514
IMP
~antraires,
<1le fera eorrer daos le pap;er
l'etU
dont il
a
belo in,
&
elle eo chal/era celle qui
011
fuperllue.
11 hU[
lailrer
~n
ce¡ é13t le papier JoCqu" ce qu'on
vcuille (rer. Le papior trcmpé le (o;r pOl1! fervir le
len–
dCffiJin
&
s'jI arrive qu'on en 3:[
trempi
plus qu'on
n'en po'urroit employer, on
mer
ce qui en relte entrl!
<eloi qu'on rrempe le foir ,
&
le lelldemain
un
I'emplo·e
.
le:
premie-r .
On rrempera plus long-teons le pap'er foct
4
bien
collé , moins long-tems le papier foible
&
le moins
collé .
00
alune qoelquefois le papier ou les étoR.s
fi"
lef–
quellcs
00
veut imprimer; I'cllfrc: s'y attache plU$ faci–
Jemcnr. Pour cer efft:t,
0 11
dilfuut de l'aloo d ms de l'c;m
bouillante,
&
I'on trcmpe le papier de celte ell1.
D, la
m"1Ji~r( d'e¡ur~r
&
tJlimpril1fer .
L'ol1\'rh:'r
prc~
mier de la. vigneue
imprime ;
I'ou"rier fecond I!ocrc.
L3
planeh~
gravé. 'yl llt ét¿
Ii
née par \es bord
,011
eo pOle I'<nvers fur le gril , q" i el1 .u-defsu;
de
la poele
a
feu , On la I.I(Je
mndé,~ment
chaClffh; on
3
un ror–
ch" o q,lanc
&
net; on la p.-nd par lllJ des 3Ilglc<;
011
la porte Cur une table bien afferm:e,
&
prenant le t1m·
pon,
&
avec le tllOlyon du noir
1
on appli'Juu le t'\nlp 'lI1
&
le oolr fur la planche, cou"nt, pref<am, PelDpant
en (O\1S rene¡ Ca Curface
1
jufqu'ii ce que fes
tr:lilS « ,icm
bien chargés de nnir ,
Si ron fe ren d'ull
Clmpon
neuf,
i1
fal1t
prenore trnis
ou quatre fois plu' de noir que quand le tall1pnn lera
v¡¡'ux, anra Celvi ,
&
fer. bi<tl abreu,·é .
U
nc
ancudon qu'iI oe
f3m pas
né~1igcr,
e'el}
de
,te–
nir le tampon
&
le lIoir en lie.. propre,
&
ou
ils ne
foiem point expofés 3 la pouOiere
&
au< ordnres , car
en enCrant on fernit de rnyu:-cs (tu In pl:tnch{".
L OI Cque le tampon a be'tI' coc,p f«vi ,
&
,\u'il el! de–
venu dur par le noir qui
s'y
el! arta
eh"
&
:éch~,
il
faut
en clllevcr qm:lques rooelles
1
&
le traitcr enCuite
eomme
un
rampon ncnf .
Ay3m
rj,,"C
bien rempli de noir le< tqilles de la plan·
che on eff,ie légerement le plus eros du noir,
.\<"
Co,–
pcrdu
qu'on emporcc avec
un
torchon
qu'on
pan\!
aum
fUI les bords de 13 plal1che. On a un autre torchon
blanc, nn )' effi,;e la paUme de fa main
i
on pa(Jc en–
Cuite cene main err.'yé. Cur la planche méme , hardi–
menr
&
en tout
feos;
no
réitcre cct e(fuiemcnt [ur
la
p!3I1che,
Il¡
achaque fois
0 0
effuie Ca main au torchon
blanc, on pan'irn< ainn
~
ne lai(Jer :. la planche .uel1l1
noir fuperdu ;';1 n'en relle ql1e dJUS Ces tailles,
&
elle
ell diepofé.
a
l'imprerrlQn.
A lors on é tendra f'l( la "ble de la preffe , Que 1'<)0
~nra
fajl
vt:nir par
I~
moyen du mouJinet de
1\10 01.1
de
l'autre
e6t~ ,
une feu ille du meme papier fur Icquel on
dni, imprimer;
fUf
ccue feuilh.: de
paplcr 0 0
plncera un
lan~e
fin, fur celui-ci un plus gros,
&
:tinlí
d~
fuite
julq u'au d«lIior, oblcrv ant que les exrrémirés des lau–
ges uo répolldeO! pas vis-a· vis les unes des 3tl1reS; que,
par e<e<T1ple , » le premier
I.n~e
en " fept ou hllit I'0u·
ces loin du rouleau , le fecund
qui
le
COl1
vrc cn
[oit
moins éloigné
d'lll1
011
dcnx
pOllees
1
&
aillli
du
(rOI–
fleme, du
qUl,lcieme,
é,$c.
on le pralique
d,;
Ct:ttl;! m3·
nitre
1
pOllf
former
p~r
les
épailrl~urs
J;r31uécs de
((\\l~
ces langes comme uo plan m efuré ql1i fJcilite Icur pJC–
fage (qllS le rouleau.
Ay. nt done tourné le moul'nrr du Cens con"en.ble ,
&
fait par ce moyen paffer les langes bien éteados de
I'autre e8té de la p,efTe, faos toutefo's qu',ls en lortent
tout-a-fait
&
qu'ils
ne foic: nr
plus fons le ropleau, on
relt!vera les
lange~
lu r
le roulcan
1
pour
découvrir
la
fellille de papier qui
l'
a paU·é avcc eux,
&
premnt l.
planche ene,é"
&
rlTuvée, comme on
l'a
prclerir,
&
l'a)'ll1r modérémellt réehauffée, on la pofera par I'en–
vers fllr la feuille de pap'er qJli efl íilr la I3ble, obCer–
vall!
dI!
!:lince
des
tnar¿eS
parall~'les
&
égalc:~
3UX
ct:nés
oppofés.' S ur la planche .inli placée, On
polcr~
une
[euille de papie, !rempé . L e p' pler Irempé, pour la
commodhé
de
PimprimclIY,
ler~
ttl r
un ais , au Commet
de la preffe . Sur la ftuil 'e de pal.icr trom pé on mettra
une f\!Ulllc
de m
IGulatnre;
0n
r
Iha!tra
fiu
cclle-ci les
l.mgt:~ ,
&
en tourn:)O[ le
mOlll'net
d'un mouvemcnt don x
&
uniforme, ce qui
en
e(femic),
le
tout
Cera entraíné
cl1tr(.! ltS touleatlx.
La
forte
preffion 3tt:lch.:ra
¡'enece
dont les t.illes de la pl.nche «mt
char~ées ,
• la feuille
de pa?icr trem?é,
&
l'<fllmpe fera lirée. La feuille qu'
ou au,. mife deffous la planohe, de
tl1~me
grandeur que
la
f~n,lIe
Irempée ,
gQid~nt
I'Qovrier, I'eflampe Ceu bien
maJgée. On preqd RUOi la maculatore de meme 'gran–
)leur que la feui\le trempée.
L'imprimtllY
releve
cnrllicc
les
langes
fur
le rOllleau
pour découvrir I'enampe, qu'i! enleve de deífus la plln-
1 M P
che ,
&
qu' iI Flaee fur la cable,
jig.
3. 11 rec mmence
enfuite 3 encrcr
la
plan...he; il la replgee ,
&
jI tire UUe
Coconde ':preuve,
&
ainn de Cu·te, Jut"qu':\ ce qu'iI , it
emierement employé
ti,"
p3pier trempé.
On f,it quelGuetois p,ffer
&
«parlrr plu»curs fois
11
planche entre les rouleaux, fur-tom lorrqoe
le
noir _ été
détremp" avee de I' huile forte. Dans les autres C!lS, la
planche n'y paO" qu'une feule ti,i,
'Alors
l'imprimtllr
n dcux tables, fur ,'une
iI
met lci
e03lnDeS tirées ,
&
Cm I',utre celles qui fortent de I'au–
tre cOté.
11
arri "e enCOre que I'on pofe premie"ment les bn–
~es
fur In r3ble; fur les 13ngcs une mBcuhuurc , enCuite
le papier; litr le papier,
la
planche gravée; fur la plan–
che gra\'éc,
dl",tu on
trr,is
~ros
l::mges
1
&
que lOut
ét'3..l1t
ainli difporé on tire I'ellampe.
Ou 'mplime a·,Oi
le
elhmpes en plu»euls eouleur< .
Voyr<.
11
dellu,
I'""ic!,
GRAVUR E.
Si la planche
d i
in¿g3Ie, c'en ,-dire plus ou moins
épaifrc en un cndrOlt qn'cl1 un
3.utre
1
on met dc{fous.,
entre 13 planche
&
la rabIe , des m ureeaul de carton on
de gros papicr d¿ch re!, 1\1,,'anl la f"rme de ce inéga–
lit~s,
on ?:trvient :. rendre par ce moyeo la preOi" n éga-
le rar-tom.
•
S'il arrive que les ta·lIes d'une planche foieO! remplies
d. noir (é.:hé, il t3ut l. ¡.ire b,,"ill ir dans de la leOi–
vo, Olt bien pofer lo planche 3 I'enl·ces rur dCltx petilS
chen~ts,
&
conv rir toure fa furfact" d'environ tUl doigt
d'épailICur de ecnd:cs
fttr~cs,
ramiCées
&
détrempées
avec de
I'L~u,
pnis avcc
d~
mauY:1is
papicr,
ou
de la
paille, f1ire cn feu pardc!Iou , enlolle que la cendre
mlluilléc:
rui! comme bouiltantc; en bou'¡lant elle
dif–
roudra
&
pren¿ra
tour
le nuir des
mine
.
Apres
cela
01)
jencra
d~
1't'al1
claire rur la p1anche ,
;tlrql1'a
ce qu'nn n'y
appcr~
.h
e aueuo
vccti~c
de
cen·
d es .<;i on erruy,'it la planche
(ti»
c~tte
pr¿eaurion,
0 0
ne
ln.!1l4ucrr;jr
pas
de la
r::ly~r,
La pl3nche étam ainn t1ettoyée , on la ferrero dans
un en ro'[
Icc.
C'efl
a
Pan d'imprimer, commc naus l'avons dit en
commenC;3nr ccr
anide,
que nous devons 13 mule plica..
IÍ
n des chefs-d'CEtlVres dcs grands Peintres ,
Si ks
:111C'Ít'I"IS
qui
conno;ffilicnr
I'arr de
graver
3"oient
s6 t'rer des éproul'es de lenr' planches,
iI
cfl
v(3iífem~
blable qll'ils aurokl1l tranCpI>rté cette invcntion
ii
1'¡tO–
pre llion des livrcs; il p' Cat fa llu pour cela qu'exercer
des
tcrivaillq
a
6.:rirc
a
rebours une éaritore curfi ve
{ur
des planches I'emies; mais pcut-étre I'an de forg«, la–
miner
&
planer les planches de epivre; cellli de prépa–
rer
1'(,~11,
kur
étoicm-ils
¡uconnus. Du
moins
iI
paroit
que
1:1 ;>1i',P:HC
des
ouvragcs
~11
cuiv re
qUt
nous
fOil[
par–
vt:'l1ns d'l'uX om
élé
fondus.
Si
ceh.
ca
1
CC'ux
qui con-
110iCrl.!'nt
ceo; rones de:
UaV311l, jugeronr
de la difficulté
qn' J! y auro;r eu :. prépa"er,
Cons
le Cecours des machi–
tll"S 1001cI Iles ,
la
ql1amité
néceff~ire
de planches pour
t~Hmer
I'éditi(lll
d'on livre un peu conlidérabk. Avcc
ce
re our<¡ rneme, on emploic raremem la gravure 3 Pim–
prcllion de la leure,
il
moin~
qu'il ne s'agiffe que de
qm·lques l!'gnes, ou tout an plus de quelques pages.
"IPK I~IEIl IE ,
o n appelle 3uOi de ce nom le lieu 011
I'on imprime . Ce lieu ne peut e tce trop elair;
iI
d"ir
etre fofiJemellt bari: lel imprimerks de Paris en géné–
rol Cf111t tenues dans des
cndruit~
fort incommodes , par–
ee qu'un gr3nd efpaee de terrein de plain pié eO fort–
rare . Los ¡nattres / mprim e",s de Paris fon< obli¡(és par
lellrs réglcmens de tenir leurs im primeries. {Jans I'enceiote
de l'uui"erfilé .
.
/MPR '~IER ' E-ROYALE,
(Hifl. Iíu. )
~lle
a élé éta–
blie par F"n,ois
1.
en
' n
lo
Ce prince til fondre des
caraCleres hébreux, grecs
&
latins, dont
iI
con6a la gar–
de
ii
Roben Erienne fon imprimeor ordinaire, auque!
Con 61s de meme nom Cuccéda en 'H9.
L',mprimerie rov"/.
fut perte a iol1l1ée COl"
~nuis
X/U.
plaeée aJlx galeries du L Ol""'c,
&
dirigée par Scba:lien
Crnmoili. 11 eut
\o
gardc des poin,ons, des matrices
&:
de
tout
ce qui appanicOl
a
I'arr d'
impr;m~rit.
SebaOien
Mabre tils d'une de fes filies, lui (uceéoa; eelui-ci
mourut en 1687. Sa veuve fut cnntinuée dans
fu
place.
En
' Ó90
M . dc Louvois appella de L yol1 Jean Anif–
fon; daos les provinons expédiées en
1'69 ' •
J ean AoiC–
fon, il ell qualifié de reaeur
&
eonduaeu r de ron
im–
prim~ri~
ro)'alt,
&
garde
des poinc;o,I1$,
matrices,
cara–
aeres,
pl~nches
gravées, prelTes
&
autres uOenfiles Cer–
vant aux
Impre(fíons.
Jeao Anirfon céda fa place en 170 7
a
Claude R igaud
Con
beau-frere.
Lonis L aureor Aniífon neveu de J.-an Aniffon obtint
le ' 9 M ars '723, la concurreoee avec R igoud;
&
la
fUÍlvi-