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L•H 1 S T.

De Boriquen.

Chap.

44·

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degrez,&

a

cent mil de

l'lfle

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{:t. :·,

Efpagnole, vers le Ponene, eft fimee

l'Hle

-~ ~., de

Boriquen, furnommée par les Chreíl:iés

~

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S.Iean.Ell'aen longueur 1..oo.mil,& en lar·

t~

·

...

1geurelle en a feptante-deux, falongueur

'/

·

~ft

de Leuant en Ponene. Le quartier: qoi

regarde la Bize cft ridic. en or,. & celuy qui tend au Midy,

eíl: fertile en pain,fruiéts,herbes,

&

po1Lfon. On diCoit que

ces Boriquins ne mangeoient point de chair, mais cela fe

deuoit encendre d'anirnaux

a

quatre pieds:car ils mangent

force oifeaux:,& mefme des Chauluc- fouris pelees en eaue

chaude.~nt

aux chofes qu'ils auoient aneienneménr,

&

quant

a

ce qu'¡ls ont naturellement, ils font de rnefine cÓ·

ditió que ceux: de l'IOe Efpagnolle,& mefme pour le iour·•

d'huy-c'eft encor' tout vn. Ils font feulement en ce diferés

que les Boriquin$ font plus

vaillan~

que les aucres ,

&

fayqé~'arcs,&

fleches,fans toutesfois lesenuenimer d'her

be. Il y a en cefte Hle vne Góme, qn'ils appellcnt Tabunu·

c:o, qui eft morcelle, & coulle comme fuif, d'icellemdlee

auec de l'huyle,on oinét les nauires) caufe de fon amertuJ

me, elle fe defend bien contre les vers qui ont acc.ouO:un:Jé

de í'engendrer en b pourriture du bois,

&

dc:s aiz des valf–

feaux.. Il y a aufii grande quamité de Guaiacan,

qu'

on.ap~

pelle bois faim:t,gui fert a guarir le mal

Fr~n~ois,&

autres

maladies.Chriltofle Colomb defcouurit cefte Ule en fon

fecond voiage. lean Ponce de Leon, f'y en alla l'an

1509.

auec cógé du gouuerneur Ouando,en vne Carauelle qu'il

.auoit

a

Sainét Dorninique, par-ce que que

lques In

diens

luy auoient diét que c'eftoit vne Hle efiimee ricbe.Il defcé·

die au quartier ou dominoit Agueibana,lequelle

recente~

toute amitié,&fe feift Chrelhé auec

fa

mcre,frcres& ferUl*

teurs,&fi luy dóna vne úéne fceur pour amye,eíl:ant rclle la

couftume des

Seigneu~s.qui

veulcnt faire hóneUL'

a

autres

grands perf0nnages,qu'ils.veuknt receuoir pour amys,

&.

hoftcs. Apres ille mena fur la cofte de la rner vers la Tra–

momane pour recueillir de ror qu'ils trouuerent en deuX

o u crois Reuues.Iean Ponce Iailfa certains Efpagnols auec

'Agueibana,& foen retourna

l

S. Dominique aueclamon-–

frrc de l'or>& auce quelques Indiens de hl. Mais vo1ant que