po
IMP
Avant
1694
les
Tmprim<1lrs
en taille-douce n'élOient
que de limpies compagnons que les Gravenrs
&
lma–
gors de Paris avoient che? eUt .
Ce fut dans cetle année qu'ils eurent des í!alutS, d,'nt
les prindpaux reglent le nombre des fyndies, l'appren–
lirfage, la bourfe commune, le chef-d'reu""e, la recep –
tian ,
&c.
11
n'y a que deuI fyndics , dom I'un di le Iréforier
de
13
bourfe commune. L e fuad de la buurfo conone
",U t:ers du ,falaire. Ce produir fe di(\jbue tous lel quin–
'le jours
1
frais ,
&
rentes conClimés de la
cOIJ}munan·
té deduils . l,es veuves des maltres jouiffi:1It de la mal–
trile ,
&
ont part " la bourfe. Les apprentifs ne pell–
Yenr étre obllgés pour moins de quatre ans,
&
chaque
maÍ!re n'en peut avoir qu' un
i
la fois . AvalH que I'ap–
premif foit admis au chef-d'reuvre, il doit avoir fer vi
eompagnon deux anoées depuis fon apprentiffage .. I1 n'y
a que les lil, de m.ltres qui foiel)t <lifpenfé' du chet'–
d'reuvre . Les maltres ne pcuvent demeurer ailleurs que
dans le quartier de
l'tmivl'rlh¿,
&
n' y peuven[ avoir
Oll
tenir plus d'une imprimerie . [( d i défendu exprerIém!lIt
11
toutes perfo nóes quelles qu'elles foient d'avolr des pref-
fes, foit en letlres, foit en taH le-douee •
.
lmprimellr-Lihrair< ordi1Jairc dll Roi { Hifl. fiel.)
Ce
fon! les titres de ceux qui
0111
été aréés fou< Louis
,XIII.
le
u
Février
16>0 ,
pourimprimer les édirs,or–
donnat¡ces, réglemens, r1éclaralions ,
&c.
&
de ceu,
qui leur on! fuccédé.
Ces
lmpr;mertrs,
de la créatiOlI de L ouis
XIII,
é–
toient de fes officiers dorneniques,
&
eommenfall' de
fa maifon, avec attribution de gages. Leurs CuecelIeue>
Un!
les
m~mes
prérogatives .
11
n'y en avoit <JiIe deUI. L'une de ces charges
~II
3 préfem poffédée par André
Fran,,,i~
L e Elroton,
~
J'autre par J aeques Colo mbat, dont
le
pere obtint ell
1719.
le titre additionnel de prépofé
a
la conduite de
Pill1Primerie du !'a\¡inet de
fl¡
majené .
1Is Con¡ aujourd'hui au nombre de ox. L es quatre de
eréation poilérleure, n'ont d'abord été que brévetés par
ehacun des fec rétaires d 'é tat .
Plulieurs arréts eonféeutifs les Ont tous mainteuus
dans leurs premiers privileges
&
andennes fona ions,
&
Jes deenieres let¡res-patentes qu'i1s
001
obtenues en leur
faveur, Cont du
9
D éeembre
1716,
enreginrées au Par–
lement le
12
Janvier
1717.
Outre ces
¡mpr;m."rs,
iI Y
en a encore un partieu–
liercrnent titré N oteur de
I~
ehapelle de fa Majellé,
&
exeluovement
prtvilé~ié
iI
I'impreffion ele fa muoque.
Celte
e~3.fge
fu t eréé par
Ii~ari
JI.
Ce fut un Bal–
hrd qui la po(féda,
&
e'eíl uu de Ces defcendans qui
la po(fede encare aujourd'hui.
Ceux qui Ont rangé le eode de la L ibrairie n'oOl fait
aueune mention de ces plaees, qui CemblenI denlnées
Ij>écialement
a
eel\X qui Ce eonduiCent avee honneur dans
lems aorps.
IMPRIMEu R,
r.
f.
(P,;nt.)
pour préparer les toiles
imprimées
a
I'huile doO[ on
éc
fert dans la peimure or–
diuairc; on a un
couteau
d'uo
pié
&
demi de IOll8ueur,
qui a le tranehant émeuíTé,
&
dOnI le manche tait un
aogle obros avee le dos; on teud la toile Cur un Ch,lf·
lis; on la frotte avee la pierre ponee, pour en "fer les
nccuds; on lui donne un enduit de eolle de poiffon,
Jorfqu'elle en Ilro(fc
&
elaire; ear li c'ell une batille ,
"U une .utre tOlle ferrée, eomme les Peintres d'un
g~n{e précieux Ollt coutume de les prendre, I'enduit de eol–
le devient fuperflu.
00
laiUe fécher eet enduit; on prt!–
pare un gris en
dél~yant
i
I'huile du blane
&
du noir:
00
jetle ce gris fm la toile; o.n I'étend
&
le tralne fur
toute ra furface avee; le eouteau, ce qui s'appelle
don–
IIU'
une
imp,.efflon,
on lai(fe féchcr eeHe premiere im–
preffio.n:
iI
faut pour cela quame
a
cinq jours, fclon
la
faifon. Quand cette inwreílipn en féehe, on en donne
une feeonde qu'on lailre fécher 3uffi,
&
alors la toile
ell préparée ponr la peinture
ii
I'huile.
• IMPRO)3ATl O N, IM P ROUVER ', (
Gram.)
iI
di plus eourt
&
plus ela)r de fixer I'aceeption des
m ots par des exemple, que
p~r
des définitions, qui eom–
pofées d'autres mOlS quelquefois plus abílraits, plus géné
l~UX
plu indéterminés, ne font que promener un le–
tl:cnr
fUf
un cercle vicieux. Un prince' corrompu par
la fJaucrie
qui
fe récrie
aVr:c
admiratian
fur
tout,
re~
garde le ' filence d'u" homme de bien comm'e une
im–
~roba,ion
feerelte,
I!¡:
eclui-ei fe trouve
a
la 'Iongue di–
fgracié
pour
s'~rre
tU,
comme
i1
ltc~t
é(é
pour 3yoir
parlé. M. Duguet di! c{e certains édits qU'oN 'apporte
quelquefois aUX parlemens pour etre enreginrés, que les
juges o'opioent alors que par un moroe
&
trine filenee,
~
qlle la maniere dan! jls cnreginrent en le feeau de
1
1\11
P
\eur
improbat;un .
Si vos dé marches ront innocelltes, ro–
ye? tranquille;
I'improbaeion
paffagere des hommes pré–
venus oc lt!s rClldra
poine
criminelles,
tÓc
DU
tard
le pu–
blic vous connnitra pour ce que vous
eres ,
&
1'13no–
minie s'affeira Cur vos ennemis.
I
M PRO M TU,
r.
m.
( P o/ji•. )
ou pla!Ót
1
N –
PRO M TU, terme latin qui
a
paffé dans notre lan–
gue; e'en une petite pie•• de poélie affe? remblable au
madri~al
ou
a
I'éplgramme, mais dont le earaaere pro–
pre
&
diflinélif el! d'etre fait fans préparalien, fur un
fujet
q
ui
fe
pré fente .
L'ill-prQm'"
a eomlllencé viljblement par les repar–
ties
~r()lIiere~ ~es
laboureurs dans leurs n ,?c<s
&
f~les
rulliques , 0U lis ne connOl(fent que la Jale
&
les va–
peurs du vio. La n:lture libre a produit
1'in-promptu,
e'en fa premiere ébauche; I'art ell venu la eorriger , la
réf,mner
&
la
poiir; Cur qu i M oliere fait dire plai–
fummcnt
ii
une de
Ces
précieufcs, que c'ell la pierre de
to\lehe du bel efprit.
L es
in-promptu
que la nature avoit créés Ce tinrem
quclque tcms dans res bornes d'une rai\lerie plus divertif–
fallte que piquame
&
chagrine, mais peu-a-peu fes rail–
Icries dcvinrem ameres
&
mordantes;
Ieur exccs eXCI[a
des p\3intes,
&
Ges plaintes attirerent
a
Ro me une loi
qui fé vit comre ceux qui blefferoient la réputalion de
qudqu' un par toutes fortes de vers dits
in-prom' " ,
o u
autres.
A u lieu d'adoptcr la loi romaine, nouS avons donllé
de
lois
lU'(
;¡z·promptft;
nous
VOU10LlS que ces
Corces
depieces foien. le fruít d'un heureux moment ,
&
qu'el–
les aycnr roujours
UII
air fimple,
airé,
n3turcl ) qui ga–
ralltilf't!
qu'cllcs
n'onr
poim
été
faites
a
loilir;
c'ell
pOllro.
qlloí
nnus permcunns quelqucs licenees dans
ces
Cortes
d'ouvrqges en faveu r de leur amufemeor parInger; le
Comte"l-hmilton en a preferít
les
regles daos les fers
fuiv3OS,
00.
il .ppelle
Il;n
promptu,
. _
-
V,I
,er~fliJ1 'lJoloi1tair~,
Enfant d.
la
tabf,
é!f.
du v;n,
Düfi,ile,
&
pCJe
n¡'~lJ(lire,
Vi!, entrepruJant,
tlr,llraire,
Etollrd;, nlgfig/, b4di"
,
]dmah
réveuy
ni
Julitaire,
Q"efrtt<fo;s d¡¡;ca'
&
ji" ,
MaÍJ
tenant toújo;tr¡
de
fon
pere.
L a plOpart des jolics picees de L ainez, madrigaul ,
ehanrol1~,
épigrammcs, ont é té f.itc. le verre
~
la malO;
il p.mgeoit fon rems entre I'étude
&
le plaior de la
table. Un de Ces amis lui lémoignant
Utl
Jour fa lur–
prife de le voir
i
huit heurcs du matjn
a
la bibliothe–
que du R oi,
&
pour .inli dirc
3U
fonir d'ull grand re–
pas de l. veille, L ain.z lui répondit par eet
in-promptt<
ingénieux
,
,
.
R el,Hnt no{1e calix, vIJlvtt.1ltur biblia
mant,
C UYII
Phrebo,
Bacol1
dividit imperium.
On rapporte que Théophile étant alié dlner che? ull
~rand
reigneur,
00.
tout le monde lui difoic qu'un de
fes amis étoic fOil puifqu'il écoit poete,
iI
répondit
en
riam,
']'
t3vo!ter"i
fanl
peine
tUJte
vo/tI
Que
t 0111
les p"ites
font
fOlu;
M"j¡
fachant
ój~n
ce f{ue vous
;e~s,
'I1,HS
f" f01# ne.
¡on'
pas poit<s.
N~n
- feulement
~ol\s
veulons que
I';n-promta
nai/fe
du fUI
N ,
mais il faut de plus qu'il renferme une pen–
Cée ploifunte, vi ve, jUlle, f\euve, agréable; 'lile raille–
rie
in~énlcufc,
ou mtenx eocare; une louangc fine
&
déJie3le.
Lesversque Gacon dit fur - Ie-champ
a
fes amis, qui
lui montroiet'ic Ii: pomait de Thomas Corneille, font
plair..ns;
,
.
.
.
Voyant fe portrait de C" rneilf.,
Gardez-vous
de crier mer'lltille,
Et dans vos tran{ports n'alfe", pas
Prcntlre
j~i
Pi'erre poftr 7-honuu .
On eonno;t
f'i n-promt1l
que Poi(fon ( Raimoud), un
de nos ineilleurs aaeurs eomiques, fit
a
dlller che'¿ M .
Colbert, ' qui avoit tenu un de fe, cnfans fur les fout,
baptifmaux·. Comme M. Colbert n",devoil arriver qU'3U
fruit, tout le monde avoit prolité de fon abfence pour
élever fa gloire, quand Poiffol\ prje la parnle,
(k
dit,
Ce grAnde