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DEs

EsPAG.NOL~,

DANS Ll!s INDES.

6'r

· riers de co us

coftez,

our arrefter

les T ransfuges,owtre

qt;Je

pour

r~medier

au

defordre,

&

(~

oir !'intention de

Lau~ns

d'Alda–

na,

il

depefcha

vers

luy

vn

des Principaux

d _

la Ville

des

Rois, ·

qu'on appelloit

lean

Fernandez, auec Commiffion

expre!fe

de

demeurer

pres

deluy, en efrage d'vn

au ere

Cauali~r ,

que

Lau·

rens

d'

Aldana

luy

donneroit,

pour

tr~itcer

enfemble

du

fujet

de

fa

venue,

&

du de!fein

qu'il_auoit.

A

quelque

temps de

la

on en..

uoya des

N

auires,

le

Capitaine

Pena,

qui

fit

voir

a

G.ons:alo

Pi–

-sarre,

le

pouuoir qu•auoit

le

Prefident,& le

Pardon

general

que

le

Roy,

par vne Grace fpecialle,

o6l:royoit

a

tOUS

les

c

OU

ables.

0 utre lefquelles chofes.,

ii

tafcha de

luy

perfuader

de viu e

voix,

qu'1l ne

differaft

pas dauanrage

d'ooe·ir

a

fa

Maiefie,

&

de

ne

fe

r-0idir

point contrefes

volontez,

mai de

luy

remettre le

Gou–

uerne1nenc

de

cec

Empire-la ; Etc'

eft

en

ce

mefme

end

oit

que

lePalentiarapporte

ce

que nous auons dit

cy -

d

ff

us,

fur

le

fujec

des

Lcctres

du

Roy,

qlie

Caruajal

appelloit

Btttli.. s.

Ou

it

cit a

remarquer ,

qu'en cette Relation

Jes Ennemis

de

Pi~arre

lo

trompereac,n·y ayant pi us rien a confulter

la

delfus,en vn temps

oU

ce

n'eftoit

que

defordre, que

f~andale,

&

que

confulion

dll

~o!l:e

de fes gens,

qui

ne penfoient

qu,.a

s,cnfu·ir

d'auec

luy>

com·

me

ii

fe

verra par

la

fuicte de

cette

fiiftoire.

Gon~alo Pi~arr¢

picque des

paroles qui

luy

furent

dites,

par

le Capitaine

Pena,

y

refpondit

e·n hornme

fafche,

difant, quc

Laurens d'Aldana, Pedro de

fl inoy0fa,

&

tous ks aucres qu'il

cfiimoicfes

Amis, l'auoienc

trahy

mefchatflment,

&

donne

Cu:.

jct

a

Ces Ennemis de

l'accufer

luy. mefme

de

Trahifon;

Et

quo

pour

fe

iufiifier de cescriefs,fon delfein

~uoic

touGours

efi:e

d,en–

uoyer

des

Deputez ex

pres

a

fa

Maiefie,

par la

bouche

defi

ucls

il

declaroic

que

f

on intention ne fut iamais d'

otfencer

le

Roy•

mais bien

d ,appaifer les

troubles

du

Pa'is,

&:defl:oQrner par

fon

feruice l

es incQnueniens

done

il

eftou

menace.A ccs raifons il

en

adieu.ct~

d'autres bien

preffentes, ne

ceffant

de

fe

plaindre

d'e–

~re fi i

nmflcment

vendu par

des Ingrats qu'il

auoit mis en hon–

ne~r,

en les

dleuant

de

ta pouffiere a des Charges

~ui

les ren–

d~)l~nt con~derables.

11 mit

ordr~

cependant

quc le Capitaino

P:n fe retiraft en Ia

Tentc

de Dom Anthrune de R ibera,

&

fir

fo1gneufement prendre garde qu,il ne s'abboll{;hafr point auc:c–

qu; fes gens., de

peur qu"il

ne

leur declaraft

.le cootcnti

de

fei

Depefohes~

dont

il

leur voulut

ofter

la cognoHfancc.

Les

Au~

S!

ii