c78
H
-1 5
T
o
1 R
JI:
baume pour -calmer leur agitation. l.orfo¡ue
chacun
fe
fut affis, fir Charles, qui s'étoit
.placé vis-a-vis d'elles, les regarda plufieurs
.fois, l'une apres l'autre, comme s'il n'eut
pu
fe
ratfafier du plaifir de les voir. Enfuite
~
1es prenant toutes deux par une main, que
de charmes
!
leur dir-il. Avec quelle admira–
tion je regarde mes fa:urs
!
Il
faut que
11!$
qualirés de
l'
ame réponde1'1t a cette figure.
Quel plaifir, quel orgueil je vais prendre dans
mes deux fa:urs
!
Chere Charlorte,
d.italors mifs Caroline,
en prenant
l'
aurre rn
ainde
fa
freur, ne trou–
vez-vous pas dans les traits de mon frere,
tour ce qu'on nous a dit de
fa
bonté ? De
quoi me fois-je effi-ayée
?
J'avoue , répondit
Charlotte, que le cceur m'a manqué auili.
Je ne ruis dire pour guoi. Mais nous avons
tremb'lé....
Oui,
Monfieur, nous avons trem–
blé... O mon frere
!
nous n'avons jamais
e1:i
dl!ífein de manquerau devoir. Elles verfoiel'lt
toures deux un torrent de larmes.
Aimez votre frere, leur dit-il; airnez-moi
·toutes deux; comme je ferai mes efforrs pour
rnériter vorre affeél:ion. Les filles de mamere
ne peuvent s'etre écartées du devoir. Des
méprifes apparemment , de fficheux mal-en–
tendus ; chacun de nous n'a-r-il pas
Ces
jours
&
fes ombres? JetoRS
un
voile refpeélueux..•
11
ne pur achever.
Il
preífa íucceffivement
defes levreslesdeux mains qu'il tenoit encore,
&
s'
étant levé,
il
marcha vers la fenetre , en
rirant fon mouchoi(. Quellesid.ées purent lui