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~

a

fa

mauuaife Fortune,

qui l'auoit

priue

du

plus

grand

bon:

heur qu'il eut

fceu attend re en

fa

vieillelfe' pour comole de fes

autres

exploiets, dans l'occaGon

qui s'en

elloit prefentee.

I~an

d,

Aco!l:a

fe

cenoit

preft

a

doncr

la

Camifade

a

J'En.nemy,

quand

cette Entreprife

fut

r0mpue

par

l'aduis

que

l'on

eur qu'vn

des

Soldats de

Diego Centeno

s'en

eftoit

fuy,

&

par

le

(

oub~on

que

l'onfedonna,

qu'il

l'auroit auffi-to!l: efuentee. Dequoy Gon–

~alo P i ~arre

ne fur

pas bcaucou p

fafche,

a

c~ufe

qu'il .

luy

fem–

bloit, que pour gaigner

yne

pleine ,Vill:oire, il

ne

faloir s'amufer

riy

a de petites

Efcarmouches,

ny

a

de

vain~

furprifos

de

nuilt,

mais a donner Bacaille

en plein

iour. Surquoy Gomare

rappor–

te,

Que

Pi~arre

s'entretenant

auec

Acofia;

Et

fJ"OJ

Jean,

luy

dit-11,

puis

que

noM

tenons

dejia les

Ennemis

pourvatnctU,

pourquoy

ne

voulez-vr;ut

ptU

que

notu

hazardtons

la

B 1-ttai!le l

Paro#

iljit

af!ez cognoifire,

qu'ily

auoitvnpet1trop

de

prefamp 1i1men

cequ'ildi-

fait)

&

mefmeVne ejjece d aueugl(!ment, 'fUi

f

efatfait obftiner

a

fa

per–

te,, &c.

Ce

ui

procedoit fans doute,

&

en

luy,

&

en fes Capi–

taines, de ce qu'ils

s., imaginoient

follement, que

tous

deulfent

tirer

l'Efpee

comme eux,

&

qu•ainli

la

Vitl:oire ne leur p uuoit

manquer. Tout

le concraire

arriua pourtant,

pource qu'on

nc:

vid

combattre

en

aucune

fortct,

ny

ceux

qui s'eftimoient

Vail–

lan.s,

ny

ceux non pf us qui paffi i ent pour Lafches.

Le Soldat

quis,.enfl11t

de

Goncalo

Piyarre,

aduertic

inconti–

nant

ceux de l'

Armee

Royale, que

lean d'

Acofia,

&

fes gens Ies

deuoient venir

furprendre

a la faueur

des

tenebtes: Ce qui obli–

gea le PreGdcnt a

faire cenir

les fiens foubs les

Armes, rangez en

ordonnance route

la

nui& Cuiuante;

d11rant

laqueUe,

comme

le

rapporcent

Gomare,

&

Caratei

its

e11rent

vn

Ji

gr4nd

froid,

que

les

Lances

le1er tom6oient des ma-ins, /es

ayantjiangourdies,

qu~ils

ne

/es

pouuoient

temro

Le lendemain ,

neufief

med'

Avril,

de

l'an

IS

48. les

Realiftes

fe

raoger~nc

en

ordre

de Bata-ille, mieux qu'1ls

nel'auoient efte.

Sur l

s

deux

A10es

furent placez les gens

de

pied, auecque leurs

Capitaioes, nommez cy-deuant; &deux Compagn 'es d•Ar–

quebJJziersp

L'on mica gauche deux cens

Cheuaux,

comman–

dez par

Diego .de

Mora,

lean de

Saauedr

a Rodrig

uez de

Sa· ·

Jazar,

&

Fra n ~o1s

Hernandc.z

Giron> que

Carn.re

nornme

Al–

dana;

Ee

rote,

Jes Capicaine

Gomez

d

Aluarado,

Dom Pe–

dro

Cabrera,

&

Alonf'

Mercadillo

/

auecque

deu~

cens Che:;