Dns
EsPAGNots;
oANs
LEs
INnE~.
r6r
gre de corps, d' Efprit
v~cieux,
&
du tou.t i!1exorable: Comm.e
il
eut
fait
ce beau coup,
il
fut au galop re1010dre fes
gen~,
fi
b~en
que le Licencie Sepeda, par le
moren
du
fec~urs
qui
lu_rvint
bien a
poin~,
fort·
t
de
la
mare,
&
s en
~11a
ba1fer
les
mams au
Preudent,
qui
luy
fit
vn
tres
bon
accue1l
>
comme le
rem~rqu~
Gomare par ces paroles.
Le
Prejident
G~tfla
embrajfa le
Luenfte
Ch,tS:'~
.Sepeda,
&
Je6aft1mefmet1/atott'e, 6icn qu'itfutextremem/ntfale,&
-
101mert
def
ange,
&t.
t
Cependanc plufieurs
aut;e~
Soldats
~
rnn.t
c:auaiiers
1
q11e
~ns·
de
pied,
s'alloient
rendre
al
E~nemy,
9
01
d vn
CC)fl:e,
qut d.o
l'autre; D
ce
nombre fut
Martm
d' Aru1eto,
done nous
~mons
ftiit
m~ntion
en la Bataille de Huarina>
&
mefme promis
de
dire
de
Iuy
quelques parcicularitez qui le regardoient.
En voicy
vne
des
principales.
Il
efl:oit
rnonce furvn bon Cheual,
&
arme
d'v–
ne Lance
a
fer
ef
molu,
done
il
y
auoitfort
peu
de
Caualiers qui
fe feruilfi nt en ce Pa'is-la,
&
a fon cofl:e marchoit vn autre Ca-
ualier, appelle Pedro
d'
Arenas, natif
de Colmenar
*.,
homme
¥
d'
Ar
~de petite taille, gencil
&
vaillant de
fa
perfonne, que i'ay connu
nas ..
depuis. Il
montoit
vne fore belle lument,
alezane
&
blanche,
petite
comm~
fon Maifl:re,
&
plus propre
a
b~nrre
le
pau
e
clans
vne Cour
>
qu·a paroiffre dans le Gharnp de Bataille. C,omrne
done
Martin d
9
Aru1eto
tenoit
la bride afon
cheual, fans
aban-
. donner
celuy
qui
s'efl:oit
mis
foubs
fa
proteCl:ion,
Pedro
Marcin
de
Dom
Benit, 'qui auoit defia
porte
parterre quarre ou
cinq
hommes de pied, voyant ces .;leux Caualiers, s'en alla
fondre.
fur eux,
pour
leur
donner
vne atteinte: ce qu'
~perceuant
d'
Ar–
uietto,
qui
marchoit
deuant fon
Compagnon,
ii
p4llfa
facile–
ment
le
Marais,
mais
la lument
de
Pedro d'
Arenas
s'y
laiffa,
cheoir.,
&
pour
fe rc}euer
a
mefme
temp~,
donna deux
OU
troiS.
fecouffes,
qui
furent
fi
rudes, qu'
auec
ee
qu'elle eftoit
rnal fan–
g
lee,
elle
tomba derechef
dans
le Marais
auecque
f
on
MaiftreG.
Aruietto
y
prenant
garde,
rentra dans
Ia
Mare,
&
fe
mit au de–
uant de
P ierre
Martin, pe>tuempefcher qn'il ne tuafr fon
Arny :
Mais
luy
qui
iugea qu'il
faloit
que
ce~te
affaire
fe
demeflaft
en–
tr,eux, retintfon
cheual;
&
tandis
que Martin
d'Artliet
o ne
bou_peoit .'
P
4fe
"':1lain,
luy
dit
~l,
notur verrons
qt1i
de noU:f
de11x
~
fucce le
metlle11r
latfl. .
Pedro Martm
neantmoins
n'accepta
point"
le Deify,
&
fans vfer
de replique
laiffa galoper fon
cheual
ver
~es
gens .. A_cetteaduentare
de
Pierre
Marti
.,
i1
en
faut
iGind
~
x
:fi>/4
./