GEN ERAL E
DE S
fN"D"
Es.
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& -arriue
a
Guacana,qu'on appelle auiourd'huy Guadalu–
pé,il met
de
fes gens aterre' pour prcndre de¡·eau
e~
du
bois,il
~iét
auffi defcendre quclques femmcs pour
blan–
chir leur linge. Mais les Caribes, qui rdl:oient embufquez
<h·dans
vn bois,failleot,& tirent contrC' les .Efpagnols leurs·
flefches enueniltl ees,la plus grand part de ceux,q
ui
defcen–
dirent
en
terre furent tuez,& les lauandieres prinfes. lean·
Ponce voiant
Íi
mauoais cornmencement fe retire de ccfte
lfl~,&"de
u
prend terrea la floride,ou eftant defccndu auec
fes {oldats,& cherchant quelque ville commode pour peu–
pler, les Indicns vindrent a fe mettre
a
u deuant pour em–
pefcher l'emree,& relle demcure:ils combattent fi vaillam–
ment qn'ils
le
defoot,& tuent bettucoup d'Efpagnols,
&
le·
blecenr auec vne flefche,de laqudle attei
oétc il mourut en
~
l'Ifre de Cuba. Voila commét ilfinift fes iours.Il cófomma
en ce voiage grande partíe de
la
richclfe qu'íl auoir alfcm-
ble en l'Ifle de Boriquen.
€e
lean Ponce eftoit palfé en
l'iflc Efpagnole, auec Ghriftofle Colomb, l'an 1493
11
fut
vaillant foldát aux guerres, qui fe font meaes en ceíl:e Ifle,
&.fut depuis Capitaine en la prouince de Higuei foubs
N1colas de d·Ouando,qui
la
conquefta. Mais pour reuenir
a
r.oíbre Floride,c'cft vne poinéte de terre,comrne vnc lan-
gue,dl'eft aífez rernarquee aux Indes,
&
alfez cogneue
pour·plufieurs Efpagnols,qui font morts en ice1le.
Ell'ell:
fdon le commun bruiét,riche
&
bien pourueue de touccs
proUifions. Encor' que
les
habitans foient
fi.
vaillans horn–
mes,Ferdinand de Sotto en demanda toutcsfois la cóqtte ..
fte & le gouuetnement.
Ce
Ferdinanaauoit
cfté
Capitai-
n.e
au Peru,
&
f'eftoir faiét riche a la prinfe
d'
Atabalipa,
aJanteu bonnc pan au bucin, comme eíl:anthommede
cheual,& Capitaine,auffi eut-illc coullln cout,Iert de grof-
.ks
perles,& ioyaux,furlequel eftoit affi ce riche,
&
puiC:
fant
Roy.llf'en alla·a cefte Floride <luce bonne troupe de
gens,& fuO: cinq ans ne faifans que chercher des mines,
par-ce qu'il peníoit que ce pays ful'l: comme celuy du Pcru.
Il
ne peupla auc::une ville,&
ainíi
en ces pourchats il mou-
rut,~
ruina tous ceux qui l'auoient fui uy.Iamais tous ceúJC
qui fe meOent de conquerir par
dc~a,
ne feront bel aéte,
íi
dcuant toute autre chofe ils ne f'crnploient a peupier qucl-
que vilie
fur
la
mer~ípecialement
aux pays o u-les Indiens
.
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