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854-
EST
orífices le long du petit arcl; la gafirique droite vient
de I'hépatique, Ce porte le long du grand arc
a
droite,
~'ananomofe
avec la gaflrique gauche qui vient de la
ij>hérique ,
&
qui fe termine le long ' du grand arc
a
gau–
che ;' les veines Cuivent 1I-peu-pres la mtme direétion,
&
fe vuident dans des ' branches de la veine-porte ventrale ,
L a huitieme paire de ncrfs envoye
11
,I'eflomac
deu»
branches confidérables, qui s'éteodent autour de I'oriti–
ce fupérieur,
&
qui font fort fenfibles; c'efl dela aum
que na\¡ la graode fimpathie qu'il y a entre
I'eflumac ,
la
tete ,
&
le cceur; ce qui a fait crbire
i
Van - Helmont
que I'ame a fon fiégc
11
I'orifice fup érieur de
l'eflomac.
Quan t au mouvement de
l'.flomac ,
le doéteur Pitt
nous apprend dans les
Tran{atlionl philoJopbi'l"el ,
qu'
en dilréquant un chien, il a lrouvé que le m09vement
périnaltique des boyaux avoit, de meme, lieu dans I'e–
flomac ;
le pylore, qu'on trouve pour l'ordinaire aum haqt
que le diaphragme, tomboit
á
chaque ondulalion au–
defl'us du fond de
I'eflomac;
de maoiere qu'il pouvoi\
remarquer clairement un refrerrement dans le milieu de
l'eflomac,
iI
chaque mouvement en en-bas; tel qu'il étoit
capablc de comprimer tout ce qui étoit renfermé dans fa
cavité, Ces mouvemens, dit-il, é!Oient au m réguJiers
qu'aucun qu'ol! puifl'c appercevoir dans les intenios;
&
iI
ajoOte qu'il a fai t la m€me obCervalion dans trois au–
lres chiens ; d'ou on peut conclure fíl rement que cela
fe tronve dans tous'.
V oyez
P
E' R
1ST A
L
T I
Q
u
E .
L es animaux qui ruminen! om quatre
eflomacl:
ce–
pendant on remarque que quelques-nns de ceUK qui en
On! quatré eo Europe, n'en om que deux eA' Afrique;
apparemment
a
caufe que les herbes d' Afrique foot plus
nourrilralltes .
Voyez
R
u
M
I
N
ANT .
L es oiCeauK qui fe oourrilrem .ordinairement de grai–
oes qui font couvertes d'uoe peau du re , ont uo efpe–
ce
d'eflomac
qu'on appelle
jabot,
qui en eompoCé de
<jnatre grands mufcles eo - deho¡s ,
&
d'une membrane
dure
&
calleufe au-dedans: ceux qui vivem de chair ,
{;omme les aigles , les vautours,
&c.
n'en um qu'un.
f/oyez
CA
R N I
V
o RE,
G
R
ANI
V
o
RE;
&c.
Quam
a
l'aétion de
I'efl oma< , voy,z
DIGESTION.
eL)
E
s
T o MA
e,
e
maladie de
1').
Les fonétioos de cet
orgaoe Cont tres-nombreuCes
&
tres-variées; elles font
par eonféquem fuCceptibles de difl'érentes léfions.
Celles de la premiere eCpeee dépendent des vices de
ce vifcere, en lant qu'jl ell regardé comme le fiége
de I'appétit des alimens
&
de la boifl'on, qui en aboli
dans
I'anor....ie
&
diminué dans la
dyJore,,;e
ou I'inap–
péteoce
&
le dégo(\t, ou
apojilie
dépravé dans la faim
canine
&
les
enviel,
c'efl- a-dire le
pica
&
le
malacia .
f/oyez
FA 1M ,
A
N O R E X l E ,
D
y
S O R E X 1 E,
A
P 0-
'S I T I E
&
ENv I E.
,
L es maladies de
I'eflomllc
de la fecoode cCpece , re–
g/udent la coétion , en lant qu'c1le dépcod principale–
mem de I'aétion du ventricule; ainl; 10rCque les alimens,
<¡ui y fom contenus , ne 10m pas digérés, ou lorfqu'ils
l1e le (ont que lememenl
&
avce peine, ou qu'j)s chan–
ge~ t
de
na~ure,
&
eontraételÍ t des
qualité~
qui, oe fo nt
p0101 convenables au chyle , préparé d'une maniere na–
turelle; ces différens vices conflituem des rnaladies de
¡'efloma<,
qui fota
I'apepjie ,
ou le défau¡ de digenion,
la
dyJpepjie ,
ou la digenion difficile , douloueeufe; la
bradyp~pjie,
ou la digenion trop rallemie;
&
la
diap- .
tbore,
ou la digenion fa ite avee eorruption :
il
a ¿té
traité de ehacuoe de fes affeétions en fo n Jieu, ou
a
r
arlicle
D I
G
EST IO N,
Voyez
A
P E
PS I E, D
y
SP
E–
J'
SlE ,
B
R
A
D Y P
EPSI E,
&
D I A PT
H
e RE, L a
trop prompte digellion efl rarerneO( une maladie; lorf–
qu'elle ell regarMe comme un ' vice, elle connitue ce
<¡u'on appelle la
bo"lim;e,
ou faim excemve,
V.
FA 1M.
L es maladies de
I'eflomac
de la troilieme efpece , re–
gardent I'aétion de ce vi(cere, tendante
¡¡
expulfer les
,"atieres comenues dans
ii!
cav ité: telles fom le hoquet,
la
naufée, le vomifl'ement , le cholera, le rot ; la lieme–
Tie efl aum de cene efpece , en taot qu'elle dépend du
vice ,de
J'.eflomac ,
comme de eelui des inteflins .
Voyez
HOQUET, NAUSE'E , VOM IS SEMENT , CH e-
LE R
A-M
e
R B U S ,
Ro
T
&
L
I E N T E R 1
E ,
(
L es maladies du ventricule de la quatrieme efpe–
ce, dél'endent des vices qui alreéteo t fpéeialemem les
parties qui entrent dans la compofitiofl de fa fubflance :
¡¡infi, comme
il
re~oit
un grand nombre de nerfs , qui fe
dlflnbuem dan s fes memoranes, il en dotié d'un (cmi–
ment tres-exquis ; ce qui le rend trcs-fufceptible de dou–
Icur, fur-tout dans les en virons de .fon orifice fupérieur:
ccue forte d'afleétion efl ce qu'on appelle la
cardialgie
po
l'
ard,ur
d'
eflomac. Voyez
COA R D I A L G l E.
¡" ejlomac
é¡ant
compoCé de vaifl'eaux de 10US les gen-
EST
I
res, efl par cbnféquent fujet aux engorgemens inflamma–
!Oires, aux abces, aux ulceres,
11
la gangrene, au.x ob–
llruétions ,
JI
I'cedeme , au skirrhe: c'efl de ces dern;c–
res maladies, qui ne font pas diflinguées par des noms
particuJices
I
dont il cdn vient de donner fuccin étement
l'hifloire fous cet article.
De I'inflammation de I'eflomac,
T oute forte d'en –
gOlgemenl de vaifl'eaux, dans quelque partie du eorp.
que ee foit, augmente fon volume,
&
Y for me une IU–
Illeur; aiou I'engorgement infta mmatoire en produ it tOl!–
jours uoe dans la partie de
l'efloma"
ou il a fon fié–
ge; mais elle o'efl fenfi ble au-dehors , que lorfqu'clle efl
dans la partie amérieure: il ell rare qu'j) Coit emieremem
enfiammé dans route J'étendue, tant interne qu'externe
de fes membraoes; il ne l'efl ordioairement qu'extérieo–
rement, ou imérieurement dans une partie plus ou moios
grande de fa fu bnance .
L orfque l'inflammation efl formée ; le malade refl'ent
dans la région épigallrique uoe douleur fixe eontillue,
pungitive, avec un femiment de pefanteur, qui ne pellt
etce
calmée par l'appJication d'aucun remede approprié;
elle efl accompagnée d"me tievre trcs-aigue
~
d'uoe cha–
leur tres-arden te ,
&
d'une foif trl:s-prefTame;
&
la dou–
leur etl augmemée , au momeO(
m~me
de l'entrée des
alimens dans
I'eflomac,
foit folides , foit liquides; elle
fe fait alors plus paniculieeemem fentir daos le poim ou
ell )'jn flammation,
&
les matieres
re~ues
daos fa capa–
cité, l1 e tardeot pas
a
en etre expulfées, par un vomif–
femem tres-douloureux, ou par uoe prompte
&
fatigan–
te déjeétioo,
iI
moins qqe l'engorgement ioftammatoi–
re o'e s'élende au cardia
&
au pylore,
&
oe fe rme ces
den
x
orifices: le hocquet fe joint • tous ces fympto–
mes
&
reod la douleur eneore plus aigue; le malade
(e plaint d'une anxiété cominuelle,
&
paro1t etre d'u–
ne joquiétode extreme, par les fréquemes agitations de
fon eorps;
(j
l'inBammation affeéte tout le venhicule.
il ne trouve pas uoe Cltoatioo ou
iI
ne refl'eme une dou–
)eur tres-vive dans toute la régiol1 épigaflrique, fi ce
o'efl que la furfaée externe: la douleur fe fait plus fen–
tie peodan! la digenion; pendam que les tibres de l'e–
flomac
fe comraéteo t pour preífer les matieres contenues,
&
enfuite les expulfer de fa capacité, le malade preod .
daos ce cas , les alimeos néceífaires avec moins de pei–
ne; que 10rCque c'efl la furface interne qui efl enfiam–
mée , parce que celle-ci efl expofée au comaét de ce
qui efl dans le' vifeere, ce qui la rend par cooféquent
extrémemeot fufceptible d'irrÍlalion,
&
reoouvelle la
douleur d'uoe maniere infupponable: lorfque c' efl la
partie amérieure qui efl le fiége de
I'ioft~mmation,
el–
le fe manifefle par la lumenr qui efl fenfible au tou–
cher ,
&
meme quelquefois
11
la v"e dans l'étendue des
parties comenantes du bas-ventre, qui term inem le de–
vam de la rc!gioo épiganrique: Celle panie efl aum d'u–
oe u grande fenfibiJité, que le malade De peut rien fup–
porter qui la prefl'e ,
&
m~me'
qui la touehe, eomme
les couvertores du lit . Le malade fou ffre davamage ,
étanl couché ·fur le dos, 10rHine I'affeétion en dans
la panie ponérieure:
iI
ne fe couche qu'avec plus de
douleur fur les parties latérales, u elles fOOI alfeétées
i
d'ailleurs le malade difllngue par
lui-m~me
(j
elles.fom
le fiége du mal,
&
I'indique par fOil rappon: li I'in–
fiammatiol1 tient plus de
la
natore de I'éréfypele que du
phlegmon , les fymptomes fo m tous plus violen s , mais
la tumeur
&
le fentimel1t de pefameur de la jlartie affe–
étée, fom moios confidérables: lorfque l'infiammation
en fort étendue,
&
que la maladie efl conféquemment fort
grande,
iI
furvient de fr':quemes défaillances; le malade
éptouve de eonnames inComoies ,
&
tombe fouvem dans
le délire.
Avec tous ces ugnes, on a de la peine
11
diflinguer
l'inflammation de
l'eflomac
d'avec I'inflammation d'uoe
partie voifi ne, qui y a
,b~aucoup
de rapport; c'efl celle
du petit lobe du foye, qui recouvre la partie fupérieu–
re du ventricule, ou celle des parties contenames de
l'abdomen, qui lui efl comigue : preCque tous les me–
mes fymptomes fe trouvent daos l'une comme dans l'au–
tre ; enCorte que les medecins les plus expérimclltés s'y
font fouven! trompés; on ne peut en faire la dilféren–
ce, que par la violence extreme des -accideos qui ae–
compagnent I'inflamma tion de
l'eflomac,
Les caufes tam prochaines qu'éloignées
de
ceue alfe–
. étiun, font les memes que celles de l'jnAammation en
gén~ral,
appliquées
a
la partie dOn! j) s'agit , L e mede–
cin peut cn Collooltre la nnture
&
les dilferences, par
les informatioos qu' il peend fur la maniere de vivre
qui a peécedé; (ur l'abus des fix chofes non natorel–
lts, auquel
il
a
peut-etre donné Iko ; fur l'ag6, le
fe-
,"