nu
C1nv.
GRANnxssoN.
79
·caufer cette émotion l
C'
étoit fans cloute la
-nialheureufe conduite de fon pet"e,
&
l'image
de fa more récente.
11
n'eíl:
pas
furprenant
qu'un rel fils .ne put
Ce
défendre dans cet
inllant, d'une infinité de crifies réflexions.
Enfuite, revenant vers fes freurs, il leu'r
demanda la permiffion de
fe
retirer pour
quelques momenrs. Un pere, leur dic-il en
·détournant le vifage , exige ce cribuc.
11
atta–
cha les yeux, d'un air attendti,
[ur
les
portraits de
fon
pere & de
fa
mere , qui
fe
trouvoient devane lui;
&
fans ajouter un
feul mot,
il
quiera fes deux freurs avec une
profonde révérence.
Unedemi-heureaprt:s
~
il reparut dans un
aune habillernent;
&
les ayant faluées d'un
air de tendreffe,
qui
acheya de bannir toures
leurs craintes , il
fit
recommencer l'heuremc
regne de la confiance
&
de l'union frater–
nelles. M. Grandiífon
fe
préfenra
auffi. Je
crois avoir obfervé dans une aune leure ,
que, prenant quelquefois un ton c-0nforme
'a
fa
cond1úre,
il
s'.éroir promis de rire beau–
coup du carafrere {érieux qu'on anríbue
'a
fon
coufin'
&
qu'il fevantoir meme de l'ini–
tier aux plaifirs de Londres,
&
d'en fuire un
homme de gour. Mais il fot
li
furpris del'air
de dignité qu'il vir répandu dans route
fa
perfonne, & ficharmé l1éanmoins de l'agré–
rncnr & de la
fa~iliré
de fes manieres,
qu'il
ne put s'empecher de d.ire enfuice aux deux
{reurs: quelhomrne guevorre frere! Dequelle
fatisfaétion mon onde s'eft-il
privé!
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