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HxsTotttn
oEs
GvxRRJiS
C1v1itt1
de
la
Vi e
des
R is,
&
de Cozco;
fans
y
comprendre
quantito
d'aucres Soldacs remarquables. Comme H eurent done
la per.
miffion qu'ils
deliroie.ntd'auoir,
ils.
c1rerent
droit
en leuu
Mai·
fons,
ou
apres s'efi:re pourueus de ce qui
leur
faifoit befoin, au
lieu
de
s'en
recourner
a
Pi9
rre, comme
it
luy
auoient
promis,.
ilsl'abandonnerent,
&
pnrent la route de
Truxillo.
Luy
cepcndam; en eftant aduerr-y par les G rdes, enuoya le
Capitaine
lean
de la
Tour,
&
vingt Arquebuzier de
confien–
ce, pour
courirapres
eux, qui
eurent ordre
de
le
ram
r,
ou
de
les cuer, en cas
qu'ils
ne voululfent reuenir :
En
effet
ii
Jes cou–
ruc p,lus
de quatre
vingcs
lieues,
&
fut contraint de .rebrouffer,
a
caufe qu·il ne les
put
iamais
ioindre;
M is en recompenfe il
rencontra de bonne Fortune Hernand B1auo de Lagu-na,
qui
efi:oit demeure derriere,en
intention
de
fe
cacher
a
la Vil1e,dans
la
Maifon d'vn
de fes
plus
proches;
Mais
pource
que {on Pa·
rent
&
luy
iugerent que
cela ne
fe
pquuoit
en
feurete
~
y
ayant
grande apparcnce que les Ennemis leur feroiet courir Fortune,
&
a
tOUS CCUX
dn logis, en cas qu'iJs
y
reuin.lfcnt, & qu,ils
J'y
trouualfent, ils
luy
confeilJerenc .de
f
uiure fes Compagnons.
Ce
fut
done rout
le
fujec de
Con
recardemenc, qui
luy
lie
ren–
concrer
en chemin
lean de la Tour :
{i
bien qu'eftant
fa1fi
par
luy ,
ii
fut
,a11ffi .
colt
mene
deuanc
Gon~
lo
Piyarre ,
qui
le
liura
a
mefme temps
a
Fran~ois
de C.iruajal , afin de le faire
pendre.
Sur
ces entrefa1ces, vne Dame
des
plus
vertueufes
du
Pa'is, qu·on appeJfoir
Agne Brauo,
non
moins confiderablo
pour
fa
b
me,
que pour la grandeur
de
fon courage,& qui
auoir
efpoufi'
Na
colas de
Ribera,.
du
nombre
des
Transfuges,
f~a
chant
qu'on
emm~noir prif~nnie
H rnand Brauo, fon CouGn
G
rmam,
&
qn'a!feurement on
1'ex~cuteroic
a
morf,
s'en alla
en touce
di
igence a 1 Tence
de
Go : )~
lo
P1~arre,
ou
fog
Pere
'ac"' mpagna.
Or
bieo qu't' lie
mefme crempaft a
la
faure,
&
de
fon
C)ufin,
&
de
fon M.ary,
qui auoitquirce
le
Party
de
P1~ar
ro;
fi
ft-ce que
fur
la confi nee
qu>elJe
mit
en
la bonte
de
c;e
Caualier,
qui f\;;laiffoitvolontiersflefchrra compaffion,
elle
fe
ietu a fes
pi
eds,
&
luy
demanda
PArdon
les larmes aux
yeux.
Gon~
llo
Pi~arre
la releua
cour
auffi roll:.,. &
fe
monfira d'a bord
affez
1
fficiJe
a
luy
faire grace;
I'
la
luy
accorda
neanrmoins ,
a~a
teq
fie de
ceux qu-i furnindrent,
&
luy
bailla
l'Enfe1gn~
ord1-
~aire
qu,tl
auoi accouftume
de donner en femblablcs
occa·
fions