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IMP
11
n'ell peot-cere pas inutile ici 9u'un
impriJtUlir
faCfe
obfer\'er
aUI ameorS
que c'cn
Cou...vent
I~\r faut~
fi
1(!IJr~
lines
00[
beCoin de fi longs erqU. Leu", néghgenc.e a
éerire liliblemem les Iloms propres
&
les eermes
d~
feleo–
ceS
ou d'ans qui ne peuvent elre familiers :; un
~ompo
titeur, en ell prefque toojollrs
13
cauCe.
11
ell Impoffi–
ble qu'un
imprime/Ir
entendl! a([('].. bien toutes les ma–
lieres fur kfquelles iI lrav.Hle, pour ne pas fe lromper
·quelquefois. On engage les gens de \eures 3 vouloir
bien faire auention
a
cet
3\'erti{fcment,
pour que lel1rs
reunes oe roiem pas deshooorées aum rouvenl qu'el–
les le font par des falltes grollieres.
A
I'Jrt d'exprimer
&
de eomml1niqoer nos penf<!es les
plus .bllraites,
:1
I'art d'éerire on ne pouvoit rien ajoll–
ler de plus intéreCfant, qnc celni de répéter cetee écri–
lure avec pron\pnmde, avee élég.nce, avee correéHol1,
&
preCque- 3 l'infini, par le moyen de I'imprimerie ..Dc–
Ji
vint que bien-u'lt apres fa découverte, les
imprim."rs
fe formereor
&
fe muleiplicretu en fi grand nombre.
M .is nous devons parler illi principalemeor de ceux
qui joigoirent
¡¡
la feíeoee de L'art I1ne valle éroditioo,
&
un'e grande connoiCfaoce des langues fav.ntes; il yeo
a me
me plulieurs ql1i
f~
font 'mmorealifés par d'excel–
Ieris ouvrages fortis de leurs mains. Voici les noms des
plus iIIullres,
a
qui eous ·l« peuples de l'Europe doivenr
de la recqnnoiCfance, ear ils om
COIIS
profité de leur fs–
\loír, de leurs trovaux,
&
de leur indurlrie.
Amerb"ch
(1"''')
Ilm,,·bachiuJ,
Baslois, fleuriCfoit fur
la
ti
n du
x
v.. liecle.
11
publia diverS auteurs; ' entre
kCqll~ls
iI corrige.
lui-m~me
les rellvres de faint Am–
broife qu'iI mit au jour
~n
r491,
&
cclles de [afnt
AII–
g\lflin qu'¡¡ n'aeh.eva
qu'~n
[rOO,
.idé des fe¿óurs de
Con frere; ne deliraot que l. perfeaioll de I'imprimerie,
iI
fondir de
nouve~ux
eArliéleres roÍlds,
fupéri~itrs
• ceux
qu'on connoilroie en I\I\emagne:
&.
pour Coutenir fon
3rt d.", f. p,"ie, iI Y appella
Frob~n
&
les Pélri. 11
étoit exercmemenc jaloux de la corredion des livres qu'il
publioit.
11
.¡ii des enf.1ns qui Ce dlilinguerem dans la
répllblíque des lettres,
&
il leur tit promeme en mou–
rollt dO' donner au public les rellvres de faillt Jérome,
ce qa'ils
ex~cu.eerem
a"ee tidélieé'. •
- B"d;us ('JoJT.)
,
en· htin
]ndocIIs B,,'¡iUJ, Ilj(."ji"s,
parce qu'il éeoit d' Anche, boorg do terriroi" de Bruxel–
les, ou il oaquit en t461.
11
fe reo<;lit célébre par fon
Cavoir
&
por fes éditi<;lI1s; ayant
ét~ re~u
profeCfenr eti
grec
~
,Paris,
ji
y
'établit une ()elle imprimerie,
fOl1s
le
nom de
p'rtelUM ttfunfi'lnttm,
de laquelle
forrirent
cntr'
autres ouv-rag<!s, nos meilleurs
3"uteUrS
claffiques,
impri.
rnés 'en caraclere< ronds, peu connus avam lui
9:'¡"S
Ce
royaume,
&
qu'iI fublliloa
3U
gothique, dont
'00
Ce
fer–
\loi~
auparavane.
Cee~nd."'!t
Ces car..aeres n'oot pas 1'0-
grémene de ceux
d~s
Enennes,
mOlS
Il:s édltions Com
eorreae, .
11
meeroit d'ordinaire ce vers 'Iatin
a
la pre-
miere 'page de Ces livres .
"
/Er~
meret
~3dius,
!attát
aNflor~m,
arte
leg~"tt", .
11
mourot
~
Paris en
[5'3S.
Deux de fes tilles épou–
Cerene de famellx
i"'pri",."Tt,
I'one M ichol V.fcof.1n,
I'alltre Robert Erienne. Cene deroier. C.voll tre,-bien le
latin. Son 61s Conrard B.dius prie le parei 'de fe reliror
a
Geneve, ou
iI
fllt
a
ron tOllr imprimeur
&
:\lltcur.
Les fils, filies
&
geodre de JoCfe Badiu., 6rent eous
ii
I'envi 'profpérer .vec zele I'ort admiroble de l'lmpri-
merie. ·
.
.
B/~""
(Guill""me)
die
]anfo"i"s Cd!¡;ttS,
nt' en Hol–
lande dans le xvij. r.eele avoit été ami partieulier
&
diC–
eiple de Tycho-Brahé. Ses oovroges'g'éographiqoes
&
fes
magnifiques impremons
rend~nt
fa mémoire honorable.
8 0m/¡,,!. (D"ni_l),
oaeif d' Aovers dans le xv. fiecle,
.Ila s'é,ab!ir • VeniC.,
01\ '
aprcs avoir .ppris I'hébreu,
iI
s'aequi uoe glo're dlllable por fes éditioos' hébraYques
de la bible; en toiues forle de
form.ts,&
par les com:
melltaires des Rabbins qu'il mit 'u 'jo!!r.
11
eommeor,:a
ce eravail en 1St [ :
&
le eootiellla jofqu'a fa mort arti–
vée vers I'an t
HO;
On
f.itgrond eas de fa bible hé–
bra"t'q'Je publiée I'ao 1f1S o' en quatre v'olumes in-fol.
I!
a
donné le Thalmud, en ' xj. volumes
;;'-fol;o:
ir impri–
ma trois fois cet óovrage,
&
ch.que édiribn loi coaro
cent mille écus.
00
dit · qu'iI dépeofa qume ' millions
d'or en impreflions
hébroY~ues ,
&
qu'iI mouret Core pau–
,.~e .
A lors
l'il1lprim~:ie
écoie
gl~rieufe,
aujourd'hui ce
l!
ell qu'on art lueratlf. .
, .
C,'''''ifat (]. an)
Ce diOingua dans le xvij. fieele
a
Pa–
ris, en. rechercham par préférence a n'imprimer que de
bons llvres en ellx-mtmes, f211s eu envif.1ger le pr06e
de foree qu'on regardoÍl eomme une preuve de boneé
pour l'ouvrage , 10rCqu'i1
~oreoit
de fon imprimerie :
IMP
Coli"o
(Si",."
ti.),
en laeio
C.I¡'u~/! n~
au villa–
,¡¡:e de
G ~uti1l1
pres de Paris, dalls le
XV).
hecle; 11 épou–
la la veuve de HeDri Enenoe 1'.lné, employ. d'.bord
les
car.aere~
dIEeieone
m.is d.usla fuite il en foodlt
·Iui-m~mecfe
beaucoup plus beaol.
11
in~roduifi.t ~n
Fran–
ce l'ur.'ge du caraaere ¡t.lique, avec lequd 1I IInprtma
des ouv,r.ges eneiers;
&.
fon ;tali9ue ell préférable
.3.
ee–
Ini d' Alde Manuce, qUI en fnt e'mventeur. L .. édltlons
des livres grecs donnés par Colines, font d'unc beou,é
&
d'une Gorreaion .d:nirable.
11 Y
a de lui une édilioll
du teOamellt gree, ou le fameuI paCfage de
I'~pie(e
de
S.ine Jeon des .rrois eémoins manque . J'ai ooe fois .ehe–
té par euriofieé
,Ull
petie eellament latin dédié au
p.pe,
approuvé
&
imprimé 3 Lonvain, ou ce patrage ne fe
trouvoie pas m icux. Colines mOltrtll,
a
ce qu'on eroit,
vers
1'.0
1647; mais on ignore I'anoée de fa naitr.nce.
. Com....li" (J/yome
¡
né
~
n .,uay, s'éeablie
&
mou–
mt :\ H c'delberg en
IS97.
Non-Ceulemcnc Ces .éd:tions
fone rccherchées des corieux , m,is iI élOir
lui-m~rne
tres–
favane
d.osla langue greque; nous en avons pour preu–
ve des notes de fa
fa~on
fur Héliodore, Apollodorc,
&
qoelques autres attteurs.
C#er (La"rmt),
naeif de Harlem, ell eelui
¡¡
qui
fes eomporrioies .etriboeoc I'invemion de l'imprimerie.
lIs diCem qu
'av.ntI'an 1440 iI forma les premiers cara–
aeres de bois de
b~tre,
qu'enfuite
iI
en 6t d'30lres de
plomb
&
d'étam,
&
qu'enfin il trouva I'ellcre donr l'lm–
primerie fe fert encore, En conféqucnce de celte opi–
n~<;)1I
o.p
gravo fur la porte da l. mnilon de cee homme
ingénieur, l'inCcription ruivantc:
MtmlJ,.j~
faer/lm,
']–
po.~raphia-,
arJ artillm omnillm ron!erfJatr¡x, ""11( pri–
mlim
hnulIta,
Ci'C4
4111111m
14.J.o.
On
cot)ferve encore
foignellCcment dans · Ia 'ville de Marlem le
premie(~
livre
fait par cet artille,
&
qoi porte pour eiere,
ffuHlum
bu–
man4
falvat;o11iJ;
mais le le8'eur peut voir ce qu'on a
Iieu de penCer- dé la' déeotlveree de Coller, au moe
IM-
PRI\fERIE.
I
...
Crnmoiji
(Slbajli",)
,
né :\ París dont
;¡
fu.e échevin .
11
obtim par fon mértle la direaion de I'imprimorie du
Louvre, éeablie par Louis
XIII.
mourut en 1669,
&
eut
pour fuceeCfeur fon peeie-6(s. Mais quoique plofieurs de
leurs édieiotls mérieeht forr
d'~tre
rccherchées, elles n'om
ni I'exaélitude, 'ni la beauté de eelles qoi fom COrlies des
imprimeries 'des Etienne, des Manuce, des Plantin,
&
des Froben. Les Martin, Coignard
&
Muguet om fue–
cédé
.Ut
Cramoifi,
&
oot
a
reur lour enrichi la ·répu·
bliqoe des lemes, d'édirions tres-belles
&
eres·ellimées ,
C"Jpi"
(],,"')
en larin
Cri{pi",II,
nalif d'
1\
rras
3U
cornmencemellt du xvj .' fiecle,
&
fils d'un ¡urifconful–
re, écoil fort verfé dans le droit, le gree
&
les belles–
lettres; fut rer;a avocat au parlement de Paris; mais s'é–
ram retiré
iI
Geneve vers l'.n [f48, pOllr
y
profeCfer
en s/lreté le ealyinifme,
iI
y
fonda une belle imprime–
rie dans \aquelle iI publi. entr'autres ouvrages uo excel–
le~t
lexieon gree
&
laiin,
in-folio,
dont la premiere édi–
eion vit le )our en [f60. Crefpin mountt de la pelle en
1
f72
EuOache
Vi~non
fon gendre eominua
&
perfe–
aiuona I'imprimerie que fun beau-pere avoit établie .
, D.I.t
né
¡¡
Orléao. dans le'
XV).
r.ecle·,
imprimeur
&:
Libraire
¡¡
Lyon,
a
mis au jour quelques-uns des ou–
vra~es
recherehés d'Etien'ne Doler, bun humanille,
&
bn11é
il
Paris le
~
Aoae [f46, pour Ces femimeos Cur
la religioo.
II
auroit encore imp,rimé la verfioo
fran~oi
Ce de la plllpart ·des
~Ilvre'
de Platon, do ' malheureux
Etlenne Dolet, s'il n'eae été prévenu 'par fon fupplir;e.
Ehbiys (les),
bien des /;ens regardent les
El~~vfrs
comlTle les plus habiles
imprime"",
non-feulemene de
la'Hollande, maisde eoutrI'Eu,ope.Bonavemure, ·Ahra–
bam, Loois,
&
Daniel' Elzcl..virs, fone les
quatr~
de ce
nom, qui fe follt iaríe
dirtin~'ués
dans leur art . A la \'é–
rité, ils om éeé fort au-deCfous des Etiennes, tam poor
l'érudieion, q'ue pour les édirions groqties
&
hébrúques;
m.isils ne leur on! cédé, ni
d.nsle ehoix des bons li–
vres qu'ils ont' imprimés, ni daDs I'imelli¡;ence du mé–
eier;
&
ils le, ont fitrpaCfé pour l'agrément
&
la délica–
eeCfe del peties cataaeres. Leor Virgtle, leur Térenee,
leur Nouveau Tellamene grec,
&
quelques a'lfre; livres
de leur preCfe, 'ou il fe
IrOIl
ve des caraaeres routes ,
root des ehefs-d'reuvres de leor ore , - lIs one impnmé
plufieurs fois le
<;~talogue
de Ieors éd!tions, qui eom–
prennene entre autres tous les .uteurs elaroques, dont
le; peeies caraaeres fone aum jolis, que numbles
il
la
vae. ·
.. . .
.
. Eeimn< (les),
je les regorde eornme les rois de l'lm–
primerie, tant pour I'érudition, que pour les édttions
/(reques
&
hébrat'<ioes . On n'omme hoit Eliennes, qui
Ce font illullrés dans leur carriere; mais Robere Eeien–
ne,
&
Hend
11 .
fon
ti
Is, fe fom immortalifés por leur
¡:alle