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51 6

IMP

11

n'ell peot-cere pas inutile ici 9u'un

impriJtUlir

faCfe

obfer\'er

aUI ameorS

que c'cn

Cou...vent

I~\r faut~

fi

1(!IJr~

lines

00[

beCoin de fi longs erqU. Leu", néghgenc.e a

éerire liliblemem les Iloms propres

&

les eermes

d~

feleo–

ceS

ou d'ans qui ne peuvent elre familiers :; un

~ompo­

titeur, en ell prefque toojollrs

13

cauCe.

11

ell Impoffi–

ble qu'un

imprime/Ir

entendl! a([('].. bien toutes les ma–

lieres fur kfquelles iI lrav.Hle, pour ne pas fe lromper

·quelquefois. On engage les gens de \eures 3 vouloir

bien faire auention

a

cet

3\'erti{fcment,

pour que lel1rs

reunes oe roiem pas deshooorées aum rouvenl qu'el–

les le font par des falltes grollieres.

A

I'Jrt d'exprimer

&

de eomml1niqoer nos penf<!es les

plus .bllraites,

:1

I'art d'éerire on ne pouvoit rien ajoll–

ler de plus intéreCfant, qnc celni de répéter cetee écri–

lure avec pron\pnmde, avee élég.nce, avee correéHol1,

&

preCque- 3 l'infini, par le moyen de I'imprimerie ..Dc–

Ji

vint que bien-u'lt apres fa découverte, les

imprim."rs

fe formereor

&

fe muleiplicretu en fi grand nombre.

M .is nous devons parler illi principalemeor de ceux

qui joigoirent

¡¡

la feíeoee de L'art I1ne valle éroditioo,

&

un'e grande connoiCfaoce des langues fav.ntes; il yeo

a me

me plulieurs ql1i

f~

font 'mmorealifés par d'excel–

Ieris ouvrages fortis de leurs mains. Voici les noms des

plus iIIullres,

a

qui eous ·l« peuples de l'Europe doivenr

de la recqnnoiCfance, ear ils om

COIIS

profité de leur fs–

\loír, de leurs trovaux,

&

de leur indurlrie.

Amerb"ch

(1"''')

Ilm,,·bachiuJ,

Baslois, fleuriCfoit fur

la

ti

n du

x

v.. liecle.

11

publia diverS auteurs; ' entre

kCqll~ls

iI corrige.

lui-m~me

les rellvres de faint Am–

broife qu'iI mit au jour

~n

r491,

&

cclles de [afnt

AII–

g\lflin qu'¡¡ n'aeh.eva

qu'~n

[rOO,

.idé des fe¿óurs de

Con frere; ne deliraot que l. perfeaioll de I'imprimerie,

iI

fondir de

nouve~ux

eArliéleres roÍlds,

fupéri~itrs

• ceux

qu'on connoilroie en I\I\emagne:

&.

pour Coutenir fon

3rt d.", f. p,"ie, iI Y appella

Frob~n

&

les Pélri. 11

étoit exercmemenc jaloux de la corredion des livres qu'il

publioit.

11

.¡ii des enf.1ns qui Ce dlilinguerem dans la

répllblíque des lettres,

&

il leur tit promeme en mou–

rollt dO' donner au public les rellvres de faillt Jérome,

ce qa'ils

ex~cu.eerem

a"ee tidélieé'. •

- B"d;us ('JoJT.)

,

en· htin

]ndocIIs B,,'¡iUJ, Ilj(."ji"s,

parce qu'il éeoit d' Anche, boorg do terriroi" de Bruxel–

les, ou il oaquit en t461.

11

fe reo<;lit célébre par fon

Cavoir

&

por fes éditi<;lI1s; ayant

ét~ re~u

profeCfenr eti

grec

~

,Paris,

ji

y

'établit une ()elle imprimerie,

fOl1s

le

nom de

p'rtelUM ttfunfi'lnttm,

de laquelle

forrirent

cntr'

autres ouv-rag<!s, nos meilleurs

3"uteUrS

claffiques,

impri.

rnés 'en caraclere< ronds, peu connus avam lui

9:'¡"S

Ce

royaume,

&

qu'iI fublliloa

3U

gothique, dont

'00

Ce

fer–

\loi~

auparavane.

Cee~nd."'!t

Ces car..aeres n'oot pas 1'0-

grémene de ceux

d~s

Enennes,

mOlS

Il:s édltions Com

eorreae, .

11

meeroit d'ordinaire ce vers 'Iatin

a

la pre-

miere 'page de Ces livres .

"

/Er~

meret

~3dius,

!attát

aNflor~m,

arte

leg~"tt", .

11

mourot

~

Paris en

[5'3S.

Deux de fes tilles épou–

Cerene de famellx

i"'pri",."Tt,

I'one M ichol V.fcof.1n,

I'alltre Robert Erienne. Cene deroier. C.voll tre,-bien le

latin. Son 61s Conrard B.dius prie le parei 'de fe reliror

a

Geneve, ou

iI

fllt

a

ron tOllr imprimeur

&

:\lltcur.

Les fils, filies

&

geodre de JoCfe Badiu., 6rent eous

ii

I'envi 'profpérer .vec zele I'ort admiroble de l'lmpri-

merie. ·

.

.

B/~""

(Guill""me)

die

]anfo"i"s Cd!¡;ttS,

nt' en Hol–

lande dans le xvij. r.eele avoit été ami partieulier

&

diC–

eiple de Tycho-Brahé. Ses oovroges'g'éographiqoes

&

fes

magnifiques impremons

rend~nt

fa mémoire honorable.

8 0m/¡,,!. (D"ni_l),

oaeif d' Aovers dans le xv. fiecle,

.Ila s'é,ab!ir • VeniC.,

01\ '

aprcs avoir .ppris I'hébreu,

iI

s'aequi uoe glo're dlllable por fes éditioos' hébraYques

de la bible; en toiues forle de

form.ts,

&

par les com:

melltaires des Rabbins qu'il mit 'u 'jo!!r.

11

eommeor,:a

ce eravail en 1St [ :

&

le eootiellla jofqu'a fa mort arti–

vée vers I'an t

HO;

On

f.it

grond eas de fa bible hé–

bra"t'q'Je publiée I'ao 1f1S o' en quatre v'olumes in-fol.

I!

a

donné le Thalmud, en ' xj. volumes

;;'-fol;o:

ir impri–

ma trois fois cet óovrage,

&

ch.que édiribn loi coaro

cent mille écus.

00

dit · qu'iI dépeofa qume ' millions

d'or en impreflions

hébroY~ues ,

&

qu'iI mouret Core pau–

,.~e .

A lors

l'il1lprim~:ie

écoie

gl~rieufe,

aujourd'hui ce

l!

ell qu'on art lueratlf. .

, .

C,'''''ifat (]. an)

Ce diOingua dans le xvij. fieele

a

Pa–

ris, en. rechercham par préférence a n'imprimer que de

bons llvres en ellx-mtmes, f211s eu envif.1ger le pr06e

de foree qu'on regardoÍl eomme une preuve de boneé

pour l'ouvrage , 10rCqu'i1

~oreoit

de fon imprimerie :

IMP

Coli"o

(Si",."

ti.),

en laeio

C.I¡'u~/! n~

au villa–

,¡¡:e de

G ~uti1l1

pres de Paris, dalls le

XV).

hecle; 11 épou–

la la veuve de HeDri Enenoe 1'.lné, employ. d'.bord

les

car.aere~

dIEeieone

m.is d.us

la fuite il en foodlt

·Iui-m~mecfe

beaucoup plus beaol.

11

in~roduifi.t ~n

Fran–

ce l'ur.'ge du caraaere ¡t.lique, avec lequd 1I IInprtma

des ouv,r.ges eneiers;

&.

fon ;tali9ue ell préférable

.3.

ee–

Ini d' Alde Manuce, qUI en fnt e'mventeur. L .. édltlons

des livres grecs donnés par Colines, font d'unc beou,é

&

d'une Gorreaion .d:nirable.

11 Y

a de lui une édilioll

du teOamellt gree, ou le fameuI paCfage de

I'~pie(e

de

S.ine Jeon des .rrois eémoins manque . J'ai ooe fois .ehe–

té par euriofieé

,Ull

petie eellament latin dédié au

p.pe

,

approuvé

&

imprimé 3 Lonvain, ou ce patrage ne fe

trouvoie pas m icux. Colines mOltrtll,

a

ce qu'on eroit,

vers

1'.0

1647; mais on ignore I'anoée de fa naitr.nce.

. Com....li" (J/yome

¡

~

n .,uay, s'éeablie

&

mou–

mt :\ H c'delberg en

IS97.

Non-Ceulemcnc Ces .éd:tions

fone rccherchées des corieux , m,is iI élOir

lui-m~rne

tres–

favane

d.os

la langue greque; nous en avons pour preu–

ve des notes de fa

fa~on

fur Héliodore, Apollodorc,

&

qoelques autres attteurs.

C#er (La"rmt),

naeif de Harlem, ell eelui

¡¡

qui

fes eomporrioies .etriboeoc I'invemion de l'imprimerie.

lIs diCem qu

'av.nt

I'an 1440 iI forma les premiers cara–

aeres de bois de

b~tre,

qu'enfuite

iI

en 6t d'30lres de

plomb

&

d'étam,

&

qu'enfin il trouva I'ellcre donr l'lm–

primerie fe fert encore, En conféqucnce de celte opi–

n~<;)1I

o.p

gravo fur la porte da l. mnilon de cee homme

ingénieur, l'inCcription ruivantc:

MtmlJ,.j~

faer/lm,

']–

po.~raphia-,

arJ artillm omnillm ron!erfJatr¡x, ""11( pri–

mlim

hnulIta,

Ci'C4

4111111m

14.J.o.

On

cot)ferve encore

foignellCcment dans · Ia 'ville de Marlem le

premie(~

livre

fait par cet artille,

&

qoi porte pour eiere,

ffuHlum

bu–

man4

falvat;o11iJ;

mais le le8'eur peut voir ce qu'on a

Iieu de penCer- dé la' déeotlveree de Coller, au moe

IM-

PRI\fERIE.

I

...

Crnmoiji

(Slbajli",)

,

né :\ París dont

fu.e échevin .

11

obtim par fon mértle la direaion de I'imprimorie du

Louvre, éeablie par Louis

XIII.

mourut en 1669,

&

eut

pour fuceeCfeur fon peeie-6(s. Mais quoique plofieurs de

leurs édieiotls mérieeht forr

d'~tre

rccherchées, elles n'om

ni I'exaélitude, 'ni la beauté de eelles qoi fom COrlies des

imprimeries 'des Etienne, des Manuce, des Plantin,

&

des Froben. Les Martin, Coignard

&

Muguet om fue–

cédé

.Ut

Cramoifi,

&

oot

a

reur lour enrichi la ·répu·

bliqoe des lemes, d'édirions tres-belles

&

eres·ellimées ,

C"Jpi"

(],,"')

en larin

Cri{pi",II,

nalif d'

1\

rras

3U

cornmencemellt du xvj .' fiecle,

&

fils d'un ¡urifconful–

re, écoil fort verfé dans le droit, le gree

&

les belles–

lettres; fut rer;a avocat au parlement de Paris; mais s'é–

ram retiré

iI

Geneve vers l'.n [f48, pOllr

y

profeCfer

en s/lreté le ealyinifme,

iI

y

fonda une belle imprime–

rie dans \aquelle iI publi. entr'autres ouvrages uo excel–

le~t

lexieon gree

&

laiin,

in-folio,

dont la premiere édi–

eion vit le )our en [f60. Crefpin mountt de la pelle en

1

f72

EuOache

Vi~non

fon gendre eominua

&

perfe–

aiuona I'imprimerie que fun beau-pere avoit établie .

, D.I.t

¡¡

Orléao. dans le'

XV).

r.ecle·,

imprimeur

&:

Libraire

¡¡

Lyon,

a

mis au jour quelques-uns des ou–

vra~es

recherehés d'Etien'ne Doler, bun humanille,

&

bn11é

il

Paris le

~

Aoae [f46, pour Ces femimeos Cur

la religioo.

II

auroit encore imp,rimé la verfioo

fran~oi­

Ce de la plllpart ·des

~Ilvre'

de Platon, do ' malheureux

Etlenne Dolet, s'il n'eae été prévenu 'par fon fupplir;e.

Ehbiys (les),

bien des /;ens regardent les

El~~vfrs

comlTle les plus habiles

imprime"",

non-feulemene de

la'Hollande, maisde eoutrI'Eu,ope.Bonavemure, ·Ahra–

bam, Loois,

&

Daniel' Elzcl..virs, fone les

quatr~

de ce

nom, qui fe follt iaríe

dirtin~'ués

dans leur art . A la \'é–

rité, ils om éeé fort au-deCfous des Etiennes, tam poor

l'érudieion, q'ue pour les édirions groqties

&

hébrúques;

m.is

ils ne leur on! cédé, ni

d.ns

le ehoix des bons li–

vres qu'ils ont' imprimés, ni daDs I'imelli¡;ence du mé–

eier;

&

ils le, ont fitrpaCfé pour l'agrément

&

la délica–

eeCfe del peties cataaeres. Leor Virgtle, leur Térenee,

leur Nouveau Tellamene grec,

&

quelques a'lfre; livres

de leur preCfe, 'ou il fe

IrOIl

ve des caraaeres routes ,

root des ehefs-d'reuvres de leor ore , - lIs one impnmé

plufieurs fois le

<;~talogue

de Ieors éd!tions, qui eom–

prennene entre autres tous les .uteurs elaroques, dont

le; peeies caraaeres fone aum jolis, que numbles

il

la

vae. ·

.. . .

.

. Eeimn< (les),

je les regorde eornme les rois de l'lm–

primerie, tant pour I'érudition, que pour les édttions

/(reques

&

hébrat'<ioes . On n'omme hoit Eliennes, qui

Ce font illullrés dans leur carriere; mais Robere Eeien–

ne,

&

Hend

11 .

fon

ti

Is, fe fom immortalifés por leur

¡:alle