Previous Page  201 / 408 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 201 / 408 Next Page
Page Background

nu

CHEV.

GRANn1ss

o~

~1

que je croyois pouvoir tirer du vifage pour

juger des fentiments du cceur. M. Reves

vous

a fait le récit de tour ce qui regarde la chaife

&

les porteurs. Comment vous décrire les

agirations de mon cccur , lorfque je com–

men~ai

a

foup~onner

de la trahifon? Mais ,

lorfqu'ayant tiré les rideaux de la chai[e·, je

me vis rrompée par un autre perfide , dont

j'implorai inutilement le fecours,

&

que je

n'apper~us

aurour de moi que des charnps,

&

que óientot les lumieres furem éteinres,

je percai l'air de la nuit de milie cris aigus,

quidmerentjufqu~a

ce que la force me man–

qua pour crier. Je tombai dans un profond

évanouiífement. Ce

fot

clans cet état que je

fus tirée de la ch::úfe. Lorfque je revins un

peu

a

moi-meme

>

je me trouvai fur un lit ,

environnée de trois femmes, dont !'une me

tenoit des fcls fous le nez ,

&

prefque em–

peftée d'une forte odeur de come de cerf

&

de plumesbrulées. Je ne vis pasd'.homme

dans la chambre.

Cu

fuis-je? Qui hes-vous, Madame

?

&

qt·i eres-vous;

&

ou fuis-je , furent les pre–

mieres queíl:ions que je répétai plufieurs foís.

les trois femmes étoient une mere

&

fes

deux6lles. Lamere n'erépondit que je n'étoís

pas

en de m:mvaifes mains. Faife le ciel que.

vous ne me trompíez pas

!

répliquaí-je en

fixam mes yeux rremblants fur les íiens. Elle

m'alfura qu'on n'avoít aucun deífein de me

nuire, qu'on ne peníoit au contraire

qu'a

me rendre une des plus heureufes perfonnes

A

l.