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· H1sTOIRE DES
GvERREs
C1v1Lns
. lifi(ec;,
qui accompagnoient lean d'Acofra:
c~
qui
fut
i
·ge
i
propos, afin gue c
·s
Lettres
femees
de touces parts, tombaf–
fent enrre les mains de ceux aufquels elles
s'addre!foi~nt.
Com–
. me en eff<: t elles
y
tomberent
>
&
tirent beaucoup de mal a lean
d' Acofb, ainfi qu'il
fe
verra cy-apres.
Le Capitaine Laurens d'Aldana, dont ie parleray ailleurs;
&
de quelques· ynes de fes actions parciculieres) donnoit or–
drc fur la Mer aux chofes que i'ay dices , fans ofer defcendre
a cerre , pource que de la
fa~on
qu' eftoient broiiillez ces
deux Elemens, il apprehendoit que quelqn'vn n'attenrafl:
~fa
perfonne,
&
ne s'allaft rendre
a
GOn~alo Pl~arre,
dautant quc
dans ce grand nombre de gens qui fe donnerent
a
fa
Maiefie,
il
y
en
euc quelques
vns que les
Hifl:orien~
nomment, qui du party
du Roy p.1fferent a celuy de
con~alo P i ~arre.
Ce n'eftoit done
pas fan grande raifon, que Laurens d' Aldana fe donnoit l'alar..
me
&
qu' il auoit
peur que
quelqu'vn de ceux-cy n'encrepri!l:fur
fa
Ville, afin de s)en preualoir aduantageufement. Durant cet.
te appr ·hen lion, ilfetintfoigneuli ment
furfes
gardes,iufqu'a
ce
q
l' tl
fceuc que c
n~alo Pi~arre
efio it a quatre-vingts
lieu
es
de la Ville des Ro is, bien qu'il en fut
a
plus de cent
d1x,
quand il
receut cette nouuelle.
Alors
il
defcendit
a terre
auec
tousles liens;
{i
bien
que
ceux
de
la
Vi lle,
enfemble
Jes
Capicaines ,
&
I
s
Soldats, done
le
nombren'e!loit
pas grand ,
&
les
Enfans m efmesfurent
au
de–
uant de
luy,
auec vne reJoiliffance publiqu¢. 11
lai{fa
fon
Armec
N
au ~ le
fous la
Charge de
I'
Alcalde ordinaire,
qu'on
appelloit
lean
Fernandez:
&
en fuitte des folemnitez qui furent faices
pour luy
Iiurer Ja
Ville;
il
y
entra dedans,&
s'y
pourueut
de
tol.ltc·e
qu'il
put
auoir de munitions pour faire la Guerre.
Ence
mefme
temps,
its
furent adnerti" que
G~rn~alo Pi~arrc
' en venoit donner fur la
Ville;
Ce qui les mit cous
li
fort eo al3r–
me) qu'encore
que
cette nouuelle tle
put
eftre
vray~
a
]a bicn
conuderer;
fi
efi- ce que
pour
la peur qu,ils en cu
re n t,
ils ne
laif–
ferent
pas
d'y
adjoufl:er foy ; principalemenc quan d on leur
dit
que l'Ennemy
n~eftoit
loing
d'eux
que de
qnatre li ell es Ce
qui
fut
caufe que ne
fe
croyant pas a!fez fo rts pou r
hiy
pou uoir refi –
fier'
les vn s
a
faute de cheuaux , pour
fui r
pa r terre'
al
le t
ent par
M er chercher vn Azile dans les N aui res ;
&
le atu•:es , qui
_efto.ient bien montez, prirent le (j rand cbemin
de
~ruxillo.
Il
y