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\'las un mot
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me reprocher , ou qui puiífo
me laiffer le moindre r-egret. Cette réflexion
l'a piqué. Il m'a répondu qu'il n'étoit pas
de la meme opinion ;
&
fe balífant vers moí, ·
d'un air aífez infolent, il m'a dit qu'il me
foupc;onnoit d\m peu d'orgueil. De
l'
orgueil..,
Mónlíeur
?
Üqi , Mademoifelle, un peu
d'orgueil avec beaucoup de cruauté. De la
cruauré , Moníieur
?
De
l'
orgueil, Made–
moi(elle , de la cruauté
&
de l'ingratirude.
Il m'a paru alors que je ne demeurois plus
que pour erre infoltée. Tout ce que j'avois
entendu du chevalier Alleftris m'efl: revenu
a
l'efprit. Si vous me croyez
íi
coupable ...
ai-je repris fans m'échauffer , trouvez boh ,
Moníieur , que je me retire , pour érudier
un peu mieuxmes. fentiments;
&
faifa:nt une
profonde révérence,je me fuis hatée de
Cortir.
n
m'a conjurée de demeurer; il ma fuivie
jufqu'aupieddel'efcalier;mais je fuisn'lontée
fans l'écouter.
·
M.
&
Mad. Reves m'ont raconté qu;apres
mon dépan,ilavoit fuit
~clarer
non-feulement
fon orgueil, mais le fond de fon mauvais na–
turel. Ils'efrmqrduleslevres, ils'eíl: promené
a
grands pas dansla chambre; en
fui
re' s'éten–
dant fur un faureuil, il s'eíl: abandonné aúx
plaintes,
il
s'eíl: défendu lui-meme,
il
s'eíl:
accufé , il a recommencé fes défenfes
&
fes
accufations;
&
cen e frene a fini par fupplier
M.
&
Mad. Reves de lui accorder leur pro–
teél:ion. Il ne pouvoit comprendre, leur a-t-il
'1.it, qu'avec de
íi
honorablesintenrions,ave¡¡
º'