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H

-1 5

T

o

1 R

JI:

baume pour -calmer leur agitation. l.orfo¡ue

chacun

fe

fut affis, fir Charles, qui s'étoit

.placé vis-a-vis d'elles, les regarda plufieurs

.fois, l'une apres l'autre, comme s'il n'eut

pu

fe

ratfafier du plaifir de les voir. Enfuite

~

1es prenant toutes deux par une main, que

de charmes

!

leur dir-il. Avec quelle admira–

tion je regarde mes fa:urs

!

Il

faut que

11!$

qualirés de

l'

ame réponde1'1t a cette figure.

Quel plaifir, quel orgueil je vais prendre dans

mes deux fa:urs

!

Chere Charlorte,

d.it

alors mifs Caroline,

en prenant

l'

aurre rn

ain

de

fa

freur, ne trou–

vez-vous pas dans les traits de mon frere,

tour ce qu'on nous a dit de

fa

bonté ? De

quoi me fois-je effi-ayée

?

J'avoue , répondit

Charlotte, que le cceur m'a manqué auili.

Je ne ruis dire pour guoi. Mais nous avons

tremb'lé....

Oui,

Monfieur, nous avons trem–

blé... O mon frere

!

nous n'avons jamais

e1:i

dl!ífein de manquerau devoir. Elles verfoiel'lt

toures deux un torrent de larmes.

Aimez votre frere, leur dit-il; airnez-moi

·toutes deux; comme je ferai mes efforrs pour

rnériter vorre affeél:ion. Les filles de mamere

ne peuvent s'etre écartées du devoir. Des

méprifes apparemment , de fficheux mal-en–

tendus ; chacun de nous n'a-r-il pas

Ces

jours

&

fes ombres? JetoRS

un

voile refpeélueux..•

11

ne pur achever.

Il

preífa íucceffivement

defes levreslesdeux mains qu'il tenoit encore,

&

s'

étant levé,

il

marcha vers la fenetre , en

rirant fon mouchoi(. Quellesid.ées purent lui