'contre
toute espece de ncgligeoce dans l'exercic'e <le ses
penibles devoirs.
Les decouvertes medicales, chirurgicales, veterinaires;
'doivent etre reml.ues publiques clans chaque d6partement'
par la voie de l'impression. 11 est necessaire d'y encourager
l'etablissement d'un .journal qui tienne registre de ce qui
peut interesser le peuple: agriculture , commerce, manu–
facture , politique , morale , science naturelle, lirterature
meme ; ce journal devroit tout embrasser ' et tout appro–
prier aux circonstances locales. Par-tout ou des societes sa–
vantes seroieni: formees, ii en recueilleroit les travaux;
11
feroit jouir les campagnes des connoissances du siecle
q~1i
leur conviendroient le mieux ; ii
y
porteroit des germes
que !'influence d'un regime
lib.rene manqueroit pas de d4-
,..eiopper. Sans liberte, les lumieres se concentrent clans Jes
classes que leurs
richess.esderobent
a
la verge des opprcs–
seurs ; sans lumieres , la liberte ne seroit qu'un fantome;
Menacee tour-ii-tour par le despotismc et l'anarchie , elle
succomberoit bientot, apres des luttes impuissances, sous les
intrigues de quelques ambitieux;, ou tiendrOlt la societe clans
des troubles continuels , plus red0utables peut-etre que
la
tyrannie elle-meme. Ceux qui veulent quc
le paysan
11e,
sache ni lire ni
ecrire ,
se sont fait sans doute un patrimoine
de son ignorance; et leurs motifs (le sont pas difficiles
a
apprecier. Mais ils ne savent pas que lorsqu'on fait de l'homme
une here brute ' !'on s'expose
a
le voir
a
chaque instant'
se transformer en bete feroce. Sans lumieres point de morale:
Mais
a
qui importe-t-il done de les repandre, si ce n'est
au riche
~
La sauve-garde de ses jouissance5 n'est-ce pas la
morale du pauvre? Par l'inflnence d-:s loix, par celle d\me
honne administration , par Jes efforts que doit inspirer
a
chacun l'espoil' d'ameliorar lo sort de ses semblahles
~
hommes
publics' hommes prives ' efforcez-vous
do.ncde repandre en
to\lS lieux
les
nobles fruits de la science. Croyez qu'en