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-

DEs

Es.PAGNOLS, DANS LES

INnEs.

67

'

le lcndemain '

&

qu'ainli on ne le mit

a

mort) outre que

quand

cela n'arriueroir pas,

iJ

fe

verroit reduit.a mourir de faim,il forcir

de

fa

cachette,

&

en

fut

a peine

d hors ,

que

voyant

paffer

vn

Indien, il l'appella,

luy

reprefentant les grandes extremitez

ou

il

(e

crouuoir.

Alors

1'

Indien

roucbe

d'vne

extreme

compaffion,

qui efr

affez

nacurellea

ceux

de ce

pa.is-

la,

I'accompagna

iu'fques

a

la rade

de la Mer>

OU

ii

fie

auec

du

jonc

marin vrle maniere

da

petit Batteau , de

ceux

d_ont nous

au?~s

die

ailJeurs,

~ue

Ies

In–

diens fe feruent pour tra1etter des Rmteres,

&

de

pettts bra$

de

Mer;

ous'efiant

haaardez tous deux, l'Indien

fe

mit

a

ram

er

le

mieux qn'il

put;

&

ainfi l'vn

&

l,autrie ab0rderent les Nau ires;

ce qu'ils ne firent pas toutesfojs fans vn extreme danger, pource

qo'au

t

mps

qu,ils

y

arriuerent, lcur

Bacceau

fe trouua prefque

tout deff

it,

pour

auoir manque de Cordes

a

lier le jonc.

Ain!i

efchappa

le bonDiego

Maldonar)

qui

fut

des premiers

Conque

0

rans

du

Peru,

&

que

ie

Iailfay

plein de

vie

i.

Cozco, quand ie

par-–

tis

de aette Ville-la. Le lend;emain, Martin de

Rob-lez

s'en aHa

degrandmacin

a la.

Tente de Maldcmat,

pour voir

en

quelle

part il auoic pris fon aduis;

&

trouuant qu'il s'cta

e~it

fuy

la

ouilt

paffee,

ii

fut

trouuer Gon9alo

P i ~arre,

pour

le

feruke

du~

quel ,

&

de fon

party ,

feignant d'eftre extreme1nent

ze~

le ;

M

ori.fezgneur

,

luy

die

il ,

M"aidonat.

11

tire

de /ongue

,

ce

qui m'obitge

a

vouo dire

)

que pui& que

voflre

1_Armee

dimtnae

4

tor1re

heure par

la

perfidte des

Tninsfages ,

Vf>PM

dtNez

ce me

_(ein–

h/e

deflamper

d'

icy

,

&

faiuanl

veflre refalution, prendre

voj}rt

marche vers

Aretfuepa

,

fanJ

permettre

a

perfinne

a

aller

J

ta

Vil–

le,

poNr

s'y

fourmr de.t chife.t necef!aires

,

de peur

q11e

fauhs

ce pre–

texre

ilJ

ne

lenfuyent

toU4,

J

quoy

itfaut

prendre

garde.

Or{Jjin

qut

C8U.'4

de ma

C

ompagnie

ne

'VP~ dema~dent

point cette

permd/rolt

»

&

tj1ii/.;

(eruent

aux

autres

d'exe7ttple

,

ie

faid-

d>aduh d!alkr a

/4

r

ille

,Ji

vo/lre

Seigne11rie le

trouue

bon

T

auet•

q11el1f1'CJ-'l:Jn.J'..

a(J-

mes

Soldats, dont ie

m,

ajfe11re

le

p!aJ

~a/in

qu'

tls

/y

acCimmude-m

de

ce

qt/

ii

leur

fdttt

en

ma 1re(enu'

6

fan

f

qtte

te

Jes

perde

de

'Vette.

riray

par

mefme moyen

droit au

Conuent de

fuinCl:

Dominique-,

ou

l'on m.'a dit qu'dtoit

Diego

Maldonat,

&

le cirera:y

de

la,

pour

vous le remettre entre

les

mains, afin que vous le faffiez chaltier·

publiquement,

&

qlle

perfonne n'ait

deform~is

la

hardidfe

de~

,,.enfu'i'r.

Cec

adu1s t•e

defplut

pas a

Gon~aro P 1 ~arre,

le uou-–

uantacluantageux pour

luy

,ioint q,u'ilne pouuoitauecraifon

~

J

#..