DEs
EsPAGNOLs,
DA~s
LES
INnns.
163
du
Marais
auec
foixance
Cheuaux
~
pour
feceurir
ceux
qui
s,enfu'iroie~t
de ce co
fie-la,
Caruaial voyoit ces cl!ofes auecvn
d~fplaifir
fecret;
Et
ame;
fore que les Soldats
fe
delbandoient~
il recommen9oit
a
chancer
les paroles
.q~e
i'ay
dices .cy-deffus; .
Dur~nt
ce
defordre Jes
Pi–
quiers,
qm
n auo1ent point
bran fie mfqu
a
Jors,
voyant
que les
Arquel:mziers
des
deux Adles s,en
efi.oient
fu'is,&
qu,ils
ne
pou.–
·uoient feindre
comme
eux
d'aller efcarmoucher les Ennemis,
ietterentleurs
Piq
s
~out -a
la
fois,
&
prirenc la fuitte,
comme
,
,, leurs
Compagnons
d,
Armes,
qui
d'vn
cofte , qui
d'vn
autre; Et
ainft
r
Armee de
G<m~alo Pi~arre
fe
mic en defroute d'elle–
mef
me.
Voila
quellefut
la Bataille
de
Sacfahuana,
fi
!'on peut
appel-·
ler de
ce
nom
vn
Combat, ou
il
n'v eut,
ny
Efpee
tiree, ny ren:–
c-0nrre
de
Lances,
ny
defcharge
d'
Arqyeouzes
d'Ennemy
con-.
tre
Ennemy,
ny
autre choc
d~
part
&
d'autre, que
celuy
dont
nous venons de parler: tellemenr que
Ia
perte de
Gon~alo
Pi–
~arre
fut
fi
efirange,
&
fi
prompte, qu'elle
aduint
en moins de
temps
qu,il
n'en
fauClro1t
alirece Chapitre. 11
n'y
eut de Morts
du
cofi:e de
Pis:arre,que iufques
a
douze
Soldats,
quifurent
tuez~
- comme dit Gomare,
par !es m11ins
de
Pierre
Martin
de
Dom
Benit, &
d'autres
femblables Officiers, qui arrefi:oient Jes
Fuyards)
pas
vn des
Ennemis
n'ayant
efie
tue
par les gens
du
Prefident: Car bien que les Hifioriens
difent,
queles
deux
Ar-
. mees
efioient
a
la
portee
de l'Arquebuze,
ii
ell:
certain
neanr.·
moins
que de l'vne
al'autre,
il
y
auoit
pl
~s
de
cinq cens
pas
de
difiance. Dans le
Party
contraire ne fut mis a
m0rt
qu'vn fimple
Soldac, qui par la
foctife
d'vn de fes
Compagnons
fut
malheu""
reufement atceint
d~yne
Ar
quebuzade~
>
-
' •
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