Table of Contents Table of Contents
Previous Page  25 / 806 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 25 / 806 Next Page
Page Background

HAl3

Le

p"/Udd>Htlftll>H

nou. préfente le mante3.U de guerre

des

otlicicrs; il relfcmbloit

a

celui que les Grecs nOIn–

moieor

.

/am.Jd<

,

Ce

mertoit aum par-delrus la cuira/fe,

&

s'allachOlt avec

une

bOllcle fur I'épaule droite , en–

forte que ce cóté étoit tout découvert ; a6n que le mou–

vemeO! du bus mt libre , comme on le voit daos les

fiarnes antiques .

Au Iieu de

pa!lIdam<1ltHm,

les fold.t6 ponoiem "–

¡'armée Cur leur cuira/fe une eCpece de

caCa'lu~

Oll faye,

qu'jls appelloient

fag"l".

Outre ces diff¿rellS habilleme"" il

Y

eO avoit de par–

ticuliers allachés " certaines

digni~és

ou

a

de certaines

e érémonies, comme la robe triomphale,

t<Jga erium–

pha/is . V OJt:l.

R

o

B E TRIO M P H A LE.

Nous ne pucourrons pas leurs .utres

ha6ils,

paree

que nous n'en conoojifons que les noros; mais on comO.

prcnd fans peioe que les

guecr~s,

le lince

&

le eommer–

ce avec les n.cioos écrang<res, iotroduiíirenr daos !'em–

pire pluíieurs vetemg}s dOn! il o'en pas pomble de mar–

quer les c.raé1.res PIes différemes modes.

Sous les uns ou les autres des

habits

que nous ve,

naos de décrire eo peu de mot" les R om.ins hommes

&

remmes portoient

ordm3ircmcnt

deux

tuuiql1cs;

la

plus 60e qu'oo mettoit fur l. peau , t<noi, lieu de che,

mife; colle des hommes étoit tres-june fans manches

&

oe defeeodoit qu'i\ mi-jambe ; celle ¿es femmes éroi;

ph~s

loogue, plus ample,

&

avoit des manches qui ve–

n Oleuc jufqu'au eoude: c'étoit s' 'carter de la modenic

&

prendre un air trap libre, que de ne pas donl1er

~

cette ehefllife la longueut ordinaire

j

olle prenoit june

au

coil des femmes,

&

ne hiCToit voir que leur

vif.ge,

daos les preflliees tems de

I~

fundation de Rome.

L'autre tunique qui étQit forr large, fe mottait im–

mél!iatemeot fous la robe; m.i. lorfque le luxe eut ame–

né l'ufage de l'or

&

des pierrcrics , on commenQ:\

im~

punémeut

a

ouvrir les fooiques

&

~

montrer

Il

gorge ,

L. vanité gago. dn tecrein,

&

les

tunique~

s'échanere–

rent; fouvent

m~me

les manchos, un roppOft d'Elien,

ne furem plus eoufues;

&

du haur de l'ópaulejufqn1au

PQignet, 00 1es attachoit avee dos agratles d'or

&

d',,–

gene; de telle fONe copend. m qu'un

e6t~

de la t\1niq\1e

pOnmt

a

demeure fm l'épaule gauehe , I'autre c6té

td0lI!!>oir négligemtnent fur la

patli~ (p'p~ricure

gil

l>ra~

rOIr.

L es femmes mottoient uoe ce/ntme,

:t~"a

fur la gr.alb

de tunique,

faie qu'cllcs

s'cn Ccrviffcnt pour

1:1

rclever,

foir

~u'en

re ferra"t davantage elle, trouva([ent moyen

de tenir en rerflea le nQmb,e

&

I'a"an"eme~t

de Ces

pJis.

11 Y

avoit de la graec

Ii<

de la

r.obi~/fe

de relever

el)

marehane, ;\ la hauteur de la main, le lais de la tl)–

n ique qui tomboit au cóté droit,

&

ton t ie bas de la

j.mbe droite Ce trouvoit aloes déeouvert.

Qu~lques

da–

mes faifoient peu d'uf.

5

e de leur c.imure,

i\¡:

lailfoieO!

trainer lellr tunjque; Ola;s on

l~

re¡(ardoit comme un

air de

né~ligeoce

trap marqué: de-la ces expremons la–

tines,

aft. ';n4i ,

ou

difcin{1,¡ ,

pour pcilldre le eamao-

{e

o'un hqmme

cQura~eUx,

ou effé miné.

,.,

-!-e nombre des

tunl~ ues

s'augmema infenGbleOlent;

Augune en avoit jufqu';\ quatr.. ,

C11lS

compter une erpe–

ce de camiCole qll'iI m<ttoit fur la peau avec un pour–

point, le

ren~

dtl cOfps eItrCmelllent garni"

&

une

Qonne robe

fourr~~

par·de/fus le taut . Ce meme prin,

ce n'étoit pas moillS Cen(ible au chaud; il couchoit pen–

da!,t I'été preCque !,ud, les portes de fa ehambre ou"er–

tes, le plus fouvent au mili"" d'U1\ périnyle, au bruit

<I'une fontaine dont il refpiroit

J,

fro1c(teur, pendant

qu'un oilicier

<je

fn chambre, un évent3i1 :l la main,

agito,it l'air a\jtour de fo,n lit. Voili l'homme :l qui

q'heQreux haCards Quvrirent le chel"in de l'elOpire

dtl

monde! Mais ce o'en pas ici le lieu de réfléepir fur les

j~ux

sle la

fort~ue;

iI

ne s'agit que de parler des vete-

maos

rom3.i~s

.

.

Les

fe!11me~

fuiviren\ en

cela

l'exemple des hoOlmes ;

1cuts

tuoique~

Ce multiplierent:

13

mode vint d'en por–

ter troi,; le gotlt eu forma la différcnce.

. La premiere étoit 'une Gmple chcl11írc;

I~

feconde uue

efpece

d~

rochet;

&

la troilieme, e'ell-a-dire eelle qui

fe trouvoit la fu périeur" ayanl

re~t'\

daV501agc de plis ,

4

¡'étaol auglnentée de volul'l\e, forma, :l l'aide des

Qrncmeus dont

ell~

fe trouva CuCccptible ,

l~

nole que

fai 110mmée plus haut, eo

rem~rquaOl

qu'elle fit tom,

ber la ¡oge \ ou

dll-moin~

n'en

I~irr:,

l'uCage

qu~ux

hom-

me~

.&

aux

~o\lrtifannes.

.

.

Le luxe tit piel\tÓt ajollter par-delfus

la

nol, uo man–

leall ou mante

~

Inogue queue trainante, qu'oo appel–

loit

jjmarre:

on !'a\taeho;t avee une agraffe plus ou

moins riehe fur l'épaule droite, afio de lai/fer plus de

¡ipené au pras que les qames teQoient découvert co",-

T qmc

VfU,

HAB

11

me les homOles . C ette fym1rre

port.nt

en plein fur ¡'au–

tre épaule, formoit en deCcendant un grand nombre

de pllS qui donnoient be:lUcoup de grace

a

cet habille–

mene, Aulli les

a~riecs

s'eo fervoicot fpr le

thé~tre.

V01<Z

S "

M A R RE.

.ya eouleur blauche ¿taic la couleur g¿nérale des

h3-

~its

des

~omains,

eomme aum la plus honorable , iu–

dépendammene des <!igo.ités qui ¿toiem marquées par

4

pourpre . L es citoyen. dans les r!!joüilfanecs publiques

paroi([oient ordin.irell)ent vétus de blane: Plutarque

nous ionruit qu'iis en uCoi.!'Qt de méme dan. les réjoüif–

ranees particuli.res,

&

liJr-tout

d~ns

eelles du jour dc

leur oaillilOee, qu'ils célébroient tOIjS les "ns.

O n djl1inguoi. les perfonoes de quelque raog ou qua–

lité

p~r

la fine/fe, la propreté

&

l. bl¡mchellr éelatante

de

l'habit.

hum dit-oo dans les 3\Ueurs, qu'on envo–

yoit Couvent les robes au foulon pour

le~

délacher

&

les bl.ochir; le menu peuple hors d'état de faire cotte

dépeqfe, portoi! géuéralemeQt des

habits

bruos .

lJ

f.,ut pourtant remarquer que fur la fio de

In

ré–

publique, la diflioaion dans les

hnbils

ne s'obfervoit

déj. plus. a Ome; les affranchis étoient confondus .vee

les atures

ciloyens;

l'efcJavc s'habilloit comme fon

lnni–

tre;

&:

G

1'0n qcepte le feul

hahit

du

féna~eur,

I'u[',–

g~

de taus

I~s

.utres fe prenoit indiffércmment: le moiu–

are tribun des légions portoit le I.ticlave ,

Jl4ai~,

.u milieu

d~

cette confuJion, les

hahies

da

tout le monde étoiellt oncore ti/fus de

I~ine

-pure;

COIl

~mploi

dans les élQffes • ¿té le plus anciell

&

le plu,s

ducable d. tous \es uf'ge;. Pline, eo nous difant que

de ro n tems le lI!xe Ce joUoit de la oature Olét]1e,

&

qu'iI a vti des [oifons de bélices

vlvans

~eint~s

en pour..,.

pre

&

en écar,late, ne oonnoilroit cncare qlle la laine

pOllC ln:uierc de [outes fortes

d'étoftes,

qui nc rccevoit

de diñórence que de la diverGt¿ des couleurs

&

de I'ap–

pr~t.

D e-U ce fréquent uCage des bains , que l. propreté

rendoit íi oécelT:, ire.

Ce ne

fu~

que

Coús

le regne des Céfars, que 1'0n

eommeo~a

a porter des tuoiques de lio; VopiCcus pré–

tend que l. mode en vinr d'Egypte ;

&

l'elllPcrcur Ale–

~andrc

Sévcrc trouvoit

avee

rnifhn

qu'oll

en avoit eor ..

¡ompu la booté , depuis qu'on s'étuit . viré de meler

pans le ti(fu des

r.i~s

ou des balldes de pourpre. tii

l~

liu en doux Cur

la

p.eau, diCoit-il, pourqlloi

c<S

ome–

meos étrang:ers qlli oc Cervem qu'i reudre la tuniquc

plus rude?

L' uf. ge de la lbie dans les

babits

d'hommes s'étanc

¡",roduit Cous Tibere, iI tit rendre

UII

deGret par le fé–

na[ cont;u en ces termes remarquablcs:

Duretl:m

1

n~

v<flh fericn viros

f~da"t.

Ce fut

Jnlcs-C~far

ql\i infpi–

ra ce nouveau goat de recherches, en

f~ifanc

couvrir

dans quelques rpeéhcles qu'¡¡ donn" tout le ¡h¿atre

d~

voiles de foie. Caligula pana

le

premier en public el'

robe de Coie .

11

en vrai que

COtlS N

¿ron les f.mme.

commenccrcnt ·~

en poner ; m.;s il

y

a lieu de

croir~

que leurs étotfc étOient

m~:

é.es

de lin

&

de Coie,

&

que juC<¡l\"

Eliogaonll' le luxe ,,',\ poil1t f"ilrni d'exem,

pIe d'une robe

lonte

de foic

I

1!./lo

l

?.tJ¡'alI¡J

pr!rnllJ

R o–

mnnor"m,

holoCcrid w{h

llfilS

fat . , .

.

Allrélien n':.l \'oic pas

"ulle

feult! robe

11olofériquc

dan.s

¡eoute Ca garderobe; au lfi

rcf~llit-t-il .

:l

I'imp<?~a¡ric~ C~

fcmme le ,naute. u de Coie qll

cll~

IUI demJndoa, en Iu.l

donnant' pour r:lifon de

ron

rcfus, qu'll

11'a\'oit

~~rde

¡l'ocheter

des

tils

3U

poids de l'or \

L,~

li"re de Coie

v~toie

une

livrc d'or.

Nou, ne devons pas nous

~wnncr

de eetle ,aleur de

la foie clans ces ¡cms-Ia, li nous nous rappellolls que

B cnri

11.

fut le premi<;r en Franco q"i port•.

Ulle

Nire

de bas de foie

aHX

noees dI'

f~

rceur,

&

que

I~

fem ,,,e

de L ope7. de Padilla erut faire Ull prélcllt magnifique:l

.Philippe

!l.

en lui envo yant de Toledo en Flandres

Ul\e

paire de bas Celllblables. Ccpendam, l11olgr¿

19

prix qe

ce genre

d~

luxe, les

hakits

de foie devinrent

fi

eom–

lnuns aRome, que l'empereur Taeite \Iui

Ce

gloritioil

d'~tre

parent

d~

I'hinoriell de ce OO1n,

&

qui fut le

Cue:

ceileur d'

AI\téli~n

meme ,

Ce

comel,ta

d~

ne_

~éfend,,;:

qu'anx hOlllllles la robe holoCérique , donr Eltol;.aba\e

s'éroi¡ le premie¡

\'~ tu

foi'.nte ans aup"rava,ne.

Terminons cet article par confid¿rer

\'10

g¡a.datio~

du

luxe <les R omains dan, leur parure.

Sous la r¿publique , il n'y l\vQÍt que les couC\ir:1n–

OC-I qui fe mootralíent dans la ville en

hahi"

de col\–

leur. Sous les ompereurs , I,s d:lmes af\ortireot les eou–

Jeurs de leurs

b¡¡bits

il

leu r teínt, ou nu

gmlt

de IlIod.e

qui

régno.it

alors. "

~a

l1H:me cOlllcnr , dit

OVl;:fC,

nc

" va pas

a

tout le monde : choifilfe·L cclle qUI vous

pare davantagc;

le

noir íied bieo al':I: blanches,

&

le

'.'

bl~nc

aux brunes. Vo,us ail11ict le bllnc, 611es d

B

1.

"

Ce-