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2..

LIVRJ! DE L'Hts'I":

nir

a

nos

g~ns

, de Mall1ado ils paíferent par plufieurs

vil~

les,&. arriuercnt en vne qu'on appelle Iaguazzi, les habi–

tans d'icelle fonc grands menteurs,larrons·, iurongnes,

&

deuineurs. Ils tuent leurs propres fils f'ils fongent quclque

mal: ils tuerent Efquiuel pour telle refuerie.Ils courreront

'Vil

cheurcul iufques

a

ce qu'ils

1'

aient tué tant ils fontle..

giers

a

la courfc. lis ont les mamdles percées ''&les leb–

ures.Ils font :Jddonnez au peché de Sodomie.Ils changent

leurs demeures comme les Arabes de Barbarie, & portent

vne forre de natte, de laquelle ils rcuefl:ent le dedans de

lcurs maifonnettes.

L~s

perfonnes vieilles, & les femmes fe

veftent,& chauífent de peaux de cheures,& de vacht>s, qui

en cenain tell)ps de l'an,viennent en leur pays de deuers la

Tramótane,ellcs ont le col tortu,Ie poillóg,la ch:lir en eft

fort .bóne. La viade de ces habitas Cont areignes, fourmyz,

-vers,petiteslezardes,ferpens, petit coppeaux de

boys.de

la

terre,& autres telles chofes, & t!ncor• qu'ils foiét

{i

pauur

es

¡e

{i

mal nourriz,ils font neatmoins cótés, allegres, difpos,

toufiours danfans,& chátans. Ils achettét de leurs ennemis

des fem

mes

pour vn are de deux flefches,ou pour vn rets

a

pefcher, & tuent

les

filies qu'ils font,<Hin de ne les dóner

a

leurs parés,ny

a

leurs ennemis. Ils fót to

9

nuds,&fi picquez

~e

moufches qu'ils femblent t>ftre ladres, encor• qu'ilsleur

facent toufiours la guerre. Ils portét des tifons de fcu pour

les efpouuater,ou font du feu de boys vetd,ou moumé

a

fin

que la fumée les dt:fchaífe, & ainfi ils foot perperuellement

aífailliz de ces moufches,ou enuironnez de fumée, qui

c:ft

'Vnautre malinfupponabJe,mefmemétaux Efpagnols, qui

ne faifoiét

q

plorer

~A

u pays de Auanares Alphonfe de Ca

ftille,guarit pluúcurs indiens du mal de tefl:e, fouffiant (ur

eme

comme vn ench::lFltcur, & pour fon loyer ils luy don–

nerent des tunes,qui eft vn efpece de bon fruiél, &de la

chair de chcureul, & vn are, & des Refches. Il guarit auffi

cinq

eftropi~ts

ne faifans que forces fignes de la croix non

fa-ns grande admiratió de!; indiés,

&

mef

me des Efpa

guols,

tellernét qu'on l'adoroit comrnehornme

celefl:e.Au

bruilt

de

li

bdles cures les indiens venoiét de to

utes part$

deuers

les Efpagnols,& ceux de Sufola le prierent d'aller auec eux

pour guaúr vn quidam, qui auoit cfté blec¿. Aluaro Nu–

g ne-c, Cabezzade Bacca)& André Dorares, qui (e mdloi "'c