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-

(

DEs

EsPAGNOLs,

DANS LES

INDR$;

71

Voila c.e que

dit

ce MaiQre

de

Camp,

1a

prediltio~

duquel

ie vis ac€omplie en

la

pJus-part de

ces

Defeneurs

qui

mouru:

rent prefque cous de

more

violence

~ans

les

f

?ulle~;mens

q_u1

arriuerenc depuis. Cependant la

fmtte du

L1cenc1e

Cai

ua1al

a cheu~

d'abbactre le courage

a

tOUS

ccux

du

Party

de

Pi~arre.

lls

fe reprefenroient., que puis

qu'vn

Cau~l i er

de

cette

irnper–

tance.,

{i

confidere

de

luy,

&

qui

s'

efl:oit

engage dans fes inte..

reO:s,

iufques

a

coup

per

la

~ea~

aH

Vice-

Roy

B

lafco

N

uii ~z ~

C–

la ,s'eftoit

refolu

neantmoms a

luy

tourner le dos; II

fa,101t

b1en

qu'il/ eut

recogneu

la foible.!fe des

pj~arr~!:

Et ainG

pl~fieu~s

conclurcnt entr'eux de le qmrcer,

eomme

ils firent:

Car

11

arri–

ua

le lendemain en la mare

he de

l'

Armee,

que

tous ceux

qui

fe

purcnt defrober

n·y

manquerent pas:

tellement

qu~

la

defroute

en fut

fi

grande,

qu'a

la

veue rnefrne de

Gon~alo

P19arre) deux

fameux

Soldats,

l'vn

appelle

Pierre Villadam,

&

l'autre

lean

Lopez,

donnerent

des Ef

perons a leurs cheuaux,

&

dirent tous

~n/enfu'i

nt,

Vtr1e

le

Roy,

&

meure leTyran Gonfttlo

Pifttrre.

Vn

peuapres

il

yen

eut denx encore qui en firent autant,

a

f~auoir

Fran~ois

Guillada,

&

lean Parez

de

Serie,

lefquels Gons-alo

P1~

rre

ne

vouluc point faire fuiure,

fo

doutant bien que ceux

qu>il

y

enuoyeroit demeureroient auec eux, au lieu de les rame–

ner. Sur

cette

apprehenfion il hafi:a

fa

marche dans les plain

es

d'

Arequepa,

&

plufieurs

Fantaffins

le quitterent,

laiffant

leurs

Arquebuzes par le

chemin,

afin que

ceux

de

Pi~arre

fe

con

ten..

talfent de Jeurs

Armes,

&

qu'ils n'aliaffi

nt

point apres

eux.

En

vn mot le n0mbre

de

ces

Trnnsfoges

fut fi

grand, qu'au rapport

d'

Anguflin

de

Carare,

Gon9alo

Pi~arre

ncfe

trouua

pas

dauan-

Liu.

<i.'

tage

de deux cens hommes.,

quand

ii

arriua

en

Ia

Prouince

de

Ch.11.~~

Nanafca,

CJ_u.i

efi:afoixanteiieu.esdela

Ville

des Rois.

Or

com-

1

me

Fran~ots

de

CaruaJal

efio1t

{i

f~auant

en

la

pratiq\:le

de

la

Guerre,

qu'il

fe

preuatoir

de tout en toute force d'occafions;

Auffi

n,oublia t'i1 pas en celle.- cy de faire am ;i fferles

Arquebu–

zes,

&

l_es

autre Armes que les Traosfuges

la1!f

oient,

afin

d ,en

pouruoir d'autres Soldats,

!i

de

hazard

i1

en

arriuoit quelques–

Y"llS~

~