G E N E R A L E
D E
S
l N D
!
S.
4
t.
le gouuerneur Nicolas d'Ouando fen eftoit retourné en
Efpagne,& que
1'
Adrniral Dom Diego Colób dl:oit gou–
uerneur,il fen rctourna
a
Boriquen auec fa femme,& tou–
te fa maifon,& luy dóna
le
fur-nom deS.lean":& de
la
efcri–
uit au gra_nd cornmaodeur Ouando qu'il feiO: pour luyen–
uers l'cmpereur qu'il euO: le gouurrnement de
~efte
Hle,
foubs
le
commandcmem toutcsfois du Viceroy,&de l'Ad–
miral des
~ndes:ce
qu.'il obtint, & alors aífcmbla gens,
&:.
guerroiacontreccuxdeceO:eiOe. Ilfondalaville de Ca–
parra,qui fe dcpeupla puis apres pour efire
mal
faine, efiát
fituee en vn ma;·ets.
Il
peupla encor'
a
Guaniqua, qui fut
auífi incontincmdeshabicee pour le grand nombre,&
im–
portunité de certaines petitesmouches,& de pulces,& alors
il
peupla a
u
dcíloubs de Mayor, & fonda quelques aultrcs
villes. La conquefte de cefte Iíle a coufté la mort de plu–
íiGurs Efpagnols,par-ce que les habitas ell:oienc courageux,
&
appcllerent les Caribes pour leu r defcnfc. Iccux tiroient
des fleches enuenimees auec vnc hcrbe
(i
morcelle qu'clle
ne
re~oit
aucun remede.Ils penfoiétau cómencement que
les Efpagnols fuíl'ent immonds:& pour en
f~auoir
la veri–
té,
V
raioa Cacique de
Y
aguaca print cefte charge
auccl~ac-
'
cord,& confetnemét de t()us les autres Caciques, afio qu'il
fuíl:
fecouru de tous
(i
pour ccta illuy aduenoit mal
.11
cú–
máda
a
quelques vns de fes feruueurs qu'en pafsát le fleuue
de
~uarabo,ils
ietta!Sét
Tn
certain Efpagnol nómé Salcede,
qm efioit logé en fa maifon,dansl'eaue.Lc: pordis done fur
lcurs
efpaul<~s
comme fils
1'
euífent voulu paffer le fleuue,
ainfi qu'ils auoient de couftume,lc: iette-nt au rnillieu,
ot\
le
cópagnoo fe
noya.Levoiant ainfi noyé, creurent que tous
les aut.res eftoient mortels:
c.e
qni leur donna courage d ..e
faífdcler enfemble,&
1
fe rebcllerent,&
tueH~nt
plus de ctt
Efpdgnols. Entre ceux qui
Ont
c:ll:é
a
cefl:e conquefte le
plll¡i>.
remarqué de tous eft Diego de Sala'Zar . Les Indiens
a~tcnt t~nc
de
p~ur
de luy,
~u'ils
ne vouloicnt combat!e
o
u
il cftoJt,& pour cefl.e cau
fe
encor' qu'il fuft eout efiro.:.
lfiat
du mal des bubes, ou
mal
Fran~ois,
{i
le porcoir on·an
f.~rnp,:1fin
que les Indrens fccu/fent qu'il y ell:oit. Les In–
chens
de
cdl:e
IOe,fouloient dire
a
vn Efpagnol,qui les me–
na~oit:
le n'ay point peur de toy, pourllett que tune foye<;
Sahzar.
lls
auoicm
auffi
grand
peur
d'vn
e
bien fur -nómé
F
ij ,
.
.