velle.

La vivacité des befoins donne, ca mme on voir, plus

ou moins d'étcnduc aux connoil1:snces que les

b~[cs

ac–

quierem. Leurs lumieres s'augmentent en raifon des ob...

fiaeles qu'elles 00!

a

furmomer. C cue faculté Qni rend

les

b~tes

cap.bles d'elre perfeétionnécs, rejelle bien loin

I'id~e

d'aulomatifme qui ne peU! etre néc que de l'igno–

rance! des

faies.

Qu'un cha(feur arrive avec des

piégci

dan, un pays

ou

ils oe font pas cncare coonos des ani ..

mau);,

iI

tes prendra

3vec

une

cnréme

facilite,

&

les

renards

rnclne

lui paroitront

imbéd llcs. Mais

lorfque

I'expérience

l~s

aura

illflruiu,

il femira

par

les progrcs

de lenes conlloilTances le bcfoin qu'iJ a

dtcn

acquérir de

nouvelles. 11 fera eol1tl3int de multiplier les reffi, urce,

&

de donner le change

¡¡

ces animauI en leur préfen–

tam fe' app3ts [ons mille forme. L'un fe

d~,'oye,a

de,

refuit~s

ordinaires

ii

eeux de fon efpeee,

&

fera voir au

cha(['eur des marches qui lui fonr inconnues. Un autre

aUra l'art de lni Mrohcr légéremem fon apph eD évi–

tam le piége. Si rnn en affiégé dans lrn terrier, il

Y

fouffrira la faim plUlOt que de franehir le pas dangereuI ;

i1

s'occupeea

a

s'ouvrír une route nouvC!lle;

(i

le

terrein

trop ferme s'y opp" fe, f. patience laírcra eelle du cha[–

fellr

qui croir:l s'ttre mépris . Ce o'en

poinr

une

frayeur

auromate qui retient alces cet animal

.dans

le reerier; c'eft

une crainte f"vante

&

raiConnée: car s'il :urive par ha–

zard qu'un lapin enfermé dan' le m2me trou forte

&

détende

le

piége, le renard vigilam prendro filremellt ce

moment pour s'6chapper

&

?affera Cans héliter

ii

cOté

du lapin pris

&

du pié'le détendu.

Parmi les d;Cférenres Idées que la néeeffité fait acqué–

rir aux animaux,

011

nc

dait

pas oublier

C!clle

des nom–

bres. Les bétes comptenr: cela ell

cere.in

,

&

quoique

jufqu'a préfenr leur arithmé,iqne paroiíre aíre. borlléc,

peut-~tre

pourroit-on lui donller plus d'étendue . Dans

les pays ou l'o n cOllferve avec foin

le

gibier, on fait la

guerre

au~

pies, p3ree qu'ellcs enlévenr les <eufs

&

dé–

truiCellt l'efpérance de la pome. On remarque done af–

fidilmem les nids de ces oifeaux den macurs;

&

pou r

ané,"tir d'nn eOllp la f.m ille earn. ffi<re, on dche de

tuer la mere pendam qu'elle eouve. Entre ces meres

il

en ell d'inquicltes qui défertem leur nid des qu'ou el1

approche . A lors 011 efi eonrraint de faire un alf!1t bien

couven au pied de I'arbr. fur lequel ell ce' nid,

&

un

homme fe place dallS l'alfút pour atlendre le relOur de

la

couveufe;

mais 11

attend en

vain,

(j

la pie qu'i1 veur

furpre,.'dre a quel;lues I"oi, élé . manqué. en

p~reil

cas.

Elle falt que la toudre va fortll de cet ancre oa elle

a

vu cnrrer un homme. Pend3nt

que

la

rendre(fe

matee..

!leHe lui tiem }a vue auaché,; fur fon nid ,

13

frayenr l'en

c!lolgne JuCqu'a ce que la nUIl puiír(: la dérober au

ch.C–

{eur·. Poue

rrompt:r

cet oifcau

inquicc,

on s'di

avíf.!

d'envoyer

a

l'atñlr

dcnx

hommc:s, dullt l'un s'y

pla~oit

&

I'autre paCToil; mais la pie compte

&

fe tlent tou–

jours éloignée. Le kndemalll trois y vont,

&

elle voit

enCOre que deu>: feulenlc:nt fe rClirellr.

Enfin

il efi né–

eetraire que cinq ou

lit

hommes en allam

a

1'.Cfat met–

tent fon ca\cul en d¿faut. La pk qui croit que eetle

coll.aion d'hommcs n'a fait que pa(['er ne tlrde pas

a

revenir.

Ce

phénomene renouyellé toutes les fois qu'iJ

eH tenté, doit flre mis au rang des phénomenes les plus

ordinaircs de la fagacité des allimau• .

Puifque les allimaux gardent la mémoire des faies qu'

ils ont eu

mtér~t

de rcmarqucr : puitque les eonféquen–

Ices qu'ils en ont tiré« s'él3bli{fent en príncipes

pM

la

rétlexion,

IX

fervem

a

diriger leurs aaions, ils foO! per–

feaibles; mai, nou5 ne pou"ons pas lavoir jufqu'a. quel

degré.

N

ous (ommes

m~me

prefque érran):ers au genre

de perfeélioo dOn! l.s bétes

fOllt

fu[eeptibles. Jamais

O

o o o

avcc

J