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~E.

N ERAL E DE

S

1 N D

l

$,

46

auffi

defairc telles cures,y furent:mais quand ils arriuerér,

celuy

,qui elloit blecé eftoic def-ia mort, fe confiás coutcs–

foys en Iefns Chrill, qui donne

la

fanté,

a

qui illuy plaift,

pour conferuer lcur vie entre ces barbares ils feircnt le

íi–

gne de

la

croix fur ce corps mort,&Aiuaru Nugnez fouffia

d~lfus

par troys foys , & aulii tol1 il repriot

vie,

qui fue vn

o-rad miracle. Ainú luy mcfme le nous

á

diét,

&

racompté.

lis

furent quelque temps entre

les

AIHardaos, qui font fins

guerriers,& combattent de nuiét, & auec vne grande afi:u..

ce,ils tireront contre vn autre el1ant de bout,en parlant,&

faulraot d'vn cofié& d'autre,a fin qu•i!s ne foient couchez

deleurs ennemys: ils {e ballfcnt fort contre terre, &

f>ils

voíent quelque coüardife en leur ennemis ils les alfaillent

VÍUernét:au COntraire Pi)s y VOÍent de

la

prouelfe, & du

C0\1

tage,ils fe mettét en fuitte:ils ne pourfuiucnt point leurvi–

él:círe,ny ne courentaprcs lenr ennem

y.

Ils ont fort bóne

veiie, & bon femiment:ils ne dorment poinr ny n'ont com

munication auec les femmes enceinétes,ny auec celles qui

font acouchées iufques

a

ce

q

deux ans foient patfez.Ils re–

pudiét leurs femmes

{i

elles

(onr

íl:eriles,& fe maricnt auec

d•aut~es.Les

femmes aleéten t leurs en fans iu(ques

a

l'aage

de dix,& douze aos,& iufques

a

ce

qu'ils puilfcnt chercl{cr

a

~áger:~ad

les maris font en debatrvn cótre l'autre les

femmes font

1'

accord. Aucun ne mange

de

ce que los fem–

mes, qui ont leurs fleurs,ont accouíhé. Q.l!_and ils ont faiél:

ouyre leur vin,fils nc bouchent bjen le vai.lfeau,en le tranf–

portant en leurs celliers, o

u

font les

a

utres grads vailfeaur,

dediis lefquels íls le verfét, ils !'enyurét eux & leurs fémes»

&

alors

ils

les traidét mal. Ils marient vn hóme auec vn

au

tre quadil font

impuifsás.ou

eunucqs, & tels font accou–

fl:rez cóme fémes,&feruér,& fontl'eftat qu'ót accouftumé

faire les femmes,& ne peuuét tirer,ny poner are. De

la

noi

gés palferét par ce.rrains peuples,qui font affez blács,

m~is

ils fót louches, ou hieles des

le

vétre de la mere:Les hómes

f~

farden t.

II

prenoient force Iieures, & n•en mangcoiét

premierement les chrefticns n'cuffcnt faiét delfuz le

fi–

gne de la croix, ou qu'ils

y

eu!I'ent fouffié. Apres ces Efpa–

gools arriuereot en vn pays ou par

couftume ~ ou

bien pour

reuerence,qui leurs porcoiét,les habitas ne pleuroiét,ny

ne

rioicnt.

Il

y

eot vne femme,qui d'auéturc fe print

a

pleurer,

dlc

fut

picquée,efgratignéc

auec certaines

pecites

dérs,

pa~