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DE.s EsPAGNOLS, DAN'S L·Es INDES. 19
· Gons: lo P ~ ·, bien eftonue d~ ces ch.ange~ens, 8t apres
auoir efl:e d el a1ff~ .e rant de gens aufquels t1fe6ott, apprehen–
danr que ceux qu'd auoit auec luy n n fiffent de mefme, s'adui.
fa des ' {f rer d•enx par la force de la Religion & du ferment de
F 1delite: Pour cec e ff. c, par l'aduis du Licenc1e Sepeda, qui luy
m·1, cette precaution daos l'Efpric, _il a!fembla les principa~x
Seigneurs lndiens, & les plus conGderables de toutes les Vtl•
Jes , enfemble les Capitaines , les Caualiers , & les Soldats
dont le nombre el1:01r grand, aufquels ii fit vneharangue affez
courte, mais fort prelfcnte. Par clle il leur remonftra les gran–
des obligations qu'eux) & to lS les autres de cet Empire-Ia ' luy
auoient,des'dlre expofe atantde perils, parmylaFatigue,la
Fa1m, & le~autres incommod1tez de la Guerro, pour laconfer–
uation de leursv.ies, & ·deleurs Departemens d'Indien~, dont
ils efteient redeuables au defunll: Marquis, Dom Fran~ois Pi–
farrc fan Frere, ·~ls confideraffent combien fa caufe efl:oit
?ufie, puis que pour en donner des preuues indubicables ~fa Ma.•
ieM,il luy auoit cnuoye des Ambatfadeurs expres,pour raduer.–
tir de tout ce qui fe ,ea!foitdans le P~t 'is; ~le prefident Jes auoit
mefchamment arreftez, feduic fes Cap1caines, en les faifant de
fon intelligence, pris fon Armee naualle,qui luy auoittant cou–
fl:e d'argent ~ & pour conclufi9n mis le pied dans fa lurifdilbon,
ou il ne ceifoit de femer des Lettres & autres efcrits, grande–
rnent preiudiciables atous ceux de cet Empire la: D' OU ii don- f
noit acognoiftre manifeftement, qu,il vouloitallumer la Guer- ·
re. En fuitte de ces raifons il leur dit , pour dell:ourner de li
grands maux, Qiil le voutoit empefcher d,encrer plus auant
dans le pou rce q.u'il e falott necdfairemenr, de peur qu'il
n,en pri.t polfeffion pat fes artifices j_& qua 1·exemple de J3lafco .
N ufi ...z Vela, il ne fit mcttre a execution les 0 rdonnances, &;
chaG:ier ccux qui s'y feroient oppofez par le paffe : ~a raifon
~e ces ~hofes, il defiroit fo r t def~auo i r d,eux quelle eftoit 1eur
mtent1on la deffJls, ~ela fienne n,efloit point de forcer per.
f0nne. ~l_ laiffo1c achdcun fa volontc libre; .Qijl Jes prioit
tous de Juy dire franchemeru s'1ls le vouloient fmure ou non " l j' • , >
""--1 a ceux qut ne voudro1ent point aller auec luy , il donnoit _
tou re permiffion de fe retireren leurs Departemens d'lndiens,
ou mefme de Ce rendre au prefident: mais qu'tl defiroit que ces
~mtres qui feroient tcfolus de demeurer auecluy, & de confen-
. H 'fl
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