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L I V R

:E .

D

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t'H I

~

T, - .

la veille

d.e

telle

fell:e ne bouge d'aupres relle

im~ge, ~le

matin venu,apres que

lt~

peuple eft aífemblé, monftre

d\rn

lieu haut e·xaucé

fes

1-dol~s,nu~

&

femeHG,lefquels teuc le

. peup{e adore fe

pt~

oftemans.on

tel're,& otians

a

haute voi.x,

mifericorde. Cela faiét le Roy defcend

a

tene,& donne-des

ric:hes ·robbes de cotton embellies de

ioy~ux

a

.deux che·

u2licrs, qui portent

c~s

Ilíloles au 1champ, ou doit aller1a

preceffion;H ne demeure a.ucun, qui n'aille

a

relle procef..

íion)f'íl ne veut eftre reputé petl deuotieUX' : vn chafcú por..

te la meilleure robbe,qu'il ait:aucuns fe teindeflt; autres

re

couurent de fueilles : quelques vns fe font

•des

mafques

auec des pcaux:les hommes

&.

les fernmes chátent,&

dan–

f~nr,les-hommes

fonr pour

1e

iour,

&

les.femmes pour la

nuitl: ,

p~üfans ce~

feíle auec prier<:!s , chanfens , dan·

ces,oblarions, .Perfuns,

&

telles ehofes. Le iour enfuiuant

on reporte 'c@S Idoles en.

,l~ur ehappell~

au-cc fernblable

pompe.lls penfcnt par le moyé. de cefte cerernonie recueil-'

lir bon nombre de grain. En vne aucre feftc

ils

portent auf...

Ji

en vn·ohamp vne fta.tue de beis auec·mefm·e folen niré,&

gardans pareil

ordrc,~

puis la fichenc

la

(ur vne

gtq.lfe

pie·

ce de bois' qu'ils metteot dcbout en terre'

renuironnan~

tout

a

l'entour de paux,coffres, han es,

&

úegcs: Tous les

tnariez, fans qn'aucuns

y

fallle ;

vi~nnent

otfrir quelque·

chofe,

&

rnottent leurs ohla!tions dans ces ceffres, ou fur

ces .ban€S ,

OU

les

penden~

a-ces

patlx:Jes preftres, qui font

deputez

a

ceft office remarq.uetét

l'oblatió 'd~·chafcun,&

a

- la

fin difent,qui eft celuy,qui·a faiét plus riche-o.fferte,

a

fin

qu'vn

chaf~ú

en ait la cognoilfa.n«:e.

C@o(htyJil

efi fort

h@;

noré de tous rant que

r

an dure, cela eft

cauf~que

plufieurs'

fontleur 0blation

a

1'

enuie l'vn de

l'autre~.I:.es

principauX',

&

lés autres auffi m·angent du pain,du fnliét,& des viandes

qu•on a offerr,le refte eft di!l:ribué entre

los

fe!gneurs, &

·tes preftres. Ils

def~endent

puis apres lcur

íl:at~e

quaad la

nuiét ell: ve?ue,& la plongent dedans la riuiere, ou dedas

la mer,fi elle ell: pres,

a

flri

qu'elle ren aille auec les DteUX

de l'eaue . Le lendcmain de leurs fi!ltes , ils deterremles

os d'vn Roy,ou d'vn

Preftre~qui

a·efté en grande efi:ime,&:

bonne reputation,-&

les

meteent fur vn efchaufaut

drdfé

en la campagne, les femmes

[~les

lepleurcnt, tournans

l'·entour,enfor~e

d'vne dance ronde,& offrent ce qu'ell'es

veulent,