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-74

· H1sTOIRE DES

GvERREs

C1v1Lns

. lifi(ec;,

qui accompagnoient lean d'Acofra:

c~

qui

fut

i

·ge

i

propos, afin gue c

·s

Lettres

femees

de touces parts, tombaf–

fent enrre les mains de ceux aufquels elles

s'addre!foi~nt.

Com–

. me en eff<: t elles

y

tomberent

>

&

tirent beaucoup de mal a lean

d' Acofb, ainfi qu'il

fe

verra cy-apres.

Le Capitaine Laurens d'Aldana, dont ie parleray ailleurs;

&

de quelques· ynes de fes actions parciculieres) donnoit or–

drc fur la Mer aux chofes que i'ay dices , fans ofer defcendre

a cerre , pource que de la

fa~on

qu' eftoient broiiillez ces

deux Elemens, il apprehendoit que quelqn'vn n'attenrafl:

~fa

perfonne,

&

ne s'allaft rendre

a

GOn~alo Pl~arre,

dautant quc

dans ce grand nombre de gens qui fe donnerent

a

fa

Maiefie,

il

y

en

euc quelques

vns que les

Hifl:orien~

nomment, qui du party

du Roy p.1fferent a celuy de

con~alo P i ~arre.

Ce n'eftoit done

pas fan grande raifon, que Laurens d' Aldana fe donnoit l'alar..

me

&

qu' il auoit

peur que

quelqu'vn de ceux-cy n'encrepri!l:fur

fa

Ville, afin de s)en preualoir aduantageufement. Durant cet.

te appr ·hen lion, ilfetintfoigneuli ment

furfes

gardes,iufqu'a

ce

q

l' tl

fceuc que c

n~alo Pi~arre

efio it a quatre-vingts

lieu

es

de la Ville des Ro is, bien qu'il en fut

a

plus de cent

d1x,

quand il

receut cette nouuelle.

Alors

il

defcendit

a terre

auec

tousles liens;

{i

bien

que

ceux

de

la

Vi lle,

enfemble

Jes

Capicaines ,

&

I

s

Soldats, done

le

nombren'e!loit

pas grand ,

&

les

Enfans m efmesfurent

au

de–

uant de

luy,

auec vne reJoiliffance publiqu¢. 11

lai{fa

fon

Armec

N

au ~ le

fous la

Charge de

I'

Alcalde ordinaire,

qu'on

appelloit

lean

Fernandez:

&

en fuitte des folemnitez qui furent faices

pour luy

Iiurer Ja

Ville;

il

y

entra dedans,&

s'y

pourueut

de

tol.lt

c·e

qu'il

put

auoir de munitions pour faire la Guerre.

Ence

mefme

temps,

its

furent adnerti" que

G~rn~alo Pi~arrc

' en venoit donner fur la

Ville;

Ce qui les mit cous

li

fort eo al3r–

me) qu'encore

que

cette nouuelle tle

put

eftre

vray~

a

]a bicn

conuderer;

fi

efi- ce que

pour

la peur qu,ils en cu

re n t,

ils ne

laif–

ferent

pas

d'y

adjoufl:er foy ; principalemenc quan d on leur

dit

que l'Ennemy

n~eftoit

loing

d'eux

que de

qnatre li ell es Ce

qui

fut

caufe que ne

fe

croyant pas a!fez fo rts pou r

hiy

pou uoir refi –

fier'

les vn s

a

faute de cheuaux , pour

fui r

pa r terre'

al

le t

ent par

M er chercher vn Azile dans les N aui res ;

&

le atu•:es , qui

_efto.ient bien montez, prirent le (j rand cbemin

de

~ruxillo.

Il

y