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bon chevalier a porté ma main
a
fa
bouche.,
&
l'a preffée de fes levres: il m'a nommée
l'honneur de mon fexe :
i:l
a proteíl:é que
fi
je ne devois "pas etre
fa
niece, la qualité
de
fa
fille, que je voulois prendFe, lui feroit plus
cheré & plus gl0rieuie qu'w1e couronne;
mais il eíl: revenu
a
fon neveu. Mad. Reves
a voulu favdir ce qui s'étoit paífé entre nou99
Il commencoit
a
faire ce récit, qui
l'
auroit
fans doure
~c;;cupé
lon¡ttemps , lorfqu'on
eíl:
venu nous annoncer le chevalier ºHargrave
Pollexfen.. Auffiror
íir
Roland s'eíl: frotté fes
yeux pour e1.1 cl;a!fer la _rou9,eu; , quoiquy
fon mouchoir n ait ferv1 qua l augmenter.
Il s'eíl: regai·dé dans une glace ; il a touífé
deux ou trois fois , comme
íi
les mufcles <fe
fon vifage avoient dépéndu du fon de
fa
voix ;
il
a meme fredonné quelqnes noteS', '
en me difant qu'un petit air de chant ban-.
niífoit les traces du chagrin.'
Sir
Hargrave eíl: en1ré d'affez bonne grace.·
Serviteur, Monúeur, lui a dit affez rudement
le vieux chevalier' pour réponfe
a
une révé–
rence muette que l'aurre luia faite
a
fon tour.
J'avois déja remarqué que l'air
&
la parure
du Bai·o1met avoient frappé
úr
Roland: auffi
s'eíl:-il baiffé vers M. Reves, pour
[e
hater
de prendre des informations.
M.
Reves les a
préfentés l'un
a
l'á.utre, comme deux per–
fonnes dont il
fe
tenoit honoré d'erre ami. Le
Baronnet s'eíl: approché de
moi
pour me de–
mander mille pardm1s...
Pas un, Mon-·
tieur, a.i-je .i.nterromeu.
ll
arepr.is; j'avoue·,