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LIVRJ! DE L'Hts'I":
nir
a
nos
g~ns
, de Mall1ado ils paíferent par plufieurs
vil~
les,&. arriuercnt en vne qu'on appelle Iaguazzi, les habi–
tans d'icelle fonc grands menteurs,larrons·, iurongnes,
&
deuineurs. Ils tuent leurs propres fils f'ils fongent quclque
mal: ils tuerent Efquiuel pour telle refuerie.Ils courreront
'Vil
cheurcul iufques
a
ce qu'ils
1'
aient tué tant ils fontle..
giers
a
la courfc. lis ont les mamdles percées ''&les leb–
ures.Ils font :Jddonnez au peché de Sodomie.Ils changent
leurs demeures comme les Arabes de Barbarie, & portent
vne forre de natte, de laquelle ils rcuefl:ent le dedans de
lcurs maifonnettes.
L~s
perfonnes vieilles, & les femmes fe
veftent,& chauífent de peaux de cheures,& de vacht>s, qui
en cenain tell)ps de l'an,viennent en leur pays de deuers la
Tramótane,ellcs ont le col tortu,Ie poillóg,la ch:lir en eft
fort .bóne. La viade de ces habitas Cont areignes, fourmyz,
-vers,petiteslezardes,ferpens, petit coppeaux de
boys.dela
terre,& autres telles chofes, & t!ncor• qu'ils foiét
{i
pauures
¡e
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mal nourriz,ils font neatmoins cótés, allegres, difpos,
toufiours danfans,& chátans. Ils achettét de leurs ennemis
des fem
mes
pour vn are de deux flefches,ou pour vn rets
a
pefcher, & tuent
les
filies qu'ils font,<Hin de ne les dóner
a
leurs parés,ny
a
leurs ennemis. Ils fót to
9
nuds,&fi picquez
~e
moufches qu'ils femblent t>ftre ladres, encor• qu'ilsleur
facent toufiours la guerre. Ils portét des tifons de fcu pour
les efpouuater,ou font du feu de boys vetd,ou moumé
a
fin
que la fumée les dt:fchaífe, & ainfi ils foot perperuellement
aífailliz de ces moufches,ou enuironnez de fumée, qui
c:ft
'Vnautre malinfupponabJe,mefmemétaux Efpagnols, qui
ne faifoiét
q
plorer
~A
u pays de Auanares Alphonfe de Ca
ftille,guarit pluúcurs indiens du mal de tefl:e, fouffiant (ur
eme
comme vn ench::lFltcur, & pour fon loyer ils luy don–
nerent des tunes,qui eft vn efpece de bon fruiél, &de la
chair de chcureul, & vn are, & des Refches. Il guarit auffi
cinq
eftropi~ts
ne faifans que forces fignes de la croix non
fa-ns grande admiratió de!; indiés,
&
mef
me des Efpaguols,
tellernét qu'on l'adoroit comrnehornme
celefl:e.Aubruilt
de
li
bdles cures les indiens venoiét de to
utes part$deuers
les Efpagnols,& ceux de Sufola le prierent d'aller auec eux
pour guaúr vn quidam, qui auoit cfté blec¿. Aluaro Nu–
g ne-c, Cabezzade Bacca)& André Dorares, qui (e mdloi "'c