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Dis

EsPAGNOLs,

DANS t::Es

INoJis.

41~ .

- vtileaux Seigneurs

d'empefcher

1 marche

de

l'

Arrnee,

en

y

op,

·

pofant

pour obfracle la fuicte des

Ind1ens, que

d~

la Iaiffi

r

palfer

ucre,

puis

quecela

ne

~

pouuoic faire qu'au

grand preiudice

d"'s mefmes Seigneurs,

&

des M ifons qu ' ils auoient aux

Champs, qui efi:oient d'autanc pl us fuierres aux

d~gafis

des

Sol·–

dats, qu'ils fe

rrouuoien t

proches de

la Ville.

Le

mefme

A

rheur femble

auili

fe contredire,

quand

ii

ad–

ioufte,

Q

el' Armee

accendoit

les

lndicns,

qui

porcoient le Ba–

gage,

quelque s-vns

defquels

s'en

efi:o ient

fu·is:

ce qui n,eft

non

plu

apropos, que

d'alleguer qu 'elle

p rcit a la fin fans

eux,

veu

qu'il luy

efioit facile de s'en palfer,

&

de

continuer leur route,

fansles

attedre.En

cecy done

il

ne

s,dl:

pas

m~ins

trompe,

qu'en

ce qu'il alfeur

q'Je

leurs

Maiftres

les firenc

enfuir,

fans

confide–

rer

que cette fuitte

fc

do

if

enrendre de ce

qu'ils

les enuoyerent

deuant, a

fin

qu'ils

en

fiifent

plus

de chem

in,

a

caufe que le

Pa.is

n,eftoic plus

fi

mauuais,

fi

bien

qu'il

n'efioir

pas

mefme

befoin

de

mener cant d'Indiens

qu'ils

en auoient.

Comme

les cinq

iours furent

paffi z , l'A rtneefe

emic

en che–

min,

marchant

toufiours

en

bon ordre,

&

~uec

p

ecaution,afin ·

decombattre,

s'1l en

efl:oit

befoin, fe

deffi~1nt

que l'Ennemy ne

l'att2quaft,

da11s

l~s

Ddlours

&

les diuers Deftroits

par ou

elf

e

deuoit

paffer,

iufques

a

~equezana ;

Mnis

le

Ty

ran ne

penfoic

a

rien moins

qu'a

cela,

&

ainG elle arriua

fans

danger

au Bourg

de

Pucar.

,

qui efl: a

quarance

1ieues

de

Cozco;

&

cependant

ii

ermoyoic

rouftours a la

picoree

fes

Soldars

egres ,

qui

s'efloi–

gnant du

grand

chemin

a

droic,

&

a

gauc he

en leuoient dans la

Frontiere

tout ce qu'.tl s

y

t r ouuoient

de

Bell:ail,

&

de

Viures,

pour leur

commune fu b ftftan ce ; En

qu oy

ce rt es il

auoit

vn ,

tres . grandaduantage

fur

les R oyaliftes,

qui manquo 'encde vi–

ures a

touce

heure, qu'ils efioi ent contra ints

de

faire

venir de

loin, pource

queles Ennemis rauageoie nt ro ut, a m¢fure

qu'ils

>

rnarchoient. Or quoy que Ies Au a nt -Conreurs d es

deux

Ar–

mees

fe

rencontraffent fo uuent;

fi

efi- ce qu'1ls n 'en ven0ient

ia–

mais

au:x ma ins. M a is

en fin Jes

Roya lifl:es

fceur.ent

au

vray,

qu~

Frans:ois Hernan de z les

attendoit a

Puo r ..

t ,

pour

leur

donner

Bataille: Et ce fut en cette Route-l a qu il

eut plufieurs

Trans–

fuges, dGnt

les vns

pafferent du Party

du

Tyr

n a

celuy

du

Roy; .

& les autres au

contra ire, qHicterent

le Roy

pour fuiure

le

Ty–

~an~

Les

Auditeurs

a

loient

enuoy_e

dcfia

vn

homme

ex

pres,,

GCg

i .

-